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JUl 9 lit; r,rt)«
LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES
DU CENTRE
1891
XVII !■ VOLUME
BOURGES
r> rMIfillM'IllK TMlIlV-l'lfiEl.r.T
laPRiaCUR 0[ U SOCItll DtS tHTigUtlRES Du C1NIHE
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MÉMOIRES
PE
SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES
LA
DU CENTRE
■ MEMOIRES
DB
SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES
DU CENTRE
1891
XVIII* VOLUME
BOURGES
TYPOGRAPHIE TARDY - PICELET
IIIPHIIIUII DE U SOCItrË DU MTIDDMRU DU CENTRE
1898
DECRET
■BcomcAissAirr
LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DU CENTRE
comme établissement d'ntilité publique
DÉCRET
Le Président de la Répnbliqne française,
Sar le rapport da Ministre de l'Instmction publique et des
^Vv la demande formée par la Société des Antiquaires du
Cenxre à l'effet d'être reconnue comme établissement d'atilité
piit>liqi]e;
^Vu les Statuts de cette Société, l'état de sa situation financière
^t les autres pièces produites à Tappui de sa demande ;
^u les avis favorables du Préfet du Cher et du Vice-Recteur de
* ^^^déraiede Paris;
^-^ section de l'Intérieur, des Cultes et de l'Instruction publique
^^ des Beauz-ArU du Conseil d'État entendue,
Décrète :
AlTlCLE !«'
*^ Société des Antiquaires du Centre est reconnue comme
''^•I.ISSBIBNT D*UT1L1T4 PCBLIQUB.
Abt. 2*
^* Statuts sont approuvés tels qu'ils sont ci-annezés. Aucune
^iQcation ne pourra y être apportée sans l'autorisation du
^^^vernement.
knMnMHMprittp
STATUTS
STATUTS m
Abticli 4
Ld» Membres Titolaires «ont nommés par les Membrer Tita-
l&ires et Fondateart, à la msjoiité, aa scrutin fecret et sar la
propositloD de deax membres. 11 n*est procédé à cette oomioation
qo'à la séance qai sait celle où a été faite la présentaticn.
Toat Membre Tiialêire peut devenir FoDdêteur, en en faisant
la déclaration aa Président et en payant la cotiiation attachée à
ce titre. 11 suffit d!éire présenté par trois Membres et d'être
&Kréé par le bureau pour être admis comme Associé libre ou
CorrespoDdaDt.
AlTICLI 5
La cotisation annuelle est fixée à vingt-cinq francs pour les
Membres Fondateurs, i quinze francs pour les Membres Titulai-
T^ et à six francs pour les Associés librei.
La cotisation peut être rachetée en versant une somme égale à
^^Dgt fois le montant de la cotisation annuelle.
La Société peut conférer le titre de Bienfaiteur aux membres
qai ont versé une somme de mille francs.
AlTICLI 6
U Société a un Président, un Vice-Président, un Secrétaire,
^Q Secrétaire- Adjoint, un Trésorier, un Bibliothécaire, élus par
'^ Membres Fondateurs et Titulaires réunis en Assemblée géné-
^^'e et au scrutin secret. Ils ne peuvent être pris que parmi les
Membres Fondateurs.
Elle a de plus un Comité de Rédaction composé de cinq Mem-
bres élas dans la même forme que les Membres du Bureau.
Les uns et les autres sont nommés pour trois ans et sont indé-
Soiraent rééligibles.
AlTICLI 7
Les Membres du Bureau et ceux du Comité de Rédaction, élus
comme il est dit en l'article précédent, constituent le Conseil
d'Administration. Celui-ci a le même Bureau que la Société. Il
se réunit sur la convocation du Président ou de six de ses Mem-
bres, et, autant que possible, tous les trimestres ; il est tenu
procès-verbal de ses séances.
STATUTS Y
ÂBTiCLB 14
Lé fonds de réserre comprend :
10 Le dixième de Texcédantdes ressources annuelles ;
f Les sommes versées poor le rachat des cotisations ;
3« Li moitié des libéralités autorisées sans emploi.
Ce fonds est inaliénable ; ses revenas peuvent être appliqués
aux dépenses courantes.
AlTICLI 15
Chaque année la Société publie un volume contenant le résumé
de ses travaux et les écrits, lus par ses membres ou transmis par
des tiers, qui lui paraissent dignes de l'impression. Si ses res-
sources le lui permettent, elle publie, en outre, des éditions cri-
tiques on des documents rares se rattachant aux anciennes pro-
vinces du Centre. Toates ces publications sont soumises au Comité
de rédaction.
Abticli 16
L'Assemblée générale comprenant les Membres Fondateurs et
Titulaires se réunit au moins une fois par an. Son ordre du jour
est réglé par le Conseil d'Administration ; elle entend les rapports
s'ir la gestion du Conseil d'Administration, sar la situation
liDaocière et morale de la Société. Elle approuve les comptes de
l'exercice clos, et vote le budget de l'exercice suivant.
Les rapports et les comptes sont adressés chaque année au
Préfet du département et au Ministre de Tlntéiieur.
Article 17
La (|ualité de Membre de la Société se perd :
1» Par la démission ;
2* Parle non-paiement de la cotisation pendant deux ans;
3« Parla radiation prononcée pour motifs graves par l'Assem-
blée générale, à la majorité des deux tiers des Membres présents,
sur le rapport du Conseil d'Administration et le Membre intéressé
dûment appelé à fournir ses explications.
ACTKIB II
\jf HUIuM ne peuteol t\re moAîùèa qoe tar la prt>piMi[iaB it
VjiatUi d'AdminUlrBtiun oo de viD^t Uembres. foamiM
Vuruii «Il niulni un mois avant la séance.
■■'katemblM «X l rail rdtn aire convoquée à cei eiTei ne pm n»
dlIlM \n SUluU qu'à la majorité des deux tiers àiî Hcmbm
|irA*enM, L'Aiiemtilée doit se composer «u moin* de 11 maiU
dM Homlireifondileuri el Titulaires, Ils peuveni te taire Rprt.
Mnur \}»t det UollègueB muuiB de mandaU ré^liers ei tfétitai
(lourvu qiia cliitque inandatiiire ne réunisse pas plus de qntire
volt jEumprli I* aioane. La délibération de rAssemb'ée est M'
mite k l'approbiiion du Gouverne méat.
Articli IS
L'AfMmbUe ftiotnle tppelés à u pronooeer tnr la dUeolMia*
àê 11 Koetéti et oonvoqoée spéciaiement à cet effet dem cm'''
pmdn au moina la moitié ploi un des Hembrea Fondatenn <^
TitaltlrH. Sai riiolatloDi aeroot priwi à la majorité dea dea^
lien dt« Hembrw préienta.
AlTICLI ID
Ea cai de dliiolutlon, l'aclit de la BodéU ura attribué, par
délibératlou de l'AiMmblée giaérale, a on on plaaieora établii-
aenenti analoguei et reconnus d'ntiliié pnbliqne.
Cette délibération ura loamiie A l'approbation du GoDver-
AincLB 11
Il lera procédé de même en cas du retrait de l'atitorisation
donnée par le Gouvernement.
Dans le ca« où l'Assemblée générale se refuserait à délibérer
surcetleBllribatlOD.il sera statué par on décret rendu (nfonn*
des riglementt d'administration publique.
STATUTS \n
Abticlk 22
La Société décide dès aujoord'hai que si la dissolution est
ToloDtaire ses collections seront attribuées au Musée Manicipal
(t à la Bibliothèque de Boargei.
Abtigli 23
Un Règlement intérieur, adopté par l'Assemblée générale et
approuTé par le Préfet, Rxe les conditions de détail propres à
asterer Teiécution des présents Statuts.
RAPPORT
SUR
U SITUATION FINANCIÈRE ET MORALE OE U SOCIÉTÉ
ANNÉE 1891
Par M. de KBRSERS, Président.
Un hislorique sommaire de la Société ayant été
fourni au ministère en juin 1890, lors de la demande
^n reconnaissance d'utilité publique, c'est à partir
<le ce moment que nous avons à exposer ses actes
^t sa situation.
L'année 1890 s'est accomplie de la façon la plus
Normale. Un volume, le XVII% a été publié à la fm
^^ l'année, de façon que le solde financier s'est
^ï'ouvé reporté k l'exercice suivant.
Le décret qui reconnaît la Société des Antiquaires
^u Centre comme établissement d'utilité publique
^ été rendu le 11 mai 1891. Ce décret a approuvé
^n certain nombre de dispositions statutaires con-
formes aux délibérations de la Société et qui con-
cordent avec sa situation et son fonctionnement
intérieurs d'une façon si complète qu'elle n'a pas
Qu à modifier son règlement primitif. Ainsi la So-
ciété a gardé les éléments qui ont facilité son déve-
\ BAPrOftT SCB la SITTATfOS FI5AXa£BI
loppement et elle a toot liea d'espérer qu'ils coDti
nueroDt à être pour elle un gage de prospérité.
La Société a pensé que sa situation nouvelle lui
imposait de nouveaux devoirs. Elle a décidé de
faire appel à un certain nombre de personnes hono-
rables et instruites habitant l'ancien Berry, dépar-
tements du Cher et de l'Indre, qui pussent lui faire
connaître les découvertes faites journellement sur
les divers points du pays. Cet appel a été entendu
et plus de cent adhérents nouveaux se sont joints à
elle sous le titre d'associés libres.
Déjà cette adjonction a produit d'heureux résul-
tats et des indications pfécieuses nous ont été four-
nies par nos nouveaux collègues.
Le caractère d'utilité publique^ en augmentant la
notoriété et l'autorité de la Société, lui a rendu
plus facile l'observation des rencontres occasion-
nées par les différents travaux publics ou privés.
Le X VIII* volume, actuellement sous presse, témoi-
gnera de son exactitude à constater les faits scien-
tifiques révélés par notre sol antique. Le rapport
annuel de M. le Secrétaire fera ressortir Timpor-
tance de ses constatations.
L'accroissement du nombre des membres de la
Société a eu aussi un heureux résultat financier.
Aussi, grftce au zèle et à l'exactitude de M. le Tré-
sorier^ la situation de la Société est aussi, sous ce
rapport^ éminemment favorable.
ET MOKALK DB LA SOCIÉTÉ .XI
LÎsse, au 31 décembre 1890,
1647,10
sur laquelle était à payer le
>lume.
îcettes se sont élevées ù :
lions anciennes 490 »
Liions (le l'année 1281 »
motion de l'État 1000 o
^ts des sommes placées 84^ 80
i de volumes 66 »
4868, 90
épenses ont été de :
B des séances 26,65
lux à la salle des
108,50
e lapidaire 81 »
3ssion8 1778,75
d'administration ... 39, 80
s de présence 194,65
2229, 35 2229, 35
tait donc en caisse an l*'' janvier
2339, 55
apprécier sainement la situation, il importe
eler que 260 francs restaient dus k la ville
XII RAPPORT SUR LA SlTlATlOlf FIHAKCIÈRE ET MORALE
pour Tannuité locative de l'année 1891. L'acte
n'ayant été signé par Bl. le Maire qu'en février
1892, avec effet rétroactif au 1^ janvier 1891, cette
annuité n'avait pu être régulièrement versée. De
mèmeleXVIIl* volume qui va paraitredans quelques
jours, va être à payer.
Par contre, il restait à toucher une notable partie
des cotisations de 1891, recettes qui sont à peu
près toutes réalisées aujourd'hui.
La Société peut donc envisager sans crainte les
charges qu'elle a assumées et qui sont : le paie-
ment annuel d'une somme de 260 francs à la ville
de Bourges, comme montant de son loyer; les dé-
penses d'administration réduites à peu de chose
par le dévouement de nos collègues qui en rem-
plissent gratuitement les fonctions; enfin Timpres-
sion et l'illustration des volumes.
En effet, publier des travaux historiques et gé-
néalogiques établis sur des titres originaux, à Taide
des matériaux que nous a laissés le passé; donner
sur les découvertes modernes des descriptions
consciencieuses appuyées sur des dessins exacts
ou des photographies, et amasser ainsi en quelque
sorte des matériaux pour l'avenir; tel est le double
but qui s'impose à la Société, et sa situation morale
et financière lui permet d'y marclier avec énergie
et résolution.
RAPPORT
SUR LRS
TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES
DU CENTRE
Par A. DES MÉLOIZES, Secrétaire
1891
Un événement s'est passé, depuis le dernier rap-
port du Secrétaire, qui datera dans l'histoire de
^otre compagnie et ne saurait être ici passé sous
silence : la Société des Antiquaires du Centreaété
^ecooDuecomraeétablissementd'utilité publique par
décret du 11 mai 1891. Cette qualité lui donne une
ùnportance nouvelle et lui confère, entre autres
droitA précieux, celui de recevoir des dons et legs ;
niais il nous est permis d'attacher surtout du prix
è cette reconnaissance légale en la considérant
comme une sanction donnée à nos travaux et
comme un encouragement formel à persévérer
dans la voie jusqu'à présent suivie pour l'étude
attentive et exacte de nos antiquités locales.
Le volume que nous publions aujourd'hui suffi-
.'IV ftAtnvr âm les -nburuir
rait amplement a aioBtm^ par les méouirB ({bH
renferme, !a psTOstaoce- da zèie- et «i» Tactmté k
iVM membref : ouû ]*ai oûssioB dft dire en obIr
que ces travaux imprimé» ne reprodoûeBi qn'ot
partie den commiinicalionft uombreou» et ▼ahccs
qui ont depuis un an animé nos réomons mcs-
^iteiles.
Il n'est aneone époque archéologique qui n ut
fourni matière à quelque discussion intéresaote
provoquée par la présentation du résultat de
fouilles faites par nos membres ou d'enquêtes coi-
diiites par eux à Poccasion de rencontres fortuites
riont ils avaient connaissance.
(7ên\ ainsi que, si nous ne publions dans ce vo-
lume aticnn mémoire relatif aux époques préhisto-
riqties, Tétude des vestiges laissés sur notre sol par
rns t^rrvps obscurs est loin d'avoir été négligée.
MM. de Sftint- Venant, Roger, Ponroy, Haymond el
AlplioriAo rin In fiii^re ont oITert à noire examen de
noiiilirAnx inslninients de pierre taillée ou polie
rnoiinillis pnr oiix on acquis avec la connaissance
d'iinoprovonnnro locale certaine, à Bourges, Saint'
Amand, Lourdouoix Saint-Michel, CniTy, Vailly,
Auhigny. Quinry» Viorzon et Neuvy-sur-Baran-
(tt^oih t/invontairo raisonné se poursuit ainsi des
ohji^ls \\p I indn^ino primitive trouvés dans le Cen-
In^. qui pounont donuor liou un jour à un travail
DE LA SOCIÉTÉ DES AflTIQUAUBS DU CENTRE W
M. de Saint-Venant nous a présenté un mémoire
des plus curieux que nous espérons publier bientôt
sur l'industrie moderne presque disparue des tail-
leurs de silex, qui lui a donné occasion de faire des
comparaisons intéressantes entre les procédés de
travail des « caillouteurs w de Meusnes et ceux des
antiques habitants de notre sol.
Des objets se rapportant à l'époque du bronze ont
été également trouvés en grand nombre dans notre
contrée et ont fait souvent à nos séances l'objet de
communications verbales :ill. Vallois nous a fait
part de la découverte par lui, dans sa propriété de
Valette, d'une belle hache à ailettes de 0 m. 22 de
longueur. M. Alphonse de la Guère a recueilli plu-
sieurs objets intéressants mis au jour aux environs
(le Bourges et notamment un rasoir en bronze d'une
M\e conservation : il doit consacrer à leur étude
une noie qui sera publiée dans un de nos prochains
volumes.
Notre Société a cru devoir faire l'acquisition
pour SCS collections d'un certain nombre d'objets
dont l'existence à ^euvy-sur-Baraugeon, chez le
sieur Martin, lui avait été signalée par M. Ponroy
et qui proviennent de cette cachette de fondeur de
Villatte qui a été étudiée dans notre XIII* volume.
On n'a pas oublié l'important mémoire que lui a
consacré M. de Goy et où il passait en revue six
cents et quelques objets de bronze, entrés depuis
XVI lAPfOlT Stm LB8 imilTAOX
an muaée de Saint-Germâio, tandis çoa M. k
Gomle Alphonse de la Gaère, par d'excellent! dét-
eins, facilitaUJintelligence des descriptions. Jejwû
donc, pour la plupart des numéros de la lôfo
ci-après, renvoyer au texte et aux planches de mm
deux savants collègues:
1* Pointe de lance, d*épieu ou de javelot,
mesure 0 m. 087 de longueur et 0 m. 025 à la plis
grande largeur des ailes. La douille, de 0 m. OU
de diamètre à l'entrée, est percée de deux trous de
rivets dans le plan des ailes; elle forme une ctvité
régulièrement conique qui s'élend presque jasquà
la pointe. Sauf ses dimensions plus restreintes ei
l'absence de traits parallèles aux bords des ailes,
celte pointe de bronze est semblable à celle dé-
crite par M. de Goy dans notre tome XIII, pageSO
et dessinée par M. Alphonse de la Guère (PI. Ht
fig. «.)
2*" Douille plate de 0 m. 05 de longueur^ à sectiot
quadrungulaire, avec renflement médian dans I
sens de la longueur sur les deux faces les plus lai
ges; celles-ci, par suite de la convexité des fac<
.atérales, plus étroites, mesurent 0 m. 017 au m
|ieu de la longueur, 0 m. 025 du côté de Touve
ture, et 0 m. 027 vers l'exlrémité opposée, q
présente une sorte de talon d'où nait une part
plus mince qui semble brisée et dont il ne reste qt
0 m. 007. La cavité d'emmanchement est oval
BB LA SOCIÉTÉ DBS ANTIQUAIRES DU CEflTRB XYlI
lesure à Fentrée sur ses deux axes 0 m. 019 et
I m. 013 et diminue régulièrement vers Tintérieur.
Les deux faces latérales sont percées de deux trous
de rivets Tun vis-à-vis de l'autre.
La cachette de Villatte n'avait pas fourni d'objet
feIDblable. On y peut voir l'extrémité métallique
UD manche de poignard, peut-être une bouterolle
de fourreau, peut-être encore la douille d'une
pointe de lame dont la lame serait brisée.
3* Petite bouterolle (?) en forme de tube courbé
deO m. 06 de longueur, renflé vers son milieu qui
porte une ouverture allongée de 0 m. 022 sur
Om. 006, dans laquelle pouvait se fixer l'extrémité
do fourreau. Les deux bords extrêmes forment
bourrelets. Diamètre aux extrémités: 0 m. 008;
au milieu : 0 m. 012.
4* Bracelet ovale massif à tige ronde, ouvert,
^vec extrémités de la tige refoulées en oreillettes
bien formées. Il est orné à l'extérieur de côtes en
l'elief, venues de fonte, alternativement larges et
étroites. Au voisinage des oreillettes, ces côtes sont
romplacéespar neuf stries d'un côté, onze de l'autre,
ti'&cées au burin. — Dimensions : au grand axe
•
•nlérieur :4 m. 06; extérieur : 0 m. 078. (A rappro-
cher de la fig. 10, PI. V et page 35 de la Cachette
de Villatte.)
0^ Bracelet rond massif à tige ronde, fermé, sans
*ucun ornement. Les dimensions conviennent à un
XVIII RAPPORT SUR LES TRAVAUX
bracelet d'enfant. Diamètre intérieur: 0 m. 044;
extérieur ; 0 m. 0S8.
go -jo yo go Anneaux ronds à seclion ronde de
0 m. 027, 0 m. 021, 0 m. 020 et 0 m. 018 de dia-
mètre. {Cachette de Villatte^ page 46.)
10"" Petit anneau à section ovale de 0 m. 008 de
diamètre.
H"" Virole analogue à celle figurée par M. de
Goy. (Pi. XIII, fig.3).
12'' Clou à tête hémisphérique de 0 m. 023 de
diamètre, à tige pointue longue de 0 m. 02. [Ca-
c/iette de Villatte, p. 45 et PI. VUI, fig. 9.)
13' Tube droit de 0 m. 043 de long, de 0 m. 008
dediamètreurné d'une spirale à dix-neuf tours en fai-
blereliefvenu de fonte. — Destination indéterminée.
La couleur de Talliage indique une proportion
d'étain très élevée. La cachette de Villalte avait
fourni un seul objet ayant la même apparence
comme composition. (CacA^//e de Villatte, p. 30.)
La rencontre, par M. le comte Raymond de la
Guère, d'une épée en fer du type hallslattien et
d'une longueur inusitée, dans un tuniulus de
Sologne, venait de se produire lorsque s'imprimait
notre précédent volume. On lira aux premières
pages de celui-ci le comple-rendu précis des fouilles
qui ont donné cette importante trouvaille. L'auteur
adopte des conclusions conformes ii celles que la
DE LA SOCIÉTÉ DBS ANTIOUAIRBS DU CBlfTBB MX
Société défend depuis plus de vingt ans. Les
découvertes qui imposent ces conclusions se mul-
tiplient de plus en plus dans nos contrées du Centre
depuis que la Société des Antiquaires a signalé
Timportance, pour l'histoire générale, de leur exacte
observation.
Dans le mémoire suivant, M. de Saint-Venant
donne les résultats d'une enquête à laquelle il s'est
livré à propos de trouvailles déjà anciennes, mais
négligées jusque-là, d'objets de bronze et de fer
exhumés à Bouzais, près Saint-Amand. Avec une
prudente réserve, notre collègue indique la pro-
babililé d'un gisement funéraire attribuable à cette
même époque hallstattienne.
M. Je Saint-Venant a aussi produit à une de nos
réunions plusieurs bracelets et colliers en bronze^
trouvés à Orval, également au voisinage de Saint-
Amand, dans un tumulus qui doit dater des derniers
temps de l'époque gauloise.
A la période romaine se rapportent plusieurs
travaux imprimés plus loin et dont l'un^ relatif à des
stèles funéraires employées aux débuts du moyen-
^ge comme matériaux de construction dans Ten-
diguement d'un cours d'eau, avait été annoncé dans
ïnon précédent rapport. M. de iMarguerye a observé
avec sa précision habituelle toutes les circonstances
de la découverte, et M. de Kersers étudie la ques-
tion épigraphique avec une compétence spéciale
■APPORT SI:H I-ES TBAVACX
nuire mémoire est consacré par M. de .Var- j
Il l'examen il'iin beau vase de hroniie trouvé
oins el une nt)le a olé lédiyée. jiar votre
lire h l'occasion d'une diicouverlf deMibî-
IIS romaines à Liineiy, locjililé déjà conmre
a ilièrcincnl iii(éressnii(«5.
mr . Iiavaiix relalifs s celle
J ti Charles de LaiJjiardiwe
itLiuA ■ <ur un carlipl J'oculis'^
roninin trouvé - C'esl le premier de ce»
rares [telits moiiu i^illo^rniibiqueâ qui a'>^
été (lécouverl en Ben [ c'est mm bonne forliiP^
3 étudié [lar le sava»*
collègue dont la haute érudilion nllache un rarac^''
lÈre définitif à Ions les écrils qui sortent de s**
|ilume.
Les trouvailles de l'époque mérovingienne, quf
soni généralement rares dans nos contrées, ont été
depuis un an spér.ialement abondaDtes. Les décou-
vertes faites bur trois points dilTérenls delà ville
e( observées par MM. de Kersers, de Margnerye et
Ituymond de la Guère, forment le sujet de trois
chapitres rétmis sous un litre général. A celte
occasion, la Société des Antiquaires du Centre a
rencontré chez les administrateurs du département
el de la ville un concours dos plus précieux pour
DE LA SOCIÉTi DES ARTrQOAIBES DU CBKTRE X\I
Vui sif^naler les découvertes et lui ea faciliter
Vèlude. Elle doit pruliter avec plaisir du rapport
ieson Secrétaire pour exprimer ici sa gratitude et
fûre ressortir les avantages qui résultent pour ta
■clence de celle coopératiou bieuveillanle. M. le
préfet du Cher a également proposé sou concours
lia Société des Antiquaires au moment des décun-
verles de Lunery. Nous aimons à voir dans cette
■'liiude de l'adminislralion un des premiers et IrèK
. oljles résultats de notre reconnaissance légale.
H. deSaint-VennnI, en visitant à Saint-Amaud
'a collectiun de notre collègue M. Auclair, y a
'^marqué nue boucle mérovingienne trouvée il y a
"Oe vingtaine d'années dans le cimetière d'Alli-
''huni|is et il nous en donne la description sui-
''^tite :
« C'est une petite plaque de bronze couverte
'* * «me trës belle patine, de 0 m. 035 sur 0 m. Glti,
'*ïrininée par un anneau aplati plus large : au
milieu de la base de cet
anneau existe un trou rem-
pli de rouille, reste évi-
dent d'un arilillon de fer
qui en faisait une boucle
de deux métaus. La partie
I pleine de l'objet a ses
1 contours découpés en arcs
de cercles reliés par des lignes droites et sa sur-
XX 11 MPlOiT SU» U5 TBATAUX
foce couverte d*onieiiionts dligpo<<« de toile
nière qae rensemble représente une tête f nn
mal vae de face, on rhevml probsblemeiiL Cei
ornements sont obtonos par des coups debam
qui ODl produit soit des traits ou des points, soîl
des séries de petites entailles eontigués résailul
de l'enlèvement de très légers copeaux trisogobi-
res. L'envers, dénué d'ornements, porte deux petib
anneaux médians destinés à fixer la boucle, saai
doute sur une étroite lanière.
0 On peut, sans hésitation, je crois, un
remonter cette pièce ï l'époque mërovingiennt.
On a trouvé jusqu'ici si peu d'objets de cette époque
en Berry, comparativement au nombre coDsi-
dérahie des souvenirs des civilisations qui l'enca-
drent, que je crois bien faire de signaler celui
d'Allichamps et de le dessiner. 0
Uans chacun de ses rapports, votre Secrétaire
fait remarquer le zèle archéologique avec lequel
M. Emile Chénon, pendant les quelques semaine^
qu'il réside chaque année dans le canton de
Chûleaumeillanl, relève tout ce qui intéresse cette
contrée où aucun vestige n*échappe à ses actives
et judicieuses investigations. Notre savant confrère
a eu l'occasion d'étudier une enceinte en terre et
nous insérons ici la note qu'il lui consacre :
u Dans ma troisième note archéologique sur
Ch&ieSiumei\\sini{Mémoiresde$ Antiquaires du Centrey
DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAUES DU C£IIThE .\\;il
wil. VIll), je signalais uoe enceinte en terre, située
fvte de Lécherollcs, et à laquelle j'avais donné le
nom de Château des Cours. Une enceinte analogue,
0Màs plus simple, qui m*a été signalée dernière-
neat, existe à 1 ,700 mètres au nord de la précé-
dénie, sur le bord d*un petit ruisseau dit le Riau
de fti^froM. Celle enceinte, connue dans le pays
801M le nom de Château Alignât^ occupe la partie
nord-ouest d'un pâturai couvert de broussailles^
dépendant du domaine de la Grande-Alpbare (com-
nooede Vic-sur-Aubois, Indre). — Le Château
Mgoot se compose essentiellement d'un plateau
'^elangulaire A, B, C, U, aux angles arrondis,
Qiesurant 35 mètres du nord au sud et 40 mètres
^^ Test à l'ouest, ce qui lui donne une superficie
d'environ 14 ares. Ce plateau est entouré d'un
fossé dont la largeur varie avec la profondeur,
^conformément au tableau suivant :
LARGEUR
LONGUEUR
LONGUEUR
DU
DE
DC LA
A B
FOSSÉ
l'escarpe
CONTRESCARPE
3 mètres
;i m. 50
5 mètres
B t:
2 mètres
0 mètres
5 mètres
C 1)
5 mètres
4 m. 50
1 m. ;)0
|_I) A
6 à 8 mètres
4 mètres
i m. 50
On voit par là que si les talus du plateau varient
lelalivement peu (de 4 à 3 m. SO), il n'en est
.1 ' " * .
.\MV RAPPORT SUR LIS TRAVAUX
pas de même du reiiipart qui couronue le fossé du
côté extérieur. Ce rempart, étroit et élevé des côtés
nord et ouest, s'abaisse sensiblement des deux autres
côtés, et de plus s'élargit beaucoup du côté est.
— Sur le plateau s'élevaient des bâtiments dont il
est impossible aujourd'hui de retrouver les fonda-
tions ; elles ont é(é démolies, il y a longtemps déjà,
et leurs pierres ont servi à reconstruire en partie
le domaine de la Grande-Alphare. Il n'en reste plus
que quelques traces au point M. — Les fossés du
château IMignot pouvaient être inondés à volonté à
l'aide du Riau de Bugeron. A cet efTet, les cons-
tructeurs avaient creusé un long canal d'adduction,
prenant les eaux du ruisseau au point L, et les
amenant par une courbe savante, jusqu'à l'angle
sud-est des fossés, dont le fond est plus élevé de ce
côté que du côté nord-ouest. Le canal d'adduction a
3 mètres de largeur de L en G, et 5 à 6 mètres de
G en F. En J, une petite saignée rejoint le ruis-
seau. En II, un petit canal de 2 mètres de large
semble avoir servi à amener au canal principal
l'eau d'une source, qui devait exister au point L
— Aujourd'hui, le Riau de Bugeron, dont le lit est
plus profond que large^ court souvent à un niveau
inférieure celui du canal L, II, F; mais, jadis, il
existait à environ 250 moires en aval une chaussée
d'étang, dont les restes sont encore très visibles, et
qui servait à élever le niveau de l'eau à une hau-
DE LA SOCIÉTÉ DLS ANTIQUAIRES DU CENTRE .\.\Y
leur suffisante pour la faire couler dans le canal
(l'adduction et de là dans les fossés — Il est im-
possible en l'étal des lieux de déterminer à quelle
date remonte le château. Toutefois l'existence de
inurs en pierre couronnant les talus fait songer à
une époque postérieure au xu* siècle et l'ab-
seoce de toutes traces de porte et de pont-Ievis
semble indiquer une époque antérieure au xv'.
A 70O mètres au sud-ouest du château Mignot, se
trouve le £oi5 tAbbé^ ancienne possession de l'ab-
baye deDéols, qui conserve une tour ronde à toit
pointu, très élevé, pouvant dater du xv* siècle.
Il n'est pas possible de passer ici sous silence un
^*'t qui, dans le cours de Tannée dernière, a vive-
ment ému tous ceux qui, à Bourges, s'intéressent à
"OS antiquités locales et qui a eu même au dehors
"ïï relenlissement considérable. Il s'agit de l'en-
'^vement qui a été fait à notre cathédrale, au profil
"^* niusée du Louvre, de quatre fragments de l'an-
^'^n jn{)é et de quatre statues qui décoraient,
avant les travaux de t83S, les voussures du grand
POï'tail. Ces morceaux, qui sont des sculptures do
P'emier ordre, figurent aujourd'hui dans les gale-.
'*'es nouvelles formées sous Tinspiralion de l'émi-
neni professeur à l'école du Louvre, M. Courajod.
^'^ ne peul méconnaître l'intérêt scientifique qu'il
y^^ grouper au Louvre des spécimens du grand
\XVI RArrORT SUR LES TRAVAUX
arl français, parmi lesquels les fragments du jubé
de Saint-Etienne de Bourges méritent assurément
de prendre place. Il n*en est pas moins regrettable
de voir notre cathédrale privée de morceaux qui
prouvaient le peu de fondement du reproche de
pauvreté sculpturale qui lui a été longtemps
adressé.
Si la mesure qui Ta dépouillée a une excuse dans
le peu de soin qu'on semblait prendre dans Téglise
souterraine de ces précieux débris, elle impose
aujourd'hui le devoir de donner à ceux qui restent
une place moins exposée aux dégradations et plus
favorable à Télude. A celle occasion^ notre Société,
dans sa séance du 4 mars 1891, a émis le vœu
0 que les débris de sculpture que possède la ca-
thédrale demeurent dans le monument, mais y
reçoivent une place plus en rapport avec leur
importance o.
L^attenlion s*étant trouvée ainsi plus particuliè-
rement appelée parmi nous sur l'ancienne clôture
du chœur de Sainl-Étienne, notre collègue,
M. Roger qui^ ainsi que je l'indiquais ici même
Tannée dernière, possède dans les papiers que lui a
légués son père les notes les plus précieuses sur
la cathédrale, a été mis sur la trace d'un fragment,
le plus important peut-être decemême jubé, qui se
trouvait à Bourges dans une propriété particulière.
Notre Société a pu acquérir ce remarquable morceau
l
DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIOUAIRES DU CENTRE XXYlI
et Ta mis mis en dépôt au Musée. Les recherches
faites à ce. propos par M. fioger ont eu pour résul-
tat la rédaction d'un mémoire rempli de rensei^ne-
Qieots sur l'ancien jubé de la cathédrale. 11 a été
lu en 1891 aux réunions de la Sorbonne et y a été
accueilli avec un vif intérêt. Nous l'insérons plus
'oin avec, des phototypies qui reproduisent les
excellents clichés photographiques de notre con-
'^ère et permettent d'apprécier pleinement la va-
Jeur artistique des bas-reliefs décrits.
Un de nos membres associés, M. l'abbé Duroisél,
^"<*é de la Celle-Bruère, nous a donné lecture d*un
'^^t intéressant travail dont nous suivrons avec
^^Onpathie la publication annoncée ailleurs. Il se
''A p^ porte h l'ancienne chapelle ruinée de Saint-Syl-
^'^ixiy dont notre collègue étudie l'architecture et
explique les peintures décoratives. Celles-ci retra-
^^nt diverses scènes de la vie du saint auquel est
<Jé<Jié le monument. Les bas-reliefs, malheureuse-
ïï^^iîttrès mutilés, du tombeau de saint Sil vain sont
de même l'objet d'une étude très complète.
^1 • l'abbé Duroisel insiste sur l'identilication fiiile
^^ 9 comme dans les fresques du sanctuaire^ du publi-
cainZachéede l'Évangile avec saint Sylvain, dont
^^s reliques sont conservées dans ce mausolée. La
chapelle, qui paraît avoir été élevée au xv* siècle à
^21 place d'un édifice antérieur, montre le blason fré-
quemnient répété de Martin Gouge de Charpeignc,
XX vin HAPPORT SUR LES TRAVArX
cliaDColier de France, un des exécuteurs testamen-
taires du duc Jean de Berry. Il est utile de noter
qu'au cours des échanges d'opiiiîoos qui eurent
lieu après la communication de M. Duroisel,
M . Girardde Villesaison a indiqué que le fief de Char-
peiguo, dont la situation précise était jusqu'à pré-
sent mal connue, n'est autre que le lieu du même
nom, situé dans la commune de Ben^y-sur-Craon.
Nous avons publié dans notre XIV* volume une
monographie de iM. Thierry de Brimont sur les sei-
gneuries de Jussy-Ghampagne et de Quincampoix,
dans laquelle l'auteur soutenait une thèse contraire
ù celle avancée par notre savant président relative-
ment à l'emplacement dé l'ancien château de Quin-
campoix et à la date de construction du château de
Jussy. M. de Kersers, en révisant récemment son
travail sur le canton de Baugy ,a été conduit à main-
tenir son opinion première. C'était un devoir pour
notre Société de publier tous les éléments de cette
lutte courtoise, qui n la recherche delà vérité pour
but, et on lira plus loin la dissertation de M. do
Kersers qui paraît clore définitivement la discus-
sion.
Notre XVIII'' volunie contient enfin deux
éludes qui se rattachent à Thistoire pure : c'est
d'abord une généalogie très étudiée reposant exclu-
sivement sur des titres originaux, puisés dans les
archives publiques ou privées. Elle concerne la
\
tiE LA SOCIÉTÉ DES ANTlQUAIBLS DU CENTRE XXl.V
famille Vergnaud de Boisliiiard, qui a projeté
(letrèsnoailMreux rameaux sur tout le Centre et
a contracté des alliances dans quantité de famil-
les de notre province. Le soin scrupuleux apporté
par M. C. de Boismarmio dans le dépouillement
des pièces dont un grand uombrefont partie deses
litres de propriété, donne à son travail l'autorité
(1 un véritable document historique.
Mon prédécesseur, M. Vallois, dont le souvenir
e$t toujours vivant parmi nous, malgré son éloigne*
iTient du centre de nos réunions, nous a donné un
nouveau chapitre de ses études sur les mœurs et
usages de l'ancien régime. I^articuliërement consa-
crée à Y État des personnes^ cette nouvelle série ren-
ferme une abondance de renseignements instructifs
à côté de détails curieux et inédits. Ces documents
peuvent redresser plus d'une erreur communément
répandue sur une époque mal connue de beaucoup,
fjuoique si voisine encore de nous, et sur des insli-
t'ilions trop souvent dénaturées par l'ignorance ou
par une fausse science plus dangereuse que Tigno-
rance même.
Enlin un Bulletin numismatique clôt ce volume
conmie tous ceux qui l'ont précédé.
Un précédent rapport a fait connaître la part
prise par notre Société dans le travail préparatoire
exécuté en vue de l'application aux objets mobiliers
\KK BAPPORT SUR LES TRAVAUX
(le la loi du 30 mars 1887 sur la conservation des
monumenis historiques.
M. le Ministre de l'Instruction publique et des
Beaux-Arts écrivait récemment à notre Président
une lettre dont je crois devoir détacher les passages
suivants :
a Je vous prie d'adresser à la Société que vous
présidez mes vifs remerciements pour l'envoi d'un
travail aussi complet, qui a été examiné avec le
plus grand intérêt par la Commission des monu-
ments historiques.... J'ai, par arrêté du 10 oc-
tobre dernier, prononcé le classement de la plupart
des objets qui étaient signalés. Je crois devDir vous
adresser ci-joint une ampliation de cet arrêté, dans
la pensée que la Société des Antiquaires pourra
avoir intérêt à la conserver dans ses archives, et
dans l'espoir que les objets classés en seront davan-
tage sauvegardés. »
Pour entrer dans les vues exprimées par ces der-
niers mots, il parait utile de publier la liste des
objets mobiliers classés parmi les monuments his-
toriques du département du Cher. La voici :
Cathédhalk de Boukges. — Le tableau de Tassin,
conservé dans la sacristie et représentant le mariage
de la Vierge.
Église Saint- Bonnet, à Bourges. — L'éducation
de la Vierge^ toile par Jean Boucher, commence-
ment du XVII* siècle.
DE LA SOCIÉTÉ DFS ANTIOUAIRES DIT CENTRE XXM
Eglise Notre-Dame, à Bourges. — Un tableau
intiliilé : la Déposition.
Église de Sainte*Solakge. - Tapisserie de rhis-
taire de sainte Solange^ cinq panneaux, xvu' siècle.
Église de Ciyrat. — Lutrin en bois du xv siècle.
Église de Vailly. — Rétable en bois du xviii''
siècle.
Éguse de Mlhon-sur-Yèvre. — Christ en croix^
toile par Jean Boucher. — Lutrin en fer forgé,
xviii^ siècle.
Église neuve de Sidiailles. — Cloche datée de
Église d'Orval. — Croix en argent doré du xiii"
^î^cle.
Église d*Ennordres. — Croix en cristal de roche
^ ^^ xvi*-xvii* siècle.
Eglise de Lugnt-Cham pagke. — Bénitier en fonte,
^^lé de 1494.
Église de Savigny-en-Septainr. — Croix en argent
^ u XVI* siècle.
La Société des Antiquaires a jugé que son carac-
tère de Société reconnue d'utilité publique lui ini-
\>osait non seulement le devoir de persévérer dans
'a voie où elle marche depuis vingt-cinq ans, mais
»ui commandait encore avec plus de rigueur Tobli-
galion de veiller à ce qu'aucun fait intéressant l'his-
toire et l'archéologie dans le Centre, notamment
dans les deux départements du Berry, ne puisse
-•I •
J»
:u:x.=a-
ff.- •■.' li--- - ■ ■:" -
« .«-T 1.1 rT- 1»-- ■ 'L"''^-;
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■ • : . .■'..■•• »:'"'^: :»t ::Mtî le II. I- ■:.l:-
, ■ ri • .'■.:.." . . .-■ '•.» .'^ !-■• i.'4 .■•
/ I ; . ■ . ■ ..." L •■* ■ : • - I >•
I , Il # f I I , i ■ I ', 1 1 1 i «■.■*: ' ;i îi' ., f: ■ - t . . ■ - .
(îMii •/*• : . ^ Il # 1 1; \'''.y2.
TUMULUS EN SOLOGNE
LECTURE FAITE A LA SORBONNE
Par M. le Comte RAYMOND DB LA QUÈRB
RÉUNION DES SOCIÉTÉS SAVANTES
Mots de Mai iS9[
La Sologne est une immense plaine coupée jadis par
de grandes forêts el des landes de bruyères.
L*aspect primilif en a élé changé dans certains en-
droits par des essais de culture parfois couronnés de
succès; dans d'aulres, des reboisements considérables,
bien que composés d*essences variées et différentes de
celles du passé, pourront dans un temps avenir redon-
ner un aspect général se rapprochant de celui des
temps anciens. Elle occupe une partie des trois dépar-
tements du Cher, du Loiret et du Loir-et-Cher. La par-
tie que je compte étudier plus particulièrement se
trouve au nord du département du Cher, près de la
petite ville d'Aubigny»sur-Nère, commune de Sainle-
Montaine.
La seule région qui ait été explorée jusqu'à ce jour
au point de vue archéologique est celle appelée Sologne
Blésoise. M, de la baussaye y avait commencé de
2 TUMlLrs
sérieuses études ; malheureusemenl elles n'ont pas été
continuées. Nous avons lieu d'espérer que les nou-
velles fouilles faites dans les environs de Pierrefitte ne
tarderont pas à être réunies au travail si important
de l'illustre savant.
Les premières démarches que je fls auprès des habi-
tants et les différentes localités que je visitai me don-
nèrent immédiatement la certitude que j'allais me
trouver en face d'une série de tumulus encore inviolés.
Après les avoir fouillés et étudiés méthodiquement,
ils pourront, je n'en doutepas, fournir phistard un tra-
vail d'ensemble qui donnera d*imporlants résultats au
point de vue de Thistoire des antiques peuplades de
ces régions.
Les deux premiers tumulus qui attirèrent mon atten-
tion sont situés commune de Sainte-Montaine, au lieu
dit la Roture, plan cadastral Section G. dite dp.« Rôus-
seaux, 3« f., nM79.
Ils sont dans le même champ à une distance d'envi-
ron 60 mètres Tun de l'autre. Ils affectent une forme
ronde et donnent chacun les mêmes dimensions : 20
mètres de diamètre et i m. 40 de hauteur.
La charrue ayant passé dessus à bien des reprises,
on peut supposer qu'il y a une déperdition de hauteur
de 30 à 40 centimètres. •
J*espérais pouvoir fouiller moi-même ces deux té-
moins du passé, mais le propriétaire s'en réserva un ;
et quel ne fut pas mon étonnement quand j'arrivai, de le
trouver bouleversé et la fouillecomblée. Sansplus tarder
je me misa l'œuvre sur celui qui m'était réservé, opé-
rant dans un terrain absolument siliceux et qui con-
KR SOLOGNR* 3
Vieol des silex peu nombreux ei de très petite dimen*
sioo.
Pendaut une épaisseur d'un mètre environ je trouvai
un terrain identique à celui qui entoure le tumulus.
Ce ne fut qu'à cette profondeur que je commençai à
mettre au jour un sable pur absolument blanc, exempt
de tout silex et qu'on ne retrouve qu'à une certaine dis-
tance.
Mon attention fut éveilléa par cette différence, et
^yantfait une section verticale dans toute la longueur
du diamètre du tumulus, je constatai que le Fable blanc
'ormait au centre un noyau d'environ 0 m. 40 de bau-
^^ur jusqu'au niveau du sol naturel, et sur un peu plus
^e trois mètres de diamètre. Ce noyau, de nature diffé-
''ente de l'ensemble du tumulus, na pas lieu de nous
Surprendre.
Je ne crois pas que l'on puisse y voir autre chose
<|o'une coutume religieuse qui consistait à isoler les
^estes du défunt, ou môme simplement, comme dans
le cas présent, les objets lui ayant appartenu, des
choses vulgaires qui se trouvaient dans le lieu même
de l'inhumation ou de Tincinération.
Je saiâ que quelques archéologuesafflrmenl que dans
certains cas où les tumulus sont recouverts soit de
terre battue soit de pierres, il y a une intention de pré-
server les restes du défunt des atteintes de certains
animaux.
Ils peuvent avoir raison. Toutefois ce raisonnement
ne peut s'appliquer au cas qui nous occupe.
Poursuivant ma fouille, je commençai à rencontrer
4 TlMULl'S
une Irace d*oxyde de fer à quelques centimètres an-
dessus du niveau du sol.
Je me mis alors à travailler moi-même pour dégager
l'objet que je supposais être le point de départ de cet
oxyde. Je fus assez heureux pour retirer la boucle de
ceinturon très boursouflée par le travail de décompo-
sition, mais qui conserve assez sa forme générale pour
que l'on puisse en faire la description. Elle se trouvait
exactement au centre du tiunulus.
Je ferai remarquer en passant que cet oxyde, dans ce
milieu de sable blanc, fin et compact, produit TefTet
d^une tache d'huile qui s'étend à 6 ou 7 cenlimètres
de l'objet qui en est la cause.
Il permet au fouilleur de modérer l'action des outils
et ainsi de meUre à nu les différents objets sans les
détériorer.
Pendant que je dégageais la boucle de ceinturon,
j'aperçus quelques nouvelles traces d'oxyde, ce qui me
permit d'augurer que peut-être j'allais trouver une
épée. Mon espérance fut bientôt une réalité, et je tom-
bai sur la partie la plus volumineuse de l'arme que j'ui
l'honneur de vous présenter.
Comprenant de suite l'importance de cettetrouvaille,
je mis tous mes soins à dégager dans toutesa longueur
ce monument si fruste. Mais je m'aperçus bien vite de
la présence de fissures dans la masse du métal, qui
m'enlevèrent l'espoir de retirer cette épée absolument
intacte. Je me vis donc contraint d'installer sur une
planche les sept morceaux qui la composent.
Ce fut à ce moment qu'un campagnard, témoin
EN SOLOGNE O
de mes fouilles, s'écria que lui aussi avail trouvé dans
le tumulus voisin des morceaux de fer pareils à ceux
que j'exhumais. --Je lui demandai ce qu'il en avail
fait. Vous comprendrez facilement tous mes regrets
quand il m'avoua bien naïvement qu'il avait tout rejeté
au fond du tumulus, puisqu'il ne cherchait que des
objets précieux. — J'avais le mot de l'énigme. Si les
circo.nstances le permettent, je me promets bien de re-
prendre avec plus de soin la fouille de ce manœuvre
qui avait agi sans direction. Je pourrai peut-être ainsi
reconstituer une épée qui, d'après les renseignements
donnés, ressemblerait à celle que je présente.
Pendant que j'isolais mon épée, j'aperçus quelques
traces de bois réduit en poussière. La masse compacte
du sable qui conservait encore la forme de l'objet me
permit de cons^tater que cette poussière provenait d'un
morceau de bois parfaitement rond dont le diamètre,
visible dans la masse du sable, était d'un peu plus de 15
millimètres. Je suivis cette ligne droite dans les deux
sens. L'extrémité ouest de ce bâton était terminée par
des traces d'oxyde de fer et de petits morceaux de fer
en masse suffisante pour me permettre d'affirmer qu'ils
formaient avec iui une- arme que j'appellerai volon-
tiers un javelot. L'état de décomposition absolue du
métal ne m'a pas permis d'en apprécier la forme. Je
n'ai pu constater qu'une chose, c'est que l'ensemble don-
nait une longueur d'environ 1 m. 50.
Ce tumulus ne contenait que les objets que je viens
d'indiquer, avec trois morceaux de fer qui semblent in-
diquer la forme d'un anneau. J'aurai à en parler
plus loin.
6 TUMCtVS
En tout cas, aucune trace d*os8emenU, aucune trace
d'incinération, aucune trace d'étoffe sur Tépée.
A quoi attribuer l'absence des restes du personnage
qui certainement devait occuper un rang élevé dans sa
tribu?
Je n'ai pu, pour le cas présent, me faire une opinion
absolue.
Certains archéologues qui n'ont rien trouvé dans des
tumulus de Sologne cependant inviolés, pensent qu'il
faut attribuer ce résultat à un travail de décomposition
et d'absorption occasionné par la nature elle-même
des sables.
Ce terrain, suivant les saison?, devient humide, puis
se dessèche et peut donner raison à cette affirmation
dans certains cas, surtout en Sologne. Mais je ne pense
pas que cette opinion puisse être admise d'une façon
absolue. Je crois que dans bien des circonstances le
personnage étant mort au loin, soit parsuile de fait de
guerre ou d'accident, n'avait pu recevoir les céré-
monies funéraires religieuses auxquelles les popula-
tions ont attaché de tout temps une très grande
importance.
Dans l'impossibilité où les familles se trouvaient alors
de rendre au défunt les honneurs dus à son rang, elles
accomplissaient quand même, en l'absence du corps,
et selon leur situation de fortune, les cérémonies qui
pour elles étaient absolument nécessaires.
C'est pourquoi dans difîérenles régions on a trouvé
des tumulus dont les uns ne contenaient que les armes
ayant appartenu au défunt; et d'autres, ce qui tendrait
à prouver que le défunt n'était pas un guerrier, ne
EN SOLOGTIË 7
contenaient que les restes du festin funéraire avec des
literies de différente nature. Ne voyons-nous pas
dans nombre d*auteurs que les peuples anciens
croyaient que les mânes restaient errants sur les bords
da S tyx jusqu'à l'accomplissement de cesoin pieux. On
comprend, dès lors, combien les parants et les familles
avaient bâte d*accomplir le plus rapidement possible
des cérémonies qu'ils considéraient comme un devoir
auquel elles ne pouvaient se soustraire. Ne cberchons
donc pas en dehors des deux opinions que je viens
d'émettre la raison de certains tumulus cénotaphes, ou
qui en ont conservé l'apparence; ce serait vouloir se
Wer dans des hypothèses parfois peu vraisem-
blables.
Voyons maintenant quels sont les caractères parti-
coliers des objets fournis par le tumulus.
I. — Et dabord Tépée.
Cette armeest remarquable parsa grande taille. C'est
la première de cette dimension qui ait été trouvée dans
notre région et peut-élre en Europe. Elle était orientée :
la pointe au levant; la poignée au couchant.
Elle mesure dans Tétai acluol, abstraction faite du
pommeau qui devait la terminer, i m.iHde longueur
depuis la pointe de la lame jusqu'au bout de la poi-
gnée qui fait corps avec elle. Cette pointe, comme
forme, se rapproche de celles qui sont mousses, mais
elle est légèrement allongée.
L'état général de conservation est très suffisant pour
étudier et apprécier les détails. Depuis la pointe
commence dans la partie médiane de la lame et sur
\V
8 TUMULUS
les deux faces une forte nervure de f
s*épais8il à mesure que la lame de^
Elle se termine à Tendroîl où Ton con
traces évidentes du bois qui recouvi
j méthodique et même élégante la soie,
I elle l'ensemble de la poignée. Celte n
partie la plus forte, donnerait en coupe
de diamètre. Elle est légèrement aplati
^'
'I
I
i
La soie, plate, ondulée, et qui laisse
voir ses lignes de rebords mesure. 0 r
A la partie débordante de Ton-
dulation On
A la partie rentrante près des
crans 0 nr
; Jj : A la partie rentrante près du
f 1' bout de la poignée 0 m
i-.t
4
l(
Cette soie se termine actuellement
trilobée^ dont les deux lobes inférieure
!; ment de 0 m. 037. Cette partie ainsi c<
I»
Tensemble de la poignée une vérita
suffit du reste, pour se rentre compte
quel cette poignée a dû être trailée, de
tivcment les restes de bois, lis sont, il
de l'épaisseur d'une feuille de papier
(i quent encore très bien la forme primit
Que voyons-nous en cflel ?
La poignée de bois qui a suivi les é
de la soie vient s'épanouir sur le comn
lame et la couvre sur une largeur d(
t='
K5 SOLOGNE 9
deax crans de la lame s'écarlenl du centre de chaque
côté de 0 m. 01. Ils s'abaUsenl en s^éloîgnanl dn point
centra), commencement de cette lame, de 0 m. 045 et
donnent ainsi un arc régulier dont la corde mesure
exaclementOm. 08.
Comme je viens de le dire^ le bois de la lame suivant
ce contour sur une largeur continue de 0 m. 024, il
sensuitque nous voyons plus bas un nouvel arc res-
treint non recouvert de bois, dont les deux bouts de la
corde, quia 0 m. 033, se terminent par deux parties
lignes légèrement rentrantes.
On comprend facilement qu'un ensemble aussi soi-
gné devait être Tœuvre d'un ouvrier habile.
La suite ne fera que confirmer cette appréciation.
Pour en terminer avec cette poignée, qu'il me suf-
fise de dire, chose assez curieuse, qu'elle est munie de
nvelsdont les uns sont en bronze et les autres en fer.
Quatre rivets en bronze très détériorés traversent le
^isqui recouvre le commencement de la lame. — Un
î'ulre aussi en bronze fe trouve dans le centre de la
Partie renflée de la soie. Enfin deux en fer traversent
les deux lobes inférieure du bout de la poignée.
U pointe extérieure de chaque cran, qui sert
"^ point d*arrèt, de butoir, si je puis m'exprimer
^•nsi, à la poignée de bois est éloignée de la ner-
vure de 0 m. 04. — La partie rentranle de ces
ci'ans donne une petite section d'arc à grande courbure
dont la corde est de 0 m. (»3. — A partir de ce point la
•anae s'élargit perpendiculairement à son axe et atteint
Oïn. 060, puis se rétrécissant d'une façon continue ne
donne plus qu'une largeur de 0 m. 040 qui se termine
10 TCMULUS
60 no poiol M trouvant enriron à 0 m. 39 do com^
monceoiont de la lame.
Reprenant alors one noovelle courbe, elle %'élwr^
elalImntOm. 047 pois se rétrécit de nouveau. Eali
eile.ne donne plus que 0 m.QMà Tendroit d*oft pu*-
teni les deux lignes qui en se rencontrant forment k
pointe. Gstte pointe accuse un triangle dont la fV'
pendicolaire sur la base est de 0 m. 033.
Comme on l*a vu plus haut la poignée était en
bois. De plus les traces de bois qui sont encore visiblas
sur plusieurs endroits de la lame autorisent i
croire que le fourreau était aussi fait de la même nt«
tière. Il se composait évidemment de deux partlee:
l'une recouvrant le dessus de Tépée, Tautre, la psrtie
qui frottait le plus ordinairement le long du corps.
Gomment ces deux parties étaient-elles réunies l'ose
à l'autre dans leur ensemble? 11 m*est impossible de le
dire, vu l'état de détérioration. Mais j'ai quelque chose
de plus intéressant à constater.
C'est la manière dont le fourreau était suspenda an
ceinturon.
A partir de 0 m. 185 au-dessous du commencement
de i'épée se manifeste un renflement considérable de
0 m. 0G6 de largeur sur une longueur de 0 m. 10 of-
frant la forme d'un ovale aplati.
En regardant I'épée dans le sens de son épaisseur on
constate la présence de deux lames de fer entre les*
quelles elle glissait. Elles devaient être très minces car
Toxydalion les a complètement identifiées avec I'épée.
Mais on voit encore très bien qu'elles devaient être
unies entre elles par deux rivets de fer aplatis en des*
EN SOLOGNE II
80QS et &Q contraire se terminant en dessus par deux
boules ou boutons ressortant, faisant tète de rivet et
d*iine épaisseur d'environ 0 m. Oli.
J*8i été assez heureux pour ramasser auprès du bou-
lon de droite trois morceaux de fer ronds d*un dia-
mètre moyen d'environ 0 m. 007 formant anneau. En
les réanissant ils me donnent les 2/3 d'un cercle mal-
beareusement incomplet dont le surplus était tombé
en poussière et dont le diamètre est de 0 m. 05. Il de-
vait circuler autour ou dans le bouton et formait an-
neau de bélière. Symétriquement à ce bouton, il y en
avait un autre dont il ne reste que la base.
Au-dessus de ce premier renflement, à 0 m. Il envi-
ron, on en aperçoit un second qui ne mesure que
0 m. (KS7 de largeur sur 0 m. 085 de longueur. Il est im*
possible ici de donner des mesures absolument exactes
à cause du mauvais état de conservation.
U encore, nous retrouvons deux gros boutons qui,
comme plus haut, devaient former tète de rivet et main-
tenir ensemble les deux faces du fourreau avec les deux
lames de fer qui actuellement sont identifiées avec
l'épée. Du bouton de droite semble sortir le commen-
cement d'un anneau.
Je crois n'avoir omis aucun des détails utiles à la
description de cette épée.
Je n'ai plus qu'à condenser en quelques mots les
points qui la caractérisent.
l"* Elle appartient au type des épées trouvées à
Magny-Lambert et dans d'autres parties de la C6te-d'0r
elsur lesquelles le savant M. Bertrand a fait un travail
si complet.
ii TL'NULUS
Elle esl remarquable par sa grande taille. Elle est
jusqu'à présent unique en France.
2"^ La soie est plate, ondulée, les bords légèrement
relevés. Et, chose remarquable, les rivets sont de deux
métaux diiïérents: les uns sont en bronze et les autres
en fer.
3<* Elle a des crans fortement accentués au-dessous
de la naissance de la poignée.
4^ Elle est à deux tranchants, à forte nervure médiane
et^s*élargil doucement vers le milieu.
II. — La boucle de ceinturon.
Cet anneau de fer qtie j'ai trouvé, comme je Tai dit
plus haut, au centre du tumulus, m'a paru de suite assez
caractérisé dans sa forme générale pour recevoir le
nom de boucle. De plus, sa présence auprès de l'épée,
m'autorise, et j'espère ne pas avoir de contradicteur, à
l'appeler boucle de ceinturon. J'ai fuit voir, et je crois
l'avoir assez démontré, que mon épée avait un système
d^allache qui, évidemment, devait correspondre à un
ceinturon. Si on tient compte des proportions de Tépêe,
ce ceinturon devait être d'une certaine largeur, que je
n'évalue pas à moins de 0 m. 06, étant donné le grand
axe intérieurde l'ovalequiest de plus deO m. OG. Dans
Tétai actuel où elle se trouve, celte boucle présente la
forme d'un ovale dont le grand axe extérieur esl de
0 m. 088 et le grand axe intérieur de 0 m. 0C3. Nous
avons ainsi, aussi exactement que possible, le diamètre
de la lige de fer formant la boucle, soit Cm. 0125:
Sur le milieu d'un des grands côtés de celte boucle
je vois un empâtement considérable de boursouflure
( EN SOLOGNE i'A
j
T.^i, pour moi, n'est autre chose que le point d'attache
r «lardillon.
h
llonnanl à l'origine une épaisseur plus grande que
^ h diamètre de la tige qui forme la boucle, il s'ensuit
W Àalorellemenl qu'il a fourni matière à une oxydation
ci une boursouflure plus considérables.
Juste en face, se trouve une partie de même métal,
€)Qisort franchement de la courbe extérieure et mesure
encore 0 m. 012 à la base et 0 m. 008 de longueur.
Je ne veux pas terminer celte description sans signa-
ler une époe de fer qui est au Musée de Bourges et qui
n'a pas encore été décrite.
Malheureusement les renseignements sont peu nom-
breoi. Tout ce que nous savons, c'est qu'elle a été
tn)u?éeen 1889àChàteauneuf-sur-Cher,au lieuditFonl-
hmeSf dans un lumulus^ au milieu d'un groupe d'autres
lumulus.
U majeure partie de la soie, qui est plate, manque.
La lame est ondulée, à pointe aiguç. Elle mesure
0 m. 74, jusqu'au commencement de la soie.
Un rivet de bronze bien conservé se trouve à l'exlré-
milé de la partie débordante de chaque cran.
La partie rentrante des crans accuse une section
d'arc de 0 m. 036.
Cette section est remarquable par sa grandeur. Elle
dépasse d'environ 0 m. 006 celle de la grande épée de
Sainte-Montaine.
Messieurs, après ce que vous venez d'entendre, il
est peul-ètre plusieurs parmi vous qui désireraient me
14
la haute coaqiéleMa ial ki cb »■
j'avais peaié se paa aier piw fois,
eroiraif maaqMr i mmm dereir, â jahwr oft iqvl
dao» le paMé, je ne teaaii pa» coaiple daa e^tti *
dilTéreote natore, leit de la deraière épotfm dk
bronte loit de la preaûftre époqae éa fer dêccHrarIs et
éludié» par la Société dea Aatiqvaires da CntR.
Le tableau que nous veaoBs de publier avec ente à
I*appui dans le XYII* Tolume de noa 3f éuMÛres, poom
voui donner une idée de llnportaBcc de cesdécoa-
vertes failet depuis Tingi ans dans des groupes H du*
des localilés très éloignés les uns des autres. Bcti-
coup d'autres sépultures ont été certaineoient détrailcs
sans que les objets qu'elles contenaient soient arrÎTfs
jusqu'à nous.
Ceux de bronze avaient, du reste, seuls le prifîlègs
crattirer l'attention de certains chercheurs. I.es amies
(lo fer étaient généralement passées sous stlence à
cniific de leur mauvais état de conservation.
Nnud ne douions pas, non plus, que les nombreux
hiiniilus qui nous sont connus ne nous foumbsenl
liirntôi une ample moisson capable d attirer Tatlenlion
(lo.<t <<avantf«.
Kn (ont ra» ce qui est déjà signalé nous conBm»
pleinrmcnl dans celle opinion que notre Berry fu
habile à Télal stable par les Gaulois à Tépoque de
grandes migrations qui eurent lieu au vr siècle avan
notre rre. Ces peuples passèrent de l'époque du broni
à celle du fer par le Tail des progrès naturels de 1
civilisation industrielle et aussi des rapports qui poi
\ EN SOLOGNE 15
pôenl exiâler avec les peuplades voisines. Je serais
teoreux pour ma part si la découverte que je viens
4*avoir l'honneur de vous soumeltre el celles que
jfespère bien faire encore dans Tavenir peuvent con-
tribuer à jeter un faible rayon de lunoière dans cette
Snnde enquête sur Texistence et Thiàtoire de nos
sncèlres.
TUMULUS A BOUZAIS
PRÈS SAINT- AMAND- MONTROND
Par J. DE SAINT-VENANT
Les environs de Saint-Amand-Montrond ont fourni
aux recherches de noire collègue M. Auclair non seu-
lement de nombreux spécimens de l'industrie des âges
de la pierre, dont j*ai entretenu la Société des Anti-
quaires du Centre à plusieurs reprises, mais quelques
intéressants objets de bronze qui se trouvent dans sa
collection.
Je signalerai en passant deux belles haches, Tune à
rebords, Taulre à ailerons centraux très courts, sans
anneau latéral et à sommet lunule, pour m'arrèter da-
vantage sur une série de pièces plus récentes prove-
nant de lumulus et en rappelant d'autres que des
Mres funéraires du Berry ont récemment fournis.
Aux portes de la ville de Saint-Amand, faisant vis-à-
vis, de l'autre côté du Cher, aux ruines pittoresques
niais si mutilées de son château de Montrond, s'étend
un vaste plateau qu'on appelle le Camp et qui dépend
de la petite commune de Bonzais, dont le bourg mo-
deste se cache dans un vallon sur le revers occidental
du plateau. Un peu avant la descente qui conduit au
petit bourg, se voient des carrières de pierres : c'est là
4
18 TmULUS
qu'en 1885 el 1886 un cantonnier, en recherchanl des
matériaux, fut amené à fouiller des buttes qui étaient
en grande partie formées de pierres amoncelées ; il y
trouva des objets de diverses sortes, mais ramassa uni-
quement ceux de bronze qui seuls lui parurent dignes
d'être remis à son chef direct.
Quand je me suis rendu sur les lieux, ces buttes
avaient à peu près complètement disparu et c'est avec
peine qu'on pouvait en retrouver quelques traces sur
le sol ; combien n'a-t>il pas dû en disparaître de sem-
blables dont il ne reste ni trace ni souvenirs, dans les
environs où se trouvent tant de carrières de matériaux
exploitées depuis un temps quasi-immémorial! M. Au-
clair, à ma demande, a bien voulu se charger d'une
enquête minutieuse pour reconstituer l'ancien état de
lieux et les circonstances de la découverte. En rejetant
sévèrement tous les témoignages qui ne présentaient
pas un caractère suffisant de netteté et de probabilité,
celte enquête a conduit aux résultats suivants :
Il y avait avant 1885, au lieu que nous n'avons pu
visiter que trop tardivement, deux tumulus à peu près
contigus, comme le cas est très fréquent.
Ces tertres étaient formés d'une première couche de •
terre assez mince, enveloppant de vastes tas de pierres
rapportées de diverses grosseurs et empruntées aux
terrains du voisinage. Au centre de l*un d'entre eux, on
put reconnaître; à peu près au niveau du sol naturel,
la présence de trois squelettes humains paraissant com-
pletS; mais dans les deux on rencontra des objets va-
riés, entre autres des ornements en bronze et en fer.
Ces derniers pour la plupart avaient la forme
A B0UZA1S 19
d^anneaux ou ressemblaient à des espèces de boucles,
mais ils ont été malheureusement laissés avec les dé-
blais et ont contribué à combler des excavations aux
alentours.
Les pierres paraissaient disposées sans ordre, sans
qu'on ait remarqué de coffres destinés à protéger les
corps ; les objets de métal étaient aussi disséminés çà
et là comme si une première fouille anciennement exé-
cutée les avait déjà dérangés.
Je vais décrire ceux de bronze qui ont été recueillis.
Ils sont fort heureusement aujourd'hui en lieu sûr et
en bonnes mains.
Je désignerai les tumulus par les lettres A et B dans
l'ordre où ils ont été fouillés.
TUMULUS A
Cette butte a fourni entre autres choses deux
bracelets et un torque, tous trois bien entiers.
{* Bracelets, — Les bracelets massifs et identiques
au point qu*ils semblent avoir été coulés dans le même
monle, sont tous deux ronds et fermés; la section trans-
versale du tore donne une courbe convexe avec bavures
de fonte très visibles au centre delà surface intérieure ;
la surface extérieure est ornée de côtes saillantes au
nombre de trente-et-une.
■Jesanndi-
unfçuk-ux ; leur Eeclioo par dd plan méiiiaii borûonli],
donnerait autant de petits redans à faces briîècs, qu'on
no peut comparer à rien de niieni qo'i de peliii bu-
IIODR.
I,ei diamèlrcs varient de 0 m. 708 à 0 m. 7iO pour
l'iiitËricur, et de 0 m. 750 àOm.7ËO pour rexlêriear,
nvrcune épaisseur de 0m.0C6 à Om. (iC8, nervora
ri>iiiprLF«», de Um.O04 â Om.005 au fond des gorga
t'\ iiiiu haulpur de 0 m. Ûl2 environ.
0« brncelels pèsent respeclivemenl 86et 78 gr«ni-
nip*, Ih difTérenco s'expli<]uanL bien par leurs degréi
difl'i^rcnls d'usure. llsEont semblables aux deux que
M. dp lloy n rencontrés dans la même région.auCrtu-
>i>l, liimuin» n*S', et tous quatre comptent le mimt
iiiimbrc di' dont!. Comme ces deroiers, nos bracelet!
pii>»<nl(>itt mCme cette particularité signalée, d'avoir
mrlfMrhco Intérieure deux faibles cannelures verli-
f'Mf* pl prf*()uo continue», traces sans doute de l'eniè-
VemcHtdu j«( de fonte.
V."^' A '• Sk. 4ta ABtiq. lia Ctatrt, l XIV U*W;l?lt
A EOtZAIS 21
2° Torque. — Le torque, intact et régaliërement cîr-
talaire.avec un diamètre varianldeOm. 176&0ro.l&0,
e 49 gr. 5, est ouvert et forme ressort; sa section
Efirfailemcnl ronde diminue graduellement de 0 m. 005
TiO m. 003 de diamètre depuis le milieu jusqu'aux deux
boiil;. Leà extrémités sont terminées par des boutons
1 iégèremenl dégagés, un peu aplatis et recourbés en
' crochets dans deux plans rectangulaires de manière &
jt^eonstiiuer un fermoir d'un modèle dont on connaît
[, BDoibre d'autres anciens exemples ; ce Termoir est usé
I ipirsDited'un loag service.
TUMULUS B
f* Torque. — Il n'en reste qu'un morceau corres-
pondant aux deux cinquièmes de la circonférence; il
était presque identique au précédent, mais d'épaisseur
moindre el plus uniforme (0 m. 003 à 0 m. 003) ce qui
peut du reste être la conséquence de l'oxydation plus
avancée .
Des deux crochets du fermoir, celui situé dans le
plan de courbure, est seul conservé et resEemble abso-
lument à son correspondant de l'autre ornement.
3" bracelets filiformes. — 11 existe deux fragments
de minces bracelets circulaires correspondant respec-
tivement aux deux tiers et aux trois quarts d'une cir-
conférence; le fil est demi-cylindrique, un peu aplati
par le martelage. Le diamètre extérieur de chacun est
de 0 m. 065 ; aucune trace d'ornements.
y Brarelft mattif — Ce brac«Iel,ouverl,e*id«fonM
ovale, prie KO gr. 4, mesure Om. 076 de gnnd
mètre extérieur el Om. 070 à l'iatérieur; la h&ultw
du fil est h peu près consUnle, mais sod ^p«isstut ït-
rie d« 0 m. 006 à 0 m. 0035. en raison de ce qar f>
section, circulaire au milieu, s'aplatit de pics en plu
en ovale en approchant des bouts. Ceux-d !>|tt-
iiouisicnt brusquement en deux gros boulons groui»-
rrmeni sphëriques, ou mieux en Corme d'ellip&'îdeitiii
peu aplati» par martelage suivant six faces paraiWfi
deux à deux et distantes dans chaque groupe ili
0 m, 0175, 0 m. 016 el 0 m. 010
Immédiate ment avant la naissance des boules le
corps du bracelet est orné de quatre el de cinq stries
normales a son plan ; ailleurs H devait être partout
couvert de petites cannelures parallèles et obliques on
S
A BOIZAIS 23
'trié en hélice, si on en juge par le seul point de la
iirface primilive d*où les écailles de paline ne sont pas
encore détachées.
De ce qui précède on peut conclure qu'il y avait sur
le territoire de la commune de Bouzais, laquelle n'a
jamais, à ma connaissance, encore attiré l'attention des
archéologues, des sépultures à inhumation très an-
ciennes.
Peut-être même remontaient-elles à cette période de
transition si intéressante, appelée généralement Halls-
tattienne, qui, depuis des découvertes récentes centra*
Usées par notre Société qui les a mises en lumière, pa*
raft avoir été assez largement représentée en Berry.
La présence simultanée des deux métaux et surtout
la comparai:'on des objets de bronze rencontrés avec
d'autres presque identiques, trouvés déjà aux environs
de Saint Amand, dans des tumulus nettement datés,
pourraient bien en eiïet annoncer la première époque
du fer, s'il était permis d'émettre une opinion ba-
sée sur des données aussi incomplètes. Quelle qu'en
soit l'époque, la trouvaille m'a paru intéressante à
signaler avant que ses auteurs et ses témoins aient
disparu; de plus la forme du bracelet massif à gros
boutons semble être assez rare : le mui«ée de Saint-
Germain en possède d'analogues, mais pas de tout à
fait identiques.
.r
V'
VASE EN BRONZE
TROUVÉ A SANCOINS
Par R. OB MARGUERYE
I
A une faible dielance de Sancoins, le chemin de fer
à voie étroite de La Guerche à Cbâteaumeillant quille
la ligne de La Guerche à Couleuvres (Allier) pour se
diriger sur Saint-Amand. Presque à l'origine de cette
bifurcation, sur un domaine nommé Buy et apparte-
nant à M. Perriot, dans une terre d^alluvion appelée
le Champ du Colombier^ n° 658, section F du plan
cadastrai de Sancoins, les construcleurs de celle ligne
rencontrèrenl un dépôt considérable de sable qui fui
exploilé pour le bailaslage de la voie.
Dans celle sablière, le 28 février 181)1, les ouvriers
ont trouvé un vase en bronze que M. Maurice, ingé-
nieur de la Société des Chemins de fer économiques,
voulut bien mettre à la disposition de notre compagnie.
Plus lard, d'accord avec M. Perriot, il en fit don au
Musée de Bourges, où il est aujourd'hui déposé.
Chargé d'en faire l'élude, je me préoccupai tout
d'abord des circonstances dans lesquelles ce beau vase
avait été trouvé et il me parut intéressant de recher-
26 VASE
cher si celle Irouvaille se rallachail à un ensemble de
vesliges de la civilisalion gallo-romaine, à laquelle il
faul évidemmenl le rapporter. Au cours d'un voyage
àSancoins, exécuté très peu de jours après la décou-
verle, je pus acquérir la certitude que le vase du
28 février esl un témoin isolé des temps passés.
L'extraction du sable avait suivi son cours ; mais, tant
de Taspecl des Heux que des renseignements recueillis,
je pus conclure qu'aucune autre trace du travail des
hommes n'accompagnait l'objet ainsi confié au sol
directement, sans aucune enveloppe et par une cir-
constance qui reste inexpliquée.
La couche de terre végétale, au-dessus du sable, est
épaisse de 70 centimètres environ ; le sable, très pur,
forme une couche de 2 mètres, reposant sur une ligne
de galets ; le sous- sol est argilo-siliceux. C'est à 2 mètres
de profondeur environ que le vase fut trouvé ; il était,
parait-il, fermé par un « bouchon n, en bois probable-
ment, qui se réduisit en poussière au toucher, et rem-
pli de « terre noire ». J'emploie les expressions des
ouvriers, mais il eut été certainement intéressant d'élu*
dier ces détails an moment même de la découverte.
Intact, le vase servit quelques instanls à puiser de
Teau ; mais un coup de pioche maladroit le perça près
du fond et détacha l'anse soudée à la panse et au
goulot.
Telles sont les circonstances de la découverte ; on n'a
pu me signaler aux alentours aucun vestige romain : le
domaine de Buy est un vieux fief qui parait avoir eu
une certaine importance, mais rien ne prouve qu'il ail
succédé à un élablissement de l'époque à laquelle
EN BRONZE H
MiiioDte le vase. Nous restons sans autres renseigne-
ments, en présence de l'objet seul qui, s'il ne nous
livre aucun éclaircissement historique, demeure fort
intéressant par lui-même.
II
Le vase de Sancoins, dont le bronze a pris une belle
patine verte, est d*un dessin très pur et fort élégant :
la panse est large, d'une courbe harmonieuse, le col
très rétréci, et la silhouette générale est celle d'une
poire.
En voici les dimensions : hauteur, 0 m. 294; dia-
mètre, au fond, 0 m. 095 ; à la panse, 0 m. 180 ;
an col, 0 m. 025 ; au goulot, 0 m. 072. Il pèse 1 kilo
175 grammes.
Le col étroit est, par un brusque élargissement, sur-
monté d'un goulot de forme particulière que je me
permettrai de qualiGer de goulot en godet ; ses carac-
tères distinctift sont l'absence de bec et sa forme très
aplatie : la courbe qui le compose est tellement accen-
tuée qu'elle redescend vers la partie inférieure du vase,
mais un rebord vertical, de 8 millimètres de hauteur,
Tarrète brusquement et circonscrit la petite vasque
formée par ce goulot qui semble destiné plutôt à relar-
der Técoulement du liquide qu'à le faciliter.
A ce rebord, s'attache, au moyen de deux branches
soudées, une anse d'une exquise élégance qui, quinze
centimètres plus bas, se soude à la panse par une
feuille en forme de cœur, feuille de lierre peut-être,
ornée de gracieuses volutes. L'anse, la seule partie du
* •
28 VASB
yase qui soit ornée, est divisée en deux parties par un
anneau de relief accusé qui sépare la partie supérieure
soudée au goulot, de la partie inférieure qui, par une
double courbe en S renversée, rejoint la panse du vase
au moment où elle va prendre son large développe-
ment ; les ornements de Tune et l'autre partie sont em-
pruntés au règne végétal et figurent des feuilles lan-
céolées de plantes aquatiques ; les reliefs, assez vigou-
reux à la partie supérieure, sont adoucis et à peine
sensibles à la partie inférieure, celle que saisissait la
main. A trois millimètres au-dessous du goulot, le col
est cerclé de deux petites moulures à relief très
délicat.
Ce vase appartient à un art avancé et ne peut se
rattacher à l'époque gauloise^ c'est bien un témoin de
la civilisation romaine, que Ton doit attribuer au
II' ou m* siècle de notre ère.
in
Il reste à examiner quelle était la destination de ce
vase et quel nom peut lui être attribué. Sa forme spé-
ciale, les précautions prises pour que le liquide qu'il
pouvait contenir ne puisse pas s'écouler rapidement, le
classent tout d'abord en dehors des vases à usages
domestiques, habituels et vulgaires, et il a paru qu'il
pouvait être compris dans le type appelé guttus. Ces
vases se distinguaient par l'étroitesse du col et ne
devaient laisser échapper le liquide que par petite
quantité ou goutte à goutte; de là leur nom. Tel est
bien le cas pour le vase de Sancoins qui, outre cette
EN BR0N2B 29
élroilesse du col, est privé de bec, ce qui retarde encore
lachule du liquide.
Le guUus est signalé par les auteurs comme ayant
élé employé soit aux libations dans les repas et surtout
dans les cérémonies religieuses, soit pour verser de
rhuile sur le strigile avec lequel on frottait les bai-
gneurs, afin que cette friction ne blessât pas la peau.
Si nous rapprochons le vase de Sancoins des types
révélés par les documents parvenus jusqu'à nous, il
peut être placé dans Tune ou Tautre de ces catégories,
mais j'incline à le classer dans le mobilier d'un établis-
sement thermal.
Le dictionnaire d'Ântonin Rich donne, d'après une
peinture de Pompéi, le dessin d'un guUus destiné aux
sacrifices; il diffère sensiblement du vase de Sancoins :
sa panse, moins élargie à la base, se rapproche plus
du cylindre que de la sphère ; son coi est plus long, le
godet du goulot moins large et l'anse s'élève beaucoqp
au dessus de ce goulot. Ces caractères, le dernier
surtout, se retrouvent dans \esgutlus à sacrifices que
possèdent les collections du Louvre et aussi dans un
bas-relief bien connu de ce musée, reproduit souvent
par la gravure, notamment dans V Histoire des Romains
de Duruy (tome P', page 393). 11 représente la céré-
monie du Suavetaurflia, sacrifice expiatoire ou de
purification accompli à l'expiration de chaque lustre
par le suprême magistrat, et dans lequel, ainsi que
l'indique le nom, on immolait un porc, un mouton et
un taureau. Dans le bas-relief du Louvre, on voit^
derrière le sacrificateur, deux assistants ou camilli,
dont l'un porte le vase à libations ou guttus. C'est un
. JL
30 VASK
vase de capacité restreinte, ayant la forme de celui que
donne Ântonin Rich et, si on le compare aux person-
nages, à peu de chose près la hauteur de celui de
Sancoins.
Mais il ne faut pas réserver le nom de guKus uni-
quement à des vases de ce type consacré pour les
usages religieux, puisque nous trouvons la même dési-
gnation appliquée à des vases en usage dans les
thermes.
Ce qui parait certain, c'est que, sauf pour les liba-
tions, qui avaient un caractère religieux, on ne
trouve pas le guUus faisant partie de ce qu'on peut
appeler la vaisselle de table : les représentations de
repas romains ne montrent pas ce type de vase à col
rétréci et à goulot sans bec opposé à l'anse.
Au contraire, dans i*ouvrage sur Herculanum et
Pompéi, publié par Firmin Didot, texte de Barré,
dessins de Houx aîné, je trouve, au tome III, un vase
ayant les dimensions et Taspect général du vase de
Sancoins; Tensembledu sujet montre que ce vase ren-
ferme rhuile destinée à oindre les athlètes, ce qui se
rapproche de l'emploi du guUus pour adoucir les fric-
tions du strigile et les deux usages se concilient d'au-
tant mieux que, d'après les auteurs anciens, le strigile
était employé après les exercices de la palestre qui
était chez les Grecs une dépendance du cirque et chez
les Romains un gymnase public.
Au tome V du même ouvrage sont représentés, sous
le nom de guttus^ des vases à large panse, à col étroit
mais à deux anses, dont rien ne détermine Tusage. Au
. f.
CN BUONZE 3i
lome VIII, d*aatres vases de même nature, mais à une
seule anse, sont appelés oxyiaphus ou guttus.
Si nous arrivons dans les Gaules, nous constatons,
par Texamen des belles planches de la collection
Caranda, qu'il a été trouvé dans les cimetières romains
(lu département de TÂisne une grande variété de vases,
en terre ou en verre, que la forme de leur col et de
leur goulot peut classer dans la catégorie des guttus.
El, dans l'ouvrage d'Edouard Fleury ?ur les Anti-
(fuites du département de l'Aisne (!'• partie, page 214),
figure on vase en bronze^ absolument de la famille de
celui de Sancoins, quoique un peu plus trapu, et de
dimensions presque identiques (!28â millimètres de haut,
40miHimèlreS au col) qui provientdu cimetièred'Étreux,
commune de Wassigny, et qui est considéré comme
« faisant partie du mobilier d'une salle de bains ».
L'examen de ce vase, de celui du tome III de l'ou-
vrage sur Herculanum et Pompéi et de celui de San-
coins révèle des analogies frappantes.
Je pense donc que les ,ç<4/^tis constituaient une famille
nombreuse, non spécialisée aux cérémonies religieuses,
et que nous pouvons conserver ce nom au vase de
Sancoins, en le rangeant dans la catégorie des vases
servant aux onctions, soit à Tamphithéàlre ou au gym-
nase, soit aux thermes.
NOTE
SUR LA DÉCOOYERTB
DE SUBSTRUCTIONS ROMAINES
A LUNBRY (CHER)
Par A. DES MÉLOIZES
Le terriloîre de Lunery est parliculièrement riche
en veslîges antiques et presque toutes les époques
archéologiques y ont laiiisé des traces constatées depuis
quelques années par les plus intéressantes rencontres ^
Pour ne parler que des temps romains auxquels se
rapporte la découverte qui fait Tobjet de cette note, il
suffit de rappeler la mosaïque' trouvée en 1863 et
conservée aujourd'hui au Musée de Gluny, et les
débris intéressants recueillis à La Yergne, sur rem-
placement d*antiques constructions incomplètement
fouillées en i872et 4873'.
1. Voir DOtamment dans les Mémoires de la Société des Anti^
quaires du Centre^ XV^ volume, page 19 : Note sur une épée
en fer et un rasoir en brome trouvés à Lunery en 1887, par
A. Bahotde Kersers.
î. Voir Diuxième lettre adressée à M. Pérémé, par AI. H,
Bo) er, Juin 1863, dans le compte-rendu des travaux de la
Société du Rerry. Diiième année, p. 117. — Voir aussi Statis-
tique monumentale du Cher, par A. Buhot de Kersers, t. III,
p. t33.
3. Rapport sur les fouilles de La Vergne, commune de Lunery.
Mémoires de la Société historique du Ciier,l« série. — 3« volume,
p. î77.
5
3t NOTE
Au mois de novembre dernier une obligeante com*
municalion * me faisait connaître la mise au jour, au
centre du bourg de Lunery, de subslructions que je
m'empressai d*aller étudier et dont il n'est pas inutile
de conserver le souvenir dans nos procès-verbaux.
Cette découverte a élé faite dans Tinlérieiir de
Téglise paroissiale, sous le dallage de la nef. Ce dallage,
en mauvais élat, ayant été supprimé pour faire place
à une aire en ciment, on enleva, au bas des marches du
sanctuaire, dans Taxe de l'église, une grande pierre
tombale qui ne portait plus aucune effigie ni trace
d'inscription, par suite, sans doute, de l'usure résul-
tant du passage de nombreuses générations, mais qui
recouvrait encore une sépulture. On constata immé^
diatement que celle-ci, d'ailleurs as^ez confuse, avait
été faite au milieu de ruines antiques.
Les ouvriers chargés du travail eurent la curiosité
de poursuivre la fouille et dégagèient tout ce qu'il
était possible de mettre au jour. Ils furent arrêtés par
le mur latéral de Téglise du côté du sud, au delà
duquisl, sous la sacristie, se prolongent manifestement
les substructions.
La construction découverte consiste en un petit
réduit rectangulaire de 1 m. 80 de long sur 1 mètre de
large, dont les murs ont actuellement 0 m. 70 de
hauteur. Le fond pavé de dalles bien jointes est à
environ i m. 60 au-dessous du sol de l'église. Les
1. Je me fais un devoir de remercier ici MM. GreDOuilIet et-
Jacquier, propriétiires à Lunery, et M. Tadjoint BrauU. grAce.
auxquels j'ai pu examiner ces ruines dès le leDdelnaiù de leur
découverte. ■ '
StlH LA DÉCOUYERTB DE SUBSTBUCTIONS ROMAINCS 3.1
parois verticales sont recouvertes sur trois côtés par
une mosaïque dont tous les cubes sont en pierre
VAanche; le quatrième côté, dnns le sens de la longueur,
— orienté nord-sud, — est revêtu de grandes et
minces dalles posées sur champ, soigneusement appa-
reillées. Sa hauteur est de 0 m. 70» Touchant ces
dalles, à l'extérieur, sont posées à plat et cimentées de
très grandes tegulx dont les rebords affleurent la
crèle des dalles, en formant comme une sorte de canal
bien nivelé qui parait se prolonger en ligne droite
dans les deux sens au delà du réduit. Celui-ci a toute
^apparence d'un réservoir ou d*une baignoire. Dans
tous les cas sa destination hydraulique est affirmée par
TexlsteDce d*un conduit en plomb de 0 m. 03 environ
de diamètre qui traversait au niveau du fond la paroi
('•mosaïque opposée à celle que forment les dalles. >
Je viens de dire que la mosaïque est monochrome ;
maison a recueilli dans les décombres un fragment
décoré de quelques ornements, c'est-à-dire d'une
bande formée par deux ou trois rangs de cubes noirs
d oi se détachent des espèces de festons dessinés par
une rangée de cube^ de pierre rouge qui tranchent sur
le fond général blanc. On doit en conclure que les trois
parois recouvertes de mosaïque ont subi une certaine
réduction de hauteur et qu'elles étaient originairement
ornées par le haut d'une bordure à laquelle ce frag-
ment aurait appartenu.
Tous les cubes sont disposés par lignes horizontales.
Ils ont 0 m. 01 de côté. Les joints sont en mastic
blanchâtre apparent sur un millimètre environ d'épais-
seur et alternent d'une ligne à l'autre sans grande
36. NOTE
régularité. Au voisinage des festons rouges les lignes
s'infléchissent par l'emploi de cubes de dimensions
différentes et de petits fragments à section triangu-
laire.
On a encore retiré des démolitions un morceau de
stuc coloré provenant d*un revêtement de lambris. Ce
morceau est malheureusement fort restreint; mais on y
reconnaît parfaitement la figuration d'un poisson,
d'une carpe à ce qu'il semble, largement peinte en
ocres jaune et rouge sur fond blanc. Cette représenta-
lion fortifie rhypothèse d'une destination, quellequ'elle
puisse être d'ailleurs, où l'eau joue un rôle.
Ce qui contribue à rendre impossible une attribution
précise, c'est que la construction a subi un remanie-
ment dont il me reste à parler et qui la rend tout à
fait confuse. Il semble qu'on ait voulu restreindre la
capacité du réservoir en bâtissant à l'intérieur deux
petits murs transversaux en briques laissant entre eux
un vide de i m. 50 environ. Ces murs n'existaient
plus lorsque je visitai la fouille et la mosaïque, intacte
dans toute la longueur de la paroi sur laquelle ils
s'appuyaient, n'en conservait pas la trace. Les ouvriers
les avaient démolis : c'est d'après les explications qui
me furent données par eux que je crois pouvoir en
faire remonter la construction jusqu'à l'époque
romaine.
On a recueilli dans les décombres une monnaie en
billon à l'effigie de Postume. Elle se trouvait à
quelques centimètres au dessous des dalles posées
debout de la paroi ouest, dans une terre légère et
noirâtre qui doit nous rappeler les vestiges d'incendie
^T
'■T
SOB LA IMICÇUYERTK DE SUBSTftUCTlORS BOMAINES 37
OQslatés au-de880U8 de la mosaïque du Musée de
Telles son( les seules constatations dont il y ail lieu
de garder la mémoire. En les rapprochant de ce qu'on
Mil de la découverte, faite dans la mémo localité, il y a
tingl-six ans, de la mosaïque importante exhumée à
vne centaine de mètres de là; en tenant compte de la
quantité de débris romains, murailles, dallages d'appar-
tements, fragments de céramique, que ramène conti-
nuellement au jour la culture des terrains compris dans
riotervaile, on est conduit à penser que de considérables
et luxueuses constructions occupaient, il y a seize
rièeies, l'emplacement sur lequel se groupa plus tard
le bourg deLunery, auquel l'ancien propriétaire romain
Lnnariosa légué son nom.
1* Voir le mémoire cité plus haat de M. Boyer : Société du
*W7»t. X,p. 11».
STELES ROMAINES
DÉCOUVERTES A SAINT- AOUSTRILLE
PRÈS BOURGES, EN 4890
Par MM. DE KBRSERS et DE MAROUERYE
La fouille pratiquée sur la rive gauche de l'Âuron
en septembre 1890, pour la culée du grand pont des-
tiné au passage du boulevard de l'Industrie, a mis au
jour une quinzaine de pierres, des stèles pour la plu-
part. Celte fouille avait 10 mètres de long sur 7 de
large et environ 1 m. 80 de profondeur. Ouverte au
bord même de la rivière, elle absorbe le chemin laté-
ral, qui, de la passerelle établie en amont du vieux
moulin de Saint-Aoustrille, remonte le cours de
l'Auron pour desservir quelques jardins maraîchers
Les terrassiers ont ouvert la fosse dans toute sa lon-
gueur et l'ont continuée par tranchées successives dans
la Margeur. C'est dans la première tranche, à peu de
distance de l'Auron, que les stèles ont été trouvées. La
pioche a d'abord rencontré les terres rapportées
surélevant la berge pour Tas-itlle du chemin latéral,
puis, un peu plus bas, une couche de tourbe de 30 à
40 centimètres d'épaisseur. Cette couche de tourbe
n'avait été jetée là qu'à titre de remplissage.
40 STÈLif:s
Sous celle couche les lerrassiers renconlrèrent
d'aulres lerres el des malérîaux remués. C'est dans ce
remblai inférieur que les stèles, à une profondeur
d'environ 1 m. 50, élaienl disposées suivant un aligne-
ment presque parallèle à la berge actuelle de la
rivière.
Les pierres élaienl couchées dans des silualions
variées par rapporl à leur face travaillée, mais indi-
quant une destination préméditée ; il n'y avait pas là un
enfouissement hâlif el désordonné, mais bien un tra-
vail ayant un but déterminé.
Cela frappait a première vue et cette conviction ne
put que se fortifier par la rencontre, sous une partie
de Talignement, d*un autre genre de travail, une sorte
de grillage composé de poutrelles longues d'environ
1 m. 30 sur 0 m. 20 d'équarrissage, formant des cadres
de charpente remplis d'une maçonnerie assez grossière
en moellon de dimensions restreintes.
Cette substruction occupait une partie de l'excava-
tion où le sol naturel se trouvait à une profondeur plus
considérable que dans l'ensemble de la fosse ; elle était
destinée à racheter une différence de niveau et à per-
mettre d'établir sur un lit régulièrement horizontal la
petite muraille formée par les stèles et autres pierres
alignées.
De ces dispositions, il est permis de conclure qu'on
se trouvait en présence d'un travail destiné à conso-
lider la berge de TAuron. Cette rivière, en effet, n'oc-
cupe pas sur ce point le thalweg de la vallée. A une
époque postérieure à la disparition de la civilisation
romaine, l'Auron, pour les besoins industriels de la
f
hOMAINES 41
cité de Bourges^ fui reporté aussi haut que possible
sur le flanc droit de la vallée. On peut supposer, que
€ur le point qui nous occupe, ce travail de dérivation
rencontra différents accidents de terrain qui nécessi-
tèrent certaines précautions; peut-être fallut-il fran-
chir un chemin plus ou moins encaissé, au fond duquel
on dut établir une défense pour la nouvelle berge au
moyen de ce mur de soutènement dont les matériaux
forent des stèles antiques empruntées probablement
au cimetière de Séraucourt peu éloigné. On sait que
les très nombreuses sépultures rencontrées sur le
champ de foire au bas de la place Séraucourt, il y a
quarante ans, n'ont pas fourni de monuments funé-
raires ; il y a donc tout lieu de penser qu'ils en avaient
été enlevés et utilisés sur différents points de la ville.
Outre les stèles, il a été trouvé un fragment de
colonne et quelques meules de moulin ; ces pierres ne
se prêtant pas à l'alignement étaient en dehors,
quelques-unes appuyant la muraille.
Il est à présumer que, lorsque le petit mur de sou.
tènement fut établi au creux du chemin ou de la fosse
à franchir, on acheva de combler le vide avec des ma-
tériaux pris à proximité : d*abord des terres provenant
du voisinage de quelque établissement romain avec des
débris de toutes sortes ; ce qui explique la présence de
poteries variées, de fragments de petites et moyennes
amphores^ de vases délicats ou grossiers. On y a trouvé
un unique et tout petit morceau de poterie rouge dont
les reliefs sont d'une extrême finesse. Les monnaies
sont rares; nous n'en avons vu que trois : un Néron,
un Gallien et un liard usé; très rares aussi les objets
4â STÈLES
de bronze ;,en revanche le fer est très aboodanl. On
remarque que certains objets, trouvés au fond de la
fouille,, près du sol naturel, n*ont pas laspeci iMiter
meqt antique.
Sur ce lit de matériaux et de débris, on jeta le lit de
tourbe dont nous avons parlé — il n'en manquait pas
tout auprès — puis quelques pelletées de terre de
remplissage.
Quelques objets ont disparu : malgré les précautions
prises par M. Égret, directeur des travaux, quelques
curieux peu scrupuleux ont pu emporter de petits
objets rejetés par les travailleurs hors de la fouilla
Je signalerai une petite pierre taillée, de la forme
et de la dimension d*un œuf de petite poule, ei
un. crochet assez intéressant en fer, plat, long de
24 centimètres; il se compose d'une tige de 3 mil-
limètres environ d'épaisseur, sur une largeur varia-
ble de B à 12 millimètres; un petit anneau de sus-
pension termine cette tige au sommet, tandis que la
partie inférieure se divise en deux branches recourbées
deux fois à angle droit et formant ainsi deux crochets
de 3 centimètres de haut, aiguisés à leur extrémité
comme s'ils étaient destinés à être piqués dans l'objet
plutôt qu'à le saisir au moyen d'un anneau. Comme
tous les autres objets en fer, ce crochet était peu oxydé,
mais on peut attribuer cette bonne conservation rela-
tive à la constance de Thumidilé dans le milieu où ils
étaient enfouis. Ce crochet ne se retrouve plus.
L'intérêt de cette découverte est donc double : et
par le mode d'emploi de ces matériaux funéraires et
par les objets eux-mêmes qui ont été recueillis.
ROMAINES 43
Uexposé ci-dessus fail bien concevoir que sur ce
foinl a dû exister un passage avant rétablissement de
k grande dérivation de l'Auron; malheureusement il
BOUS laisse ignorants de la date du travail d'endigué-,
ment à l'aide de ces pierres, travail probablement con-
Umporain de la dérivation môme ou peu postérieur.
Cet usage des stèles comme moellon nous reporte
forcément à une date assez haute, car il fallait que ces
nonaments fussent encore disponibles. On a trouvé, il
y a quelques années, un dallage de stèles sous la rue
Hoyenne à 1 m. 60 au-dessous du pavage actuel, et ce
dallage par juxtaposition rappelait le travail antique.
Nais rien non plus sur ce point n'a fixé une date même
«ipproximative. A Saint-Aoustrille nous ne pouvons
douter que nous soyons en présence d*un bief destiné
à faire mouvoir les moulins de Saint-Aoustrille, de
^aint- Paul, puis de Messire Jacques, établis sur son.
parcours, long de li kilomètres. D*aulre part nous
savons que les moulins à eau n*ont apparu en Berry
qu'à la fin du cinquième siècle/; il faut supposer aiv
moins un siècle pour que l'invention nouvelle fùl suffi-
samment vulgarisée pour motiver un travail aussi im-
portant. C'est donc vers la fin du sixième siècle ou le
commencement du septième qu'il conviendrait de le
placer : deux ou trois cents ans après l'abandon des
cimetières païens. Ce bief sur TAuron se trouverait
ainsi sensiblement antérieur à la grande dérivation de
l'Yèvre connue sous le nom d'Yèvrelle, et longue de
1. Rayaal, 1, 139; -Orég. de Tours, de VUa Palrum, XVIII, 1,
Vie de saial Ursus,
44 STELES
dix kilomètres, qae divers indices permettenl d'attri-
buer à Charlemagne.
Il nous resle à examiner les objets eux-mêmes et à
faire les réflexions sommaires qu'ils appellent.
Les meules de moulin ont' 0 m. 60 de diamètre,
dimension sensiblement plus considérable que celles
des meules à bras ordinaires. De plus on y remarque
l'absence de Tentonnoir supérieur en pierre nommé
calillusy qui recevait le grain ; il faut admettre qu'il
était dès lors remplacé par un réceptacle de bois,
comme on le fait encore aujourd'hui. On remarque sur
ces meules des traces de scellement destiné peut-être
à fixer des pivots.
Les fers de chevaux sont d'une excessive petitesse ;
ils doivent se rapporter au passage de la vallée avant
ou après l'exécution du bief. Ils n'ont pu être utilisés
que pour des animaux de très petite taille. Ces dimen-
sions restreintes permettent donc de penser que les
chevaux en usage aux premiers temps du moyen-àge
en Gaule étaient fort petits.
STÈLES
Il nous reste à examiner les pierres retirées du sol.
Elles sont au nombre de 14, savoir: douze stèles et
deux fragments d'architecture.
N<' i. Ce monument, d'assez bon style, représente
un portique cintré à ailettes. Un morceau détaché à
droite a été conservé et pourra être remis en place,
mais ne moJifîe pas la lecture. Sur les ailettes et les
lignes du fronton on lit les lettres DM ; sur le bandeau
aoiiAiiiBs 4S
drcolaîre MEMORIA, et dans le champ : MARYLLAB
MA... Ll FIL. On peut supposer qae les lettres frustes
an commencement de la troisième ligne appartenaient
aa nom Marullus père de Marulla. Ce nom de MaruUus
est connu.
Au-dessous, dans le tableau, une grande' pomme de
pin est figurée par un disque ovale traversé de traits se
coupant en losange. Les lettres sont de bon style.
Haut. 0 m. 70, larg. 0 m. 36.
N* 2. Stèle à portique et fronton bas à ailettes. Sur
la frise on lit DM. SOIANA. Une cassure de la pierre
rend douteuse la lecture de TS dont on ne voit que la
panse inférieure et la partie supérieure à droite. La
lecture B est impossible, la panse supérieure n*existant
paf . Ce nom Soiana est nouveau chez les Bituriges et
doit être fort rare partout. Haut. 0 m. 63, larg. 0 m.
35. Le nom Soius existant, la forme dérivée Soiana
n*a rien d^inadmissible.
N* 3. Stèle à portique et fronton bas brisé; un
arceau cintré ou bandeau demi-circulaire réunit les
deux pilastres. Sous Tarceau dans le champ on lit: DM.
AVREL TIÎEOPO PIADÏ. Une brisure de la pierre au
commencement de la troisième ligne rend le dernier
mot incomplet. On trouve en de nombreux endroits le
nom Theopompus ; mais il est fort difficile d'admettre
que la forme theopompiadi ait pu en sortir. Comme
d'autre part la fînale de theopompiadi est conforme au
datif grec de la troisième déclinaison, on pourrait y
voir le nom grec Theopompias, piados et lire D. M.
Aurelio Theopompiadi, Si on s'arrêtait à cette hypothèse,
fort vraisemblable, on aurait ici un monument d'une
i6 STÈLES
• • ...
insigne rareté ; car les noms propres grecs, très peu
fréquents dans Tépîgraphie gallo-romaine, .n*avaien't
pas encore été rencontrés dans nos provinces du
Centre.
N<> 4. Stèle rectangulaire plate à arceau arrondi et
pilastres figurés au trait. Dans le champ on lit : D. M.
].. YENALI. Au-dessous on voit une saillie à deux ver-
sants représentant un autel carré vu d*angle ; sur cet
autel brille une flamme. La première lettre est dou-
teuse, 1 ou L à la barre abaissée. Un défaut de la pierre
à la fin du mol Venait avait d*abord été pris pour un S
et avait fait mettre le nom au nominatif et lire
/. Venalis, ou même Juvenalis; mais une étude plus
attentive permet de reconnaître que cette lettre finale
n'existe pas, et dès lors on peut maintenir rationnelle-
ment le nom au datif et lire lulio ou Lucio Venait.
Haut. 0 m. 44, larg. 0 m. 34.
N® 5. Stèle représentant sous un portique à fronton
bas un personnage vu à mi-corps et vêtu d'une tunique.
De la main gauche il tient un oiseau, auquel, de la main
droite, il préscnle à manger. Ce sujet se retrouve sur
une stèle d*Ailéan, où Toiseau Dst entre les mains d*un
enfant porté lui-même par un autre personnage. Sur
la frise est une légende fort effacée, tracée en caractères
peu profonds et se rapprochant de Tccrilure ougraffite.
On dislingue avec peine D. M. 11. S. ANNIS. Ce dernier
mol convient bien à la tombe d'un enfant, dont on se
sera plu, suivant l'usage, à rappeler l'âge. Lalecturedu
nom est impossible, la lettre B ou R étant la seule dis-
tincte. Haut. 0 m. 68, larg. 0 m. 33.
N** 6. Stèle grossière arrondie par le haut et bordée
HOSIÀIftES 47
d*an double bandeau irrëguHer; sur là fnçade est
figuré au trait un portique à frise horizontale. Sur la
sarface plane du champ deux objets sont dessinés à
laide d*un large trait ou sillon qui les contourne. L*un;
àdroile,est un carré mal formé, Taulre, à gauche, repré-
lenle un disque ovale avec manche, peul^élre un
miroir ou un flabellum (éventail), peut-être aussi une
cuiller à parfums, Tobjel de droite figurant un autel.
Sur la frise on lit IVLÏA. Au-des?us du fronton on re-
connaît la partie basse d'une rosace dont le haut est
brisé. Tout l'ensemble est affreusement barbare. Haut.
Om.77, larg. Om. 40.
N* 7. Stèle à portique bas et fronton. Dans le champ
UQ autel. Les pilastres sont décorés de feuillages im-
briqués, la pointe abaissée, comme toujours. Sur la
frise, traces de légendes à traits légers et indéchiffrables.
Haut. 0 m. 60, larg. 0 m. 42.
N* 8. Partie supérieure d*une niche ou arceau, sous
un bandeau circulaire portant une inscription dont on
ne distingue plus que les lettres lA. Sous l'arceau une
saillie trapézoïdale soutenue de quelques moulures
porte une surface fuyante striée verticalement, ayant
probablement la prétention de représenter une Hamme.
Haut. 0 m. Sa, larg. 0 m. 30.
N'9. Partie supérieure d'une stèle à portique avec
ailettes. Haut. 0 m. 34, larg. 0 m. 24.
. • »
. N"^ 10. Portique auquel manque le fronton. Dans le
champ autel portant deux sphères et, au milieu, une
pomme de pin. Haut. 0 m. 38, larg. 0 m. 32. Au-
dessus des pilastres : DM. -
48 STiLES
N* 11. Petite stèle anépigrapbe où est figuré un por-
tique à fronton. Haut. 0 m. 39, larg. 0 m. 26.
N* 12. Petit fronton avec rosace à trois feuilles et
acrolères : puis, en arrière du toit du fronton, les extré-
mités rectangulaires de la pierre conservées forment
deux antres tympans de fond. Haut. 0 m. 09, larg.
Om. 27.
Lies deux fragments suivants paraissent avoir appar-
tenu à des monuments non funéraires.
N* 13. Pierre rectangulaire dont la partie inférieure
est plane et dont la partie supérieure est une frise
sculptée représentant un vase à feuillages. Le pied du
vase est posé sur une fleur d'où sort un lièvre. A la
partie droite de la pierre est un grand disque ondulé,
qui parait un bouclier ou une sorte de targe. Cette
sculpture se trouve ainsi incomplète en haut et aux
deux extrémités. A gauche, sur la partie bafse et nue
de la pierre on voit un M de bon style et tout seul. Si
on regardait cet M comme la seconde lettre du D M,
cette pierre prendrait un caractère funéraire fort curieux
puisqu'elle sortirait des conditions ordinaires des stèles
ou cippes que nous rencontrons. Haut. 0 m. 41, long.
0 m. 63.
N^ 14. Un autre fragment porte la partie basse d*une
volute double, de mouvement contraire ; au-dessus, sur
un bandeau, les lettres Y. IN YI, incomplètes dans tous
les sens. Haut. 0 m. 4i, larg. Om. 28.
Ces deux fragments appartiennent à quelque monu-
ment détruit ; leur présence parmi ces stèles n'a rien de
surprenant, puisque les unes et les autres n'étaient là
que comme éléments de construction.
BOMAINES 49
Les stèles que nous venons de décrire continuent
notre série déjà riche et nous donnent plusieurs noms
pea communs, nouveaux pour notre cité. Les objets
qu'elles représentent échappent par leur grossièreté
mêoie à la banalité. Elles nous montrent que les per-
sonnes les plus pauvres tenaient à avoir sur leur se-
pullare des pierres commémorative?, où le talent de
roavrier n'était pas toujours à la hauteur de ses inten-
tons iconographiques, mais qui du moins ont eu le
niérite de conserver par delà les siècles les noms et les
emblèmes dont le souvenir leur était confié.
SÉPULTURES
MÉROVINGIENNES
Un heareax bâtard a mis an jour cette année, snr trois pointe
différenU de la ^ille de Boarges, plusieurs sépultures de l'épo-
que mérovingienne; on sait combien sont rares les vestiges de
cet âge, surtout en Berri. Nous croyons donc devoir consacrer
à ces découvertes des descriptions aussi précises que possible,
afin de bien faire connaître les circonstances qui les ont accom-
pagnées et les objets qu'elles ont fournis.
l
TOMBE DU CIMETIÈRE DES CAPUCINS
Par MM. DE KERSERS, DE MAROUERYE,
R. DE LA. GUÈRE
Le 5 décembre 4891, des ouvriers en creusant les
fondations d'un caveau dans le cimetière des Capucins,
rencontrèrent à trois mètres de profondeur une forte
dalle recouvrant un cercueil de pierre de forme rectan-
gulaire. Ce sarcophage, dirigé du sud-sud-est au nord-
nord-ouest, se trouvait à peu près perpendiculaire à la
tombe orientée à laquelle travaillaient les ouvriers; les
extrémités étaient ainsi engagées sous les parois
latérales de la tranchée. On décida, pour savoir quel
intérêt présentait cette sépulture, de briser la dalle
supérieure par le milieu, ce qui fut fait.
On put alors reconnaître que le cercueil de pierre en
contenait un autre de plomb et le premier ouvrier
52 SÉPL'LTURKS
ayant, par un gesle aussi instinctif que malencontreux,
plongé la main dans Touverture béante, saisit deux ou
trois tronçons d'une hampe et une certaine quantité
de petites bandes perlées en fer, dont la disposition
première se trouva ainsi bouleversée sans qu'on ait pu
l'observer.
La municipalité^ dûment avertie, fit suspendre les
travaux, pour en faire Tobjet d*une surveillance spé^-
ciale. Notre collègue M. de Marguerye, les observa
dès lors avec le plus grand soin. Le lundi 7 fut
occupé à dégager les extrémités de la dalle supérieure,
et le mardi 8, en présence de M. Brunet, adjoint,
au zèle et à la prudence duquel nous sonr:mes heureux
de rendre hommage, et de plusieurs membres de la
Société des Antiquaires du Centre, on enleva les deux
morceaux du couvercle de pierre et on mit à nu le
cercueil de plomb sur lequel étaient disposés divers
objets.
D*abord une pique en fer à laquelle appartenait la
bampe dont on avait déjà quelques tronçons; un cou-
teau de fer dans sa gaine et quelques autres fragments
de fer perlés, ceux-ci vers le milieu du cercueil, mais
bouleversés, comme nous Tavons dit.
On enleva ces objets et on souleva le couvercle de
plomb qui n'était pas soudé, mais seulement rabattu
tout autour sur la caisse inférieure. On vit alors le
squelette intact, sans aucun ornement; seulement, près
de la (été et à sa gauche était placée une grande
ampoule de verre inclinée. La nuit venant, on remit \er
couvercle avec les sceaux de la police et on renvoya au
lendemain l'extraction des cercueils, qui en effet eut:
MÉROVir«GIEl«!«ES 53
lieu le 9 au malin ; on remit les scellés sur le cercaeil
de plomb.
Le 10, en présence de M. le préfet du Cher et
de M. le maire de Bourges^ de M. le Prés^ident de la
Société des Antiquaires du Centre, de M. le Président
de la Commission du Musée et de plusieurs autres per-
sonnes qui y avaient été appelées, on procéda à
Texamen détaillé du squelette, maison ne trouva aucun
bijou ni ornement. On observa que la décomposition
avait été lente et purement chimique et que les matières
organiques formaient au fond de la bière une couche
rougeâtred'un centimètre et demi d'épaisseur portant des
empreintes de toile fîne et ayant même gardé quelques
parcelles de vêlements. Le squelette, à l'ossature puis-
sante, fut mesuré; sa taille était de i m. 78 à 1 m. 80.
Les dents complètes n'étaient point usées, les incisives
seules avaient l'extrémité légèrement rasée; on en a
pu conclure que l'homme devait être mort à trente ou
trente-cinq ans.
Mais on avait remarqué que le tuf naturel, qui entou-
rait le sarcophage de pierre, avait été remué sur
certains points. On décida d'y faire des sondages : on
ne trouva rien à la tête, aux côtés ni au-dessous; mais
aux pieds, à 0 m. 25 environ de Textrémité du sarco-
phage, on trouva au même niveau un grand vase en
terre rouge pâle, se rapprochant de la forme d'une
amphore, mais ayant un pied étroit sur lequel il peut
se maintenir.
Le sarcophage de plomb, les armes et le vase ont
été déposés au Musée. Nous devons les décrire avec
quelque soin.
tii SBPUITDHES
Le sarcopliage de pierre, long de 2 m, iO, large
de 0 m. 72, haut de 0 m. 6o, élait seulement dégrossi
à la pioche dans une pierre ayant servi à des con^lrtic-
lionaanlérieurcs; une bande au liaul de sa Tace occiden-
lule, gauche du squelette, avait été paremenlée, mais
probablement pour son usage primilir. Le vide inléiieur
est long de 2 m. 18 surfl m. 49 de large et 0 m. 48 de
profondeur. Deux entailles demi-circulaires, sur la
tranche supérieure du càté gauche, pouvaient avoir
pour but l'introduction de leviers pour soulever le
couvercle,
La dalle supérieure, d'une extrême grossièreté, est
épaisse de 0 m. 23, large de 0 m. 82, longue de
2 m. -10. Elle provient aussi d'une conslruclion où ses
deux extrémités devaient faire saillie sur deux pare-
ments opposés, et leur servir de recouvrement, car
chacune d'elles esl ornée d'une moulure identique.
Ce profil comprend un bandeau de 0 m. 09 de hauteur,
une retraile, un filet, une gorge, un aulre filel, et
au-dessous un autre bandeau, non pas vertical, mais la
partie inférieure sensiblement avancée, ce qui se voit
fréquemment dans les bandeaux d'archilrave. Deux
gouttières sur les faces latérales, destinées à recevoir
du mortier ou du ciment, prouvent que, dans son
emploi primitif, celle dalle étail juxtaposée à d'autres
analogues. Comme elle faisait saillie par les deux extré-
mités et que sa longueur ne permet pas de croii'e
qu'elle ait recouvert un mur unique, qui aurait dû avoir
une épaisseur de 2 m. 30, exagérée pour les propor-
tions modestes des moulures, nous devons penser
qu'elle ne portait que par les deux bouts et recouvrait
MÉROVINGIENNES 55
clique galerie ou cella. Un trou carré, à la partie
iV|||rieure, pouvait servir à TeTi lever à l'aide de coins,
oâiGxer sur elle une aulre assise de pierre à Taide
(il tenons de bois; la taille grossière du dessus montre
cla reste qu'elle était surmontée d'autres lits de cons-
tractions. Cette dalle et le cercueil sont en grès un peu
micacé de Meillant, pierre fort répandue dans les
monuments romains et que la voie de Néris à Âvaricum
permettait d'amener dans cette ville. L'usage des
débris de ces monuments pour l'établissement des murs
delà Cité a valu à cette pierre, dans le langage usuel
des ouvriers de Bourges, le nom de pierre de Cùé. Sa
présence dans noire sépulture constitue donc un carac-
tère très spécial, dont nous apprécierons plus loin la
portée.
Le cercueil de plomb est une caisse rectangulaire
longue de 1 m. 75, large de 0 m. 40 et atteignant
0 m. 44 aux épaules, par suite delà largeur du corps
du défunt, qui aura contraint d'élargir, sur ce point, les
parois flexibles du métal; sa hauteur est de 0 m. 25.
Entre ses parois externes et les parois internes du sar-
cophage de pierre se trouvait donc un intervalle vide
de 3 à 4 centimètres environ tout autour, réduit
à 2 ceolimètres par les côtés du couvercle. L'épaisseur
du plomb est de 0 m. 009 environ. La caisse est formée
par le relèvement de la lame de plomb aux côtés, aux
pieds et à la tète, avec des retours latéraux de 0 m. 01
aaxengles. Ces angles mêmes ne paraissent soudés que
groMièrement, peut-être même fixés par un martelage
éoergiqoe; un des angles est renforcé d'une plaque de
plomb rabattue sur les deux faces et remplaçant le
j6 sépultcres
recouvrement par la plaque du bout. Ce r
viil est celui que Ton observe dans les
piooib. dans la Normandie, dans l'Oise el c
Le couvercle est fabriqué de même, par
ments des clHcs et des extrémités; ce rab
d'environ 0 m. 04: il emboitail la partie si
cercueil. On remarque à sa face interne,
ihordx. des parties altérées, qui mont
portaient sur la poitrine même du cadi
l'inhu tuât ion.
Uampoule ou tîole de verre qui était à |
tOto est ^ra:tde et olesjranle; le goulot est h
elle est atnincie par le bas et a son exlrémi
eile na poittt d'anse: elle a ainsi la for
C\^nes se touchant par leurs bases mais avî
IK** evides. Sa loni:ueur est de 0 m. 31
(:rand diamètre* au point du renflement, (
celui du »;o»îot el de la pointe allongée, cJ
l.e verre est lo>;èreme!it blanchi et usé pa
chimiques^ mais ne carde à l'intérieur auc
liquide coKmv.
l.a lance ou pique c>t lonirue do 0 m. 4
iW section quadrangulaire; dans la partie 1
•V» faces sont êvidées, la pointe est simplei
une partie ronde leizèremonl conique la
manche et doit contenir la douille ; elle
wJt'^oà la hampe par un manchi»n long de
wrgo d'autant : ce manchon resserre deux
fcr longues de 0 m. 19. qui s^e prolonge
lé!^* **" ****'*• Ces éclisses, qui <i^nt un des
«ntUques de Tarme el lui donnent son él.
MÉROVI?CGIE:X!fES 57
terminées du côté du fer par deux saillies de bronze
toarnées en dehors, représentant deux télés d'animaux,
chien ou lion, assez massives, mais dont on dislingue
les oreilles el les yeux; le travail, quoique lourd, dénote
cependant une réelle facilité.
Ces éclisses à télés saillantes doivenl être assez rares
el ne rentrent pas, croyons-nous, dans les usages pure-
ment romains; nous leur trouvons une lointaine ana-
logie avec deux saillies en fer représentées sur Talbum
Caranda de 1880, fouilles de Breny (Aisne), PI. XI. Le
fer de lance, au pied duquel elles figurent, est aussi à
quatre ailes; mais le mauvais étal de Tarme de Breny
Dc parait pas avoir permis de comprendre le rôle de
ces saillies que l'on qualifie de crocs, évidemment sous
la préoccupation de l'angon franc. L'état meilleur de la
lance que nous étudions ne laisse pas de doute sur le
caractère de ces appendices^ qui durent avoir dans les
deux armes le même but : la fixation du fer sur le
manche. La sépulture de Breny est allribuée à l'époque
franque : la présence chez nous des télés de bronze, tout
en augmentant la richesse de l'arme, n'empôche pas de
conclure à leur conlemporanéilé.
La hampe est aussi d'un fort curieux travail : elle
est ornée de nodosités réservées à son pourtour et symé-
triquement disposées ; chaque saillie est ornée d'un
clou de bronze à lèle ronde de 0 m 007 de diamètre.
Il est à remarquer que la hampe ayant été prise dans
un bois plus gros, comme le montrent les couches li-
gneuses à grand rayon, visibles aux sections, ces nodo-
sités ne sont pas naturelles mais simulées: l'essence du
bois parait être le frêne. Le diamètre de la hampe est
5" SÉrrLTtBES
de 0 m. (i'H ; sa longueur, autant qu'un peul en juger
en i-approcliant les tronçons, esl de Dm. 88, ce qui
porte la longueur totale de l'arme à I m. 'M ; soit, en
resliluanl des pailies perdues, 1 m. 40 en tout.
Comment devons-nous la qualifier? Ce ne saurait
être \epilum oujevelot romain qui avaitàpeu prÈscette
longueur, mais dont le fer devait Être singulièrement
plus léger. Ce serait donc une variété de la iiasla ro-
maine, robuste mais courte, pouvant servir d'arme de
pointe DU dejel, et telle à peu près que nous la repré-
sentent les sculptures antiques, sauf les détails que
nous avons signalés. Nous croyons, du reste, quesi des
fers de cette nature ont été fréquemmenl rencontrés,
les hampes de boid encore existantes doivent Être
d'une extrême rareté, la matière même de ce mancbe,
haitile, se reTusanl à une longue conservation ; il a fallu
l'isolement complet de celui-ci pour qu'il parvint
jusqu'à nous : aussi, par son travail, par sa rareté, par
sa conservation relativement bonne, noua le regardons
comme une acquisition du plus baut inléi'ët.
Le couteau a une soie de section rectangulaire de
Om. 008 environ surOm. 006, longue de 0 m. 10; il
semble que cette soie était entourée d'un mancbe en os
dont il lesle quelques fragments et qui était retenu
aux deux bouts par deux minces viroles carrées de
bronze de 0 m. 020 envii'on sur 0 m. 013; la lame, à en
jugerparcequepermeltentd'en voir les parties détruites
du fourreau, aO m. 03 d'épaisseur audos, et une largeur
maximum de 0 m, 03. La gaine étaiten boiA;qui.-lqucs
fragmentseusubâistentencore:on croit reconnaître cer-
taines parcelles du cuir qui l'enveloppait; l'entrée pa-
MÉROYlNiilE.NNES 59
lit avoir été en os ou en ivoire ; une virole élégante»
hrroèed'une mince lame de bronze, l'enlourait près de
rentrée: cette virole, large de 0 m. 015 à la face exté-
neare,«sl décorée d'un élégant feneslrage, dont les ou-*
virtorai peu régulières sont carrées et surmontées
^naefartie cintrée un peu resserrée à la gorge. A la
Vheeintérieiiro, la virole n'est qu'un simple ruban de
Hdivrede 0 m. 008 de large. La longueur de la gaine
iMdeOm. 185, soit pour l'objet entier avec la soie,
t^B. 385; la largeur de la gaine est de 0 m. 06.
•. Restent les ornements de fer perlés, que nous avons
ngoalés ; ils forment actuellement de petites bandes
droites ou courbes, dent les plus importants fragments
sont longs de 0 m. 06 à 0 m. 07: on distingue des as-
semblages ayant formé deux petits cercles, deux croix
gommées, c'est-à-dire dont les bras sont recourbés à an-
glcdroit. Il semble queces objets sont de petites lames
de fer larges de 0 m. 0(J8 à 0 m. 010, traversées par des
clous à têtes rondes, très rapprochéset dont on voit les
pointes du côté opposé aux tètes ; le tout est agglutiné
et déformé par l'oxydation, mais on peut supposerque
CCS petites bandes étaient un ornement fîxé sur une
tnatièrequi a disparu, bois ou cuir. Il ne serait même
pas impossible que ce que nous regardons comme
des bandes étroites ne soit que le résultat de Toxy-
dation et que les clous aient été seulement juxta-
posés dans Torigine.
L'absence d'ossature exclut l'hypothèse d'un bou-
clier; la non-existence de boucle repousse l'idée de
ceinturon ; reste la possibilité d'une courroie retenant
la lance ou d'un plastron de cuir; le bouleversement
îi.n
MÉQOVINGIENNRS 64
ton cerbueil", oiva voulu dire un chass€w\ï}i\ûi& les ob-
jets que nous venons d'étudier, la pique surtout, sont
bien des armes de guerre et la place d'honneur qui leur
était donnée ne saurait convenir à des outils de chasse.
Nous pensons de plus que ce fut un romain, car il n'a-
vait pas cette boucle de ceinturon qui caractérise les
guerriers francs; il dut être païen^ l'absence d'orienta-
tion et de tout signe chrétien \ la présence de la fiole
à eau lustrale et du grand vase annexés rattachent sa
sépulture aux rites du paganisme.
La forme et la contexlure du cercueil de plomb ap-
partiennent aux usages romains. M. de La Chaussée
avait déjà trouvé un cercueil romain de plomb à Saint-
Denis-de Palinprèsde Dun-le-Roi; mais d'autres indices
amènent à abaisser sensiblement la date : d'abord
l'emploi do débris de monuments romains pour la con-
fection du sarcophage de pierre. Sur l'emplacementdu
Cercle et à la butte d'Archelet, nous avons trouvé des
débris analogues mêlés à des objets d'aspect mérovin-
gien et on peut penser que ce ne fut qu'au cinquième
siècle au plus tôt que les monuments antiques furent
devenus des carrières abandonnées au public.
La grossièreté du travail de ce sarcophage et du cer-
cueil de plomb accuse une époque barbare.
Le couteau est aussi d'apparence tardive par sa
forme et son ornementation ; on en a trouvé d'analo-
gues dans des tombes franques à Sigmaringen. La pâte
cki grand vase appartient à une époque de décadence.
> A ces époqaes ou les tombes chrétiennes portaient le chrisme
à six branches, la croix gammée, en usage dès les tennps gaulois,
DODs parait un ornement de pure fantaisie.
et
62 SÉPULTURES
D'autre part nous savons que les usages romains ont
persisté longtemps sur notre sol,' où aucune conquête
durable n*est venue les détruire.
Le lieu de rinliumation, éloigné d'une centaine de
mètres du cimetière gallo-romain de Saint-Martin*
des-Champs^ indique de même une époque tardive. En
efTet, la plaine funéraire qui parait s'être étendue à
l'est de la ville a donné dans la petite rue Charlet des
sépultures purement romaines; sur la place Malus^
ces mêmes sépultures, mêlées à des stèles chrétiennes
primitives à la croix àsix branches, du iv* ou, du v* siè-
cle; plus loin la partie orientale du cimetière des Ca-
pucins a fourni, vers 1868, des sarcophages de pierre
creusés dans de grandes stèles païennes ainsi dénatu-
rées : c'est de là que vient la grande stèle à deux per-
sonnages du Musée Lapidaire et plusieurs couvercles
obtenus de même. Les fossoyeurs prétendentrenconlrer
parfois d'anciennes inhumations au-dessous de la pro-
fondeur des tombes ordinaires dans le cimetière des
Capucins, etcette profondeur exceplionnelles'explique,
comme celle de la tombe que nous étudions, parce que
tout ce terrain a été chargé d'un très fort remblai ; il
était placé près du chevet delà chapelle du couventdes
Capucins. On peut donc croire qu'on allait ainsi s'écar-
tanl de plus en plus de la ville, et c'est à un âge pos-
térieur que peut appartenir notre tombe, fort éloignée
du centre.
Nous croyons donc qu'en voyant dans cette sépul-
ture celle d'un romain attardé dans sa croyance
païenne, et en la plaçant vers le v* et le vi* siècle,
nous émettons les seules conclusions que permettent
MénOVINGlENNES ô!)
les éléments assez vagues de cette curieuse rencontre.
On sait que les monuments de cette époque sont rares
surtout en Berry, et que leurs caractères y sont encore
moins déterminés qu'ailleurs, précisément à cause de
la lente dégénérescence de la civilisation romaine qui
y a gardé longtemps les mêmes apparences, et par cela
même la sépulture des Capucins nous montre les
rites romains conservés dans un monument, certaine-
ment très tardif, et contient pour nous de très pré-
cieux enseignements.
Sur le sarcophage en marbre de Saint-Cbalan, ac-
tuellementau Musée Lapidaire, un savant illustre, M. Le
Blant, de l'Institut, a constaté la présence des griffons
et la persistance des gravures rituelles romaines jus-
qu'au commencement du vu* siècle, et cette circons-
tance suffit pour faire, à ses yeux, de cemonument bar-
bare, une pièce d'une très haute valeur. La sépulture
des Gapucinl^ dans un ordre plus modeste et pour une
date plus antienne, nous parait avoir un intérêt de
même nature et justifier par cela même la trop longue
note que nous venons de lui consacrer.
II
SÉPULTURES TROUVÉES EM AVRIL 1891 A L^ANCIEN
CIMETIÈRE DE SAINT MARTIN
Par R. D£ MAROUERTE
Au mois d^avril 1801, les fouilles nécessitées par la
construction d*une maison, place Malus, sur l'empla-
cement du cimetière de l'ancien prieuré de Saint-
Martin de Brives ou des Champs, mirent au jour une
grande quantité d'ossements humains trouvés à pleine
terre et au milieu desquels deux pierres sépulcrales
seulement furent rencontrées.
Celui de ces deux monuments funéraires qu'il faut
considérer comme le plus ancien est une pierre plate,
longue de 1 m. 03, large de 0 m. 40 à la tête, de
0 m. 30 aux pieds, qui semble avoir été le couvercle
d'un cercueil d'enfant. Cette pierre est ornée, à la tète,
d'un cercle en creux de 35 centimètres de diamètre,
dans lequel est réservée une croix à six branches ou
chrisme dont les branches sont elles-mêmes recreusées
ainsi que le noyau central auquel elles s'appuient.
La présence du chrisme fait remonter ce petit monu-
ment à l'époque mérovingienne et il continue heureu-
sement la série des tombes de cette période, décou-
vertes au même lieu et déposées au Musée Lapidaire
de la Société.
SÉPULTURES MÉROVINGIENNES 65
L'autre monamenl est an cercueil en pierre, rétréci
aax pieds, long de 2 m. 12, muni de sa dalle de recou-
vrement, et dans lequel fut trouvé un squelette intact,
sans aucun objet intéressant.
Au cours de l'extraction, ce cercueil fut très endom-
magé et le couvercle fut réduit en petits fragments;
toutefois, il fut facile de constater que cette dalle ne
portait aucun ornement ni inscription.
La seule partie ornée est la paroi extérieure corres-
pondant à la tète du personnage inhumé ; sur ce
panneau, haut de 0 m. 50, large de 0 m. 65 à la base,
de 0 m. 70 au sommet, sont dessinés en relief deux arcs
géminés en plein-cintre, encadrant chacun une croix
dont les branches supérieures sont largement paltées;
la branche inférieure repose sur le soubassement
commun aux deux arcs; le pied- droit séparatif des
deux baies affecte lui-même la forme cruciale : les
branches latérales portent les retombées des cintres et
la tige supérieure se continue au-dessus de façon à
former une tète puissamment patlée. Le travail de
celle ornementation est d'une exécution grossière et
maladroite.
C'est là une disposition que l'on peut rapprocher de
la décoration d'un cercueil trouvé à Méreau el faisant
partie de la colleclion du Musée Lapidaire, el qui
permet d'attribuer celte sépulture à la période caro-
lingienne.
Celle superposition ou juxtaposition de sépultures
des deux époques mérovingienne el carolingienne s'est
déjà rencontrée à Bourges el n'a rien qui puisse nous
étonner sur ce terrain avoisinant le prieuré de Saint-
G6 SÉPULTURES MÉROVINGIENNES
Martin que, dans sa Statistique Monumentale de
Bourges, page 262, M. de Kersers indique comme
ayant été « de tout temps le centre de sépultures dont
les plus anciennes sont païennes et qui se continuèrent
jusqu'au moyen-âge, époque où les stèles antiques
furent creusées et devinrent des bières ».
Les deux monuments qui font Tobjet de cette note
sont actuellement déposés au Musée de la ville de
Bourges, à Thôtel Cujas.
m
DÉCOUVERTE
DE TOMBES ANTIQUES PLACE SAINT- JEAN -DES- CUAMPS
(aCIUELLEMENT LOUIS lacombh)
Par R. DE MAROUERTE
Au mois de septembre 4891, M. Bruneau» facteur de
pianos, ayant à édifier un bâtiment sur un terrain
acquis par lui au côté sud de la place Saint-Jean^ fit
pratiquer, pour établir des fondations solides, des
fouilles profondes sur une partie de l'emplacement pré-
cédemment occupé par une construction peu ancienne
et pour laquelle les mêmes précautions n*avaient pa:^
été prises.
Ces fouilles ont amené la découverte ou plutôt la
remise an jour de six cercueils que les travaux à exé-
cuter devaient faire disparaître.
Ces tombes étaient disposées deux par deux suivant
une ligne allant de Test à Toucst et parallèle, à environ
7 mètresde distancera la limite de la place; elles avaient
uniformément la tète à Toucst et les pieds à l'est.
Les deux premières bières occupaient l'extrémité
orientale de la ligne, ce sont les plus importantes ; elles
sont en marbre blanc et, réunies dans un caveau cons-
truit avec soin, elles paraissent avoir constitué une
sépulture luxueuse, dont la partie supérieure a disparu .
G8 sépultures
Le caveau avait les dimensions suivantes : longueur,
de Test à Touest, 2 m. 25 ; largeur, du nord au sud,
1 m. 90, hauteur, i m. 15. Cette hauteur a pu être
déterminée parcelle de neuf piliers carrés, monolithes,
destinés à supporter de grandes dalles et disposés trois
par trois, adroite, à gauche et entre les deux sarco-
phages. Les murs de ce caveau n'avaient qu'une assez
faible épaisseur de 30 centimètres : construits en moel-
lons de moyen échantillon, ils étaient soigneusement
égalisés au mortier et crépis d'un enduit très fin; le sol
n*était pas dallé mais simplement nivelé au mortier.
Par suite de l'enlèvement, survenu plus tard, des
dalles de recouvrement, ce caveau 8*était comblé de
terres et de débris de toutes sortes ; c*est dans ce milieu
qu'apparurent les sarcophages de marbre, supportés
sur trois traverses en pierre, de hauteur graduée, de
façon à ce que le cercueil fût incliné, la tète se trou-
vant relevée d'environ 10 centimètres.
Le premier que rencontra la pioche occupait la moitié
septentrionale du caveau ; il attira immédiatement
Taltention par la matière dont il était composé; il fut
découvert du côté de la tête et on constata bientôt
qu'il avait déjà été brisé et violé ; les ossements, on put
s'en convaincre par l'enlèvement d'une importante par-
tie du couvercle et de la paroi brisée de la tète du sarco-
phage, étaient rassemblés dans une partie du cercueil;
tout le reste était à peu près rempli de terres et de débris.
Avant même d'avoir pu enlever ce premier cercueil,
on découvrit le voisin, qui paraissait inlact et qui,
comme le premier, était de forme rectangulaire, sans
rétrécissement aux pieds.
MÉIlOVI.NGlLNNtS 09
Dès lors, M. Lamy, maire de Bourges, frappé de
l'importance de celle trouvaille, pril à la charge de la
ville Texlraclion des sarcophages el fil prendre d'ha-
biles mesures pour assurer la conservation de ces inté-
ressants témoins du passé. Avec les plus grandes pré-
cautions, ils furent dégagés des matériaux qui les cou-
vraient; malheureusement, le premier cercueil n'était
pas moins brisé aux pieds qu'à la tête et ne put être
retiré qu'en morceaux; aucun objet intéressant ne fut
trouvé avec les ossements : s'il y en eut jadis, ils ont
été enlevés lors de la première violation.
Le second sarcophage était en beaucoup meilleur
état : cependant il avait également été violé : le cou-
vercle était bii^é par une mince cassure au tiers environ
de sa longueur, du côté de la tête, et légèrement écorné
aux pieds, à gauche. Les ossements étaient rassemblés
en un monceau au milieu du cercueil ; quelques pier-
railles et des terres avaient coulé à l'intérieur, mais là
encore aucun objet ne fut découvert; il fallut se con-
tenter des sarcophages eux-mêmes, témoins muets,
dépourvus de tout ornement, inscription ou signe quel-
conque.
Ils sont aujourd'hui déposés au Musée Cujas : ce sont
deux caisses en marbre blanc, ayant l'aspect du marbre
italien^ différant assez peu entre elles comme dimen-
sions, si ce n'est que le tombeau du nord a une lon-
gueur de 2 m. 20 et occupait presque totalement, par
conséquent, la longueur du caveau, tandis que celui du
sud est long seulement de 1 m. 9:2. 11 est presque intact
et c'est celui qu'il convient d'étudier plus spécialement.^
La caisse a, hors œuvre, 1 m. 92 de long; à Tinté-
70 SÉPULTURES
rieur, seulcmenl i m. 75; la largeur moyenne est de
0 m. 67, hors œuvre, et de 0 m. 51 à 0 m. 53 à l'inté-
rieur, ce qui donne aux parois une épaisseur moyenne
de 0 m. 08. La caisse n'a pas été habilement taillée
dans le bloc de marbre et n'est qu'approximative-
ment rectangulaire dans son plan; la hauteur est de
0 m. 50 et la profondeur de 0 m. 37, soit, pour le fond,
une épaisseur de 0 m. 13.
Le couvercle, traité avec beaucoup plus de soin,
affecte la forme d'un toit d'édifice à quatre versants, les
deux extrémités étant abattues en biseau comme les
côtés; dans la partie la plus épaisse, c'est-à-dire au
sommet de la ligne médiane séparant les deux versants,
l'épaisseur est de 24 centimètres; les différents plans
sont polis avec soin. Aux deux extrémités, on remarque
deux traces de scellement et deux traces analogues y
correspondent dans les parois extérieures du sarco-
phage; une épave oubliée par les fouilleurs d'autrefois
peut donner l'explication de celle circonstance : c'est
un petit bloc de plomb dans la masse duquel est
enchâssée une tige de fer terminée par une boucle
retenant un anneau également en fer; ce lingot de
plomb s'applique aisément dans la mortaise pratiquée à
l'extrémité du couvercle ; on peut en inférer que le cou-
vercle était lié à la caisse par ces anneaux, rattachés à
des anneaux semblables placés à la partie supérieure
du cercueil, la faiblesse des anneaux ne permettant pas
de supposer qu'ils aient été destinés à soulever l'énorme
poids de Tune ou l'autre des deux parties du sarco-
phage.
Aucune trace d'anneaux n'existe au sarcophage brisé ;
méf.ovikgil:«nes 71
^^\9y dans un important fragment de couvercle, sur le
l^rd, on remarque une légère trace de scellement.
On sait que les cercueils ayant la forme du paralléli-
pipéde caractérisent Tépoque mérovingienne.
Si les sarcophages sont muets sur leur âge exact et
^^ peuvent, par leur forme et leur matière, nous don-
''^r que Tindication un peu vague d'une haute ancien-
^^iéf les débris soigneusement recueillis dans le caveau
'^e nous viennent guère plus en aide et rien, même, ne
prouve qu'ils se rattachent aux tombeaux de marbre,
^^r ils peuvent provenir de travaux effectués postérieu-
rement à la construction du caveau et avoir glissé là
9uand les dalles ont été enlevées.
L'objet le plus intéressant est un fragment d'inscrip-
Uon en très grands caractères romains, profondément
Bravés en creux dans la marge d'une pierre qui, au-
dessous de rinscriplion, se creuse en feuillure comme si
Cette marge avait encadré une matière plus précieuse;
^inscription est brisée, mais les deux fragments se rac-
cordent parfaitement; l'un, abrité de Thumidilé, est
très net; l'autre est plus fruste, moins déchiffrable et,
malheureusement, il contient une lettre double peu
lisible et dont la partie inférieure manque; on peut
admettre, cependant^ que le mot est BURGOTI, ce qui
semble être un nom propre de tournure barbare.
Un autre fragment de la même pierre nous montre
la même feuillure avec la trace du scellement de la
plaque encadrée. Sommes-nous en présence d'une por-
tion de l'une des dalles avant fermé le caveau au-des-
sus des sarcophages en marbre? On ne possède pas
assez d'éléments pour l'affirmer.
72 SÉPULTURES
Un troisième fragment d'une pierre de grain difié-
rent et très fin, ayant vaguement laforme d*un fronton
présente quelques traces d'une ornementation gravée
plutôt que sculptée, sommairement exécutée et où Ton
distingue une partie circulaire inscrite dans un carré
qui paratt avoir occupé le centre du motif. Sa destina-
tion reste très énigmatique et il n'est pas facile de lui
assigner une date précise.
Il convient de signaler encore un petit fragment en
forme de triangle rectangle, en marbre jaunâtre, poli
sur une face et adhérant par les trois côtés à une gan-
gue de ciment très dur, comme s'il avait fait partie
d'une mosaïque.
Enfin, deux petits potins gaulois, extrêmement frus-
tes et de type très dégénéré, ont été découverts dans
les terres qui remplissaient le caveau.
Ce caveau était adossé par sa face méridionale à un
mur de fondation, épais de plus d'un mètre, construit
très solidement; à 3 m. 50 au nord, c'est-à-dire à
i mètre de la face nord du caveau, la fouille a rencon-
tré un second mur à peu près semblable, parallèle au
premier. On peut donc se demander si le caveau n'a
pas été pratiqué, soit dans un petit sancluaire, soit
dans la nef latérale d'un édifice plus important, l'o-
rientation des murs, ne contredisant pas cette hypo-
thèse.
On sait que la dernière église de Sainl-Jean-des-
Champs ne s'étendait pas dans celle direction, mais
elle peut avoir été précédée d'un sancluaire plus an-
cien.
Avant de quitter ce caveau et de passer aux autres
]|ÉH0V1NGIE^'NES 73
tiNBbesi il convient de constater que la fouille de fon-
dtlion se rapprochant de la place Saint-Jean, a coupé
parle milieu un cercueil en pierre absolument rempli,
00 pourrait dire bourré d'ossements empilés en désor-
dre; à la paroi nord de ce cercueil, commence un dé-
pôt considérable d'ossements; d'une façon générale,
loQ( le terrain bouleversé par les fouilles contenait des
ossements humains et a évidemment fait partie du
cimetière qui avoisinait Tancienne église de Saint-
Jean-des- Champs.
Sur la partie oues^t du terrain, les fouilles firent dé-
couvrir deux grands sarcophages en pierre, placés côte
^ c6te, sans caveau, à peu près en ligne avec les cer-
cueils de marbre et séparés de ceux-ci par un inter-
^^ile de 2 m. 50 environ, occupé aussi par des tombes
^omme on le verra plus loin ; ces deux cercueils, qui
^nt également au Musée Cujas, sont du type bien
<^onnn, rétréci vers les pieds; ils sont remarquables,
l'un d'eux surtout, par une grande profondeur et des
différences de dimension considérable entre la partie
destinée à la tète et celle deélinée aux pieds : ainsi les
dimensions de la caisse, à la tète, sont : hauteur,
0 m. 84; largeur à la partie inférieure, 0 m. 67 ; à la
partie supérieure^Om.SS; aux pieds, hauteur, Om.«^4;
largeur, à la partie inférieure, 0 m. 32; à la partie
supérieure, Om. 37; la paroi des pieds n*est pas per-
pendiculaire au fond, elle va s'évasant, de sorte que la
longueur à la partie supérieure est de 2 ni. ii alors
que la partie inférieure ne mesure que 1 m. 95. Le cou-
vercle haut de 0 m. 24, a 2 m. 17 de long sur 0 m. 83
(le large àla tète et 0 m. 43 aux pieds. Il est creusé dans
74 SÉPULTURLS
sa masse, ce qui augmente le vide déjà si considérable
de celle sépoUure ; il est de forme plate mais les côtés
s*abaltent en chanfrein sur une moulure saillante par
laquelle il s'appuie à la caisse ; il est brisé au tiers de sa
longueur du côté des pieds.
L*autre cercueil, un pea moins important, a la
même forme et un couvercle à cinq pans très bombé et
également creux.
Ces deux sépultures ne paraissaient pas avoir été
violées, mais les ossements étaient décomposés et peu
reconnaissables dans le milieu poussiéreux dans lequel
ils se trouvaient. Celle poussière, examinée avec pré-
caution, n'a rien donné pour le grand sarcophage,
placé au midi ; mais pour le second, placé au nord,
elle a livré une grande quantité de fils d*or ou canne-
tille, coupés en fragments de longueurs variables mais
généralement courts, et une petite boucle en bronze
d'un très joli dessin, fort bien conservée et d'une belle
patine noire. C'est un ovale de Om. 024 dans son grand
diamètre, surOm. 018; la boucleesl surtout caractérisée
par son ardillon très soigné, long, recourbé en demi-
cercle et ayant une embase très importante élargie el
affectant la forme d'un violon; ce type remonte certai-
nement à l'époque mérovingienne ou franque; il se
rencontre fréquemment dans les sépultures du dépar-
lement de PAisne, groupées sous le nom générique de
Caranda, el on en trouve de nombreux spécimens dans
les livraisons publiées sur ces fouilles et notamment
dans le fascicule de 1877, planche 3i, et dans les fasci-
cules de lS7y, 80, 81,84,85; la livraison de 1889,
planche 101, donne la sépulture d'un guerrier franc,
MÈROVINGIENSIES 75
armé de Tangoo, trouvé dans le cimelière de Cys-Ia-
Communey et le seul objet en bronze que renfermât
cdte sépulture est une boucle analogue à la nôtre et
pea différente comme dimensions; il y a encore cette
anilogie que cette boucle a été trouvée sans les plaques
de ceinturon qui, le plus souvent, accompagnent ces
objets. Si, du reste, notre boucle vient d'un ceinturon,
ilélait bien étroit, car le diamètre intérieur de Tovale
ne dépasse pas 0 m. 013.
Toutes ces boucles à ardillon à base en forme de
^lon, sont également indiquées comme provenant de
lombes franques ou mérovingiennes dans les ouvrages
de Tabbé Cochet.
Celle petite boucle, d'une belle conservation, a élé,
solvant le désir de M. Bruneau, déposée au Musée
Cojas.
Quant aux fils d'or, Tabbé Cochet les a aussi ren-
contrés et il parait certain que l'or élait l'ornement
habituel des riches étoffes de cette époque ; on trouva
Une telle quantité de fils d'or quand on ouvi il, en 4653,
'e tombeau de Childcric \*', à Tournay^ qu'on en
Conclut qu'il avait été inhumé dans un manteau
royal tissé d'or.
Il faut donc placer encore à l'époque mérovingienne
ces deux sépultures et deux autres dont il nous reste à
parler et que l'on ne larda pas à découvrir à la suite.
Klles continuaient le groupe des sarcophages jusqu'au
caveau des tombes de marbre, au mur occidental
duquel elles appuyaient les pieds.
Ces deux derniers cercueils, en mauvaise pierre,
étaient en triste état : caisses et couvercles étaient
76 SEPULTURES MEROVINGIENNES
brisés, et, si ces sépultures n'ont pas été violées, l'in-
troduction des terres avait néanmoins quelque peu
désorganisé les squelettes. Celle du midi, malgré un
très minutieux examen, n'a donné que des os très
friables et tombant en poussière; celle du nord a
livré quelques fils d'or, si rares qu'on peut supposer
qu'elle avait déjà été visitée, bien que la position du
squelette fût normale.
En terminant, il convient de constater que les quatre
tombes en pierre étaient, comme le caveau des tombes
de marbre, alignées entre les deux épaisses fondations
parallèles qui ont déjà été signalées et que Ton peut
attribuer à un édifice ancien. II faut encore signaler,
dans le même ordre d'idées, un fragment de pierre
sculptée trouvé à proximité des tombes, qui parait
avoir appartenu à un pilier plat ou à une frise de
style roman primitif; celte pierre est ornée de dessins
symétriques en creux d'un travail très sommaire et a
paru d'une époque bien antérieure au xii* siècle,
auquel les auteurs anciens, Catherinot, notamment^
font remonter la construction de la première église de
Saint-Jean-des-Champs.
En résumé, si ces lombes n'ont pas fourni par elles-
mêmes des objets d'une très grande valeur, elles pré-
sentent certainement, par leur groupement même et
par les vestiges d'édifice qu'elles ont permis d'observer,
un intérêt très sérieux, tant pour les études de sépul-
crologie aux hautes époques du moyen-àgc en Berry,
que pour notre topographie locale.
L'ANCIEN lUBE
DE LA
CATHÉDRALE DE BOURGES
Par OCTAVE ROGER
Mémoire lu à la réunion des déléguée (/es Sociétés savantes
à la Sor bonne en 1891
Vèrd le milieu du xviii' siècle le chœur de la cathé-
<lrftle de Bourges subit une regrettable transformation.
Le mobilier gothique qui le décorail n'était plus dans
le goût du jour ; Farchevèque * et les chanoines
voulaient suivre la mode et avaient hâte de' supprimer
ces vieilleries pour lesquelles on avait alors Je plus
profond mépris*. On venait de détruire, d'une façon
1. Mgr Frédéric-Jérôme de Royede La Rochefoucauld, cardinal,
archevêque de Bourgeset grand aumônier de France, mortà Parisle
t9 avril 1767. Les travaui commencés sous son pontificat furent con-
tinués par son successeur IItt Georges-Louis Phelipeaux d*Her-
banlt, sacré archevêque de Bourges leiS novembre 1757, mort à
Parisle f3 septembre 1787.
S. Consulter à ce sujet : Abbé Romelot* Description bistO'
riqué" et mooumeDtâle de tégliae patriarcale, primatiaie et mé-
tropolitêîne de Bourges (iS2t) p. 94 et s. — Baron de Girardot.
Les artistes de Bourges depuis le mo) en-àgo jusque la RévolU'
tioa. Paris, TroM, 1861, p. 26 et suivantes.
— L'ancienne disp3sition du chœur delà Cathédrale de Bourges
ifaitrobjet d*un travail fort intéressant publié par MM. de Girardot
7H l'ancien jubk
brutale, la Sainte-Chapelle de Bourges, ce joyau archi-
tectural des premières années du xv* siècle, où le doc
Jean avait entassé tant de richesses artistiques* ; on fit
disparaître, avec le même dédain, les autels, les
tombes^ les sculptures de toute sorte qui garnissaient
le chœur de notre vieille basilique*. En 1757' on
démolit l'antiiiue Jubé pour édiOer à la même place
une clôture nouvelle, détruite elle-même en 1791*.
et Lassus dans les Annales archéologiques de Didron, tome IX,
p. 8S et suivaDtes. M. Lassas a Joint à celle étude dei notes
complémentaires et un plan reproduisant, d'après lai, l'ancien
état du chœur. Il n'y fait pas figurer les mura qui Je fermaient
tout autour. Ses notes contiennent du reste p'nsieurs inexacii-
tudes. Ainsi il n'est pas établi qu'il y ait en trois portes au Jubé.
Les portnulx dont il est fait mention dans les actes capilnlaires
devaient être les portes latérales ouvrant sur les basses nefs.
— Voir également : Baron de Girardol et Durand, La Cathé'
ilralede Bourges, Moulins 1849, p. U3 et suivantes.
i. La Sainte-Chapelle de Bourges, consacrée le 18 avril 1401,
fut démolie en 1757.
i. Toutes les sépultures furent bouleversées. I^es dalles funé-
raires furent brisées et entassées pôle-mOle dans les anciennes
galeries des catacombes ou utilisées pour le dallage de l'églice.
Des réparations récentes en ont fait découvrir divers débris.
Plusieurs archevt'i]ue8 étaient enterrés dans le c h sur. On fit
disparaître tojto trace de leurs tombeaux et il ei^t difficile aujour-
d'hui d'en préciser la ]>lace.
En iTiio on supprima également les vitraux de la deuxième
nef ;cùté sud) pour les remplacer par du verre blanc, « parce qne.
N dit l'abbé Komelot.les verres colorés qu'ils remplacent donnaient
« tant d'obscurité dans le ch(i> ir qu'il était imposbibie d'y pouvoir
« lire on plein midi ».
I. Tn arrêt du Conseil d'Ktat du 13 octobre 1757 autorisa le
Chapitre de Saint-Etienne à vendre, pour terminer la décoration
de son nouveau chœur. une partie des joyaux et ornements et une
chape en perles provenant delà Sainte-Chapelle.
4. « Avant la tourmente révolutionnaire (dit l'abbé Romelot,
« témoin oculaire des modifications qu'il constate) le chœur de
<« l'église de Bourges était séparé de la nef par une double tri-
4
■»
f
DE LA CATliKDRALE DE BOURGES 79
L'ancien chœur, d*après la description de Barthé-
lemv Aneau, devait être entièrement clos de murs :
m booe appelée Jffi>é, qui était adossée, à droite et à gauche, sur
• les huitièmes colonnes de la grande nef.
• Ce juhé avait été reconstruit à neuf, de la manière la plus
• riche et la plus solide, dans les années 1757 à 1760 et avait
• coûté 9,37 i livres.
« Il était partagé en deux tribunes par la grande grille d'entiée
« do chœur, l'une à gauche où se chantait Tévangile les jours de
• fêtes solennelles, et l'autre à droite où se chantait Tépitre et
« le graduel. » {Description Je l'église de Bourges^ p. 94 et
suivantes.)
Cette grille en fer, qu^on regardait comme un chef-d'œuvre et
dont la dorure seule avait crùté 2,000 franc», avait pour cou-
ronnement les armoiries do cardinal de La Rochefoucauld. Elle fut
enlevée et brisée sur la demande de Tévéque constitutionnel
Tome, au mois dejaio 1791.
I«es tribunes furent démolies et le chœur, raccourci d'une
travée, resta ou\ei t. On plaqua à rentrée deux pilastres surmontés
de deux statues. Tune représentant la Foi. l'autre la Religion.
En 1809 la fabrique fit replacer les stalles circulaires avec une
grille en fer et un emmarchement. La dépense totale fut de
S,gl6 francs. Ces stalles furent de nouveau supprimées en
fgig.
Les pilastres de 1791 ont été démolis au mois de septembre
1S42, en même temps que l'autel des anniversaires (actuellement
placé dans la chapelle des Goppin (dite de la Bonne Mort) et les
ouvrages qui se trouvaient derrière le g' aiid-autel. Les statues
forent transportées à rarchevêché. — Le règlement de ce travail
fut arrêté à la somme de 4,&6i fr. 52.
— Les differeBis états du chœur de 1750 à 1850 ont fait
l'objet d'un article publié, avec un plan à l'appui, dans la /?erue
du Centre, 9« année 1887, p. 335 et suivantes.
Les archives départementales du Cher renfermaient des pièces
et dessins relatifs au jubé de 1757 qui ont été détruits dans l'in-
cendie du 18 avril 1859.
Il existe dans la crypte de la cathédrale des restes de ce dernier
jubé trouvés dans le dallage de l'église en 1868.
Le document suivant, qu'a bien voulu me communiquer M. le
chanoine Augonnet, secrétaire de rarchevêché^ nous apprend que
le nouveau jubé fut construit en partie avec des matériaux pro-
venant de la démolition de la Sainte-Chapelle. — « 1758. 2^ février.
m — Nous avons commis et député M. le Doyen et M. Romelot
« notre confrère pour aller de notre part voir M. l'Intendant, lui
HO L*ANCIEN JUBÉ
« Altéra posterior Chorus est circa undique claasus
« Pariete, quem variis exornant signa figoris,
« Regia di?es opam, maltoram et Regia Divum K »
Ces clôtures qui, suivant Yiollet-le-Duc', remonte-
raient à la fin du xiii*" siècle, n'étaient connues que par
les descriptions assez vagues d^anciens auteurs et par
des mentions éparses dans les comptes du Chapitre,
lorsqu*en 1850 les travaux exécutés dans la cathédrale
en firent découvrir de nomhreux et intéressants
débris '.
« représenter qu'étant à la veille de travailler à la décoration de
« notre chœur et notamment à la construction des deux Jubets
« pour lesquels nous aurions besoin de pierres de Charly, que
« nous lui serions très obligés si il voulait bien nous en accorder
« de celles qui proviennent des démolitions de la Sainte-Chapelle
« et nous en faire délivrer par le sieur Perrier, par lui préposé à
« cette démolition, la quantité qui nous sera nécessaire^ dont le
« sieur Loiseaii, chargé de la conduite des dits ouvrages, donnera
« son reçu à fure et à mesure qu'elles seront enlevées aux offres
« que nous faisons d*en payer le prix au pied cube ainsi qu'elles
tt seront vendues à tout le monde et les avons autorisés à donner
« à mon dit sieur Tlntendant telles assurances qu'il demandera
« pour la livraison des dites pierres. »
(Archives du Cher. — Registre capitulaire, 1763-17&8.)
1. Histoire de Berry^ par Gaspard Thaumasde la Thaunias-
sière. Bourges, 1689, in-f*-, p. 107.
i. Viollet-Ie-Duc, Dictionnaire raisonoé de l'arcbileclure
française du xi« au xvi» siècle, t. 111. p. ÎSO.
S. Li démolition des clôtures du chœur fut commencée le 19
février 1S50. I^ devis, dressé par M. Victor Gay, architecte dio-
césain, avait été approuvé par décision ministérielle du 12 octo-
bre 1849. — Les dépenses occasionnées par les travaux de dêgs'
gement du chœur ont été réglées, suivant décision du 18 avril
ISS"}, à la somme de 4,812 fr. 30 c.
Cette opération (d'une utilité très contestable, et dont Tunique
intérêt a été la découverte des bas-reliefs provenant de l'ancien
jubé) était depuis longtemps projetée. — Le f juillet 1847, sur
les instances du cardinal Dupont. M. Juillien, alors architecte de
la cathédrale, avait présenté un projet de restauration du chœur»
Le devis, s'élevant à 43,000 francs, comprenait : !<> la suppression
PI. II.
DE U CATHÊDRALB DE ROURGKS 81
^^v) démolissant un mur de quaire-vingls centimètres
épaisseur, dont le parement extérieur était en pierre
^ Charly provenant de démolilinns, élevé derrière les
^îseries surmontant les hautes stalles \ on trouva,
"^nsla partie supérieure, onze bas- reliefs, d'un très
^^au travail, horriblement mutilés, qui avaient été
^^ployés, comme de vulgaires moellons, dans la recons-
^''Uclion du chancel. On leur avait fait faire volte-face ;
'^s (jgures avaient été noyées dans la maçonnerie et le
'^^vers (sur lequel sont des arcatures ogivales slmple-
'^cnl épannelées et destinées à recevoir la même déco-
"^^lion que le jubé de 1757) était taillé pour former
t^aremenl du côté des basses-nefs '. (Voir la coupe de
^emur, A, PI. II )
^es mars boachant les quatre premières travées occupées par les
Nulles, ainsi qae Tenlèvement des stalles circulaires places sur
^e devant (enlevées en tS48). — t» rétablissement d*un trône pon-
Mfica! adossé au premier pilier, à droite de rentrée du choeur ; —
^« le remplacement des grilles en bois, établies en iSli, par une
grille en fer et fonte devant régner également derrière les stalles
et sur le devant du chœur.
1. M. de Girardot {La Caib,de Bourges^ p. I4S), décrit ainsi les
clôtures du chœur démolies en 1850: « Les deux premières tra-
« vées. à droite et à gauche, au devant desquelles sont placées
« les stalles, sont fermées par un mur de pierre, de la hauteur
« de 4 mètres environ, sur lequel est un revèiement en menui.
• série avec p'afond. supporté par des consoles. A l'extérieur,
« cette construction est décorée d*une arcature préparée pour
« rpcevoir des moulures et des sculptures. » Cette partie restée
inachevée, devait recevoir la même ornementation que le jubéi
c'est-à-dire d^'s médaillons ornés de rosaces et de fleurs de lys. Il
etistaiten effet aux archives du Cher un dessin, malheureusement
détruit dans Tincendie, dont je possède un calque, reproduisant
cette décoration avec ce titre: Détails présentés à M. le Doyen
pour les ouvrages de sculpture à faire en continuation du jubé
dans les bas -côtés du cbœur,
S. Dans \e% Annales archéologiques (année 1850,tomeX.p. 161)
Diéron signale la découverte des « admirables bas-reliefs de la
82 l'ancien jubé
Ces pierres, qui constituent une précieuse collection,
furent, au moment de leur découverte, déposées dans
la cryple, où elles se trouvent encore, sauf quatre
cependant, dont la cathédrale a été dépouillée, au mois
de février dernier, pour enrichir les collections du
Louvre*.
Les bas-reliefs que nous possédons se rapportent au
Nouveau Testament et principalement à la passion
de Notre-Seigneur. Les reproductions phototypiques,
d'une rigoureuse exactitude, jointes à ces notes, me
dispensent de donner une description détaillée des
sujets. Je me bornerai donc à les indiquer som-
mairement.
« cathédrale de Bourges et des non moins admirables sculptures
« de Tancien jubé de la cathédrale de Chartres ». Il donne une
description sommaire de ces dernières. « De Bourges, (dit-il) il
« sera question fort au long dans une prochaine livraison. >•
Malheureusement cette promesse ne fut pas tenue et dans les
numéros suivants des Annales il n*est plus parié de notreancien
jubé.
1. L'enlèvement des sculptures de la cathédrale a donné lieu
à d'énergiques protestations. La presse s'en est émue et tous ceux
qui s'intéressent à l'art et à Thistoire de notre province ont élevé
la voix pour protester contre la mesure administrative qui nous
dépouille de nos richesses artistiques au profit a'un musée de Pa-
ris. On a vu là un précédent fâcheux qui pourrait avoir les consé-
quences les plus désastreuses pour les monuments de province.
Par délibération, en date du 18 février 1891, le Conseil muni-
cipal de Bourges, sur rinitiati>e de M. D. Mater, président de la
commission du Musée, a protesté contre l'envoi à Paris des sculp-
tures enlevées à l'église souterraine, « estimant qu'elles ne doi-
<« vent pas être séparées du monument auquel elles ont appar-
«« tenu ».
Toutes ces réclamations ont été ?tériles. Comme compensation
le Afusée de Bourges a reçu des moulages, pirfaitemcnt exécutés,
il faut le reconnaître, des quatre originaux que le Louvre con-
serve.
DE LA CATHÉDRALE DE BOURGES 83
I
LE BAISER DE JUDAS
(Masée da Loavre)
En faisant enlever delà crypte de Saint- Etienne les
quatre sujets déposés au Louvre, M. Courajod a choisi
ceux qui présentaient la plus grande perfection. La
scène qui reproduit \e baiser de Judas (PI. III, fig.l) mé-
ritait à coup sûr de Ogurer parmi les chefs-d*œuvre du
moyen-âge. Toutes les tètes sont malheureusement
brisées, mais la pose réaliste des divers personnages
est d*une expression saisissante : Jésus s'abandonne
avec bonté à Télreinte de Judas, qui Tenlace dans
ses bras en lui donnant le perfide baiser. Un sol-
dat portant une torche, saisit la robe du Christ, pen-
dant qu'un autre^ placé derrière Judas, étend la main
d'un gesle impérieux pour appréhender le divin
accusé. Il est impossible de représenter cette scène avec
plus de sobriété et de grandeur.
11
JUDAS
>
(Masée du Louvre)
Ce bas-relief, moins mouvementé que le précédent,
offre dans son genre des qualités analogues et mérite,
à tous égards, le choix dont il a élé l'objet. (PI. III,
fig. 2.)
84 l'ancien jubé
Il a été présenté sous le titre de Judas rapportant far-
gent aux princes des prêtres^ ou Judas comptant le prix
de sa trahison. Le personnage du milieu est bian cer-
tainement Judas tenant d'une main Tattribut qai la ca-
ractérise, la bourse. Quant aux deux autres, ils sont
plus difficiles à déterminer. Celui de gauche tournant
le dos au traître, parait être le Christ dont la main
droite est levée comme pour bénir.
III
(Musée du Louvre)
On a cru voir dans ce «ujet le Christ devant Pilate :
c*est ainsi qu'on Ta généralement présenté'. (PI. IV,
fig.3.) Deux personnages y figurent : l'un, richement
velu, assis, la jambe gauche croiséesurladroite, la main
gauche appuyée sur le genou, le buste penché en avant^
avec une aisance peu commune dans la statuaire de
celle époque. On en faisait Pilale, ce qui n*a rien
d'invraisemblable. — L'aulre debout, tenant de la
main droite une banderolle sur laquelle devait être
peinte une inscription, dans une altitude digne et
majeslueuse, était censé représenter Jésus. Mais,
d'une part la chaussure, de Taulre les formes
féminines bien caractérisées de ce dernier personnage
s'opposent formellement à celle allribulion.
Serait-ce la femme de Pilale îui racontant son songe
1. De Kersers, Histoire et sfatistiquc monumentale du dé
parlement du Clier, t. Il, p. 163.
Semaine religieuse du diocèse de Bourges, îl^ année, p. lit.
DE LA CATHÉDRALE DE BOURGES 85
et le priant de ne point s'engager dans ta/faire de ce
juste? C*e8t une supposition permise.
Quel que soit le sujet qu'on ait voulu représenter, ce
morceau est certainement un des plus remarquables de
l'ensemble. Sous les vêtements, admirablement drapés,
les formes du corps vivant se font partout sentir. G*est
une œuvre de maître.
IV
JÉSUS PORTANT SA CROIX
Cinq personnages, dont quatre entièrement détachés
du fond, figurent dans ce tableau. (PI. lY, fig. 4.) Le
Christ porte sa croix, un soldat en soutient un des
bras et porte dans la main gauche un objet mutilé qui
parait être un marteau.
LA DESCENTE DE CROIX
Le Christ et quatre personnages, dont deux soutien-
nent le corps et les bras de Jésus, entrent dans la com»
position de ce bas-relief qui, malgré ses mutilations,
présente encore un réel intérêt. (PI. V, fig. 5.)
VI
LA MISE AU TOMBEAU
Le .sépulcre est figuré par un sarcophage dont une
portion seulement est conservée. (PI. V, fig. 6.) Un per-
sonnage, dont il ne reste que les bras et la partie anlé-
86 L*ANCIEN JUBÉ
Heure du corps, soutient les pieds du Christ enveloppé
dans son linceul. Un autre devait porter la tète; les
tailleurs de pierre de i7«^7 Tont supprimé pour rame-
ner leur dalle à la mesure réglementaire. Un troi-
sième personnage, placé au centre, derrière le tombeau,
est penché en avant sur le corps de Notre-Seigneur.
VII
LES GARDES ENDORMIS
Les gardes du sépulcre sont représentés sous les
traits de trois chevaliers revêtus d'armures, decottes de
mailles et de cottes d*armes. (Pi. VI, fig. 7.) L'un
d*eux dort appuyé sur son écu, la figure contre la
poitrine. Celui de droite tient une épée nue dont la cas-
sure parait récente. — Les armoiries peintes sur leurs
boucliers dont Tun, à gauche, est accroché au-dessus
de la tète du chevalier, sont celles de trois chanoines
de Bourges qui, en 1G53 et 1654, firent restaurer le
jubé. (Voir page 95, note 2.)
VIII
LES SAINTES FEMMES AU SÉPULCHE
Derrière lesépulcre, représenté comme au numéro V^I,
sont les trois Marie qui viennent embaumer le corps de
Jésus. (PI. VI, fig. 8.) En avanl, à droite, un ange assis
sur le tombeau annonce aux saintes femmes la résur-
rection du Sauveur. Ce sujel, malheureusement incom-
plet, présente une étude magistrale comme poses et
agencement de draperies.
DE LA GATHÉnRALE DE BOURGES 87
IXelX
JÉSUS SORTANT DBS LIMBES
Ce sujet comprend deux morceaux. L'un, conservé à
Bourges (PI. VII> fîg. 9), représente les limbes Ggu-
rées par une tète monstrueuse, la gueule ouverte,
d*où sortent deux âmes symbolisées par des person-
nages nus, derrière lesquels on aperçoit deux tètes.
— Un diable aux pieds fourchus, ayant sur les genoux
des figures grimaçantes, est appuyé sur une des cornes
du monstre. Au sommet de la tète se tient un animal
fantastique personnifiant un démon. Le tout est fouillé
et modelé d*une façon remarquable.
Sur l'autre fragment, envoyéà Paris (PI. VII, fig. 10),
se trouvent Adam et Eve précédés du Christ qui tient
Adam par la main et semble guider leurs pas. Ils fou-
lentaux pieds le démon terrassé. Le Christ est complè-
tement mutilé.
On a parfois soutenu que les sculpteurs du moyen-
âge, qui excellaient dans Tari de draper leurs statues,
n'avaient pas su traiter le nu. Les cathédrales de
Chartres^ d'Auxerre et bien d'autres, prouvent sura-
bondamment la fausseté de cette assertion. Les deux
figures d'Adam et d'Eve en sont une nouvelle preuve.
Le torse d*Ëve, notamment, modelé avec un soin ex-
trême, est un des plus beaux spécimens de Tart de cette
époque et tient dignement sa place, dans le premier
musée de France, au milieu des chefs-d'œuvre qui l'en-
tourent.
i -u
88 l'ancien jubé
XI
L ENFKR
L'enfer, comme au porlail central, est représenté
par une immense marmite placée sur un foyer ardent.
(PI. Y11I, fig. 11 .) De chaque c6té des diables, dont il
ne reste que Textrémilé des jambes, activent le feu à
l'aide de soufflets.
Trois démons refoulent dans cette chaudière onze
personnages, dont une femme, un moine et un évéque *;
six têtes sont assez bien conservées, sauf les nez qui
tous ont été brisés.
Divers attributs figurés sur le bord de la chaudière
personnifient les vices qui ont motivé le supplice des
damnés : devant la femme, un crapaud, emblème de la
luxure ; à droite, une bourse fermée qui semble sus-
pendue à la bouche ou au cou d'un avare '. Devant
1. Oq raconte qu'un archevêque de Bourges faisant visiter la
cathédrale à un cardinal, celui-ci s'arrêta devant ces sculptures
et apercevant une tête mitrée parmi les réprouvés, dit à son cicé-
rone : Il paraît. Monseigneur, qu'il y a des évêques en enfer.. ..
mais on n'y voit point de cardinaux. - On ne peut pas les voir,
Eminence. répondit le prélat, avec inflniment d'esprit, ils sont au
fond de la chaudière.
Les sculptures du grand portail nous présentent également deux
évêques dans la chaudière des damnés. - Nous en trouvons un
autre sur le vitrail du jugement dernier.
2. Ces emblèmes se retrouvent au portail central. On y voit
une femme sortant à mi corps de la chaudière; un énorme
crapaud lui dévore le sein gauche. L'avare y figure également
avec sa bourse suspendue au cou.
BE LA CATHÉDRALE DE BOURGES 89
^^^èque se trouvait un objet complètement brisé et
4^*11 n'est plus possible de reconnaître V
Ce sujet, incomplet comme tous les précédents, devait
occuper une assez grande largeur '.
Les personnages représentés sur ces bas-reliefs ont
de I m. à I m. i5 de hauteur. Leurs vêtements portent
encore des traces de riches peintures rehaussées de
dorure, se rattachant à une restauration du xvii* siècle-
La décoration du fond, identique pour tous, sauf
les trois derniers qui ont le fond uni, constitue
DO quadrillé, sorte de marqueiierie composée de petits
caissons actuellement vides, dans lesquels étaient in-
crustés des verres peints, encadrés dans un fond entiè-
rement doré. Quelques accessoires, comme la croix et
le tombeau du Christ, présentent la même disposition.
Mon père, alors architecte diocésain, avait depuis
longtemps remarqué chez les Frères de la Doctrine
chrétienne un grand bas- relief représentant le Christ
en croix, offrant les mêmes caractères que ceux qu'il
venait de découvrir dans la cathédrale. On en ignorait
la provenance, mais sa similitude comme disposition
et comme facture devait lui faire attribuer la même
origine : c'était évidemment un débris des anciennes
1. D'après la silhouette on pourrait voir là ud autre crapaud,
mais la mutilation est telle qu*il me semble difficile de l'affirmer.
8ur la chaudière du portail central figurent deux crapauds, l'un
placé devant la femme et l'aotre qui introduit dans sa Rueule la
langue d'un personnage placée gauche.
3. Toutes les pierres provenant de la démolition du chancel
on», été réduites à la dimension de 1 m. à t m. 10 de large.
à
90 l'ancien jdbé
clôtures du chœur, où le calvaire était nécessairement
représenté.
Des démarches furent faites, mais sans succès, pour
obtenir l'abandon de cette pièce qui resta à peu près
inconnue jusqu'au jour où j*en signalai l'existence à la
Société des Antiquaires du Centre.
Au moment de Tenlèvement des sculptures envoyées
à Paris, je désirai savoir ce qu'était devenu le bas-
relief des Frères. L*école avait été laïcisée. Le calvaire
était- il resté dans l'immeuble appartenant à la ville?
les Frères l'avaient-ils emporté avec eux dans leur
nouvelle résidence? C'est la que je finis par le décou-
vrir, adossé au mur extérieur d'un hangar, 1^ base
enfouie dans la terre et en assez pileux état. Fort heu-
reusement, il n*avait passé qu*un hiver à la belle étoile
et la gelée n'avait eu d'action que sur les parties refai-
tes en plâtre lors des restaurations.
Comment ce bas-relief se retrouvait-il là? — Les
Frères, qui en ignoraient l'origine, avaient négligé de
Tenlever au moment de leur départ. 11 était donc resté
dans l'immeuble municipal et était complètement
oublié lorsqu'une commission scolaire vint inspecter
l'école. Un des membres, apercevant ce grand Christ
encastré dans un mur demanda de quel droit on avait
introduit et conservé un emblème religieux dans une
école laïque; c'était là un fait grave qu'on ne pouvait
plus longtemps tolérer I Séance tenante l'expulsion du
Christ fut prononcée... sans enquête préalable. Mais,
comme il opposait une résistance passive et n'était pas
facile à déloger, on eut recours au moyen le plus expé-
ditif. Ordre fut donné à l'architecte de la ville de faire
>>v ^ .:,
'%
^
/
«fife^:-
DB LA CATHÉDBALB DB BOURGES 91
bûcher les sculplui'es à Tarasement du mur, afin qu*il
n'en restât aucune trace. Heureusement, l'architecte
qui était un artiste et un arcbéologue, eut le bon esprit
de ne pas prendre la consigne à la lettre et évita de se
prêter à un tel acte de vandalisme. Ignorant lui-même
la provenance des sculptures qu*on lui ordonnait de
détruire, mais en ayant constaté la valeur,il fit descen*
dre avec précaution le bas-relief qui fut ensuite restitué
aux Frères. Ceux-ci en ont fait don à la Société des
Antiquaires du Centre, qui V Si mis en dépôt au Musée
de la ville. Voilà comment, après bien des tribulations,
cette sculpture occupe actuellement une place d'hon-
neur à Vhôtel Cujas, dans la salle du moyen-âge *.
Notre bas-relief se distingue des autres motifs, décou-
verts en i850, par sa forme trilobée et par ses dimen-
sions. (PI. IX.) H mesure i m. 80 de hauteur totale et
i m. 59 de la base à la naissance du cintre supérieur.
La largeur est de 1 m. ^'t. L'épaisseur de la dalle
constituant le fond est actuellement de huit à neuf
centimètres, et de vingt-six à trente avec la saillie des
figures.
La décoration du fond, comme celle des bas-reliefs
précédemment décrits, constitue une sorte de damier;
le centre et les coins de chaque carreau sont formés
par des verres incrustés dans la pierre. Les plaques
centrales, en verre peint, de quatre à cinq centimètres
de côté, représentent des rosaces et des châteaux Ûan-
i. Od a placé de chaque côté les moulages provenant du Musée
do Louvre.
:-.\.
92 l'angibr jubé
qués de tours, qui sool répétés avec de légères varian-
tes. Les points d*intersection des carrés sont marqués
par des verres ronds, bleu uni, de deux centimètres de
diamètre \
Ces verres, qui constituent une décoration si brillante
et si originale, donnent un intérêt tout spécial à ce
bas-relief qui seul a conservé sa décoration primitive.
Quelques morceaux, faciles à reconnaître, provenant de
restaurations modernes, ont remplacé les anciens verres
disparus.
Des restes de dorure, qu'on retrouve sous les cou-
ches successives de peinture qui Font recouverte, éta-
blissent qu'à l'origine la pierre formant le fond était
entièrement dorée. Ces traces de dorure peuvent éga-
lement se constater, comme je l'ai dit plus haut, sur
les fragments découverts en i850.
Cinq fîgures entrent dans la composition du sujet.
Au centre: le Christ en croix. A droite et à gauche : des
soldats; l'un armé d'une lance, perce le côté du Christ;
Tautre tient un seau de la main gauche; de la main
droite, actuellement brisée, il devait tendre l'éponge
imbibée de vinaigre qui fut présentée à Jésus. Aux
deux extrémités de la pierre se trouvent la sainte
Vierge et saint Jean.
Les personnages ont environ 1 m. 10 de hauteur.
Les têtes, enlièrcment détachées du fond, sont fîxées
aux corps par des goujons en bois.
1. Plusieurs de dos vitraux du xiu<' siècle offrent une dispo-
sition analogue dans le dessin du fond.
DE LA CATHÉDRALB DB BOURGES 93
La croix, qui occupe toute la hauteur de la dalle, est
bordée par une large cannelure et ornementée de ver-
res peints, analogues à ceux du fond (rectangulaires,
ovales et en losange). Des lignes de points complètent
la décoration.
Au-dessus des bras de la croix sont représentés le
flfdMI et la lune.
I
r
Ce bas-relief ne le cède en rien aux autres comme
wseeplion et comme travail. L'expression des figures,
le modelé, la disposition des draperies, dénotent une
grande habileté et un réel talent chez Tartisle qui a
exécuté cette œuvre. L'attitude calme et recueillie de
la sainte Vierge et de saint Jean ; les traits idéalisés de
ce dernier, contrastent avec la pose et les têtes réalis-
tes des soldats.
Ces sculptures (comme toutes les figures de la Cathé-
drale) n'échappèrent point aux mutilations barbares
des protestants. Le 27 mai 1562, Gabriel de Lorges,
comte de Montgommery, avec une troupe décent vingt
cavaliers, s'était emparé de la ville, grâce aux intelli-
gences qu'il avait dans la place. Le lendemain, 28,
rapporte Catberinot\ les protestants firent faire le ser-
mon sur les marches de Saint-Étienne, et après midi
on commença à abattre les images en bosse avec de
gros marteaux de fer. Quelques statues, ajoute notre
1 . Le siège de Bourges, par le siear Catherioot (4 pages iD-4o)
1684.
Voir également : L. Raynal, Histoire de Berry, t. IV, p. 35 et
saiv.
94 l'angibn JU36
chroniqueur, se vengèrent de leurs outragea en écra-
sant les mulilateurs.
Les sculptures du chœur portent des traces nom-
breuses de ces mutilations. Ce furent surtout les tètes
qui excitèrent la rage des iconoclastes. Les morceaux
découverts en 1850 n'en offrent pas une seule entière ^
Le bas-relief des Frères est en meilleur état de con-
servation. Il ne reste du Christ que le milieu du corps;
la tète de la Vierge a également disparu. Mais les dduç
soldats et saint Jean sont presque intacts; les maiM^.
seules et l'extrémité des pieds sont brisés, ainsi que.Itî
partie postérieure du casque du soldat a la lance.
Toutes les parties détruites, c*est-à-dire : la tète de.
la Vierge ; la tète, les bras, une partie du corps, et les;
jambes du Christ; les mains et les fragments de pieds;,
la lance et le morceau de casque brisé, ont été refaites
en plâtre*. Ces restaurations datent, en partie aa
1. Au moment de la démolition dajubé, en 1757, s'il existait
encore des têtes en ronde-bosse, ce qui est fort probable, on les
aura enlevées comme gênantes pour rutilisation de ces matérimix
dans la construction du chancel. Ces têtes devaient être rappor-
tées et maintenues par des goujons en bois dont il existe encore
des traces.
2. Les protestants avaient détruit les monuments, pillé les
trésors des églises et emporté tous les objets précieux, Montgom*
mery, leur chef, emporta à lui seul 651 marcs d*or et d'argent
provenant de la spoliation des églises. — On répara donc les dé*
sastres le plus économiquement possible. Les sculptures mutilées
furent simplement refaites en plâtre. Une couche uniforme de
peinture venait ensuite les recouvrir et dissimulait la pauvreté du
travail. — Je possède un curieux bas-relief, provenant de l'an*
cien cloître des Jacobins de Bourges, restauré dans ces conditions
après les guerres de religion.
Il serait peut-être bon d'indiquer, par une teinte blanche, sur le
bas-relief du Musée, les parties refaites en plâtre qui, à distance,
ne se distinguent pas de la sculpture primitive.
DR LA CATBÉORALB DB BOURGES 95
moins, de 1653. Le passage suivant du Journal des Le-
large* qui relate ce travail, nous donne en même temps
des indications précieuses sur Torigine et remplace-
ment de ces sculptures. « Sera icy remarqué qu'en
« l'année 1653, M" de S'-Estienne firent refaire
a- les figures qui sont devant le cœur de leur es-
« glise représentant la passion de Noslre-Seigneur
a et icelles peindre et dorer comme elles sont, ce qui
o fust faict aux frais des S" Gassot] et Heurlault,
a chanoines, qui du consentement du Chapislre em-
a ployèrent l'argent à cet œuvre qui leur eusl couslé à
c faire leur festin au jour de la fesle Dieu comme c*es-
a toit la coustume à celuy des chanoines qui esloil en
tt tour de porter le S'-Sacrement de traicler ses
« confrères et fust l'œuvre accomply au moys de no-
tt vembrel65i. Lesquels sieurs Gassot et Heurtault fi-
« rent mettre leurs armes au-dessus des soldats qui
«c gardoyent le tombeau avec celles de Monsieur Labbe,
« doyen de TEsglise*. »
t. Journal des choses mémorables arrivées eo la ville de
Bourges et autres lieux delà Proviace, depuis l'an 1023 Jusqu'en
i695. parler siears Lelarge. Manuscrit in-So, p. 124.Bibliolhèque
de Bourges. Man. no 382. (Ces mémoires ont été publiés en 1881
{MLf M. H. Jongleux.)
2. Ces écussons se voient encore sur le bas-relief no VII. Ils
sont ain^i rapportés par d'Hozier : I. — HruRTAULT : ■ D'azur à un
« chevron d*or accompagné de trois croissants d'argent, deux en
« chef et un en pointe, celuy-cy surnH)nté d'une main dextre de
« carnation, tenant une poignée d*épis de bled d'or. •»
II. — Gassot : « D'azur à un chevron d'or, accompagné de trois
• roses d'argent, boutonnées d*or, deux en chef et une en pointe. •
III. — Labbb ; x D'azur à trois faces de gueules, et un lion
couronné d'or, lampassé et armé de gueules, brochant sur le
tout. »
(Armoriai général de France,) Généralité de Bourge^i registre i«'.
96 L*AKCIEN JOfté
Une gravure rarisëimede Sleph. Gantrel, Urée d'un
ancien bréviaire de Bourges de 1676 \ représentant
une vue intérieure de la cathédrale, nous montre dis-
linclemenl la disposition de cette ancienne clôture et
nous permet de déterminer exactement la place qu'oc-
cupaient les bas-reliefs que nous venons de décrire. (PI. I.
Frontispice.) Nous voyonsleChristsur la croix figuréau
milieudujubé, au-dessus delà porte centrale. Un acte
capitulairerelatantledécèsde Pierre Dagoret, receveur
du Chapitre, nous fournissait déjà celte indication '. Les
autres sujets venaient se grouper, sur une ligne hori-
zontale, à droite et à gauche du calvaire, supportés par
1 . Breviarium fi/^uricense, auctoritateilluttriss.acReverendis.
sirai in Christo Patris D. D. Michaelis Poncet Patriarche, Archie-
piscopi Bituricensis, Aqaitaoiarum Primatis, cam concilio
VeDerabilis ejasdem Ecclesiae Gapitali, nec non totius Cleri as-
sensu editam et emeodatam. Avarici Biturif^um, apud Joaonem
Toabeau Mercatonim consularem-judicero, nec non lUastrissimi
Pairiarchae typographum. — Bibliopolam. 16:6. — (4 vol. in-4».)
Ce bréviaire ne se trouve ni à la Bibliothèque de Bourges, ni
à la Bibliothèque nationale. Il en existe au grand séminaire de
Bourges un exemplaire qu'on a bien voulu me communiquer ;
malheureusement les gravuresont été lacérées. La planche que je
reproduis en frontispice est d'une grande rareté. Je n'en connais
pas à Bourges d autre spécimen que le mien; le département des
Êlstampes, à la Bibliothèque nationale, en possède un exemplaire.
— Cette vue a été reproduite, en plus petit format et avec quel-
ques modifications, dans le Bréviaire de Mgr de La Rochefoucauld
(I73i) réédité par Mgr Phelipeaux d'Herbault en 1783, et en
usage dans le diocèse jusqu'à l'introduction du rit romaiu. Cette
édition est assez commune; les derniers tirages des gravures
laissent beaucoup à désirer.
2 . tt Le lundy 29 septembre 1710 mourut Pierre Dagoret rece-
« veur de MM. de l'Eglise de Bourges, fust enterré dessous le
< portail du cosié de l'archidiaconné. On n'entra pas le corps
<« dans le chœur, on le po?a au-dessous du cruci/ix devant la
« porte du chœur. »
DE LA CATHÉOBALE DB B0UB6ES 97
des arcades trilobées. Ils formaient garde-corps à la
galerie supérieure ' .
Ce jubé était adossé aux buitièmes piliers de la
grande nef. Au centre élait une large baie fermée par
une grille en fer, dont il est fait mention dans les
comptes de Tœuvre de 1561. De chaque c6lé élait
placé un autel : celui de gaucbe était dédié à saint
Martial ; celui de droite à Notre-Dame-la-Gisante '.
Un bas-relief^ déposé dans la crypte (PL YllI,
fig. 12], représentant, sous une arcade trilobée, une
lutte entre deux personnages vêtus de longues tuni-
ques, a été attribué à la partie basse du jubé, sur rem-
placement duquel il a été trouvé. Il parait cependant
appartenir aune époque plus ancienne et je ne ci ois
pas qu'on puisse en déterminer lorigine.
U L*horloge astronomique, construite enl4î3, était placée sur
le jabé. Notre gravure la représente à gauche. — Voir : Descr/p-
iioD de lê Cathédrale de Bourges^ par l*abbé Barreau, 8« édition.
Chàteaurouz, 188B. Notes, p. 1.
8. D'après le plan de 11. Lassas, le jubé primitif aurait été
adossé aux septièmes piliers du chœur et non aux huitièmes comme
celui duivm* siècle. Tout porte à croire cependant que ces deux
jubés ont occupé le même emplacement. Les basses-nefs étaient
fermées au moyen de grilles en fer dont la place estmarqiiée par
des rainures, actuellement remplies de mortier, pratiquées dans Us
eolonnettes centrales de^ huitièmes piliers. On y trouve égale-
meut les traces des scellements.
Les bases <les piliers de la grande nef contre lesquels le jubé
était appuyé ont été en partie refaites d'une façon grossière en
1791.
3. Cf. De Girardot et Durand, La Cathédrale de Bourges*
p. 53.
Cest devant l'autel Saint-Martial que se tenaient les réunions
capitulaires pour la nomination aux cures dont le Chapitre avait
la collation.
A Tautel de Notre-Dame -la- Gisante se disait la messe des ma-
çons pendaut la reconstruction de la tour du nord.
98 lUnciem JDBé
En 1791 le chœur fut réduit d'une travée, lors de la
démolition du dernier jubé. Il est probable que les
murs fermant la partie supprimée étaient aussi cons-
truits avec des débris des clôtures antérieures. Que
sont-ils devenus? Ces pierres auxquelles on n'attri-
buait alors aucune valeur artistique auront été brisées
ou employées ailleurs comme matériaux de construc-
tion. Peut-être un jour en retrouvera-ton quelque part
des fragments.
L'ancien chancel présentait-il la même disposition
que le jubé? La description de Barthélémy Aneau
autorise à le supposer. C'est l'opinion de M. de Girardot.
<c Le chœur, dit* il \ n'était pas seulement fermé par
« des tapisseries, mais encore par des murailles cou-
« vertes de sculptures, comme celles qu'on voit encore
« à Notre-Dame de Paris '. C'est dans ces murailles
« qu'étaient ménagées les armoires renfermant les
u reliques et les objets précieux composant le trésor. »
1. La Cathédrale de Bourges, p. 151.
9. La description de la clôture du chœur de Notre-Dame de
Paris, faite au xviia siècle par un moine de Tabbaye de Saint-
Germaindes-Prés, a beaucoup d*analO|;ie avec celle de B. Aneau,
relative à Saint «itienne de Bourges. « Le cœurdeTEglise Nostre-
« Dame est clos d'un mur percé à jour autour du grand autel,
« au haut duquel sont représentés en grands personnages de
« pierre d )rez et bien peints, l'histoire du Nouveau-Testament
« avec des escrits au>de$soubs qui expliquent les dites histoires. »
(Théâtre des antiquités de Paris, par le R. P. F. Jacques du
Breuii, Parisien, Religieux de Saiuct-Germain-des-Prez. » Paris
1639, p. 10 et 11.)
Violletle-Duc. {Dict. d'Architecture, tome III, p. 2^0 et s.)
donne une description détaillée du chœur de Notre-Dame, ac-
compagnée d'une vue cavalière restituée d'après les documents
reproduits par lui.
DE LA CATnÉDBALE DE BOURGES 09
En i56i, deux plats d'argent avaient été cachés
derrière un mur construit dans une fenêtre du chœur*
pour les soustraire au pillage des protestants ^ Par
acte capitulaire de 1563, le Chapitre accorda à la com-
munauté des vicaires « les armoires étant sur le jubé,
« pour mettre ses titres et enseignements, et deux
« fenestres du chceur pour y mettre ses vases et orne-
tt ments. » Nous savons, d'autre part, qu'à gauche du
grand autel, vis-à-vis la chaire pontiRcale, était une
chambre où couchaient les coutres (custodes)^ prêtres
préposés à la garde de l'église.
Ces murs avaient reçu une riche décoration. En
dedans du chœur ils étaient garnis de tapisseries à
personnages ', mais la face extérieure, comme l'in-
dique B. Âneau, devait être revêtue de sculptures ; une
partie des bas-reliefs découverts en 1850 en provient
certainement.
1. B. de Girardot, Histoire et inventaire du trésor de la
Catbédrêle de Bourges. [Mémoires de la Société des Aat. de
France, — %• férié, t. IV, p. î44.;
t. — 11 ne paraît pas qa'il y ait eu primitivemenl des boiseries
aa-deasatdes stalles. Noas trouvons dans les actes capitulaires
que le 8 octobre 1444, Pierre de Croces fait don d'une tapisserie
représentant le martyre de saint Etienne « pour fermer le chœur
tout ëatour, » —En 1567 le Chapitre achète 120 livres une tapis-
leriepourle chœur. Les inventaires donnent la description de plu-
•iears tapisseries destinées à cet usage.
€ L'nsage des tapisseries, dit M. de Girardot {La Cath. de
« Bourges, p. 15t) s*est conservé jusqu'à la construction du
• nouveau chœur. En l74Sil fut décidé, par acte capitulaire, que
• chaque bénéficier occupant les hautes stalles pourrait avoir une
• absconse ou lanterne uniforme, semblable à celles des pupitres.
« tournée en dehors du chœur, pour être réfléchie sur les tapisse-
• ries qui sont au-dessus des staiies. >•
On peut apprécier à quelle hiuteur s'élevaient ces tapisseries:
en 1538, on achète vingt- un sols, deux échelles de quinze pieds
pour les attacher.
100 l'ancien jubé
En effet, les douze morceaux que nous possédons,
mis à la suile les uns des autres, donnent un déve-
loppement de plus de treize mètres de longueur. Or la
largeur de la grande nef est de 13 m. 60 (14 m. 96
d*axe en axe). Nos bas-reliefs, dans leur état actuel,
seraient donc suffisants pour garnir cet espace. Comme
la plupart ont été rognés et ne présentent plus que la
moitié ou les deux tiers de leur largeur primitive ^ il
eut été matériellement impossible de les loger dans
l'espace occupé par le Jubé.
D'autre part on ne peut supposer qu'on ait reproduit
là des sujets isolés ; les principales scènes de la vie et
de la passion de Notre-Seigneur devaient être fidèle-
ment représentées et former un ensemble se déroulant
sur tout le pourtour du choeur^ comme à Notre-Dame
de Paris. Les morceaux que nous possédons offrent
bien des lacunes.
Enfin la différence que j'ai signalée plus haut dans
la décoration du fond des bas-reliefs confirme encore
celte supposition. En effet, tous les sujets se rapportant
à la passion de Notre-Seigneur ont le fond décoré de
palmelles dorées encadrant des verres peints. Au con-
traire les trois bas-reliefs représentant les linibes et
l'enfer (n*** ix, x, xi) ont un fond uni, doré ou peint
d'une manière uniforme; on n'y trouve pas non plus
de traces des riches peintures dues aux libéralités des
chanoines Gassol et Ileurtault; ils ne faisaient donc pas
partie du môme groupe. Or nous savons par le journal
1. Il est probable, en outre, que chaque sujet était encadré
par des moulures ou uu motif quelconque d'ornementation.
^
DE LA CATHÉDBALE DE BOURGES 101
des Lelarge quelejuàé représentait la passion deSolre-
Seigneur. Les huit premiers sujets qui s'y rapportent et
dont l'ornementation est identique à celle du motif cen-
tral» proviennent donc, selon toute vraisemblance, du
jubé. Quant aux lroisautres,ilssontsansdoute desdébris
de l'ancien chancela les seuls qui en aient été conservés.
On doit donc forcément admettre que le chancel et le
jubé présentaient une disposition identique el que la
riche décoration qui surmontait les arcades élevées à
l'entrée du chœur se répétait dans chaque croisée^ pour
former un ensemble d'un merveilleux effet.
Ces clôtures n'entraient pas dans le plan primitif de
Tédifice. A quelle époque ont-elles été construites ?
Aucun document écrit ne permet d'en préciser la date.
On attribue généralement nos bas- reliefs aux pre-
mières années du xiv® siècle *. Peut-être pourrail-on,
comme l'indique Viollel-le Duc, les rapporter à la fin
du XIII* *. En tout cas c'est bien, je crois, dans celte
période de transition qu'il convient de les classer. Les
débris d'ornementation, notamment les fragments de
corniche d'une exécution remarquable, qui les accom-
pagnaient, confirment cette attribution. (PI. XI.)
1. Buhot de Kersers, Histoire et statistique monumentale du
dépêrtemeat du Cher, t. II. p. 131 et 164.
M. l'abbé Barreau {Description de la Cathédrale de Bourges,
p. 1(^3) place ces scalptiires à la fln du xiv« ou au xv* siècle. —
Cn article de la Semaine religieuse les attribue même au xvi' siè-
cle, confoadaDt la construciion du jub^ avec les reEtauratioos que
j'ai signalées.
2. Viollet-le-Duc. Dict. d'Architecture, t. III, p. S80.
CTest aussi ropiulonde M. Courajod.
102 l'ancien JUBé
Toulefois certains détails et des parties de l'œuvre
primitive ont élé modifiés par les restaurations succes-
sives dont nous trouvons les traces et qui sont fréquem-
ment mentionnées dans les registres capitulaires. Nous
savons comment, en 1653, les figures qui décoraient le
jubé furent re/hfïes aux frais des clianoines Gassot et
Heurtault. Nous voyons d*autre part ' que trente-six
ans avant le pillage des protestants, le 29 octobre 1526>
le Chapitre vendait « les anneaux et les pierres pré-
a cieuses légués par feu Coppin, évèque de Saint-
ce Papoul, pour payer les œuvres du chœur, la construc-
a tion et l'ornement du grand autel commencé ». — Le
!22 octobre 1616 M.François Foucault, chanoine, fait
don au Chapitre d'une somme de 720 livres tournois
pour Vembelli'ssemenl du jubé ^.
Je pourrais multiplier ces citations. Malgré l'ambi-
guïté des termes il est certain qu'elles se rapportent
toutes à de simples réparations ou à des réfections par-
tielles, mais qu'elles ne concernent pas, comme on l'a
cru, une construction, une œuvre nouvelle remplaçant
un ouvrage préexistant. Ces sculptures ont donc, en
général, conservé leur caractère primitif qui les rend
si précieuses, et elles présentent un intérêt capital pour
l'histoire de notre église.
On a parfois reproché à la cathédrale de Bourges sa
pauvreté sculpturale, sa nudité. Les restes du jubé éta-
blissent que cet étal n'est pas un vice d'origine, mais
t- Actes capitulaires.
2. Archives du Cher, Chapitre de Saint-Etienne, 3« liasse.
- il
CATHEDRALE DE BOURGES
IBSTITUTION DU PLAN PBIIIITIF DB L'BGLISB
ET DBS AlfCnDfNBS CL0TUBB8 DO CHOBOR
i m t
Légende,
A. Jubé,
a. Porte d^entrée du chœur, fermée par une grille en
fer.
B. Autel de saint Martial.
C. Autel de Notre-Dame- la-Qisante.
D. Tombe en cuivre du Bienheureux Philijtpe Berruyer,
72« archevêque de Bourges, mort en 1260.
E. Autel du Bienheureux Philippe Berruyer,
F. Chandelier à sept branches, placé devant le maître-
autel.
G. Maitre-autel, entouré de six colonnes de cuivre,
surmontées de statues d'anges portant les instru-
ments de la Passion .
H. Tombe de saint Guillaume, eS*" archevêque de
Bourges, mort en 1209.
I. Autel de saint Guillaume.
J. Stalles»
K. Panne, pièce de bois séparant le chœur du sanc-
tuaire et supportant 30 vasesde cuivre disposés
pour recevoir des cierges.
1. Travée supprimée en 1791.
2. 3. Emplacement des murs démolis en 1850, cons-
truits sur les débris des anciennes clôtures du
chœur.
DE LA GATnéDRALB DE BOURGES 103
le résultat des mutilations brutales dont ce monument
a été victime à diverses reprises.
Nous trouvons là également de nouveaux arguments
pour établir Texistence et la suprématie de la grande
École Française, dont on a si longtemps méconnu le
véritable caractère. Comme l'a si nettement démontré
M. de GirardotS au moyen-àge presque tous les ar-
tistes, en France, étaient français ; enBerry ils étaient
de la province^ « ce qui peut, ajoute-t-il, donner un
a nouveau démenti à ce vieux préjugé qui veut que la
a France du xvi« siècle ait demandé a ntalie les ar-
« tistes dont elle avait besoin ».
Il y a peu de temps encore, il était admis comme un
fait indéniable par la foule toujours plus disposée à
accepter une opinion toute faite qu'à contrôler les faits,
que les tailleurs d'images du moyen-àge n'avaient su
faire que des statues grotesques, des figures allongées
sans vie et sans mouvement. Cette erreur, qu'un exa-
men attentif des monuments suffisait à détruire, avait
reçu en quelque sorte une consécration officielle et
était propagée par les critiques de l'école académique
qui prétendait imposer ses lois '.
1. Baron de Girardot, Les artistes de Bourges.
t. c Possédant (dit Viollet-le-Dac), des moalages de qaelqaes-
« unes des tètes provenant de cette porte (la porte dite de la
« Vierge de Notre-Dame de Paris) il nous est arrivé de les mon-
« trer à des sculpteurs dans notre cabinet. Frappés de la beauté
« des types et de l'exécution, ceux-ci nous demandaient d'où
c provenaient ces chefs-d'œuvre. Si nous avions l'imprudence de
« lenravouer que cela était moulé sur une porte de Notre-Dame
« de Paris, immédiatement l'admiration tombait dans la glace,
c Mais si, mieux avisés, nous disions qae ces moulages venaient
104 L*AH€1RR iUBé
Quand, vers 1855, Yioilel-le-Diicpropoiiaîtla créaUon
à Paris d*un Musée de êiatuaire compara par I*envoi
graluii de moulages des ehefs-d'œavre des xit* et xiii*
siècles, que l^Angleterre recaetllaii déjà avec soin, il
ne fut même pas répondu à son offre.
Depuis lors un revirement s*est opéré dans les esprits.
H a fallu enfin se rendre à l'évidence ; les préjugés ont
disparu. Le Musée de sculplare comparée a été créé;
Tart gothique a conquis la place qui lui était légitime-
ment due.
Après Lenoir, Mérimée, de Cauroont, Yitet, Quiche-
ral, yiollel-le-Duc,el(r., M. Gourajod, avec sa haute com-
pétence, poursuit de son côlé la réhabilitation de no-
tre vieil art national. C^est pour vulgariser ses chefs-
d'œuvre el les mettre à la portée du grand public qu*il
a dépouillé noire cathédrale de ses belles sculptures.
Si la fin justifiait les moyens on ne saurait lui en faire
un reproche et je devrais Ten féliciter sans réserves.
Ne pouvait-il pas d'ailleurs s'y croire autorisé par Télat
d'abandon de ces bas-reliefs el le peu de cas que Ton
semblait en faire?
11 importe donc de conserver avec soin ces précieuses
épaves du passé. Ne serait-il pas opportun de donner
aux fragments déposés dans la cryptede Bourges unem-
(( de quelque monument d'Italie — or, au commencement du
« XIII* siècle, la sculpture italienne était a>sez barbare — c*était
« une recrudescence d'enthousiasme.
« Le dogmatisme académique, non seulement ne permet pas
« d'admirer ces œuvres françaises, mais il considère comme une
«* assez méchante action de les regarder. Tout au moins ce serait
« une bien mauvaise note. »
Dici. (fArch,, t. VIÎI, p. 1S9, note «.(Publié en 1866.)
DB LA CATOÉDRALB DE BOURGES 105
placementplusdigne d'eux; de les mettre en lumière et
surtout de les préserver des dégradations auxquelles ils
sontiournellement exposés? Ne pourrait-on pas grouper
autour du motif central les morceaux que nous possé-
dons encore et les moulages de ceux que nous n*avons
plus. En dehors des bas-reliefs il a été trouvé des frag-
ments de corniche et divers motifs d'ornementation qui
les complètent. Tout cela réuni et classé méthodi-
quement formerait un ensemble du plus haut inté-
rêt. J'ai la conviction que MM. les architectes dio-
césains, qui dirigent avec tant d'habilelé et de zèle
la restauration de notre belle cathédrale, sauront
protéger ces chefs-d'œuvre et assureront la conser-
vation de ces pierres qui, depuis plus de quarante ans,
gisent à la place où mon père les avait fait provisoire^
ment déposer.
LE CHATEAU DE JUSSY
Note par M. DE KBR8ERS
Bans la savante ^l remarquable monographie consa-
^l'ée par M. le baron de Brimont aux seigneuries
^eJugsy. Champagne et de Quinquempoix dans le
^'V« volume des mémoires de la Société, cet historien
^ émis la double opinion que le ch&teau de Jussy avait
^'é construit non en place neuve, comme on le pensait
^«oéraiement, mais sur l'emplacement de l'ancien châ-
teau de Quinquempoix, et que cette construction avait
eu lîeti peu après l'année 1384, c'est-à-dire une quin-
Mme d'années avant l'an 1600, date que nous avons
proposée. Or, en révisant récemment IsiStahstiçue mo^
ntim^9itale afîn de voir s'il y avait lieu de la rectifier
sur oçs points et d'adopterles impressions de notre col-
lègue, j'ai trouvé que ses opinions se heurtaient à de
grandes difficultés et je regarde comme un devoir de
les signaler dans le recueil même où a paru le travail
consciencieux de M. de Brimont, afin que nos lecteurs
soient à même d'envisager les diverses faces de ces
queslion?.
La dissidence de date est peu importante, nous ne
voyons aucune impossibilité archéologique à ce que la
date de 1600, que nous avons proposée comme appro-
ximative, soit en réalité remontée de douze ou quinze
108 LE CDATEAU
ans. Le mémoire s'appuie sur une réclamation de dame
Philippe du Puy parlant en 1592 des augmentations
faites au ch&teau par elle et feu son mari, sur ses armes
et celles de son mari mort en 1591, peintes sur
une cbemiaée dans les «oos-sols du château, sur un
dessin très connu de Ch&tillon qui représente le châ-
teau de Jussy déjà reconstruit, dessin qu'il place en l'an
1600. Or ces documents sont loin d'être concluants : le
mot augmentation dans l'acte de Philippe du Puy est
très vague, on peut même dire que si elle eût eu à men-
tionner une reconstruction^ elle n'y eût pas manqué, et
conclure au contraire de son silence sur ce point que
les grands travaux n'avaient pas eu lieu. La présence
de son blason n'est pas non plus péremptoire., les ad-
jonctions d'armoiries, traces d'alliances féminines ho-
norableSy se continuaient souvent dans les familles ;
enfin la publication de Ch&lillon a été successive et
rien n'autorise à donner une date certaine à sa gra-
vure.
Du reste, si on admettait, comme le propose notre
collègue, ridenlilé de place du chàleau de Jussy et de
Quinquempoix, nous nous trouverions en présence
d'une impossibilité hli>torique. En avril 1589, Claude de
La Chaire reproche à Georges de Gamache d'avoir,
contre la foi jurée, livré son château aux huguenots,
qui de là pillaient et rançonnaient les marchands de
Bourges. Or, si le château de Quinquempoix eût eu
alors ses courtines abattues pour une reconstruction
luxueuse, et si même la façade ouverte et percée de
fenêtres eût été élevée, il n'y eût plus eu là qu'une ha-
bitation ouverte et non une forteresse dont la posses*
D8 JUSSY 109
BÎon avait quelque importance. Mais comme celte iden-
tiléne nous semble pas admi8sible,aiii8i que nousI'alloDS
voir, nous ne nous appuierons pas sur elle et nous ne
nous opposons nullement à ce qu'on reporte la recons-
traction à quelques années plus haut que nous ne
Tâtons supposé à titre d*hypothèse, c'est-à-dire à la
fin du XTi* siècle au lieu du commencement du
xvir.
L'identité d'emplacement de Quinquempoix et de
Jossy rencontre encore de plus graves obstacles. M. de
. finmonl l'appuie sur deux observations : la rencontre
d^ fondations d'une tour sous la chapelle actuelle du
<^Mteau de Jussy, dans l'angle ouest de la cour, et la
^îtualion topographique d'une ancienne motte dite
''^oiie de Remords, qu'il croit retrouver dans les ruines
^U ch&teau de Quinquempoix nivelées, on lésait, il y a
quelques années.
La première observation nous amène à des conclu-
^'Ons formellement contraires : en effet le mémoire,
^^visi qu'on nous l'avait dit du reste, constate que les
'^ndations circulaires retrouvées sous la chapelle
^Valent trois mètres de diamètre. Or des dimensions
^Ussi modestes n'ont jamais pu appartenir à une tour
^e défense: elles ne peuvent convenir qu'à ces petites
U>urelles décoratives qu'on plaçait à la fin du
X>i* siècle et au xvii» aux angles des cours et des
enclos et que l'on retrouve partout en si grand nombre,
notamment à Castelnau^ à Crosses, etc., etc. C'est la
petite poivrière qu'on voit sur le dessin deÇhàtillon. Si
vn château fort eût existé sur ce point et qu'il y eût
eu là une tour de fortifications, on ne l'eût pas démolie
110 LB CHATBAtJ
poar la remplacer par cette petite tourelle; et dès lors
ïïen faut conclure qae DOQS sommes-là en présence
(fnne construction neuve; que probablement on y plaça
suivant Tusage un petit oratoire; que, plus tard, le
trouvant trop exigu, les propriétaires de Jussy le rem-
placèrent par le vaste pavillon carré contenant la cha-
pelle actuelle.
L'existence distincte des deux ch&teaux est d*ailiears
bien afOrmée par les aveux. En effet, ceux de 1584 et
1611 nous décrivent parfaitement le château de Quin-
quempoix, dans les conditions ordinaires des habita-
lions seigneuriales telles qu'on les construisait au
XV* siècle, et se rapportent d'une façon frappante avec
les ruines qui ont été détruites au lieu même de Quin-
quempoix il y a quelques années. L'excellente descrip-
tion qu'en donne le mémoire de M. de Brimont est
même très concluanle. Une cour carrée, une entrée
sous un pavillon, des bâliments d'habitalion au fond
de la cour, des bâliments de service sur les côlés, telle
est bien la disposilion qui convient à une résidence
dont rimporlance s'élail précisément développée au
XV* siècle, après le don de la seigneurie de Jussy au
Chapilre, en 1376.
Les aveux du resle sonl très clairs: ils varient peu
leur description lanl qu'ils se rapporlent à Quinquem-
poix demeuré le siège féodal ; puis, en 1670, lorsque
la seigneurie complélée et consliluée sur de nouvelles
bases, a pris, comme le châleau nouveau, le nom de
seigneurie de Jussy ^ la descriplion change nellement et
s'applique à la construction récenle avec une exacti-
DE JUSST Ml
tilde absolue. Il y a là une coïncidence contre laquelle
il est bien difficile de s*élever.
Enfin le nom de Quinquempoix porté par ces ruines
est encore une preuve bien manifeste de leur identité.
A la vérité, le mémoire pense qu'elles ont pris ce nom
vers 1773 et qu'elles avaient porté jusqu'en 1748 celui
de Remords et qu'ainsi, en 27 ans, il y a eu là un
changement de nom. C'est là une hypothèse bien
hardie et un postulatum bien grave. La mémoire du
peuple, alors surtout, était plus longue : nous avons vu
les mêmes appellations se perpétuer pendant des cen-
taines et des milliers d'années, parfois même malgré
des changements officiels de nom ; mais les voir chan-
ger en 27 ans est chose presque impossible. Encore
convient-il de remarquer que ce délai n'existe que dans
les titres indiquéseton peut penser qu'une telle nomen-
clature est forcément incomplète, bien des titres étant
nécessairement ignorés ou perdus.
Reste l'étude des lieux, que M. de Brimont aborde
avec une compétence spéciale. Il nous est bien difficile
de le suivre, surtout après les bouleversements qu'ont
subis tous ces entours. Cependant diverses observations
nous paraissent s'opposer à ridenlificatlon proposée
des ruines de Quinquempoix et de la Motte de Re-
mords.
D'abord que fut cette motte? Les aveux de Quin-
quempoix, depuis le milieu du xv* siècle jusqu'au
xviii«, signalent comme arrière-fief de celte seigneurie
une motte anciennement forte^ nommée l'ostel fort de
Remords, à laquelle il y a fossés. Nous savons fort peu
de chose sur celteseigneurie très secondaire; cependant
10
112 LB CUATEAO
une brochare deM.Vignat, intitulée Note sur les archi-
ves seigneuriales d'Avor et Farges-en-Septame^ établie
sur des liasses des archives de la seigneur te- d'Avor et pu-
bliée en i877, nous apprend queJohannesdeRemorzet
Perrin son neveu, paroissiens divoy, vendirent à Jean
de Clamecy, seigneur d'Avor, en 1339, ce qu'ils possé-
daient dans les paroisses de Juyssi, de Raimon et
d'Avor. Nous pouvons, sans trop de hardiesse, voir dans
ces personnages les descendants de l'ancienne famille
qui avait occupé cette seigneurie, et qui probablement
avait déjà cédé aux seigneurs de Quinquempoix le siège
du fief, à moins encore que celui-ci ait été l'objet d'une
rétrocession de la part des Clamecy.
Mais, en tous cas, nous voyons que cette famille avait
alors abandonné le pays et nous pouvons en conclure
que la seigneurie de Remors ne fut plus dès lors l'objet
de grands soins ni de constructions importantes. Or, 11
suffit de lire les descriptions des ruines que nous donne
M. de Briment et que nous avons relatées plus haut
pour voir qu'il s'agit de conslrucllons remontant au
XV* siècle^ au plus tôt à la fin du xiv*; mais il est de
toute impossibilité qu'elles soient du xiii* ou du
XIV* commençant, les masses féodales de celte époque
ayant de toutes autres disposilions.
Et d'ailleurs si des conslructions habitées jusqu'au
milieu du xv' siècle, comme le prouvent les mé-
dailles trouvées dans^leurs ruines, eussent existé sur
cette motte, est-ce sous celle appellation vague qu*elle
eut élé désignée? Est-ce que celte qualification de
7notte, ne s'applique par parlout, dans nos pays, à des
tertres de dimensions variables, n'ayant plus de traces de
DB JUSST 113
construcUons : souvent même ces molles désignenl les
anciennes assielles de la seigneurie, lorsque plus lard
le château a été reconstruitailleurs.
11 est donc impossible qu'une forteresse qui possé-
dait d'aussi riches constructions du x\* siècle ait été
qualifiée, au xv* siècle même, de moUCf anciennement
forte.
Les observations lopographiques peuvent à la vérilé
établir que celle molle de Remors fut très vobine du
château de Quinquempoix, mais ne peuvent permettre
d'affirmer leur idenlilé.
Nous croyons donc pouvoir conclure des observa-
tions qui précèdent :
Que la motte de Remors, dont nous ignorons rempla-
cement, fut abandonnée vers le commencement du
xiv« siècle, avant 1339, et demeura dès lors le siège
nominal d*une seigneurie peu importante; que ce
n*étail, dès le milieu du xv* siècle, qu*un tertre désert
qui a dû êlre nivelé à une époque quelconque par la
main des hommes ou par l'action du temps.
Que le château de Quinquempoix, reconstruit et
complété par la famille de Gamacheau xv* siècle, fut
bien celui que M. de Puyvallée désigne sous ce nom
dans son mémoire sur les châteaux du Cher, celui que
décrivent les aveux, au lieu qui porte ce nom depuis
cent cinquante ans comme avant, celui qui fut démoli
en 1860 et donna des monnaies du xiv*" et du
XV* siècle.
Que le château de Jussy fut construit en place neuve
à la fin du xvi* siècle ou au commencement du xvii%
d'abord avec de petites tourelles aux angles de sa cour,
114 LE GBAtEAjD
poil on peu ploi tard aT«e de rastes ailes et dei
lon&termioaqx dont an,eelqi dn nord, fat on mit
toire.
El qu'ainsi les indications de rarehéolog^
l'histoire concordent ici d'ane hçon très exacte
celler de la mémoire popolaire.
DE JUSST 115
nTM COmUNlQUÊ PIM M. VIGNÀT D*0MLtAlf8 1339
Universis présentes liUeras inspecturiSy orficialis curie
Biturlcensis, salutem in domino. Noveritis quod présentes
propter hoc coram Johaneto de Giaco Jurato nostro vice
et auctorilate nostra fangenti, Johanetus de Remors et
Perrinus de Hemors, nepos predicti Johaneti et quilibet
coram insolidum tum conjunctum quam divisum, perro-
chiani de Yneyo» certi, providi et bene consulti ut dice-
bant,Tendiderunt, cesserunt, concesserunt etimperpetuum
quitlaverunt Johanni de Clameci et eius heredibus bur-
gens! Biturigensi, precio viginti librarum turonensium,
eisdem venditoribus ab eodem emptore propter hoc tam
soluto et tradito ut dicebant dieti venditores in pecu-
nia numerata et de quibus denariis ipsi venditores dictuni
emptorem et suos heredes quittaverunt et quittant imper-
pet uum et per fidem suam coram dicto jurato omnes res
^eneraliter et totum jus et actionem quod et quamhabent
vel possunt habere sita in parrochia de Juyssi, de Ramon
et de Avor, sint terre, siveprata, sint casalia, domus, sint
Demora, siut census, costume, (ive galine, sint res alie
que predictis venditoribus possunt pertinere, sive sint
alia, quecumque sint et ubicumque sint aut quocumque
nomine conoscantur, cum omnibus juribus introitibus et
exitibus et perlinenciis universis, se dessaysierunt predicti
venditores et eorum quilibet tam conjunctum quod divi-
sum de predictis rébus sic venditis cum fundo, introitibus
et exitibus earum et pertinenciis universis, et de omni
jure, actione proprietate, possessione, et dominio eo-
rum. Dicti quidem emptores et eorum heredes et ex nunc
et imperpetuum aaisierunt et inveslierunt corporaliter. . . .
(Le reste est de pure forme).
Datum die lune in vigilia beati démentis. Anno domini
millesimo ccc tricesimo nono.
Johanet de Giaco recepit.
l
GENEALOGIE
DE LA
FAMILLE DE BOISLINARD
Par M. CHRISTIAN DE BOISMARMIN
Relinenda sont vestigia majonini.
VERGNAUD DE BOISLINARD
Seigneurs de Boislinard, La Bastide, Boismorand,
Le Mas de Layau, elc, en Basse-Marche', de Tërriére,
La Salvacde, Acdé, Mesle, Le Vigneau^ Fontparnac,
Pierre-Levée, Belle-Loue, Leffe, Charrault, Le
COUDRAT, BODBON, PARSÈCUE, LeS ChÉZAUX, LA ROMA-
GÈRE, Lbstang, La Chaize, La Charprais, Hicuebourg,
Coudières,Lk Lis Saint-Georges, en partie, Le Breuil,
La Grange, Le Chastelier, Villeneuve, La Noraie,
La Bczardb, La Tour de Rivarennes, Montagu, Mar-
gou, La Bourreliers, Montignon, Birat, La Salle,
Lavau, etc., en Berry.
Armoiries : d argent au vergne terrassé de stnople. Les
branches puînées du Berry brisaient d'une bordure
engreslée de gueule * .
1. Boismoranl appartient au Poiloa, paroisse d'An tign y.
2. Voir La Tbaiimassière, d*Hozier, M. le comte de Maossabré.
118 GÉNÉALOGIE
INTRODUCTION
La famille de Boislinard n'a guère eu jusqu*à présent
à se louer des généalogistes.
MM. Beauchet Filleau et de Cbergé * lui consacrent
quelques pages, mais avec des erreurs assez graves et
peu de filiation suivie. La Thaumassière lui donne une
généalogie de dix-sept lignes. La notice de M. ]*abbé
Nadaud, dans son nobiiiairede la généralité de Limoges,
esquisse plus exactement la physionomie de cette
grande famille, mais dans des limites nécessairement
très restreintes.
Le travail qu'on va lire, bien que défectueux, assu-
rément, est le seul un tant soit peu complet qui ait
encore été publié.
J'ai pensé qu'il offrirait de Tintérèt, en raison de
rimportance de cette famille, de son long séjour dans
notre province et des alliances nombreuses qu'elle y a
conlraclées depuis quatre siècles.
La famille de Boislinard, dont le nom patronymique
est Vergnaud ^ tire son origine de la Basse-Marche,
1 . Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou.
2. On trouve encore Verthaud et Verignaud. ce qui donnerait
même à penser que IfsVtTinaud. seigneurs du mas Verinaud, pa-
roisses de Luchat, de Bussière et deiaTriboisière. de fiourges^e,
paroisse de llouthers 1577-1620, de Champignac, paroisse de ce
nom,deBonnivent, paroissedeChastain, etc.,danslal]asse-Marchet
sont de la môme famille.
Voir les noms féodaux de Béthencourt et les mémoires de
MM. Robert du Dorai dans la colUciion manufcrite de Dcm
Fonteneau. (Kitrait des gens de q>ialité en Basse-Marche, par
M. de la Porte.)
M. le comte de Maussabré nous apprend toutefois queces Veri-
naud avaient pour armoiries : de sable à S croissants d'argent.
DE LA FAMILLE DE BOlSLINARD 119
OÙ elle possédait le fief de Boislinard, Bosllinard, Bos-
linard, en lalin de Bosco Linai^t, dès le milieu du xv*
«iècle.
Lecbàleau de Boislinard, situé dans la paroisse de
Rançon, entre Bellac et Cbàteauponsac, sur les bords
^® la Sème \ appartient maintenant au département
^e la Haute- Vienne.
Cette famille remonte à 1306.
Slle s'est divisée en un grand nombre de brancbes,
^^^^ plusieurs existaient encore au xviii* siècle, sous
® 'ïom de Vergnaud, en Limousin, Touraine et Poi-
tou ».
^A branche de Boislinard, restée fidèle à son ber-
ceau jusqu'à son extinction, a elle-même projeté de
nombreux rameaux, la plupart transplantés en Berry,
«ox environ» de Saint-Gaultier.
^^s Boislinard, en Berry, peuvent se rattacher à trois
pnncîpiileg branches :
'^^ï'rière,
*-*^ Tour de Rivarennes,
^îargou.
*-^ branche de Terrière elle-même se subdivise en
i^oaire rameaux :
**^rrière directs. Ce rameau s*est rapidement éteint.
Aché,
LesChézaux,
Le Chaslellier.
1* Le chàteao et la terre onl été vendus ao commencement
de ce siècle par la famille de Châteaabodeau. Ils sont possédés
actoellempnt par Mme Lallemant, veuve d'un doyen de la faculté
<ie Poitiers.
î- Note de M. le comte de lfausea|)ré,
lâO GÉNÉALOGIE
Us ont eu des alliances avec une quanlilé de mai-
sons des plus considérables de la province et des pro«
vinces voisines ; avec les familles de Poix, de Lage» de
Youhety Courauld de La Rocbechevreux» de La Tré-
mouille, Turpin de Crissé, de Maillé, etc. On en
trouve à la cour, à l'armée et dans l'ordre de Malte.
Beaucoup furent honorés de la croix de Saint-Louis.
Un petit nombre entra dans TÉglise; plusieurs
filles prirent le voile, dans le prieuré de Longefont,par
exempte^ aux xvi*, xvu* et xviii® siècles.
Les seigneurs de Boislinard avaient fondé une cha-
pelle dite de Noire-Dame, dans l'église de Rançon, où
ils avaient droit de tombeaux. Us y avaient aussi droit
de banc près du chœur, du côté de rÉpitré.
Avec les seigneurs de Roche, ils jouissaient, de temps
immémorial, des droits honorifiques dans Téglise de
Rançon.
Beaucoup de membres de la famille établis en Berry
ont été inhumés dans les églises de Rivarennes, Nuret,
Chilray, Peizai, elc.
Malgré son élonnanle multiplication, cette famille
était beaucoup moins nombreuse à la veille de la Révo-
lution.
Aux assemblées de la noblesse pour les États géné-
raux, en 1789, on trouve deux Boislinard dansIaBasse-
Marche, un dans TOrléanais, un en Touraine et sept
en Berry.
Je ne connais plus de vivant aujourd'hui que M. Alfred
de Boislinard (voir p. 222) et M. Charles de Boislinard,
de la branche du Breuil (voir p. 22î)).
Les principales sources auxquelles j'ai puisé pour
DE LA FAMIUB DE BOISURARD lâL
celte généalogie sont les archives de Boismarmio, Vil-
leneuve, La Tour et autres châteaux des environs de
Saint-Gaultier et surtout les papiers de famille de la
branche aînée, en la possession du vicomte deChàteau-
hodeau, au chàleau de La Rivière, près La Trémouille.
Les minutes des notaires de Sam t- Gaultier^ en parti-
culier celles de Mauduy t, actuellement |dans Tétude de
M* Uarchy, m'ont fourni bien des renseignements *.
J'ai consulté également les actes de baptêmes, mariages
et enterrements des paroisses de Hivarennes^ Saint-
Gaultier, Rancqn, etc., et les noies généalogiques, ton*
jours si précieuses de M. le comte de Maussabré.
Les archives du département de Tlndre ont plusieurs
liasses au nom de Boislinard.
On trouve enfin à la Bibliothèque nationale, à Paris,
dans la collection d*Hozler (carrés d'Hozier), un dos-
sier considérable de pièces, qui fut réuni pour :
1® L'entrée aux pages de la chambre de Mgr le comte
d'Artois de Louis-Marie de Boislinard, de la branche de
Lys-Saint-Georges (voir p. 226) ;
i2® L'entrée à l'école royale militaire, en 1762, de
Silvain de Boislinard, de la branche du Coudray (voir
p. 204) ;
3^ L'entrée à Saint-Cyr de Marie- Madeleine de Bois-
linard, de la branche des Chézaux (voir p. 215).
Bourges, {% juillet 1890.
1. J*ai pa consulter là et ailleurs, plus de 60 contrats de mariage
de la famille.
"^at
122 GÉNÉALOGIE
I
BRANCHE AlNÉE
Seigneurs de Boisuitabd, Boismorand, La Bastide,
Le Mas de Lavau, La Coste, les Roches, elc.
\. Discret homme matlre Pierre Vergnaud, clerc,
iiabilanl Rançon, vivant en 1306, est nommé dans
un contrat d'acquisition, daté de Rançon, die domi-
nica quo cantalur isti sunt dies pro Chrislo, L^06, par
lequel il achète, moyennant 20 sols tournois, de Jehan
des Egaux, clerc, fils de feu le maître des Égaux,
de Pierre, son frère, de Laurence, Agnès et Jehanne,
ses sœurs, deux sols de rente assignés sur leur mai-
son, près de celle de Bonet, manant des Égaux, etc '.
11 n*existait plus en 1312, ainsi qu'il résulte d'une
concession faite par Guillaume, chapelain ou recteur de
Rançon, à discret homme maître Pierre Vergnaud, de
la ville de Rançon, d'inhumer son père et sa mère,
maître Pierre Vergnaud et Agnès, son épouse, devant
Tautel de la Sainte-Vierge, en considération de i'iiono-
pabilitc de son existence, de leurs familleà et de leurs
enfants. La concession est faite gratis, sponte et lihere,
en date du 15 des calendes de mai 1312 et relatcedevant
Jourdain, le 7 octobre môme année*.
1. Titre original sur parchemin. Le village des Égaux e.^l tout
près de Boislinard. paroisse de Rançon.
2. Copie sur papier. Titre de la Rivière. M. le connte de Maas-
sabré n'hésite pas à penser que cette Agnès appartenait à la fa-
mille Tribolo. Il y a du reste plusieurs titres originaux fort an-
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 423
Celte concession avait-elle été Tobjel de certaines
difficultés, ou bien Pierre Vergnaud, IV du nom,
avail-il eu d'autres prétentions, toujours est-il qu'un
acle du 18 octobre 1333, malheureusement déchiré
en partie, semble démontrer l'existence d'une lettre
de Tévèché de Limoges pour confirmer le droit de
sépulture dans Téglise, en faisant remarquer qu'il a
été légué à cette église de Rançon deux deniers de
renie perpétuelle pour le repos de l'âme du donateur,
de ses parents et oncles, et, en outre, dix livres une
fois données pour le bmtiment de l'église * .
II. Pierre Vergnaud^ IP du nom^ damoiseau, nous
est connu par les deux pièces ci-dessus.
Lan 1314, par un contrat daté du vendredi après
la translation desaintNicholasde mai, il acheta diverses
rentes assignées dans les paroisses de Rançon, fialle-
dentetDroux, que Guillaume La Fielha miles, domï-
^usde Sol&npnîaco \uï vendit pour la somme de 87
livres 15 sols tournois et 10 sols d'épingles ^.
Il n'existait plus en i336, ainsi qu'il résulte d'un
3cte de foy et hommage lige, rendu à Tévêque de
Umoges par Marguerite..., mère et tutrice de Jehan et
ciens relatifs à celte famiUe dans le charlrier de la Rivière en
<late de 1166, liOl, 1.^09 et an contrat de mariage entre Pierre
Tripier, clerc, et Jehanne Tribolo. écrit au commencement daxiv«
siècle, où Pierre Vergn^aud est cité.
L*actedel301,da samedi avant la Toussaint, estun partage entre
André Tribolo, prêtre, en son nom et comme tuteur d*Agnès-,
Jehanne et Pètronille ses nièces, filles de feo Raymon Trîbolo son
frère, d'une part, et Etienne Tribolo, autre frère, de l'autre. C'est
cette Jehanne qui épousa plus tard P. Tripier.
i. Copie sur papier, à la suite de Tacte de 1312.
S. Titre original sur parchemin.
iU GÉNÉALOGIE
d'Hymbert ses enfants^ qu*elle a eus de Pèrrol alias
Pierre Yernhaud damoiseau, pour cent solz^ 3 denier*
censives; G2 émines seigle^ un septier froment et 80
boisseaux d'avoine à la mesure de Rançon, plus 2 sols
et 20 poules, supra mamis de Cromello^ paroisse de
Sainl-Symphorien, et de la Coynède, paroisse de Saint-
Pardulphe, qui avaient été acquises d'Âdhémar Morsel
et d'Adhémar, son Gis, damoiseaux '.
Pierre Vergnaud, de son union avec Marguerite, eut
donc deux fils :
{^ Jehan qui suit;
2* Hymbert Vergnaud, damoiseau, qui, en 1361,
achetait de Perrot Froment, damoiseau de Rançon,
pour le prix de 29 livres 8 sols, une rente perpé-
tuelle de 8 deniers et diverses redevances sur la
paroisse de Château ponsac, par acte reçu Boyol,
notaire, et en présence de Jobanne de Fonduno
(Jehan de Fondant), s' de Roche, damoiseau*.
Le vendredi avant la fêle de Sle Magdeleine 137 4,
il achetait encore de Pierre Guaraudelle, damoiseau
[domino de monte cranco)^ l septier seigle, mesure
de Rançon, etc., par acte reçu Pierre Breland,
prêtre, et en présence de Amelt'o de Agta domi-
cello ^
III. Jean Vergnaud, 1" du nom, escuyer, épousa Marie
de la Jarrige, fille de noble homme Guy de la Jar-
rige, chevalier. Ce dernier transigea avec son gendre
i. Titre original but parchemin.
2. 3. Titres originaux sur parchemin.
DE LA FAlilLLG DE BOISLINARD 125
pour des différends survenus enlre eux à Toccasion
du payement de la dot. Cet acte fut passé devant
Jacobo de Rupe commmarw de l'ofOcialité de Limo-
ges. L*arrangemenl s'était fait le jeudi 4 octobre 1367,
mais il n'est relaté que le 27 août 1375'. Il fournit un
acte de foy et hommage le 19 août 1391 à Aymeri
de Rochecbouart, cb', s' de Mortemart, gouverneur pour
nions'' le duc de Berry, es terres et juridictions de
Bellac, Rançon^ Cbampaignac, etc., tenant les grandes
assises et audiences à Bellac. Jeban Vergnaud est qua.
llfié escuier.
20 octobre 1391, acte sur parcbemin par lequel Micbe-
let de Campborgnet secrétaire de monse*^ de Berry et
son receveur es terres et cbaslellenies de Bellac^ Ran-
çon, Cbampaignac^ Le Dorât, Saint-Germain Galloix
et Cbarroux, reconnaît avoir heu et receu de Jehan
Verignaud de Rançon escuier ung fié ou nomée, . . . par
lequel il confesse so^ tenir en fié et homage liège...
dudit mons^^y à cause de son chastel et chastellenie de
Rançon. . . à la Conède et le Bostchynon (alias Bosch i-
ron) . . . doze septiers seigle à la mesure de Rançon et
20 solz de rente *.
1. f. Titres originaax sar parchemin, An bas du t* setroave on
sceau en cire assez bien conservé où Ton reconnaît les trois
fasces ondées de Téca des Rochecbouart.
Les cbatellenies de Bellac Rançon, Cbanipaignac, Le Dorât,
Saint -Germain et Charroux devaient constituer l'apanage d'Anne
de Bourbon, fille de Jean de Bourbon comte de la Marche, et de
Catherine de Vendôme.
Cette princesse mariée en premières noces à Jean de Berry, fils
puîné du duc Jean et petitfils du roi Jean, avait épousé en se-
condes noces Louis de Bavière, dit le barbu, comte palatin du
Rhin.
Elle testa en ii04 et mourut en couches enl406.Voirr^/jf/o/>e
126 GÉNÉALOGIE
Jean Yergnaud semble avoir eu deux fils :
i« Jean, W^ du nom, qui suit ;
go Pierre^ qui peut avoir été père de :
Ameilh Yergnaud^ esc, s' deBoisberirand, est dé-
nommé dans un grand nombre d'actes. Il parait
résider dans la paroisse de Rançon de 1446 à
1476 environ.
Il vendit, à une date indéterminée, à feu Jehan
Barban 3 septerées seigle sur le village de Ro-
milhat, paroisse de Balledent, et il est dit qu'il
était proche parent de François Yergnaud, s*^ de
Boislinard*.
Dans beaucoup de documents on voit son nom,
d^.a grands of/iciers de la Couronne et le Dictionnaire de Mo-
reri.
Ni le Père Aoselroe, ni Moreri ne lai assignent de postérité;
cependant, dans les archives de la famillede Boislinard, on troaire
deux titres prouvant le contraire ; dans l'un, 13 mars 1407, on
procède au nom de Louis, comte palatin du Rhin ayant Tadmi-
nistration de Louis son /ils, s^ des chatellenies de Rançon, Bellac
et Champaignac.
Dans un aotre titre dont je parlerai plus loin, p. 198. Guy de
Besançon > en 1419, agit comme procureur général au pais de par
do ça pour très excellent et puissant prince mons, le comte pala-
tin du Rin duc en Bavière, comte de Montaigu, seign. de Mar-
cousses aiant le bail garde gouvernement et administracion de
très noble mons son fils &^ de Charroux, Callais^ Saint-'Oer-
main. Le Dourat, Bellac, Rançon et Cbampaignac.
Ce fils d'Anne de Bourbon mourut sans doute peu après et
son héritage revint aux comtes de la Marche.
1. Titres de la Rivière, acte du 9 jinvier 1^85.
1. Ce Gay de Besançon est ssns doute le chanoine qu'on retronTe en 1431,
dans le chipilre de Rouen et qui ne fut pas du reste appelé à siéger parmi
les juges de la Pucelle.
DE LA FAMILLE DE DOlSLINARD 127
OU celui de ses enfanta^ figurera c6lé de noms
de la branche des Yergnaud de Boislinard ; mais
sans spécifier la parenté.
Dès 1446, suivant M. le comle de Maussabré,
il plaidail au sujet d'une rente due sur le lieu
de Monsac.
Le samedi de la fête de TÉpiphanie 1447,
Tévèque de Limoges, dans une lettre écrite à la
requête de noble homme Ameilh du Breuii, che-
valier, s' du Cluseau, son parent, consentait à
ajournera un an noblehommeAmeilh Yergnaud,
damoiseau, pour rendre Thommage dû et prêter
serment de fidélité '.
Le 2 décembre 1455, ftlathelin Brachet cheva-
lier, s** de Montagu, chambellan du roi etson séné-
chal en Limousin, délivrait une attestation pour
montrer que noble homme Amielh Yergnaud
s' du Bost Bei*trand habitait Rançon et y faisait
sa résidence habituelle '.On ignore ses alliances-
mais il laissa trois fils qui suivent '^.
A. Jean Yergnaud^ esc, s' de Boismorand, alias
du Petit Boismorand, paroisse d*Antigny en
Poitou (prèsSaint-Savin).
Titre original sar parchemio. L'Évéqae de Limoges était
Pierre de Mootbran et sa lettre est datée du château dô
IToir titres de la Rivière.
Jn titre de famille original du 9 octobre 1436, montre une
iration donnée par Leona de sancio Lauretio uxore nobilis
|//iio(/i7Vehgnaudi, demeurant paroisse de Rançon. Ne
on pas supposer qu*AImodius est là pour Amelhius?
ti
128 Gé4féAL0GlE
B. Noble homme Jacques Yergnaud.
C. Noble homme Jennicot Yergnaud.
On les trouve isolés ou réunis dans diver^
actes de 1182 à 1507.
La seigneurie de Monsac a}'ant été adjugée
à ces trois frères par jugement de la cour de
Rançon du 18 mai 1484, le s' de Boismorand
accensa Monsac le 1*' juillet 1484 à un s'Mar-
quet.
Il existe une copie de ce jugement vidimée
en 1684 par les notaires de Rançon *. Il donne
Emery Yergnaud pour père à Jean, Jacques
et Jennicot Yergnaud (ce qui est certainement
une erreur, car on trouve plusieurs titres origi-
naux où les mêmes sont qualifiés fils d'Ameilh)
et pour grand-père, Jean Yergnaud qui avait
jadis accensé ce même lieu de Monsac à Pierre
Bonneau, moyennant 1 septier seigle et 18
deniers de rente perpétuelle.
lY. Jean Yergnaud, II* du nom, escuier, parait dans
deux actes.
Dans lepremierdu22 mai 1419, GuydeBesançon, lieu-
tenant et procureur général du comte palatin du Rhin,
remet à Jehan Yergnaud de Rançon escuier, l'amende
de cent livres à laquelle il avait été condamné du temps
que feu messire Guillaume de Saint-Julien, chevalier,
1. Le jQgementest prononcé par Jehan Chardebeuf, garde des
sceaux en Limousin, lieutenant général et garde du pays de la
Basse Marche, etc.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 429
était gouverneur du pays pour M>' le duc, à certaines
grandes assises tenues à Rançon ; il Tacquitle moyen-
nant 50 livres seulement ^ Jean Yergnaud avait fondé
à perpétuité une messe par semaine, avec absoute et
ors^isons, dans le couvent des frères ermites de Saint-
Augustin à Limoges. Par acte du iS novembre 1427, le
PK*icur constate ce fait. Jean Yergnaud y est qualifié :
v^V- providus ac nobilts et domicellus.
Le couvent s'engage non seulement à faire dire cette
i^^sse, mais encore à faire participer son bienfaiteur
0^^ bénéGce de toutes les messes, prières, prédications,
veuilles, jeûnes et autres bonnes œuvres que les religieux
pc^iirront faire, tenore clementiaSalvatoris^.
11 fut vraisemblablement père de Louis et d*Aime7y
V'^rgnaud qui suivent :
Louis et Aymeric Yergnaud étant devenus possesseurs
de Boislinard et du Queyrois, accensèrent devant
Fabri, notaire, le 21 avril 1422, quoséam iocos, swe
mansas vocatos de Boscolinart et de Quadruvio
sùos m parochm de Ranconlo, à Simon de Crassa-
nolio, à Pierre et à Jean ses fils '.
Ils sont nommés ensemble dans les lettres pa-
tentes datées de Bourges, 19 mai 1423, dont nous
parlerons plus loin.
Noble hommcLoys Yergnaud, damoiseau, paraît
1. f . Titres orifrinHux sur parchemin. Le dernier montre un
sceau en cire assez bien conservé qui est sans doute celui da
couvent des Augustins.
3. Titre original sur parchemin. On lit Le Gueioys sur le revers
du titre.
- *» - - ■
130 GÉSCALOGIB
seol, dans on acle où il Tendà Pierre Le Toumier,
marchand de la Tilledu Dorai, 12 sols Gdeuiers de
rente perpétuelle assignés sur le lieu de Germane
çuem iemei Jokammes Beau Ltsgue m parockia de
Bamamio. L*acte est passé devant Jehan de llar*
tello» clerc, le 10 féTiier 1438*.
y. Aymeric Vergnand ', escoyer, s' de Boblinard, dut
naître aux environs de 1400.
Son fière Loys et lui ohlinrent de Charles Yll des
lettres patentes datées de Bourges le 19 mai 1423 et
contre* signées Fresnoy, portant exemption de tailles et
autres subsides sur les lieux de Boislinard, de la Bas-
tide et autres terres tenues noblement à foy et hom-
mage '.
Ces lettres patentes plus tard furent conOrmées en
faveur de François de Boislinard^ par lettres royales
datées de Blois le 15 décembre 1576. (Voir p. 152.)
Le 15 avril 1 i24 aux assises royales tenues à Limoges
par Raymond LaChapolie, chevalier, lieutenant de M^*^
le sénéchal de Limosin, un jugement intervint, ordon-
nant restitution au mélaver de la mestairie de Bois-
linard, de ce que Pierre Mailhel, collecteur de la
paroisse de Rançon, avait induement exigé, à raison de
1. Titre original sur parchemia.
î. On trouve parfois Esraery ou Méry.
3. Inventaire fait en janvier I579el pas^im, titres de la Ri vie re;
on dit aussi dans un factum imprimé en 1784 pour un procès
entre IIM.de Doislinard et Bonnin, que les 10 mai et \K juillet
lUi Aymeric Ver^^naud fut déclaré seigneur foncier direct du
village de Monsac par sentence de la chateilenie de Rançon. Je
ne sais si c'est bien certain.
♦ ^
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 131*
'a Uitle que le roi venait' d'imposer sur son paya de
ii»no8În *.
Le 16 janvier 1426 Âymeric Vergnaud est qualifié
^'aiiQoi^eau dans an acte d'acquisition fait à cette date,
^e 4 septiers seigle mesure du Dorât sur noble homme
Antoine duVillars, damoiseau, moyennant8escusd*or'.
lierre de la Jonnyère, tuteur de ses neveux Pierre,
*'^tian, Martin et Agnès enfants de feu Girault alias
"^îllaume de la Jonnyère, vendit à Aymeric Vergnaud
^ ^^lord 4 septiers seigle pour 10 escus d'or et ensuite
^ ^cplicrs seigle et une émine de froment, par actes du
2^ juillet 1432 et 6 avril 1433 ».
aymeric obtint le 7 avril 1443 main levée pour cause
^^ foy et hommage non rendus, de la saisie pratiquée
*^^ ses biens par la justice du Croz, et ajournement à
^*^ an pour faire cet hommage et rendre sa nommée,
l^*^r sentence rendue en l'assise du Croz tenant au pont
*^ Chatelponsac ^.
Aymeric est qualifié escuier dans une lettre d'aulo-
^^salion que lui envoie Bernard d'Armagnac, comie de
*^ Marche et de Pardyac, de remparer et mettre en
Plaide forteresse, sa maison de Boislinard, en raison
des services qu'il lui a rendus et rend chaque jour et
pourvu que celle maison ou forleresse de Boislinard
soil rendable audilcomtecl à ses hoirs ou successeurs^.
1. Titre orig;inal en parchemin.
S. (d.
S. Titres originaux sar parchemin.
4. Il semble résulter du texte que les terres saisies apparte-
naient plutôt à ses enrants qu'à lui-même.
5. Titre original sur parchemin avec un f^rani sceau en cire
bien conservé. — V. Pièces jusliUcalives, l.
13i GÉNÉALOGIB
Le s' de Boislinard ayant demandé d*ètre dispensé
d'aller faire une expédition en Guyenne à laquelle tous
les nobles et autres tenant fief noble du pays avaient
été convoqués, Jacques d'Armagnac, comte de Castres,
constate que Méry Yernbaud, escuier s' de Bollinard,
ainsi que ses prédécesseurs, ont toustours accoultané à
euix armer et aler aux guerres gui ont esté le temps
passé en ce royaume au service de mons^ le Roy et a
Rencontre de ses anciens ennemis les Anglois^ mais
que vu son âge et sa pauvreté, il lui accorde de ne pas
aller au service du roi en Guyenne^ mais pour ce
voyage-là seulement. Cet acte est daté de Bellac le
G mai 1453 K
Il fournit un acte de foy et hommage le 6 décembre
145G pour ce qu'il tenait de noble et puissant homme
Jehan de Hazes, chevalier s' dudit lieu et de Monisme,
à cause de la justice du Croz, au lieu de la Plaigne,
paroisse de Balledent, à Lavau-Loube etauMazeau,
paroisse de Chàleauponsac, à La Housille, elc. '.
Aymeric parait encore dans beaucoup d'aulres litres
du temps conservés dans les archives de la famille,
jusqu'à sa mort qui eut lieu aux environs de 1465.
En premières noces, il avait épousé Marguerite de
ou du Yillard et en secondes noces Isabelle ou Isabeau
deLage, par contrat de mariage reçu Chevalier, notaire,
le 4 août 1430 \
1. Titre on(;inal sur parchemin. L'expédition en Guyenne
doLt il est question est celle qui aboutit à la victoire de CastiUon
le I7 juillet 1453.— y. Pièces justificatives, II.
2. Titre original sur parchennin.
8. Titres de la Rivière. Marguerite de Villard dans plusieurs
actes est qua'ifiée mère d'Antoine. On ne sait pour lesautres.
DE LA FAMIUB DE BOISLINARD 133
II eut quatre enfants au moins et peut-être un cin-
quième.
io Ara/o/n^ qui suit, fils de Marguerite de Villard ^
2o Guyon, esc., s' des Charrault et de la Bas-
tide, qui vendit la Bastide à son neveu Joachim,
fils de noble homme Antoine Vergnaud, s' de
Boislinard, pour le prix de 6 livres tournois
payables à chaque fête de Saint-Michel ', le 25 jan-
vier 1485. Guyon demeurait alors dans la paroisse
de Saint-Martin de Quinleu '.
3** Dauphi'ne qui est mentionnée dans un titre
sans date, portant sur une contestation pen-
dante devant Pierre Barthon, chancelier de la
Marche. Antoine Vergnaud, es. s' de Boislinard,
était redevable d*une certaine somme d'argent en
faveur de Jehan de Lage-Hélie, escuier, fils de
Pierre de Lage-Hélie s' de la Fa, à cause de la dot
cl du mariage contracté entre ledit Jehan de Lage-
Hélie et d'^^* Dauphine Vergnaud, sœur dudit
Antoine \
A" Jeanne t mariée à noble homme Denis Vaillant,
6' des Mingotières, par contrat de mariage
passé à Boislinard le 25 novembre 1492 devant
Mailleau, notaire, — Le futur aune maison avec
jardin à Monlmorillon. — Jeanne reçoit de son
1. 2. 4. Titres de la Rivière.
3. Titre original. Il est question dans Pacte de Toustel ancien de
la Bastyde. Saint Martin de Quinllea est près de ChatellerauU
(Vienne).
134 CtoÉALOCtB
frère 900 livres en dot, de plus il s'engage à é
habiller ladite d«^ comme fille de bonne BaiMe ^
et faire tonte mission de nopces \.
5* Probablement Jean qni est qualifié : religieose
personne frère Jehan Vergnand, prieur de k
Garcilièrey et qa*on trouve dans pludeurs actes
sous cetle dénomination :
I* Dans une reconnaissance faite le 11 avril 1187
an profit de noble homme Antoine Tergnand s' de
Boblinard par Léonarde Dauberoche, veuve de
Pierre Paillon '.
2* Dans une transaction entre noble bonime
Jehan de la Borde, époux de d*^ Jacquette Ter-
gnaud, et le s' de Boislinardsonbeaopère, relative-
ment à l'exécution du contrat de mariage, le
3 juin 1494*.
3* Dans le contrat de mariage entre Margue-
rite Yergnaudel Maurice Thibaudin, s' duChesne,
le 3 septembre 1498 ^
Dans ces trois actes, le prieur de la Garcilière
figure comme témoin mais on ne spécifie pas sa
parenté.
Isabelle de Lage survécut à son mari. — Elle vivait
en 1479. — Le 18 janvier de cette année, elle donnait
tout ce qu'elle possédait dans le lieu de Boislinard à
1. Titres de la Rivière,
t. Titre ori(pna).
S. Titre orifpnal.
4. Titre original.
Sft
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 13S
. Calherine de Panne vère, Temme d*Ân(oine Vergnaud
' s'deBoislinard, fils de son mari, par acle passé devant
Longaud, notaire '.
•
VI. Antoine Vergnaud, escuier, s' de Boislinard, ne
portait pas encore ce titre quand, le dernier février
^^49 ^ il vendit la lerrç de la Sepoulle, assise paroisse
^e Rançon, près le village du Cluseau, à Amielh Ver-
^'^aud; escuier, demeurant à Rançon.
En 1468, le 15 mars, Jehan Vigier, conseiller du roy
*" parlement de Paris, et Pierre Cleret, escuier, com-
™*^saires ordonnés, donnent acquit et décharge à
^'^toine Vergnaud s' de Boislinard, qui avait élé
^J^^^rné pour fournir explications de ce qu'il n'avait
P^itit répondu aux mandements et hans publiés, bien
^^^il soil noble et lienne noblement, pour servir le roy
^^ fait de guerre avec les autres gentiizhommes du
^^^ïiosin.
Il donnait pour excuses qu'il avait élé malade pen-
^^tit trois ans, et de façon à ne pouvoir aller ni à pied
^^ à cheval. Entre temps, son frère élail mort, lui lais-
^^nt la charge de son hostel et de ses 7 filles, dont 4 à
Varier. Enfin, qu'il a lui môme sa femme et 5 petits
^ïifanls à entretenir, beaucoup de dettes et petit de che-
^îince, soit de 25 à 30 livres de revenu au plus.
Nobles Jehan Chauvet, sr de Sennac, Freissingaut de
laCousture, s»^ dudil lieu, elle bastard de la C
affirment sous serment l'exactitude de ces dires ^.
1. s. Titre origioal.
3. Titre ori|;inal sur parchemin daté de Limoges. — V. Pièces
justilicativeSj 111.
13S otaiAiM»
Anloine Yergimnà reeoMiaiasaiilelS novembre 1491,
dans ira terrier de RaocoB, qa» son flb iùmàdm lenail
du comte de la Marche» le lieo de la Bastyde, où ii y a
maisoD» granges, jardin, prés, etc., sar lesquels mon-
seigneur a droit de prendre et lerer par chacun an on
septier froment de cens et IH deniers argent*.
Il figure encore dans beaucoup d'actes jusque vers
1498.
11 avait épousé Catherine de Pannavaire ou de Pan^
nevère, fille de Léonet de Pannevère, v deYielli^
Buxière en Berry, et de Jacquette de La Cour.
C*est d'elle sans doute qu'il eut 8 enfants :
1* Léoneif s' du Mas de Lavau, qui était Talné ;
2* Franfoàf qui suit ;
^•Joaehim Vergnaud, dit de Pannevaire, es., s' de la
Bastyde, qu: acheta cette terre à son oncle Guyon
Vergnaud, en i485,commenou8 Tavons vu p. 133.
Le 29 janvier 1489, il rendit un acte de foy etbom-
mage, à cause de son hostel el maison de La Bas-
tyde, à Pierre duc de Bourbonnais el d*Âuvcrgne,
comte de Clermonl, de La Marche, etc. '.
Guérin Legroing, clievalier s' deChalvau, Ksler-
nay, MaUe*le-Hoi, Chassaîn^ chambellan du roi^
bailly de Sainl-Pierre-le-Moulier, donna la capitai-
nerie de Chassain à Joachim Vergnaud^ escuier,
dit de Pannevère, son serviteur, pour les bons el
agréât les services qu^ii lui a rendus, par acte du
20 novembre t489'.
1. 2. Voir titres de la Rivière.
S. Titre original.
DE LA FAMILLE DB BOISLIMARD 137
Unie voit encore figurer danâlecontratde mariage
de 8a sœur avec Jean Thibaudin, en 1403 *•
4"* Jacques, est menlionné dans le même contrat
de mariage. Le 12 mai 1496 il n^existait plus,
car on trouve à celte date un acte d'acquisi-
tion de son frère François sur Jehan Roux, dans
lequel François est dit héritier de feu Jacques
Vergnaud son frère *.
5" Marie, mariée par contrat de mariage du 6 octo-
bre 1493 à noble Jehan Thibaudin, escuier, fils
de noble homme Maurice Thihaudin et de Mar-
guerite Orjonne, en présence de Joachim et
Jacques Vergnaud, frères germains de la future,
de noble homme Jehan de Pannevère, son oncle ;
elle reçoit la promesse d'une dot de 500 1. tour-
nois.
Une transaction, au su jetdupaiementdecettedot,
intervint le 9 juillet 15i3 entre Jehan Thibaudin,
es., sr de La Jarrie, et François Vergnaud, son
beau-frère, en présence de Jacques du Mosnard,
s' de Villefavard et d'André de Chastillon, s' dudit
lieu'.
Marie Vergnaud est nommée aussi dans le testa-
ment de son père en 1497, elle reçoit 20 sols ^
1. Copie sur papier du contrat de mariage.
2. Titres de la Rivière.
8. 4. Voir titres de la Rivière et aussi les carrés d'Hozier
la bibliothèque nationale où se trouve une copie delà donation
138 GÉNÉALOGIE
6<| .4}me, mariée par conlrat de mariage daté de
Boislinard le 23 octobre 1493 et reçu Lon-
gaud, notaire, à noble bomme Colas, alias Nicho-
las de la Borde, escuyer. Elle reçoit aussi 20 sols
dans le testament paternel '.
7^ Jacqueline alias Jnc-uette, épou?a Jeban de
la Borde, le jeune, damoiseau qui transigeait
avec son beau-père au sujet de Texécution du con-
trat, le 3 juin 1494, en présence de frère Jeban
Vergnaud, prieur de la Garcilière, et de Jeban de
la Borde, Tainé, escuier.
En secondes noces, elle épousa noble homme
Léger Guérel, es., s»- de la Grande-Bande, paroisse
d*A... Elle était décédée le 8 février iSH, époque
à laquelle son mari donnait reconnaissance d'une
somme de 30 livres à François Vergnaud, 8' de
Boislinard, frère de sa femme, et à l'occasion de
son union avec elle.
Son père lui légua également 20 sols en 1497 '.
8° MargnerUe reçut en i 497 de son père 200 livres
pour pouvoir s'établir. L'année suivante, elle
épousa noble homme Maurice Thibaudin, s"" du
Chaigne par conlral de mariage en date du i3 sep-
tembre 1498, en présence de religieuse personne
frère Jehan Veignaud, prieur de la Garselière, et
lie Jehan de Pannevèrc, es., s' de Vieille-Buxière,
(levant Longaud, notaire ^
Antoine Vergnaud dut mourir à peu près à celte
1. ;2. Titres de la Rivière et carrés d'Hozier à la Bibliothèque
nationale.
3. Titres delà Rivière.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 139
époque, car on ne trouve plus d'actes en son nom après
1498.
Dans Tun des derniers^ en date du 16 juillet 1496,
passé devant Longaud, il déclare qu'il a marié ses
sœurs et filles jusqu'au nombre de neuf, en baillant ou
promettant à chacune son doit, mais qu'il n^a rien
baillé ni promis à Marie Verignaudey damoiselle 9a
fille, qui a été mariée en son absence avec Jehan Thi-
baudiny escuier, demeurant à Cluis-dessous. 11 lui pro-
met pour tous droits successifs 2C0 livres tournois,
ainsi qu'il a fait pour les autres ^
VII. François Vergnaud. 1" du nom, escuier, sr de
la Bastyde puis de Boislinard, a dû naître vers le
milieu du xv* siècle. Je suppose qu'il hérita de son
frère Joacbim comme de Jacques ; toujours est-il que
dès le 21 mai 1476, on le trouve qualifié s' de La Bas-
tidedansune acquisition faite devant Longaud, notaire'.
François Vergnaud épousa par contrat de mariage,
en 1497, Anne de Boisbertrand, fille de feu Guillaume
de Boisbertrand, escuier, s' duditlieu, et de Marguerite
Courauld, en présence de Jean de Pannevère, es., h^ de
Yieille-Buxière, oncle du futur, de Pierre de Boisber-
trand et Jacques de Boisbertrand, son neveu, ledit
Pierre, frère quand il vivait dudit Guillaume. La future
reçoit mille livres pour tous droits successifs de père,
mère, frères et sœurs.
François Vergnaud et Jehan de Pannevère lui assurent
aussi 95 1. tournois de rente sur les lieux nobles de la
Bastide et de M...'.
1. 1. Titres de la Rivière.
S. Carrés d'Hoxier.
no ntnÉALOGTE
Ces! â la suite du contrat de mariage libellé eo tran-
çait, quD an trouve un acte de donalioo ou leslamcDl
do son père, reru Pierre LoDgaud, notaire, le dernier
avril 1407, écrit en latin, dans lequel François rt^oit
toute la succefsion, à l'exceptiun du lieu dit : Le Mas
do Lavikii et de certaine somme d'argent. Ce mariage
rapprochait les Vergnaud des bords de la Creuse, où
ils devaient plus tard projeter de nombreux rameaui,
car 1rs Iluisbertrand étaient po^sessionnés à Bois-
borlrand, paroiiise de Montchévrler, et à Connive»,
paroisse doThenay, en Berry.
Lti 'M juin 1527 ec trouve la date de la fondation de
la chapelle de Notre-Dame de Itancon par Prançoi?
Vorgnaud, en coDsidération de noble Pierre Vergnauii,
damoiseau, de Marguerite de Villard, d'Antoine, de
Joachim et de Jacques Vergnaud, escuiere, de leur
vivant icigncurs de Boislinard et de la Bastide, et au
moyen de la donation d'un pré de S journaux, dit pré
do la vlcnirie, et do diverses renies. Dans l'acte, Fran-
çois Vergnaud désigne son (ils légitime, Claude Ver-
gnaud, clerc, comme devant (tre chapelain de ladite
chapelle '.
Il transigea le 2 août 1336, ainsi que ses enTanls,
avec Philippe, Guyot, Ithier, Odet, escuiers, Jebaane
Brunissan et Charlotte de Fondan, frères et sœurs,
seigneurs de la Roche, au sujet des droits et préroga*
tivcs dans l'église de Rançon, par acte regu Claude
Vincendun, notaire, et en présence de Pierre de Ville-
don, Jacques du Mosnard et Jeban Robio, escuiers'.
I. Titres de la Rivière.
I. Titres delà Rivière. — Oa iroufe Bliu Hélyot de Fondas,
DE LA FAMILLE DE BOISLINABD 141
Un peu plus tard, François Yergnaud, septuagénaire
et atteint de rhumatismes, ne pouvant aller ni à pied
ni à cheval, jusqu'à Chatellcrault pour rendre hommage
au roi, à cause de son duché de Chatellcrault pour ses
Gefs de Boislinard et de la Bastide, son fils Claude,
prieur de la Garsilière, fit comparaître des témoins et
constater Tétat de son père, ainsi qu'il résulte d'un cer-
tificat du greffe de la justice de Rançon en date du
2 février 1538'.
Il fournit un aveu et dénombrement au roi des lieux
nobles et places fortes de Boislinard et de la Bastide, à
cause des châteaux de Rançon et du Dorât, le 15 avril
1539.
11 avait déjà fait son testament devant Bersac^ notaire
à Rançon, le 23 septembre i538, demandant d'être
inhumé dans l'église de Rançon.
Il institue son fils Joachim son héritier, donne à
Pierre le lieu de la Bastide; à Claude, prieur de la Gar-
silière, les cens et rentes dus sur la justice du Gros; à
Anne et à Marguerite, ses deux filles, 600 livres à cha-
cune. Jacques du Mosnard, esc, s' de A'illefavard, est
nommé exécuteur testamentaire '.
François Vergnaud mourut quatre ans plus tard, le
5 février 154*2, après avoir eu de son mariage avec
Anne de Boisbertrand cinq fils et quatre filles ^ :
18 mai I5U, qaalifié s' de la Roche; je pense quec^est le père du
dessus dit. On trouve ailleurs aussi et à la rnême époque^ Jehan
Robin, qualifié s** de Boisbertrand, paroisse de Rançon.
1. Titres de la Rivière.
S. Voir carrés d'Uozier.
s. Anne de Boisbertrand est nommée Souveraine de Boisbertrand
dans une enquête de 1585, et dans un? maintenue de 1599. — No-
tes de M. le comte de Maussabré»
142 €£!(ÉALOGIE ' .
V • • • *
1* Joachim, qui suit.
2^^ Jacques, qui assistait eu Î544 an mariage de sa sœur
Marguerite avec François de la Porte.
• •
, 3o Claude^ que son père désignait dès 1527 comme
devant être chapelain de la chapelle de Notre-
Dame de Rançon ; il fut aussi vicaire de la vicai-
rie de Notre-Dame en Téglise de Saint-Légier
de Uridiers * et prieur de la Garcilière. On le voit
figurer dans une quantité d'actes. Il est. nommé
exécuteur testamentaire dans, le testament de son
frère en 1350 et il testa lui-même le 13 février 1571
à Ronsac, devant Fonnet, notaire. Il se qualifie prieur
de la Garcilière de la Plaigne, denaande d'étro
inhumé dans Téglise de Rançon es-sépulturc de
ses ancêtres. Il donne iOO livres à Claude Ver-
gnaud son neveu et désigne François de Boislinard ,
esc, s^ dudit lieu, son neveu, comme devant èlre
son héiilier universel -.
h^ Pierre, esc., s' de la Bastide, marié à Anne Sa-
valle, la(|iielle est nommée dans le contrat de
mariage de son neveu François Vergnaud avec
Françoise de la Garde, en 1539.
Il fui Tun des exécuteurs leslamenlaires choisis
par son frère Joachim dans son leslamenl du 26
septembre 1559.
Il est probable qu'il nVul pas de poslérilé. La
Baslide revint dans les mains de la branche aînée.
1. 2. Titres de la Rivière.
BB LA FAMILLE DE BOISLINARD 143
5* Guy. Il entra dans l'Église el fui tonsuré à Chatel-
ponsac par l'évèque de Limoges, le 10 mars
1321'.
Plus tard, il entra dans l'ordre de Saint-Benoit
et prononça ses vœux dans l'abbaye de Massay en
Berry, dont Louis de Crevant était alors abbé
commendataire, le 3 avril 1530*.
Il fui ensuite nommé à la cure de Massay, mais
résigna son bénéfice contre une pension annuelle
de 20 livres en faveur de Philippe Girard, prêtre du
diocèse de Limoges.
Il devint enfin chambrier de l'abbaye de Saint-
Pierre de Vierzon el eut à celte occasion de longs
démêlés avec m^ Jehan de la Grange, prêtre, et
frère Michel Chevrier qui lui disputaient la cham-
brerie'.
6* Jehannne^ mariée à noble Bernon de Mas-
valeis, s' dudit lieu en Périgord, par contrat du
18 décembre 1533 reçu Delavau fils notaire à Li-
moges * .
La future rcçoil 703 livres une fois payées pour
toute part el portion légitime pouvant lui échoir.
I"" Anne mariée à Jacques Guyot esc. s' de la
Tour de Champeignac. Elle avait été apanagée
1. Titre original sur parchemin.
2. 8. Voir titres de la Rivière et, en particulier, unjagementde
Gilbert Maubranv* ef>. v d'Aubusset, lieutenant du bailly de
Berry à Vierzon, 9 et 22 octobre 1541.
4. Titres de la Uivière. Masvaleix est dans la commune de
Chalais (Dordogne}.
li
144 GénÉALOGiE
à 400 livres tournois de dot ainsi qu'il appert de
deux quittances du 8 février 1539 et 13 novembre
1540 '. Ils abandonnent, le 25 septembre 1567, à
François deBoislinard, esc., s' duditlieu, lasomme
de 100 livres léguée par feu Pierre Vergnaud,
s' de la Bastide, à sa sœur.
8* Marguerite^ mariée à Jacques desPouges, s' de
Beyssac, à laquelle une dot de 1,000 livres avait
été promise. Jacques des Pouges et François
son fils, transigent à ce sujet après la mort de
Marguerite, avec Joachim Vergnaud son frère, par
actes passés devant Desgranges, notaire à Bel lac,
les 26 juin 1544 et 2 janvier 1546 *.
9* Autre Marguerite, qui après la mort de son
père épouse, par contrat du 10 mars 1541 passé
devant Bersac, notaire, François de la Porte^
esc. s' des Vaux, fils d'Aubert de la Porte, esc. s'
des Vaux el d'Hyppolile de Barachin. Joachim,
son frère, qui assisle au contrat, promet la dot de
600 livres, léguée par leur feu père. Claude et
Pierre donnent à leur sœur 100 livres. Le contrat
est signé à Boiàlinard en présence de Jacques du
Mosnard, es., s*^ de Villefavard, el de Pierre de
Chamborant, esc. s' de Dreux '.
Vlll. Joachim Vergnaud, I" du nom, escuier, s' de
1. Titres de la Rivière. La Tour de Champeignac est dans la
paroisse de Bussière-Poitevine.
î. Titres de la Rivière.
3. Voir le contrat de mariage aux carrés d'Hozier. Item dans
les titres de la Rivière.
DE LA FAMILLE DB BOISLINARD 145
Boislinard et de Terrière par sa femme, a dû naître
dans les dernières années du xv* siècle.
Il se maria avec Gabrielle du Muraull, fille de Jean
du MurauU, esc, s' de Mazeau, el de feue Françoise
Terrière, par conlrat reçu François Pérussault, notaire,
le 3 juin 1522 ^
Joachim reçut alors de ses parents leur cbevancesur
Monsac, à condition de faire célébrer à perpétuité
deux messes chaque semaine aux lieux et jours ordon-
nés par Joachim et Jacques Vergnaud^ frères, en leur
vivant, de François Vergnaud.
Jean du Murault, père, el Jacquette de Goux, grand'-
mère maternelle de la future, assistent au contrat; — -
cette dernière donne à sa petite- fille sa chevance de
Nuret-le-Ferron *.
Jean du MurauU donne sa maison noble de Terrière
et tout ce qui lui appartenait en Berry, tant à cause de
Jacquette de Coux que de feue Françoise Terrière, sa
femme quand elle vivait, et fille de ladite Jacquette de
Coux.
On cite dans le contrat Jacques et Jean du Murault,
enfants dudit Jean du Murault.
On y voit assister également, Jehan de Laige (pour de
Lnge), esc.^ s'de Chazelet; Jacquesdu Mosnard, esc,
1. Voir ce contrat aox carrés d'Hozier. Jean du MurauU épousa
en deuxièmes noces Antoinette de la Filholie, laquelle testa en
1568. (Voir Nadaud.) Jean du Murault. 1I« du nom, épousa Jeanne
de Poychaud; il testa au Mazeau en Limousin, paroisse de Saint-
Paul-de-Lauiière. le 7 décembre 1567, donnant l'usufruit de ses
biens à sa femme et à Antoinette de la Filholie, (sa noverque}.
Il avait alors deux enfants mineurs : Jeanne et Pierre du Murault.
Titres de la Rivière.
S. Canton de Saint-Gaultier.
146 CtSÊALOGIB
S' de VilleraTard, Simon de la Rue, esc., s' de la F
lippîère.
C'est par ce maria^ que les Vergnaud de Boi^linard
eureot occasioo de venir s'élabtir en Berry sur les bords
de la Creuse.
Joachim Vergnaud fut porte-enseigne de 50 lances
dans la compagnie des ordonnances da roi, sous la
charge du s' de Bonneval '.
Il avait été constitué capitaine des cb&leaux du
Dorai et de Rançon par Louise de Savoie, duchesse
d'Angoulème, parconséquentdèsavanl 1531. —Charles,
duc d'Orléans et d'AngouISme, comte de la Marche, le
confirma dans celle charge dont îl l'avait trouvé nanti,
par lettres datées du Blanc le 19 juillet 1541 *.
Il otTriL de rendre foy et hommage de Boislinard à
Pierre Conslancin, chiilelain de Hancon, pour M" le
duc d'Orléans comte de la Marche, le 13 Tévrier 15i2, en
raison de la mort de son père décédé 8 jours aupara-
vant. Il est déjà qualifié dans celte pièce : enseigne de
la compagnie du s' de Bonneval *.
Le 13 mai 1518 Henri II, roi de France, conTirma
Joichim Vergnaud dins l'office de capitaine du Dorât,
par lettres datées de Troyes '.
1. Titres de U Rivière pxasim.
t. Tiire original avec un grand sceau ea cire roage. C'est par
Erreur que l.a ThaninassiÈre dit : cspioine du chAteau deDurul.
DansuQ procËs entre François de Boislinard ei la rnmilie Rom,
il esi dit que <> Joachim de BoiFlinard, et. père du demandeur
D iju'eEtoyt de ion vivant porteur d'cnseicne soubi la ctiarge du
■ seigneur da Bonneva.1 neanimoins o'esiojt homine qni intiini-
• doyl personnes ains doux, paisible, fûiEani plaisir à loutïG per-
• sonnes'. (Titres de la Rivière.)
■■ Titre ori^tinal sur parchemin.
i. Titre ori|iinal sur parcliemin signé ; de l.subespine.
DE LA FAMILLE DE OOISIINIRD )47
Il fit conslruire à Boislinard une chapelle que
Philberlde Beaujeu, évëquede Belhléem, vint bénir et
consacrer, à l'honneur de Nuire Seigneur, de sa digne
et glorieuse mère et sous l'invocation de Sainte-Croix,
le 27 décembre 1550 '.
Le 4 juin 1337 il achetait la Salvache, près de Ter-
rière, pour le prix de 140 livres, de François Mérigol,
escuier, Tonde de pouvoir de Claude Boux sa sœur et
de Jeanne de Quesnoy sa femme '.
Dana la plupart des titres qui se rapportent à celle
époque le nom de Vergnaud disparaît etilneresle
plus que celui de Boislinard.
Ainsi son testament en date du 26 septembre I5ci9
est celui de Joachim de Boislinard, alias Vergnhaud,
escuier, s' de Boislinard ; il demande à être inhumé
dans l'église de Itancon, donne à sa HUe Jehanne,
mariée avec Jean delaVergne, esc, s'deBoisbertrand,
700 livres pour tous droits de succession paternelle ;
Hem 700 livres à Marguerite de Boislinard ;
Ilem 200 livres à son Ois Pierre ;
Item les cens et rentes dues sur la paroisse de Nuret-
le-Ferron à son fils Jean;
Item 600 livres à Claude, qu'il destine au sacerdoce,
jusqu'à ce qu'il ail atteint l'âge de 23 ans ; celte somme
sera employée à son profit sous la surveillance de ses
I. Tiire original ;ur parchemin. Philbert de Beaujeu est qualifié:
• humble evesque de Béihlecm, docieur en ihéoio(rie, c"" du roi
• et abbé de N. Dame de Seize an dLii:hé de Guyenne, diocèse de
• Boarde&ui — (Gelhléem hdpital du bourg da Clamecy, diocèee
• d'Auierra, dont les papts onl fuit un évÉuhé titulaire. Voir la
Gtilia christ iana.)
1. Voir carrés d'Hozier. La Saliacbe est de la paroisse de Riva-
rennes.
I
*
ils «tafiALOGlB : •
oniAes, Claude Vergnaad, prieur de la Gareilièré^ et
Pierre de Boûlinar^, s' de la Bastide;
Item 20 livres tournois de rente à Gabrielle dîi
M urault, sa femmes si elle reste veuve. Elle vivait encore
en 1574. Il institue enfin François son fils aine comme
son liéritier ; en cas de décès Jehan lui serait substitué
et après lui Claude. Ses deux frères ci-dessus nommés
seront exécuteurs testamentaires ^.
Joacbim de Boislinard avait eu de Gabrielle du
Murault, sept enfants : quatre garçons et trois filles :
1* François, qui suit.
2o Pierre de Boidlinard, s' de la Tour de Hivarenne,
qui a fait branche. (Voir page 339.)
3"* Jean qui entra dans les ordres et fut tonsuré à
Rançon le 27 juillet 15f3*.
Il y a lieu de Tidcntifier avec unJeanVergnaud,
en faveur duquel la cure de Journel près la Tré-
mouiiJe fui résignée le 12 décembre 1569 — et il
en prit possession le 12 décembre 1570 '.
4° Claude s' de Margou, qui a fait branche. (Voir
page 246.)
5** Lucresse qui entra au monastère de Longefont.
1. Titre» de la Rivière.
2. II. id.
.3. Il succédait à IL^ Israël de Le^pine, prieur curé de Joumetf
dès 1566, qaiétaU mort en irG9, et à Âubertdc Villard, Israël de
Lespine était fièrede Pierre de Lespine, es. sr de Boassigny, et
oncle d*un autre Israël de Lespice, escuier. (Titres de la Rivière.^
DE LA FAMILLE DB BOISLINABD 149
Le jour de son entrée, le 30 septembre 1549,
son père prit l'engagement de lui donner 20 livres
de pension viagère.
Il avait déjà payé 100 livres et il promet pareille
somme le jour où sa fille sera professe. Trois
quittances signées par les prieures de Longefont
en date du 23 septembre 1550, 30 septembre 1553
et 21 juin 1554, attestent le versement de cette
pension qui lui était encore payée en 1587 ^
^^ Jehanne, mariée par contrat du 11 janvier 1558
passé devant de Bersac et Fonnet, notaires, à
Jean de la Yergne, es., s' dudit lieu et de Bois-
bertrand, archter en la compagnie deM^^ le connè-
table, fils de Jacques Bourgeois, esc, s' de la
Vergne et de d*'^' Peyronne de Merlet.
La future reçoit 1,100 livres de dot une fois
payées. Les jeunes époux auront pour demeure le
lieu de Boisbertrand tel qu'il est meublé.
Elle était veuve le 31 mars 1573, date d'une
quittance de 50 livres tournois reçue par elle des
mains de son frère aine par suite d'un codicile de
son père *.
7* Marguerite qu'on relrouve dans le contrat de
mariage de son frère aine. Elle est qualifiée veuve
i. Titres de la Rivière. Longefont. prieuré de l'ordre de Fonte-
ault, jadis paroisse de Peizay. commune d*Oalches.'Une qua-
ème quittance, «ignée par Lucresse et datée de Jovat (pour
Qvard. près Délabre, sans doue), semble indiquer qu'elle était
}r8 rentrée dans le monde. (V. Pièces justilicaliveSt IV.)
2 Titres de la Rivi<^re.
I. ~«
f ' • *
■(
150 6É.1IÉAL0GIE
de Florent de Sauzai, esc, s' dudit lieu en
Limousin, dans un acle du 21 septembre 1587,
dans lequel elle cède à Claude de Boislinard, s' de
Margou, son frère, moyennant 30 escus sol, ses
droits sur le moulin des Ghézaux \
IX. François IP du nom, escuyer, s' de Boislinard,
de la Bastide et de Terrière, semble avoir poussé sa
fortune plus haut que ses prédécesseurs.
Il avait conclu une brillante alliance en épousant
Françoise de la Garde, fille d*Antoine de la Garde, che-
valier de Tordre du roi, s^ de Tranchelion, de la Garde
et de Tourdonnet^ gouverneur du duché de Guise, et
de Françoise de Sainle-Fortunade.
Dans le contrat de mariage, passé à Boislinard le
28 janvier 1559, devant Fonnet, notaire, on trouve
Pierre de Boislinard, prieur de Beaubreuilh, Claude de
Boislinard, Jeanne et Marguerite, frère et sœurs du
futur.
Un y voit également les noms de révérend père en
Dieu François de Neuville, abbé de Grandmonl, d'An-
toine de Neuville, baron de Maignac, et de François
de iMonlrochier ^
1. Titres de Marjçou, au château de Villeneuve.
2. Voir carrés d'Hozier. De ^on premier lit, Antoine de la Garde
avait eu, avec Françoise de Saint-Foriunade, trois enfants:
1' François, mort sans hoirs.
2» Jehanne, principale héritière, mariée à François de llontroux,
s' dudit lieu^ dont Isahe ie de Montroux, dame de Tranchelion,
mariée à Ballhazar de Montap ac. dont Jean de Montagnac.
30 Frinçoise, mariée à M. de Boislinard.
D'un deuxième lit avec Françoise d'AUy, foeur du v'dame
d Amiens, Antoine de la Garde eut deux enfants :
40 Charles de la Garde^ mort sans hoirs.
DE LA FAMILLE D£ B0I$L1NARD 151
Deux mois après son mariage, François de Boislinard
élail confirmé dans l'office de capitaine des châteaux
du Dorât et de Rançon qu'il occupait auparavant, par
lettres de François II, roi de France, datées d'Amboyse
le 93 mars i 559 ^
Sons le règne de Charles IX et en raison des troubles
qui désolaient le pays, on avait confié à François de
Boislinard la mission de confiance de garder 5 calices
et 5 plateaux d'argent appartenant à l'église de Rançon.
Mais certains habitants de la ville en furent jaloux et
voulurent qu'on fit la remise de ces objets précieux à
Léonard Allaluy et Antoine Lesterpt de la Maison-
neuve. De là grande contestation entre Gabriel Marran,
François Périgot le jeune^ procureur du roi, Alexandre
Jaroussiet et autres, d'une part, et les prêtres de la com-
munauté de Rançon ; ces derniers protestant par leurs
syndics que le s^^ de Boislinard est très bon catholique,
qu'il a toujours très bien gardé son dépôt en le prêtant
au service divin toutes les fois qu'il en était besoin et
qu'il était d'ailleurs, bien plus solvable que ceux aux-
quels on le voulait confier. Je ne sais comment se ter-
mina le débat*.
On trouve encore dans les archives de la famille des
50 Françoise de la Garde la jeune, mariée à Robert de Ravenel,
S' de Sablonnièfp, morte sans postérité.
Ce Robert avait commencé par enlever Françoise vers 1584. et
les Boislinard le faisaient po irsaivre pour ce fait ainsi qa'il résulte
d*iine lettre de Claade du Bellay, femme d'Antoine de Neuville,
baron de Magnac. du 10 juillet 1581, aux archives de la Rivière.
Ces Ravenel de Sablonnière sont d'une autre famille que les
Bavenel de la Rivière. Tourdonnet est en Limousin, paroisse de
Cbâteau-Chervis.
t. Titre original.
t. Titres de la Rivière, sur papier, 17 juin 1573.
\-'
153 gêhéaijogib
leiires royales datées de Blois le 15 décembre 1576 en
faveur de François de Boislinard^ s' dadil lien. Ton des
cent genlitshommet de la maison da roi* et capitaine dû
Dorât, portant exemption de. tailles et aolrm snbddes
sar les lieux de Boislinard et de la Bastide tenus noble-
ment à foy et hommage du roi, i cause de la cbAlel-
lenie de Rançon et portant conflrmation d'aairea Mtns
du feu roi Charles VII données à Bourges le f d mai
1423 et sentence d'entérinement d*icelles du sénécbal de
Limosin cy attachées pour le même objet *; il figure
dans le rôle de convocation de la noblesse de la Basse*
Marche pour le ban, faite au Dôrat les 12 et 20 juillet
1577. Le 12 msi 1579, il obtint d*Henri HI Tautori-
sation de faire dresser un terrier de ses propriétés, dans
la Marche et en Berry.
Il fit son testament devant Fonnet et Débondant,
notaires, le 28 mars 1584, instituant so^n fils alcé son
principal héritier/Il fit un codicile devant de Bersae,
notaire à Rançon, le 28 juin de la même année' et
mourul en 1584 ou 1585. Il eu*, cinq enfants légitimes ^
et un b&lard nommé Antoine ^ :
\^ Jean qui suit.
1. V. Pièces Justiûcalives, V.
2. Titre original sar parchemin.
3. Voir carrés d'Hozier.
4. Ils paraissent tons dans un arrôt du Parlement de Bordeaux
du l*'août 1188, sur appel de sentence du sénéchal de Limousin,
au sujet d'un procès avec Franc )is de Montrouz,es., s' duditlieu.
5. Ce b&tard avait 7 à 8 ans lors du codicile de son père qui le
nomme et lui donne 100 escus. C'est sans doute le même Antoine
de Boislinard, escuier, qui figure dans le testament de Mercare
de Boislinard, en 1603.
DB LA FAMIUB DB BOISLINABD 153
2^ Joachim II« du nom, &' de Terrière^ qui a fait
branche. (Voir p. 175.)
3o Mercure^ s' du Mas de Lavaud et du Repaire,
qui épousa par contrat de mariage du 1'' juin
1595 Françoise de Cougnac, fille aînée de feu
Marc de Cougnac, vivant esc. s' du Repaire,
et de feue d<>"e Léonarde de Ne^poux ou Nesvoux.
Du côté du futur figurent François du Mosnard,
esc, s' de Villefavard et Jacques de laRoche-Ay-
mond, esc, s' de Boisbertrand, ses alliés et parents.
— Du côté de la future, Jehan deCougnac, esc, s'
de la Genesle et du Crouzet, demeurant au Crouzet,
paroisse de Yaulris, oncle paternel et tuteur, le
s' de Lymour, oncle paternel, par procuration,
Christophe de Carbonnière, esc, s' de Chambéry,
la Vigne, iraint Brin, en la paroisse de Saint-
Yicturnien, François de Salignac, esc, s' de Coli-
nière (?) paroisse de Monterollet, Gaspard de Sou-
liers, esc, s' du Mas de Leslerp, André Rebière,
esc, s' dudil lieu, y demeurant paroisse de Saint-
Junyen, tous parents.
La future se marie avec ses droits. Le futur a
mille escus plus 333 escus 1/3 venant de sa mère,
hypothéqués sur le lieu et métairie du Mas de
Lavau, paroisse de Roussac^
Mercure transigea deux semaines après avec son
frère aîné, le 18 juin 1595, devant Fon net, notaire
royal, et obtint le Mas de Lavaud en abandonnant
tous ses droits successifs de père et de mère.
1 . Titres de la Rivière.
154 GélléALOGIE
Il testa devant Yerdilhac, notaire, au lien noble
du Repaire, paroisse de Vaulris, jaridiction d^
Morlemart, le 21 février 1603. Il s'en rapporte pepi^
ses obsèques à son épouse Françoise de Gougnac
dame du Repère, nomme héritière leur fille
d*"* Gilon de Boislinard, demande qu'on nourrisse
et qu'on entretienne une fille pauvre et impotente
nommée Jehanne. Il lègue à Claude de Boislînard,
s' de la Bastide, un sien bidet de poil bai, avec ses
harnais.
Item à Jehan de Boislinard, s' de Boislinard,
son manteau neuf, un pourpoint de camelot et un
chapeau neuf.
Item à Antoine de Boislinard, escuier, son épée
et sa ceinture *.
En 1623, Jean de Boislinard contestait la jouis-
sance du Mas de Lavaud au tuteur et curateur de
sa nièce Gilon de Boislinard, qui était Pierre de la
Bastide, esc, s' du Repaire et deBeyreys, lequel
avait épousé Françoise de Gougnac ou Cognac *.
4° Paule, mariée à Antoine de Vouhet, esc, s' de
Boubon, en Berry, paroisse d'OuIches, dont elle
eut quatre enfants :
1° François de Vouhet, marié à Jeanne de la
Vergne ;
2° Claude, s' de TAjasseau, marié à Anne Martin ;
l.Voir titres de la Rivière. CVst Antoine de Boislinard, fils
naturel de François, et frère de Mercure.
2. Ils demeuraient à Beyreys, paroisse de Blon. Voir titres de
la Rivière.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARI) 155
3^ Renée, mariée à Jean de Crémone, esc., s' de
Voguenîge ;
4** CharloUe, mariée à François du Terlre, esc,
s' de Salvert^
5« Claude^ s' de la Baslide, né en i5G7, devait entrer
dans l*ordre de Malte. Son père, dans son codicile
en 1584, lui lègue mille escus dans ce but. Une
enquête eut lieu pour les preuves devant Phiacre
Guyot, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, au
bourg de Rançon le 20 mai 1585. Le candidat
n'avait plus alors ni son père ni sa mère '.
J'ignore ce qu'il en advint, toujours est-il que le
ilavnl1592ila(rermaitàJacquesdelaKocheaymon,
esc, s' de Boisbertrand, paroisse de Balledent, le
lieu de la Bastide et les cens et rentes du village de
Monsac pour 33 escus un tiers '.
Il figure au contrat de mariage de sa cousine
germaine Jeanne de Boislinard, de la branche de
Margou, avec Laurent de Malleret, esc, s' de Bois-
marmin, le 26 janvier 1609 *.
Il avait épousé en 1597 Marguerite de la Tour,
dame du Clou et de Puylorge en partie, que M. le
comte de Maussabré estime être fille de François
1. Charlolte de Vouhet testa devant Mauduyt, notaire à Saint-
Gaaltier, le 8 mars 16^2. légaant ses biens à René de la Bussière,
es. sr de Ifalpougue en Poitou, mais le 15 jinvier 1644, toojours
devant Maudoyt, son mari et elle n'ayant pas d'enfants se firent
donation réciproque de leurs biens.
S. Titres de la Rivière.
3. Id. Id.
4. Titres de Boismarmin.
fS6 GÉRÉAL06IS
de la Toar, esc: , s' des Miniers, da Cloà et de Poy-
lorge ^
Il en eut trois filles : Françoise, Jeanne et Paule,
qai firent leurs partages le 12 mai 1627 * :
A Françoàe^ mariée par contrat reçd Rabaoiti
notaire, le 30 janvier 1818, avec René de Vérisne,
esc.^ s' de la Matsonneave et da Clou, fils de
Jean de Vérisne, esc., s' de Farsac, et de Mar*
guérite du Breuil*.
Ils eurent deux enfants :
i^ Pierre de Vérisne, s* du Clou, qui épousa
Jeanne de Faulle. Il était mort en 1670, lais-
sant deux filles ^ :
a) Jeanne^ mariée à Louis de Moussy, s' de
Villemorl;
b) Marie, qui épousa Louis Cherdebœuf, esc.^
s' de la Grande-Roche.
2® Françoise, mariée à Jean de Boislinard, s' de
Margou, le 30 juin 1671. (Voir p. 254.)
B Jeanne f mariée à Aymond de Dury, esc, s' de
Conflans el de Monlignon, fils de François de
Dury,s' de Conflans et de Marguerite Tourneau,
1. s. Titres de Boismarmin. Puyiorge, actaellement Pelorge,
commune de RuffeMe Cb&teau (Indre).
8. Preuves d'Alexis de Boislinard, de la branche de llargoa,
Titres de Boismarmin.
4. Voir le contrat de mariage de Boislinard et de la Thuile.
6 juillet 1856. Minutes Pérussault, notaire, chei Lochelongue.
notaire à Saint Gaultier.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 157
dame de Monlignon, en Beriy, commune d*Oul-
ches. Jeanne ne semble pas avoir eu d'enfanls.
Elle testa le 27 octobre 1667, devant Courau!-
din, notaire, en faveur de ses pelils-neveux et
petites-nièces.
Elle demande trois annuelsd'une messe parjour
durant un an et quinze prêlres disant messe le
jour de son enterrement.
Item qu'on habille à neuf trois pauvres^, elc,
Sa mort eut lieu trois ans plus tard le 12 mai
1670 «.
G. Paule, mariée à Henri de la Thuile, esc,
s' de la Yernusse '.
Dont deux enfants :
a) Louis de la Tbuile, esc, s' de Claviëre.
b) Renée, mariée par contrat reçu Perussault,
notaire, le 6 juillet 1656, avec Jean de Bois-
linard, s' des Chézaux. (Voir page 209.)
X. Jean de Boislinard, II* du nom, s' de Boislinard,
épousa par contrat de mariage passé devant Claveau et
Thomas le 17 novembre 4583, Renée de Blon, fille de
fea Melcbior de Bion, chevalier de Tordre du Roi, s' de
Beaupuy, et de Marguerite de Gain.
La future recevait de sa mère et de son frère, Chris-
tophe de Blon, esc, s' de Beaupuy, la promesse de
1. 2. Titres de VilleDeuve. relatifs à llargou.
3. If. le comte de Maussabré présume qu'il était fils d*ADtoine
de la Thuile, escuîer, s' d'Avray.
158 GtmtAlMlE
8,000 livres pour tout droit de succession paternelle,
maternelle et collaléraie ^.
Le s' des Bories, capitaine de 40 hommes d'armes et
mestre de camp de Tinfanterie du roi de Navarre, donne
au s' de Boislinard une lettre de sauvegarde pour pas-
ser et repasser en sécurité avec ses gens et ses bagages,
en date du 18 juin 1388, ce qui semble indiquer qu*ii
servait alors dans Tarmée royale '.
Par acte du 2 janvier 1600, et en qualité d'héritier
de feu Françoise de la Garde, sa mère, il donnait pro-
curation pour poursuivre m^' Bernard Ghappon, soy-
disanl abbé de Bohory, en Picardie, afin d'obtenir res-
tilulion aux héritiers de feu Antoine de la Garde de
500 livres de pension annuelle, pension qui ne devait
pas durer plus que le temps qu'icelluy Ghappon serait
gardien de susdite abbaye '.
Le G septembre 160611 transigea avec Claude de Bois-
linard, 8<^ de la Bastide, son frère, au sujet du partage
des biens de leurs père et mère.
On trouve dans les archives de la famille une quantité
(le papiiîrs d'aiïaires semblant indiquer une situation
(inancière embarrassée; ainsi, il avait dû emprunter
2,120 livres, 8 sols, A deniers à honorables maîtres
Gabriel et Pierre Marran, seigneurs de Montherud,
chacun pour une moitié, par acte passé devant Rivaille,
notaire, le A février 1G05 *.
1. Titres de la Rivière. Christophe de Blon, marié à Lyette de
la Béraudière, en eut un (ils, Emmanuel de Blon.
On trouve enccre Françoise de Blon, sœur de Renée, qui lesla
le 17 dôcemhre U8G, léguant 1,500 livres à Mme de Boislinard.
t. Tiire original.
8. Titres de la liivière.
4. 11. id.
DE LA FAMILLE DS BOISLINARD 159
Jean de Boislinard et son fils Jacques durent vendre,
ie 18 avril 1631, à François Lelong, s' de la Mazière, le
lieu de la Bastide et des renies sur le village de Monsac,
depuis si longtemps dans la famille, pour le prix de
5,700 livres tournois.
Us se réservent toutefois 3 deniers de cens avec la foy
et hommage sur choses nobles, que Tacquéreur et ses
successeurs, à chaque mutation d'hommes et de sei-
gneurs, seront tenus payer et faire aux sieurs de Bois-
linard ou à leur ayant-cause K
Jean de Boislinard eut avec Renée de Blon six
enfants :
i® Jacquesy qui suit.
2* Anne i ^^^^^^^^ j^^ ^^^
3* Marte ) «
4^ Marguerite, mariée par contrat du 27 décembre
1G18 avec Jean Courbaud (ou Couraud), s' de la
Croze, lequel, en i%ii, était en difficultés avec son
beau-père et se déclarait héritier de sa feue femme
et de leur fille '.
5** Gilon (n'existait plus dès lf3f).
i. La Bastide passa ensuite aux llarran. Gilbert Dupin, frde
Saint-BarbaD, et sa femme Marie de Marran, issae de François
Le LoDiT* veodirent la Bastide, le 5 mars 1769, à ViDcent Bomiers
de la Vauxbois, curé de la Celle- Dunoise, et à Jean-André Bomiers
de Nouit. sénéchal de Rançon, qui eurent un long procès avec
les Boislinard, vers 1780.
S. Titres de la Rivière.
13
•* /Mme, qri épMM p«r coatiit pané è ItiiliWÉiii
dafani Baslidey noltife, kS7 llTriar MM, A»Mt
de CrtmoM, ese., iP daTogMilptflPira prfiiidè
Jmo deCMsoM, eie., r de TogMoiga, iqri MiM
sus eobnte de Renée de Tosliet, eooiae jfif-*
maiiie de Jeaime* '
Son père el aoD ffèie diMHMt à le falnre 4,M0
Ufret poer tous droits mtceMlfli de père, «Aie
et toouri. Se mère el ses eoMiB Boai déeédéee,
Marie de Megnae, m bdle-eoMur, ^ooee defce-'
qoee de Beblinard son lirèr^ MgàNmle celte dol
deSOOUfree*.
Je eoppoie que Jean de Boislinerd monnil pee de
temps après le mariage de sa fille.
XI. Jaeqaes de Boislioard, ese., s' de Bdelfau^,
dtl liomm^ge aa roy, dv lien de Boisllnardi le iS avril
iMS».
II épousa CD premières noces, par contrat reçu Hotl-
geon, notaire, le 4 juin 1614, Marie de Magnac, sœur
de Joachim de Magnac, esc., sr de Ghatelard ; mais il
n'en eut point de postérité '.
Jacques de Boislinard et d"* Marie de Magnac, son
épouse, donnent une quittance, le 2 juillet 1625, à
Marie Thamoyneau, veuve de Joachim de Magnac.
1. Titres de la Rivière. Cette dot de 4,000 livres n*âyaiit ptsété
soldée, on trouve plas tard, S jaillet t67t, mise à prix de U mai-
son et dn flef de Boislinard, saisis sur Marie de llontbel, veave
de Jaeqaes de Boislinard, à U requête de Jacqueline de Crémone,
épouse de Charles de Ruben,e8., h'^ de Martenat et de Vogaenige,
et fille de Jeanne de Boislinard. Voguenige est dans la paroisse
de Saint-Pardouz.
2. 8. Titres de la Rivière.
DE LA FAMILLE DB BOISLINARD 161
Jacques de BoisHnard a aussi été qualifié s^ du Quey-
roux, paroisse de Saulgé en Poitou, où il a habité,
ainsi qu'il résulte de divers actes datés de 1634 et 1644.
Marie de Magnac testa une première fois devant
Boschier, notaire, le 9 septembre 1633, demandant
d'être inhumée dans les tombeaux de la maison de son
mari.
Elle léguait 1^500 livres à Françoise de Magnac, ?a
nièce, fille de feu Joachim de Magnac ;
Item 800 livres à Marguerite Gilon de Salîgnac, sa
nièce ;
Item 500 livres à Jeanne de BoisHnard, sa belle sœur,
et nommait son mari son héritier.
Elle testa une deuxième fois devant Rivaille, notaire,
le 16 janvier 1636. Elle fait de plus grands avantages
encore à son mari, en raison de ses dépenses pour la
soigner dans ses grandes maladies ^
Elle mourut sans doute peu après, car son mari
épousa en deuxièmes noces, par coniral du \S février
1640, Marie de Montbel, fille de Jacques de Monlbel,
esc, s' de la Tasche et de Anne Déaux*.
Ils firent ensemble leur testament devant Hivaille,
notaire, le 1"^ mars 1056, à Boislinard.
Us demandent à être inhumés dans la chapelle de
Notre-Dame de l'église de Rançon es tombeaux de
leurs prédécesseurs.
Us lèguent 30 livres à la communauté de cette église;
Hem 30 livres aux religieux du couvent du Dorât;
1. Titres de la Rivière.
1. Note communiquée par M. le comte de Maussabré.
163 6ÊIIÊAIj06fB
Ilem 3,C00 livres a chacoD de leurs Irois eofaiils qui
suivent : Annet, Geoffire ei Sylvie, payaUes i leur ma*
jorité ;
Nomment héritier leur fils atoé, Léonard de Boitli-
nard; sHl meurt -sans hoirs, ils substituent Annet, et
au besoin Geoffre, et enfin Sylvie.
Jacques de Boislinard mourut A la fin de 1059 S lais*
sant quatre ecfaiits :
1* Léonard^ esc., s' de Boislinard, qui, le 15 janvier
1667, produisit ses titres de noblesse devant
Henri d'Aguesseau, commissaire départi par Sa
Majesté pour la vérification dans la généralité
de Limoges. Il mourut sans doute peu après et
sans laisser de postérité, car la succession passa A
son plus jeune frère.
2* Annet^ alias Annet- François^ s' du MoUan, qu'il
convient d'identifier avec un s' de Boislinard, qui
signe La Rivière de la Marche, et qui écrivait de
Paris, le 25 novembre 1619, une lettre désolée
à son frère, au château de Boislinard '. 11 était
sans ressources, ayant la goutte aux genoux
et aux pieds. En revenant de la campagne de
Hambourg on lui a donné son congé du régiment
des gardes dans lequel il était.
11 s*est adressé inutilement à M. de Bosquemar
1. Titres de la Rivière.
2. Cette lettre, avec débris de cachet armorié, est adressée au
maître de poste de Morterol pour«ia*il la fasse tenir à M. de Bois-
linard. en sa maison de Boislinard.
Dfi LA FANILLB D£ BOISLINARD 163
pour entrer aux Invalides. Plus heureux auprès de
Mme de Chassingrimont \ fort amie de M. de la
Feuillade, il espère entrer dans cet établissement
afîn d'avoir du pain pour le reste de ses jours.
Il le souhaite de tout son cœur, afin de ne point
causer de peine ni de coustance à un frère qu'il sait
trop bon pour le vouloir abandonner.
Il ajoute quelques mots de politesse pour sa
mère, pour la femme de son frère, pour sa soeur et
pour M' notre beau-frère {sic).
Il dit enfin que son adresse est rue Guicharde,
dans le faubourg Saint-Germain, à la Croix-de"
Lorraine^ où on ne le connaît que par le nom de
Boslinard.
Au lieu d*enlrer aux Invalides, il revint au pays
natal et y vécut même longtemps, car il testa à
Boislinard après la mort de Geoffroy. Le 2 mai
1703, devant Pierre de Bersac, notaire, il demande
à être enterré dans les tombeaux de ses prédéces-
seurs.
11 lègue 60 livres aux prêtres de la principale
église de Rançon pour une messe chaque année,
à la saint François, le 4 octobre ;
11 donne l'usufruit de tous ses biens à Elisabeth
Blactor, la veuve de son frère, pour tous les grands
services qu'il en a reçus.
Son unique héritier est son neveu, Pierre de
t. Mme de* Chassingrimcnt était une coasiie, issue de germain,
Marie de Montbel, nommée Anne Deaux, et mariée à Charies
lubnseon. sr de Chassingrimcnt. Note de M. le comte de Macs*
bré.
h ^= -a»
161 6ÉHÉAL06IB
Boislinard, s' de Sème,, i eonditioa ,éb payer les
legs faits par Geoffroy de Bcmlinard à toiss ses en-
fants, dans l'hypothàse où les biens lataeén l^ur ce
dernier n*y suffiraient pas ' •
»
3* Geoffire ou Geoffiroy^ qui soit.
4* Sylvine ou Sylvie^ qui épousa par contrat reçu
Descelles, notaire royal à Bellac, le 30 septembre
1675, Pierre Teulet, archer de la maréchaussée de
la province et huissier audiencier de la cbàtellenle
deChampagnac*.
Elle en16}ait veuve en 1692.
XII. Geoffroy, alias Geoffre de Boisltnârd, esc., s' de
Boislinard, après la mort de son frère atné Uonardt
trouva une succession assez embarrassée pour ne vou<*
loir la prendre que sous bénéfice d'inventaire, .ainsi
qu*il est dit dans un aveu et dénombrement rendu au
roi par lui le 5 janvier 1670.
Cet aveu comprend :
1° Le lieu de Boislinard avec ses dépendances;
2« La métairie de la Perle, dudit lieu ;
'i^ Un moulin sur le ruisseau de Sème;
4" La moitié du dixme dudil lieu de Boislinard ;
5° La moitié du dixme de la Bétoulle, près la Mai-
sonneuve ;
6^ La métairie de Moullan, près Boislinard;
1. Tous les enfants de son frère Geoffroy sont nommés dsns ce
testament.
2. Titres de la Rivière.
DE LA FAMILLE DE fiOlSLlNARD 165
7^ Des droils de pàlurage, etc., elc.
Il épousa, par contrat de mariage passé devant
Rivaîlie, notaire, le 2G juillet 1674*, demoiselle Elisa-
beth Blactor^ fîlle de Jean Blaclor, conseiller du roi,
contrôleur des rentes sur la ville de Paris, et d'Anne
Thévenin.
Elisabeth Blactor était alors veuve de Jean de Mar-
bœuf, esc, s' de Masroeau, paroisse d*Ârnac.
Quelques années après son mariage et Geoffroy de
Boislinard étant absent pour le service du ban de la
province, elle s'adressait à la justice du Dorât pour
obtenir de Bonaventure de Montbel, en possession des
biens de feu Jean de Marbœuf, son premier mari, une
reddition de comptes '.
Le 6 avril 1680, Geoffroy de Boislinard fournit au roi
un nouvel aveu et dénombrement de son lieu noble de
Boislinard ^ .
Il semble qu'il fut frappé assez subitement par la
mort, car son testament est daté de Tune des métairies
de Boiàlinard, où il e?t gisant an lit, mais sain d'esprit,
le 12 mars 1702, et il ne peut signer à cause d'un
éblouissemenldc vue et par sa faiblesse {sic).
Il nomme héritier son Gis alné^ Pierre de Boislinard,
s' de Sème.
Donne 1,000 livres à Mathieu et à chacune de ses
filles aînées, Marie et Anne, et 700 livres seulement à
chacune des quatre dernières filles, Marie-Anne, Mar-
the, Françoise et Catherine de Boislinard *.
1. Diverses pièces, et en particulier ud bref de Clément X, du
4 avril 1C74, démontrent qa'À cette date la situation des futurs
époux était fort irrégulière. Voir titres de la Rivière.
t. 3. 4. Voir titres de la Rivière.
166 eUtàutak :
Geoffroy de Boiriinard monrat lis ISmrs et m wm
fit Taire on iavenlun deax mois tprèt, le 19 nid flOI'.
Il laiiMit hait enhols t
la Pierre, s' de Sème, nommé déjà dam. le teattment
de son oncle, mais qui vonlnt renoncer A ton «es
droits saecesMraaz le Si Jdîd 1714, en bvcar. de
son frère pulnéi Mathieo de Boislinard, auquel il
fit une donation irrévocable par vice d'ingratitsde,
snrvenance d'enfants, on antremeat, i icaose dn
bons services qu'il en a reçus, se réservant toate*
. fuis l'usufruit de la mélairie du Moallan s'il oessut
d'être nourri et entretenu dans la con»pagnle de
son frère, par acte de donation reçu iTignaiid, no-
lalre h Rançon*.
2* Marie, qui épou», le ii juin 1703, ■ Martial
Jupille, s' de la Grange, fils de Léonard Papille et
de Catbcrine Freyssinaud, dn bourg de Salagnae,
en présence de Jean-Baptiste Jupille, de Pierre de
Lavau, de Jules-Joseph de Marans, eacuîer, et
d'Antoine de Roumilhac, notaire royal*. Elle
parait décédée avant 1721 .
3' ^nne, alias Anne-Siloie, ert nommée dans lesdeux
testaments ci-dessus de sun père et de son oncle,
dans une déclaraliund'b:iisabelh Blactor, le 18 août
1121, ou sujet de la succession de Geoffroy et
d'Annet de Boislinard '; elle demeurait alors au
D£ LA FAMILLE DE BOISLINARD 167
châleau et lieu noble de LavaMe-Lezav en Poitou :
jignore ce qu*elle devint.
40 Mathieu, qui suit.
5«Afar/e -Anne est nommée en 1702. Comme elle ne
paraît pas dans Tacte de 1721, il est probable
qu'elle n'existait plus.
6<» Marthe, qui, en 1721, est qualifiée épouse de Pierre
Leznud en la ville de Magnac.
7* Françoise, qui transigeait avec son frère le 27 fé-
vrier 1729, au sujet de la succession ; elle demeu-
rait alors à Droux ^ Son frère promet de lui servir
une pension viagère et annuelle de 30 livres,
payables en deux termes, plus 2 charretées de
bois en saison convenable et 2 quartes de châ-
taignes à chaque Saint-Martin d'hiver.
8® Catherine, baptisée à Rançon le 27 mars 1694.
Elle épousa, le i9 septembre 17:24, Jean des
Brousses, de la paroisse de Droux, veuf de Marie-
Anne de Légalis '.
Elle n'existait plus dès le 2 juillet 1730, ainsi
qu'il ressort d'une quittance de 2u4 livres payées
par Mathieu de Boislinan), son frère, à Jean des
Brousses, greffier en la juridiction de Droux, veuf
de d'**' Catherine de Boislinard '.
XllI. Mathieu de Boislinard, esc, s' de Boislinard,
fut baptisé en l'église de Rançon le 11 août 1687 et eut
1. 3. Titrei de la Rivière.
t. Etat civil de Rançon.
1«S
pour parrain M" Mathieu Moulinicr, curé de Bellac'.
Il fournit tm scie de foy cL liommage pour les fiefs
de Boislinard et de la Bastide, relevant du roi à cause
do comté de la Basse-Marche, devant les présidents
trtfoners de Fmaoe de la généralité de Limoges, le
M aoAt 1714.
Cet acte defoy et hommage fut renouvelé le 14 juin
1733*. U tDareit également au hurean des finances un
aveu et dénombrement, en date du 2tl août l7;^0.
Il époDH, par Gonlr.it du 22 janvier 1719 reçu
Rivand et de 'RouniilliQc, notaires, Marie-Anne de
Harran, fille de feu Joseph de Marran, escuier, a' du
Hoal, et de dame Anne du Clou, demeurant au lieu '
noble de la Bastide *.
Noos avons déjà vu, p. 159, que la Bastide avait été
vendue par la famille de Boisltnard en 1691; et qoe cette
propriété avait passé dans les mains in DMoin de
LavaaxboÏB et de Nouil, en 1769 *.
Mathieu de Boislinard, dès 1770, assignait à Bellac
les' de Lavauxbois et commençait un long procès que
ses enfants poursuivirent ensuite pour démontrer que
la Bastide dépendait de Boislinard comme arrière-lief.
Sa situation de fortune ne semble pas avoir été très
heureuse.
Kn 1746, il demandait à être déchargé de 40 livres
4. État civil de Rançon.
1. Tiires de U Rivière. Ces acies de foy et hommige mci
Tenilnï avec le cérémonial uEiié par le s' de Buislioard genoux en
lerre, les maias Joinieï — nud ii>ie, sans é|iée ni éperons.
3 Voir Id contrai dam ks lilres de U Rivière.
t. Cetiç seconde venie avaii en lieu moyennant l),1H livr».
DB LA FAKIUB DB BOISLINAID 169
dUmposilion à Tinlendanl de Limoges, en faisant valoir
qu*ii avait de nombreux enfants en bas âge (sauf trois
flis dans la gendarmerie) et que la grêle avait détruit
sa récolte le 25 juillet précédent.
Dans une note, pour une supplique analogue, il
demande à être déchargé de 20 livres d'imposition,
en faisant valoir qu'il a 85 ans et sa femme autant.
Sur 10 enfants, il a eu 6 garçons, dont 3 ont été tués
à Tennemi et l'un des 3 survivant est brigadier. De ses
4 Glles, 3 ont été placées dans des communautés reli-
gieuses par la bonté d*àmes charitables. Une seule
leur reste pour les soigner, faute de pouvoir payer des
domestiques. 11 estime enfin le revenu de ses propriétés
à cette époque (1772) à 300 livres seulement *.
Mathieu de Boislinard mourut sans doute vers cette
époque après avoir eu au moins treize enfants.
1* Pierre-Joseph^ qui entra au service le 23 mai 1743,
fit dix campagnes et péril à la bataille de Minden
le 1" août i759. Il était gendarme dans la compa-
gnie, sous le titre de chevau léger de Bourgogne.
2o Elisabeth-Marguerite, baptisée à Rançon le 20 fé-
vrier 1721 ^ Peut être est-elle Tune des trois Olles
religieuses que Mathieu signalait permises enfants
en un,
3a C/awrfe, dit le chevalior de Boislinard, baptisé à
ilancon le 15 juillet 1723 ^
t. Titres de la Rivière. Dès le 19 mars 1779, Jean> Baptiste,
dans une procuration à cette date, se disait s' de-Boiàlipard et non
pas de Sème comme ii ie fdiisait auparavant,
t. 3. Etat c|vi) de ^ancon^
GËNÉALOGIR
mâme lomps que 6on ftitt
:, il éliiii. brigadier dans )a compagnie de cbe-
vnu-léger de Bourgogne, quand il péril a Miudca
le i"a<iùl 1759.
4* Marie, bapliaêe à Rançon le 24 janvier n26 et
décédée le 14 oelobre 1730'.
5" Léonard, baptisé à Itancon en 1727, décédé la
17 septembre 1727 ', ùgé de 4 mois,
G° Jean, alias Jeaii-Bnptiste, qui suit. ^^M
7° Jiisep/i-/,éo>iard, né en 1730, inhumé â Ilancon le
27 septembre 1730, âgé de 2 mois.
H'' Jusep/i, &' de la Coàle, né vers 1732, entra au ser-
vice le \ avril 1748, fil sept campagnes, recul un
coup de feu ûMinden,eiriit réfunnë en 1788 avec le
corps de la gendarmerie où il avail été porte-éten-
ilard dans la compagnie de gendarmes de Berrv,
avec le lilre de lieutenant de cavalerie; il avait la
croix de Sainl-Louis. [I émigra en 17!'!, servit a
l'armée des princes dans la campagne de 1792
avec son grade, contribua à la déTensc de Maes-
tricli en 171)3. Il servit ensuite comme noble â pietl
dans la compagnie n" 10, oii il se conduisit avec
bonncur'.
i. 1. Elal civil de Raiicoc.
s. Titres de ta Hivièreet en pirticalier aa ccrliticjl si|tnù Louis-
Joseph de Bourbon, daif ûo qaariier général de FelEirjiz, le
â
DK U PAUlLU nE SOtSUNMUri 171
11 avait épniis6 à N&ncy, le IV> janvier l780i
dame Colherine Tnrirut, veuve de Louis-Pii;nc
Othenin, avocal au pitsiilial de Nancy, en présence
de Jean de Boislînard, chevalier de Sainl Louis,
maréehal-dcs-logis dans la compagnie des gen-
darmes d'Artois, son fiére, do Pierre Pelil, lieuli-
nanl de cavalerie, chevalier de Fainl-Louî?, elc- '.
Il linil sa carrière à l'iiùpilal royal de Sainl-
Joseph à Munich, le 18 Juin 1811 .
Joseph de Boislinard avail fail un testament
olographe deux ans auparavant, en présence de
Modeste Maron, marquis de Cerzé el de Chrétien-
Ignace de Loyson. — S'il restait quelque cliose do
la pension viagère qu'il recevait d'Angleterre (ses
délies et les frais de funérailles payés), il demandait
que ce fut versé dans la cair^se des pauvres émigrés
français tenue par MonfB' de Vareille, évéquede
Gap, de laquelle il avait reçu bien des secours ',
Fait à Munich le 18 juin 1800.
}■ Autre Marie baptisée à Rançon le 25 février 1734.
— Elle était novice dans le couvent des rcli(;ieuses
hospitalières de la ville deMagnacquand ses lantes
Anne el Marie de Marran constituèrent 200 livres
pour parlic de sa dot de religieuse, parade du
29aoiiin53".
1. Extnlt dei registre! de la paroisse de Saint-Nicolas de
I. Piâce origiQkle. Titres de la Rivière.
I. On Ironie one Uarie de Boislînird dans le donlral de ma-
tgt de }e>ii-8aptigte de DoisUnarJ ea 1781 et iiualillâeaa saut.
Ignore il c'esi la tnime sortie da couveni.
WJemit B^tùle de BoUlinanl de Longpré entrs «
wnicelelS avril 1763. Til quatre campagnes el suc-
^ eoaba* la bataille de Gio&lercanip le IG uctubre
I7M. — 11 servait sous les ordres du mareclial de
CtstriM*.
Il* Pierre Jmeph, &' des Roches, baptisé à Rançon le
8 mû VUS.. — Son frère aîné sert de parrain '.
U enbm au sen,-ice le âOmars 1Ï57, lit six cam-
pagBMetfulsi grièvement blessé à Minden qu'il
dut quitter le service avec une petite pension. Il
éUitgeadarmedans la compagnie deBcrry. unie
voit figurer dans la Ij^le des genlilsbommea de la
Btwe -Marche pour tes élections aux États géné-
raux eu 1789. Il y représente aussi son frère aîné.
Il émigré pendant la Itévolulion et pérît à Qni-
beron va i79fl. On l'a inscrit sur le monument
élevé en mémoire des victimes de Quîlwron, wus
le nom de P. J'' des Roches *.
\'i^ Jeanne, sans doute religieute en 1773. Léonard
de Marran, esc. , s' du Gros, son oncle, lui léguait 300
livres par son testament en date du 24 mars 1774'.-
13° N., religieuse en 1772.
1. Tiirei de U Biviète.
t. Eiai civit de Rancoa.
S. Voir litres de la Rivière et l'ouvrage do Netienent lar
OoilwroB.
4. Tiirei de la Rivière.
DE LA FAMtLLE DB BOISLINARD 173
XIV. Jean Baplisle de Buislinard, s*" de fioislinard, fut
baptisé à Rançon le 17 mai 1729 ^
Il entra au service le 25 mars 1746 sous le nom de
Boislinard de Sème, fit neuf campagnes, eut un cheval
tué sous lui à la bataille de Minden, il tomba avec
ranimai qui en se roulant Técrasa^ ce qui donna lieu à
une cruelle infirmité. 11 resta cependant au service
et il sortit de l'armée seulement le 4 mai 1787, après
avoir été 17 ans gendarme, 5 ans fourrier^ 11 ans bri«
gadier et 8 ans maréchal-des-Iogis.
Il lui avait été accordé 52 livres de pension dès son
entrée dans la gendarmerie, pour Taider à se soutenir
au service.
Après Minden il reçut 50 livres de gratification
annuelle en considération de ses services.
Et enfin 1,000 livres de pension de retraite quand il
quitta Tarmée. Il était chevalier de Saint-Louis. Le 5
février 1782 il avait épousé par contrat de mariage reçu
Bécliameil, notaire^ Marie-Anne Rampnoux, fille de Jean
llampnoux du Yignaud, s' du Mas du Bot, escuier,
conseiller, secrétaire du Roi, maison couronne de
France, et de Marie de Fuas son épouse. La dot de sa
future était de 12,000 livres, mais elle renonçait à la
succession de ses père et mère, en faveur de son frère
aîné François Rampnoux du Mas du Bot, paroisse de
Chirac.
Sont cités dans le contrat outre ce frère aîné : un
1. Etat civil de Rançon. Je présume que c*est bien de lui qu'il
B'agit dans Tacte de baptême à cette date de l'un des fils de
Mathieu de Boislinard et d* A une de Marran ; cependant il n*y a
que le prénom Jean,
174 CÉKÉALOCIK
anln FruQids Raropnoux el Marie tiampnoux, frère cl
soar de ta ftatare : Marie de ItuisJinaril el Pierri'-
JoMph dfl Boûlin^ril des iluchce qui abandoi
bveardo Tatar tous leur? droiU successir^',
' Qadqim moîiaprés, le 18 mai l7Si le roi fil dun
i J«ui-Baptisl0 de DuîslinarJ.clieTalier de Saint-Louis,
eq^taioede eanleris, marée liai -de?- logis degendar-
motie rt i JOMph, cbavalierdeBoislinard, capitaiae de
eafalerie,brigadierde gendarmerie, chevalier de Saint-
Loub, da droit de prélalion éctiu à Sa Majesté à
cause de laveata doflerde la Bastide par les sieur et
dame de Saint-Barlians nu ficur Bonnin de la Vaux-
Boù *.
Oo voit figurer ton nom parmi eaax dw gMlUl*
hommes de la Basse-Marche en 1780 pôar les éleetioiia
ans Étals généraux.
Il n'eut à ma connaissance qu'une Bile :
Adeline, mariée le 17 mai 18t)8, àEugène, vicnmie de
Clialeaubodeau, filsde Pierre de Cfaateaubodeaa,
chevalier, s' de Coudarl, et de houiae Marguerite
Fournierde Boismarmin, donl un Itls :
Jean-BapUite Loua Jules, vicomte de Cba-
leaubodeau, né b. Boislinard le 7 avril 1809 et
marié à Marie-Anloinelte de Poix, fille de ,
Jean-Baptiste Loui» Charles, Comte de Poix,
lieuLenantdesgardesdu corps de Charles X, et
1, Voir le contrat de muitge, liirei de It Rivière,
t. Titre originil avec la siguataredu roi.
DE LA FAMILLE DE B01SL:NARD 175
de Françoise Charlotte du Chesneau, le 11
août 1834.
Eugène de Chateaubodeau ayant perdu sa première
femme, épousa en secondes noces Anne du Mahis
du Breuzé, — dont postérité.
II
BRANCHES CADETTES
1^ BRANCnB DE TERRIÉRB
X. Joacbim de Boislinard, II« du nom, fils puîné de
François de Boislinard et de Françoise de la Garde,
voir p. 153, eut en partage la seigneurie de Terrière.
En premières noces il épousa Marie du Breuil, fille
de feu Gilbert du Breuil, esc, sr du Breuil, et d'Anne de
Coigne. Le contrat de mariage reçu par Antoine Cor-
bin, notaire, est passé à Méobecq le 24 juin 1585 en pré-
sence de divers parents et amis, parmi lesquels Jacques
de la Roche-Àymon, esc, s' de Boisbertrand, Régné de
Laige, prieur de Saint-Angel, Pierre du Breuil, prieur
de Bénavant, Jean de Laige, chambrier de Méobecq, —
Claude Savary, chevalier, s^ de Lencosme, Robert Marc
du Breuil, esc^., s** de Fontgoin, Claude du Buisson,
esc, sr de Montifret, Marc de Moussac, esc, s^de la
Forèt-Naubert, Robert de la Rue, esc, s^de la Philip-
pière.
La future est assistée en outre, de frère Jehan du
Breuil, abbé de Méobecq, son oncle, et de Jehan du
u
176 GF.XÉ\L06IB
Breoi],esc., s'da Breuil son frère, lesquels lai donnent
le fief et seigneurie de Paygraaa ' plus 833 écos un tiers,
pour tous droits successifs de père et de mère '.
Joachîm en secondes noces se maria avec Jeanne de
Poix, fille de Joachim de Poix et d'Anne Godelar, par
contrat reçu Philippe Venin, notaire, le 16 octobre 1591
en présence pour le futur : de ses frères, de Jean du
Breuil esc, s'^du Vivier, Marc de Moussac, esc, s' de
la Forêt Naubert, Christophe de Forges, esc., s*^ de Bar-
neuve, Jean de Vérisne esc, s' de Foursac, parents et
amis ; — pour la future : de René et Gabriel de Poix,
s'* de Marécreux, ses frères, de François Caries, s' de
Charoul, etc.
Il est assigné à la future un douaire de 2ù écus sur
la seigneurie de Terrière. De plus et pendant sa viduité,
elle aura la jouissance de la maison seigneuriale de la
Salvacbe. Elle n'eut pas lieu de s'en servir, car elle
mourut avant son mari vers 1624. De son premier lit
Joachim eut deux fils, el trois aulresenfants du second^.
1° François, s»^ de Terrière, qui suit.
2*» Jehan dit i'ainé, s^ d'Aché. (Voir p. 178.)
3** Jehan dit le jeune, s*^ de la Salvache puis des Ché-
/.eaux. (Voir p. 207.)
4° Chaj'les.s^dii Chaslellieret de Villeneuve, qui aussi
a fait branche, i Voir p. 230.)
1. Puygruaa est actuellement une métairie près d'Oulches.
2. Voir carrés d'Ilozier, à la bibliothèque nationale à Paris.
3. Voir minutes Mauduyt, notaire à Saint Gaultier, 29 juil-
let 1665.
lÀ
DE LA FAMILLE DE BOlSLINARD 177
5° /tenéCf mariée à René Faulconneau, s^ de Peumar-
teau, avocat au siège royal d*Is80udun. Elle vivait
avec son mari en 1641 ^
Ils eurent deux fils :
a) Jean Faulconneau^ s' du Fresne.
b) François Faulconncau^ s' du Terlre *.
Joacliim de Boislinard fit accord avec les trois en-
fants de son second lit devant Fiaud, notaire, le 18 juin
1624, après la mort de Jeanne de Poix'.
Il a dû mourir quelques années plus tard.
XI. François de Boislinard, sr deFontparnac et de
Terrière, épousa Madeleine de Coulié, fille de François
de Couhé esc, s^ de Leslang, etde d"*' Françoise Izoré,
par contrat de mariage reçu Moreau el de Séaulme, le
31 mai 1626.
Elle avait 4,600 livres en dot.
Deux ans plus tard, François partagea avec son
frère la succession de Marie du Breuil leur mère, par
acte reçu Couraudin, notaire à Argenton, le 6 octobre
1628*.
Charles du Verdier, chevalier, s^ de Niherne, lui don-
nait procuration le 31 juillet 1635, pour le représenter
1. Renée de Boislinard transige ainsi qae f es frères, avec Made-
leine de Couhé sa bdlle-sosur, pour U succession de François de
Boislinard, 10 août 1641.
f. Voir contrat de mariage Baron et Petit, f4 janvier 1654.
Titres de Boismarmin.
3. Note communiquée par M. de la Porte.
4, Voir carrés d'Hozier.
178 GÊ1IÉAL06IB
devant les commisiaires do roi à Bourges poor i|i
vice da ban. Le s^ do Yerdier ne poovait aUer an ban,
ayant la goutte et étant de plas âgé de 70 à 79 ans^ .
François de Boislinard moarot qoelqœs annéeaaprès
et sa veave épousa André de Launay esc., srde Chotis*
fils d*01ivier de Launay et de Charlotte Guérin, par con-
trat de mariage reçu Manduyt, le 19 novembre 164S.
Elle parait ne pas avoir eu d'enfants de ces dens
mariages et la succession de son premier mari se règle
par acte reçu Mauduyt le 29 juillet 1665 *.
S* BRAHCHE D*ACH6
Hameaux de Meile-Terrihe^ La Salvache^ Le VfgneùMi-^
FontparnaCf Pierre-Levée, Belle-Ltme^ Leffè, Ckar-
rauli^ la Noue^ FontpamaCf Mesle-Bouban^ Panèeke.
XI. Jehan de Boislinard rainé, second fils de Joacbim
de Boislinard, s^de Terrière, et de Marie du Breuil, fut
8r d'Aché, dans la paroisse de Chilray.
Par contrat de mariage du 9 février 1611, il épousa
Marie de Fadat, Glle de Jacob de Fadal esc. , s' de Saint-
Cleorges-sur-Arnon, de Yarennes et du Chesne, et de
Philiberle Lecomte, en présence, pour le futur : de son
père et de plusieurs parents parmi lesquels, François
de Youhet, esc. «s^ du Broulhat, cousin germain; Jehan
du Breuil, esc, s^ du Breuil de Baraize, oncle; René
de Poix, esc, s' de la Mardelle ; — pour la future :
1. Voir archives daCherB. 1060.
S. Voir minâtes Mauduyt, notaire à Saint-Gaultier.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 179
le ses père et mère, de Loyse de Fadat, veuve de feu
nené de Poix, vivant esc, s^ de Marécreux, tante ; René
du Pont, esc., srde Chouday, René de Poix, Jehanne
Le Roy, épouse de Pierre JouUin, h' de Seraines, ses
coasins.
La future reçoit 3,000 livres de dot ^
Jehan de Boi&linard avec son frère Charles, ses deux
belles-sœurs veuves, Madeleine de Couhé et Catherine
PejTot, son beau-frère, René Faulconneau et sa sœur
RenéedeBoislinard, fournit un aveu et dénombrement,
le9 février 1641, du fief deTerrière, dont ils venaient
d*hériler, à Louis d'Aloigny, marquis de Rochefort
et de Cors*.
11 fit son testament devant Mauduyt notaire à Saint-
Gaultier, le 10 mars 1657, demandant à être inhumé
dans l'église de Nuret sa paroisse où sa femme avait
déjà été enterrée'.
Il avait eu trois fils et deux filles.
1** Noël, qui suit.
2'' Jean, srde Fontparnac, qui a fait branche. (Voir
p. 185.)
3^ Baptiste, qui adonné naissance à la branche d^
Pierre-Levée. (P. 188.)
4^ AnnCf qui épousa par contrat reçu Mauduyt le 16
janvier 1645, Léonard de laTrémouîlle, esc, sr de la
1. Par contrat reça Gaillaame Diette, notaire à Issoudan.
2. Voir archives de l'Indre. Titres de Boislinard, E 60.
3. Minâtes liaadoyt, chez II Darchy, notaire à Saint- Gaul-
tier.
180 GÉNÉALOGIE
Bruère, fils de René de la Trémouille,esc., srde la
Bruère, et de Françoise de Boislinard de la branche
de Margou. (Voir p. 248.) En présence, côlé du
futur : de plusieurs parents parmi lesquels, Claude
de Vouhet esc, sr de TAjasseau, François de Vou-
het, esc, sr de Boubon, Uesmon deDury', esc,
sr de Conflans et de Montignon, ses cousins ; — côté
de la future : ses frères et ses sœurs, etc., etc.
La future reçoit 4,000 livres pour tous droits '.
Ils eurent :
.4. Jean de la Trémouille, baptisé à Chilray
en 1646.
D, René de la Trémouille^ esc, s' de TÉtang de
Maison, marié à Françoise Gernier.
C, Charles de la Trémouille.
D, Marie de la Trémouille, mariée à Fiacre de
Vérisne, esc, s' de Solignac, 1671 '.
E, Renée de la Trémouille qui se destinait à entrer
en religion en 1669.
F, Louise de la Trémouille, mariée à Jean Simon-
neau, esc, s"" de Marsais vers 1700.
5° Madeleine, qui épousa par contrat reçu Mauduyt
le 8 février 1055, Jacques de Launay, esc, s'
Vauneuf et de Villeneuve, veuf de Jeanne de
1. On écrit parfois Aymon de Duris.
2. Voir minutes de Mauduyt.
3. Voir généalogie de la Trémouille par le comte de Maussabré,
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 181
Boislinard de la branche de Lavau (voir p. 262) ;
dont :
A. Marie de Launay.
B. Jean de Launay, esc, s'deLa Bruère, qui vivait
encore en 1694.
C. Madeleine de Launay ^
XIL Noël de Boislinard, s' de Mesle, paroisse de
Nuret-le-Ferron^ est nommé dans le rôle de 1639
comme servant le roi dans la compagnie dus' d'Haram-
bures ' ou il était entré dès le commencement
de 1633».
11 épousa Marie Petit, fille de feu Gabriel Petit et de
Madeleine Faulconneau, en présence — côtédu futur : de
ses frères et sœurs, oncles et tantes et de Jacques de Poix,
esc, s' de Marécreux ; Balthasar de Poix, esc, s' des
Carres ; René de la Trémouille, esc, s' de laBruère,
Charles de Youhet, esc, s' de TÉlang et de Gratin ses
cousins, etc, etc. ; — côté de la future : Pierre Lucas,
son oncle; Sébastien Tardy, beau-père, etc *.
Noël de BoisUnard ne semble pas avoir vécu long-
temps. Sa veuve se remaria par contrat du 24 janvier
1654 ^, avec Jean Baron, s' de la Rivière, fils de Jean
Baron, s' du Pally, près Argenton, et d'Anne de Muzard,
dont autre Jean Baron auquel sa mère légua
t. Voir m^nate? de Maudayt.
f . Henry d'Harambares, s' de Romefort, escayer d'écarie da
roi» gentilhomme de sa cb ambre.
3. 4. Voir minutes de Mauduyt.
5. Titres de Boismarroin.
m .GilrtAIMtB . '
1,000 livret par son tettamant reçu If ndnTli
leaOjaiUatiees.
Laa deux anCuiU da soo pramiar Ut sont héritiars
par moitié.
Noël da BoisUiiard avait ao an aHét :
l*5t/^am, quiaaity
S* Maieleme qai sa maria : I* à Jaao da Lanat, aaa.» i^
dadit lieo, fils de Pierre da Lanet» ase. , s^ d« BraoU
et d*IoIande de Basloo» et t* à Gaspard da Matièraè
asc«, s' de Chambon^ De sod pramiar Ut alla eut :
A. Glaade de Lanet, marié à Aima da MaraoUt
origine des de Lanet de M onUi880& et da Gbaa*
seneuil.
B. Anne de Lanet, mariée dés 1704| à Françoia da <
Masièresy s' de Ghambon.
C. Jeanne de Lanet, qui épousa en 1700 Jean de
Boislinard, s' de Pierre-Levée (Voir p. 189.)
Z>. Marie de Lanet, mariée à Joseph du Perluis,
s' de Saint-JoUet, par contrat reçu Mauduyt,
le 27 avril 1712.
Xllf. Silvain de Boislinard naquit vers 1640, il est
qualiné s^ de Mesle en 1G54 et devint plus tard s' de
Terrlèrc par héritage de son grand-oncle François de
Boislinard.
En qualité d'ainé il fut avantagé du vol du chapon *.
1. Voir rainâtes de Maadayt.
S. Voir minâtes de Maadayt, S9 juillet t666«
DE LA FAMILLE DE BOISLINAhD 183
*l Iransigea avec François de Vaillant, esc, s' de la
^^Hr de Bivarennes et Ctiarlolle de Boielinard sa
^<lline, au sujet de divers droits dans Téglise de Riva-
^Unes qui furent souvent l'objet de contestations
filtre les seigneurs de Terrière et ceux de la Tour,
^ar suite de cette transaction en date du 10 dé-
cembre 1682, le s' de la Tour a la totalité de la posses-
sion de son banc et il abandonne au s' de Terrière sa
part dans la possession de la chapelle dite de Plein-
pinard, l'une des principales chapelles de Téglise de
Divarennes *.
11 avait épousé en premières noces Suzanne Perus-
saolif fille de Philippe Perussault, procureur fiscal à
Saint-Gaultier et de Jeanne Lidon, le 29 mai 1664 *.
En secondes noces, il s'unit avec Marie Poullin, fille de
Pierre Poullin, apothicaire ; cette dernière fit son testa-
ment devant Mauduyt, notaire, les 12 mars 1706 et
1" mai 1708.
Silvain de Boislinard mourut à l'âge de 72 ans et
fut inhumé à Rivarennes le 12 septembre 1712 '.
De son premier lit il eut trois enfants :
io Philippe, %^ de la Salvache, qui épousa Gabrielle
du Breuil.
Il était décédé dès 1706, laissant une fille
Marthe de Boislinard qui vivait encore en 1740 ^.
f . Voir aa sujet de ces contestations, les titres da châteaa de
laToar, Une sentence arbitrale des sieurs Augter et de la Than-
massière da te avril 168V aaz archives de Tludre, fonds de Bois-
linard. Voir iiem, p. 241.
t. Voir généalogie de Boislinard dans la Thaamasiière.
s. Voir l'état civil de Rivarennes.
4 Note de M. le comte de liaaseabré : Marie Panllin dans son
184 GBIÊALOGIE
2« Jcan^ qui sait.
3* Marie^ mariée par contrat da 12 janvier 1694, reça
Maodayt, avec Pierre d*Argter, esc.» s' de Saint-
Plantaire, fils de François d^Argier.esc. , s- de Saint-
Plantaire et de Marguerite de PayvinaaU.
XIV. Jean de Boislinard, s' des ou du Vigneau,
porta ensuite le litre de s' de Terrière. Il épousa par
contrat du 22 septembre 1701, Marie Faulconneau, fille
de François Faulconneau, s' du Fresne, et de Marie
Faulconneau, en présence, — côté du futur : de plu-
sieurs de ses parents; — côté de la future : de Silvain
Faulconneau, s' du Terire, François, Madeleine et
Marguerite Faulconneau, frères et sa»urs; Pierre Peyrot,
s' de Gentillet, cousin germain, Hesmon deMoussy,esc.,
s' de Villemort, cousin germain par sa femme Marie
Pevrol'.
Il mourut à 49 ans et fut inhumé à Rivarennes,
le 2 avril 1722*, après avoir eu un fils et quatre filles.
1" Siivaiuy qui suit;
2° Marie, baptisée à Chitray, 5 oclobre 1706. Des-
tinée inconnue.
3*^ Marie-Madeleine, baptisée à Chitray, 24 mai 1708.
Destinée inconnue.
testament parle de cette fille de son mari qui est peut être la
mt'me parsonne que Marthe de Boislinard, épouse de Henri du
Breton, chevalier, jr du Mas. Voir p. 238.
1. Minutes Mauduyt et état civil de Chitray.
±. Kiat civil de Rivarennes et celui de Peizay actuellement
réuni à Guiches.
DE LA FAMILLE DE BOiSLINARD 185
4'' Jeanne y baptisée à Chilray, 28 mars i710.DesUnée
inconnue.
5^ Moi^guerùe^ née en 4716, qui mourut pensionnaire
au couvent de Longefont, à i*àge de 9 ans^
XV. Silvain de Boislinard, s' de Terrière, fut baptise
à Chitray le 8 décembre 1705. Il vendit Terrière et la
Salvacbe à son cousin Léonard de Boi^linard, s' de la
Grange-Breton (de la branche de TÉtang, voir p. 219)
pour le prix de 10,040 livres, par acte reçu Mauduyt,
le 24 octobre 1725, et mourut deux mois après au
château de la Garde-Giron, paroisse de Prissac.
On ramena son corps à Chitray, où il fut inhumé
Je 24 novembre 1725'.
Rameau d'Aché-Fonlparnac,
XII. Jean de Boislinard, s' de Fontparnac, fils de
Jean de Boislinard Tainé, s' d'Aché et de Marie de
Fadat, se maria en même temps que son frère Baptiste.
Par le même contrat de mariage du 8 février 1641,
reçu Mauduyt, ils réglèrent leurs intérêts en épousant
les deux sœurs'.
De son union avec Marie Pérussault, fille de Jacques
Pérussault, s' de Perlubrault et de Louise Patry, il eut
un fils et deux filles :
1® Jean, qui suit;
1. État civil de Rivarennes et de Pcizai.
t. Etat civil de Chitray.
3, Minutes de Maaduyt.
CÉXÊALOGIB
adeieme, née en tGl7, qui épousa vers IG9'>
Pierra PejTot, s* de Geolillel, GU lie Reoé PejTo'
dfl d*ArgenluD, et de Marie GodÏD. Ils eurenl deu'
cntknU.
Apr^^UnaksaDccdti second (7 septembre i&'9
lajpune femme mourut et fat inhumée dansTégli!
de Saint- Gaultier, le 19 septembre 1(J69. Son mar
alors igé de S3 ans, oe voulut pas rester dans
monde. Il avait d'abord eu la pensée d'enln
dans les ordre? et a^'aît même fait son droit caiHii
ne te croyant pas la vocation ecclésiastiqoeJ
s'était roarli> à 36 ans. La mort de son époutfl^
dKtda à reprendre la soutane, il fut ordonné prêt
l'année suivante et nommé curé de Saint-Gaulli
en aoill 1671. Après avoir gouTerné celle parois
pendant plus de ^0 ans avec autant de froit q<
de têle, il mourut à l'â^e de 63 ans et fut inhun
dans le sanctuaire de l'église, le 3 janvier 1703
Louise Peyrot, fille da précédent, monn
imbécile et fut inbumée dans l'église de Sain
Gaultier, le 4 février 17ÏI '.
Sa/ronfoise, baptisée à Saint- Gaultier le S mai l6Si
elle épousa : 1* Louis de Launay, esc, s* de I
Forét-Naubert et de la G range- Breton, Gis <j
Jacques de Launay, esc, s' de la Forët-Nanberletc
Vauneuf, et de Jeanne de Boblinard, le 29 fénit
1672 ; 2* Jacques de Poix, esc , s' des Carrei
DE LA FAMILLE DE BOiSLINARD 18?
^ veuf de Marie du Bet, par contrat reçu Mauduyl^
10 juillet 1694.
Au moment ou se faisait cette seconde union
Françoise de Boislinard demeurait au château de
Yilleneuve.
Après sa mort, elle fut inhumée à Rivarennes
dans la chapelle de Villeneuve, le 8 mars il2V.
Elle eut à ma connaissance deux fils et quatre filles
de son premier lit :
A. Louise de Launay, baptisée à Chitray, 18 oc-
tobre 1677.
B. Jeanne de Launay, mariée à Claude de Rolland,
esc, s' de Charbaudière, le 7 septembre 1699.
C. Renée de Launay, baptisée à Saint-Gaultier,
29 décembre 1679, mariée : 1<^ à Louis de Bois-
linard, s' du Yergnaud, 8 septembre 1719 (voir
p. 235), et 2^ à Claude de Lanet, esc, s' de la
Galière, le 21 mai 1731.
Z>. Françoise de Launay, baptisée à Chitray,
8 décembre 1680, mariée à Joseph-Alexis Mer-
cier, esc, s' de Marigny, è7 mai 1721.
E. François de Launay, baptisé à Saint-Gaultier,
le 15 février 1693.
F. Marie de Launay, mariée à Charles de Boisli-
nard, s' du Chaslellier. (V. p. 237.)
t. Etat civil de Rivarennes. La chapelle de Villeneuve dans
Iglise de Rivarennes, adûètreérigéepar lesVoubet, seignear^de
illeneuve, au xv* siècle. C'est la première chapelle du côté de
^pttre. Lçs seigneurs de Villeneuve avaient le droit de s'y faire
n terrer.
r •
XUI. Jean 6t BobUntnl, a* d'Aefaé. Kfttt païAi *
père lonquil éponaa Jeuse Pénunalt. OU* dé M-
lippfl Peraaunlt, procnranr flieil de S*iiii>QuMte M
de Jeanne Lidon, par contrat reen Haodairt, le 11 Jrit*
let 1078.
Les deux éponx demeoraleBt à ChemérA, pafehw
de Ciron, le 8 déeembra IffTS et ae fUiaient mataellt
donalioD de leon biena '.
J'ignore ce qn'ila deTinrent et alla enrant de la poa-
térilé. To^joora eat-il qn'on relroBTe pinâ tard Foitp
parnae dans la branebe des Boblloard de nerra-Lerée.
Rameaux de Pierre-Levée ', Belk-Lame, Umie, Ltj^,
La Noue, Ckarrault, Fontpamae, MtUfBotàm, Par*
ihheet Vornaif.
XII. Baplisle de Boislioard.fila polnA de Jean de
Boklinard, s* d'Aché, et de Marie de Fadat, IbtV de
Pierre-Levée.
Il se maria trois fois.
Eq premières noces, il épousa Françoise Perussault,
fllle de Jacques Perussault, s' de Pertubrault et de
Louise Patry, par contrat reçu Mauduyl, notaire à
Saint-Gaultier, le 8 février 1644.
En secondes noces il épousa Louise de Bernot, fille
de François de Bernot, esc, s^ de la Ferrandière et de
Charlotte de Pastoulleau par contrat du 36 juin 16S3,
reçu Etienne Leroy, notaire, sous le scel delachastel-
DE LA FAMILLE DE BOISUNARD 189
^le de Méobecq, en présence de divers parenU du
^%-ur, et pour la future en présence de sa mère, Gil-
'^tldeBernot, esc, s»^ de laFerrandière, frère; Jeanne
^^ Bernot tante; Nicolas deHoullar(,es. s^^deFoulleref,
^usin-germain ; Marie de Houllart cousine-germaine;
^cais de Voubet, cousin-germain à cause d^Élisabelb
^e Pastoufleau cousine-germaine. Il est promis H,500
'ivres à la future ^
Baptiste de Boislinard eut deux fils de son premier
lit et cinq enfants du second.
1** Louis, s^ de Bellc-Loue, qui suit.
2® Jeariy dont la destinée m'est inconnue; il ne vivait
plus d'ailleurs en iG69.
Z^ Du deuxième lit François. — Destinée inconnue.
4« Silvain, Talné. (Voir p. J98.)
5° Marguerite.
6® Jean, s' de Pierre- Levée, marié à Jeanne de Lanet,
le H janvier 1700. (Voir p. J82.)
7° Silvain le jeune, s^ de Boislinard, qui épousa
Jeanne de La Pivardière, fille de feu Pierre de La
Pivardière, cb*% s^ de Villemexan et de d"* Marie
du Mosnard, par contrat du 5 septembre 1G9I. Ils
demeuraient à Villemessan, paroisse du Pont-
Saint-Martin, dans la Marche, et le 13 novembre
i. Voir carrés d'Hozier à la bibliothèque nationale.
l'Ji eÈNÉALOGie
XIV. JcandeBoislînartl, srde Meàle, épousa par con-
trat reçu Mauduyt, le 3 juin 1704, Ctiariolle-Marie Per-
reau, litle de feu Piètre Perreau, esc, &' de la Furdct
d'Anue de Bize, en présence: cAtétlu futur, desesA
et de sea sœurs elauires parents parmi lesquels : Looii
Daniel de Marsay, CBC, &' de Fromeoteau, oncle, Cathe-
rine du Bony de la Vergne, tante, Henri Silvain du
Fgur, S' des Foréts-Cliauves, cousin, etc. ; — côté de la
Tuture : M- Pierre de Bize curé de Cliasseneuit, oncle,
Claude du Bel, esc, s' de Miran, et Denis du Bet, esc.,
S' des Prés, cousins seconds; d"* Gilleberte de Biic,
cousine germaine.
Ils eurent nn flis et trois Tilles :
1° Félix, B'de Mesle, qui asBistail au mariage de Ea
«œur en 1727. — Destinée inconnue.
2* Afarie-Catherine, mariée deux foid :
i" A François Matlieron de Lcstang, fils de Mar-
cel Matheronibailly de Saint-Gaullier, et de Jeanne
Audoueel, par conIraL du 20 février 1727,
S'A Silvain Bonnet de la Coalare, ancien oDl-
cicr d'infanterie.
Klle mourut à Saint-Gaultier à l'&ge de 70 ans
le 10 mars 1768', ne laissant à ma connaissance
que deux enfants de Bon premier lit :
A. François Matheron, g' deLétang.marïéàMarie-
1. Riat civil de SiIiil-GiQliier.
DE LA PAMrLLE DE BOISLINABD 103
Anne de Vérisne, fille de Gabriel de Yérisne
esc, s** de La Noraie et de Marguerite deBeau-
vaisV
D. Marguerite Matheron qui, à Tàge de 17 ans,
épousa Jean Le Jay, esc., s^ de Bellefond, fils de
Jean Le Jay, et de Jeanne de Uacbepelle, le
IC février 1731 *.
3^ Marie-Anne, laquelle épousa Charles-François de
Rachepelie, esc , s** de Lépine, fils de Charles de
Rachepelle,esc.,s<' dcGrandmaison et de d"* Mario
Dubois, le 23 septembre i738'.
Son man fut inhumé dans l'église de Chilray le
21 octobre 1757, il avait 5(i ans et portait alors le
titre de s*^ de la Grange-Breton. Cette propriété
fut vendue deux ans plus tard par Marie-Anne
de Boislinard à Charles Fournier, esc, s' de Bois*
raarmin, par acte reçu Dupertuis, notaire à Argen-
ton, le 21 février 1759.
Les registres paroissiaux de Chitray mentionnent
beaucoupd'enfaots; plusieurs sont mortsenbasàge.
Jean de Rachepelle, baptisé le 9 septembre 1747.
Silvain, baptisé le 4 avril 1749.
Marthe, baptisée en 1751.
Marie, Marguerite baptisée en 1754.
Charles François de Rachepelle, frère des
1. État civil de Rivarenne?.
1. Etat civil de Saint-Gaultier. Voir la généalogie Le Jay de
eilefond, dans le nobiliaire de Saint-A liais, t. VII.
3. Voir dans les registres d'Ouicbes les actes relatifs à la
aroisse de Peizay.
%.
4W r - - - «teéAWM^ •
, . ■ -pi^eéd«ob était, i« wo|i,- l'alatf, H .flatndiM ]
leiordras at était clerotonMrAda.di^oèMdt
Boarge», quand il Ait dteigaé le ^ déeembn :
. .1766, par aeta reça Bnnl, notaire . à Saint-
'.' ' Çanllier,; poii'r ranplacar.le v 'lean. TiBCtn
desien^Dt la Vieajriê de Saint-Antoifté et de
" Sairit-SébastieD en i'é^to de SatolrVareel'*
Sa mère et sa tante comme plni proelu) p>'
. . . rentes dn s* Jean ChaDtreaii> fondateor te cette
. vicairie, font la-nominution.
. Marie-Anne de. Btùalinard était vedve qoani e1l0
mourut i l'Age de 71 ans.
.Elle fuliahiiméeâ RÎTarennM.le 4 eeptêfabre
1787».
. lUmtau dt Le0^.
XIV. Charles deBoislinard.fde.LaiSi-Us deLoaii
de Boislinard et d'Anne Bony de la Tergne, époDia
Marguerilede Vouliet, fille de Loui^de Vouhct, esc., s'
iluGralin et de Marie PerussauU, par contrat reçu Haii-
dujl le 21 juia 1706.
Je trouve deux fils et deux ftlleg issus de ce mariage:
1" Vincent, baptisé à Saint-Gaultier le 17 avril 1707,
mort eiL 17i0 (d'après M. le comte de Haussabré).
i' Anne, inhumée à Saint-Gaultier le 27 septembre
nos.
1. Etat civil de RiTtrennei.
DE LA FAMILLE DE DOISLINARD 105
30 pietTe, sr de Leffe, vivant en 1753. (Noie du comte
de Maussabré.)
At'' Berthe, née vers 1715, mariée par contrat du
7juin 1740 reçu Baudet, notaire à Argenton, à Jean
de Lanet,csc.,s>' de CoufTy^fils de Claude deLanel,
esc, sr de Mesle et d*Anne de Mareuil, dont :
A, Marie-Anne de Lanet, née en 1741 et mariée à
Pierre-Alexandre de Sorbier, chevalier, v de
La Rebure*, lieutenant d'infanterie au régi-
ment de Châteauroux en 1773.
B, Charles de Lanet, esc, s^de Montqssonj né en
1744.
C, Pierrede Lanet, né en 1746, lieutenant d'infan-
terie au régiment de Châteauroux.
D, Jean de Lanet, né le l®»^ juillet 1748, qui épousa
le 10 février 1777 Marie-Anne Portrait, fille de
Pierre Portrait et de Jeanne de Bony *.
E, Marguerite de Lanet, née en 1749.
F, Catherine de Lanet, née en 1750, qui n'existait
plus en 1773.
G, François de Lanet, né en 1751. — Destinée in-
connue.
1. If. le comle de Maussabré estime qo'il convient d*écrire de
Hrqaebuze.
I. Voir généalogie de Lanet. Us ont des descendants qai vivent
tuellement.
Le n saplembre 1713 euL lieu le partage de la
siicctisâion du S' lio Coulîy enlre sgâ enfanls el sa
veuve, paraclârt^çu Rural, noIaïreâSaiiiL-Gaullicr.
Ilerltie de Boislinard el ses Irois derniers enlanU
dëclarenl ne savoir signer. ^H
Hameau de Lai\'oue.
XIV. François de Boislinard, s- de La Noue, (ils dp
Lonifl de Boislinard, Sf de Belle-Loue, el d'Anne de
llony do la Vergne, tSpousa Marie Penissault, fille de
Charles Perussaull, s' de Fonlroux, el de Marguerite
Perussault, après dispense donnée par Mgr l'arche-
vêque pour parenté au Iroiaièine degré '.
Il habitait, lors de son mariage, Cliasseneuil ; maïs il
demeura plus tard à Cliezal -Pineau, paroisse de Nurel '.
Il fut inhumé â Saint-Gaultier, lo S8 janvier 1757,
après avoir eu de nombreux enfunU qui, sans doute,
moururent jeunes, car je ne trouve que deux héritiires
pour se partager la succession :
V Marguerite, baptisée à Salnl-Gaultier, le 5 juillet
1712, mariée à Pierre de Boislinard, sieur da Gou-
dray. (V. p. 203.)
2° Catherine de Boislinard de Lage qui, malgré
l'opposition de sa sœur et de son beau-frère, épousa
t. Eiat civil de Sjintd&u'tier. Silvain Pera<i&iill> de la Gompt-
goie de iéms, conretseiir du roi Louii ïV.néiSaiflt-GsultiN- ta
)B juillei l»79, fils du h' de Foairot», te trouvait Ë[re bean-
frère dd François de Doittiaard.
I. Voir miaaie da Burat, 30 mars l7Se.
DE LA FAMILLE DE DOiSLlNARD 197
Jean Gabard, ancien caporal au régiment de RoyaU
Marine, fils de Silvain Gabard et de Jeanne Maran-
don, le26jan\ier 1771 '.
S"" Marie, baptisée à Chitray, 10 juin 1724.
4^» Autre Marie.
5*» Jean,
6*^ Autre Jean.
T Jeanne,
Mnies de Boislinard du Coudray et Gabard se par-
tagèrent la succession de leurs père et mère par acte
reçu Burat, notaire à Saint-Gaultier, le 10 mars 1759.
Mme du Coudray eut la métairie des Chetis» alias
des Gimons, et la borderie des Potrais.
Sa sœur devint propriétaire de la métairie de Landes,
paroisse de Thenay.
Rameau de Charrault,
XIV. Silvain de Boislinard, s' de Charrault, né vers
16R0, fils de Louis de Boislinard, s' de Belle-Loue, et
d'Anne de Bony, fut lieutenant au régiment de Vieille-
Marine.
Il épousa, le 3 juin 1726, par contrat de mariage
reçu Pierre Agougué, notaire à Graçay, Jeanne-Elisa-
beth Sarton, fille de François Sarton, avocat en Parle-
ment, bailly de la Maisonfort, et de Jeanne Peyrot.
1. Etat civil de Thenay.
m
198 -ùtsKtàtMtà ■--■••■
■ ' Lfl mârMge r^igteux flit oélébré le lénétiBtlB,
' ..Éliubelh Sartsn moarairiBoée niTanta, qnéiqMi
jonn aprit avoir doDuA naliMaM à qM fllt« •:
Mttrk-È(^tAttk, tMptjaéaàOncajrleSiaTril iTil'.
Je préinme qae<»lla eDbnt rnoarnt eo b«H!8*i ^
il y a obiit an marge de son acte da baplème.
La ■' de Chirrault plaidait devant 1m triboniuafee
les hériUers de sa femme quelques mob ipKs Ja, mort
de celle<l, se fondant sur nne doMlk» matsiÙte <kk
deox époux par acte du l6j(Hlletl19B*.
Il mourut lai-mftme à SainlrOanlIier, k l'Age de
66 ans et ftit inhumé tels Janvier 1746'. '
■ ■-■ - ". '
Hameaux ie Fontpamae, Metle-Bcmlim, l^ CouiJray,'
' Panèeke et KorMy-
XIII. Silvain de Botslinard l'alné, Ois de Baplisle de
. Boislinard, s' de Pierre-Levée, et de Louise de Bernot,
fui seigneur de Fonlparnac.
11 épousa Jeanne du Pour, fille de Louis du Pour,
conlr6ieur au grenier à sel de Buzançais, et de Marie
Faulconneau, par contrat du SI mars 1689*; elle était
sœur d'Henri du Four, s' de la Varenne.
Il épousa en deuxièmes noces Jeanne de Lanet, par
contrat reçu Mauduyt, le 28 octobre 1"12^
I. Etat civil de Giaçay, régis irei Je la paroine de Notre-
Dame,
ï. Voir archives da Cher. LiiEse B, 3671.
S. Eut civil de Saint-Gaultier.
». Voir carrés d'Hoiier.
B. Jen'aipu retrcavercecontraldani lei minnteB deHudnfl.,
m
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 190
Je lui connais trois fils et trois filles que je présume
venir plut6t du premier lit:
1"* Marie, alias Marie-Anne, baptisée à Saint-Gaultier
le 21 mai 1690, qui épousa Antoine Richard, esc., s'
de Saint-Igny, fils d'Antoine Richard, esc, s' de
Saint-Tgny, et de Madeleine du Bois *.
Us vendirent à François de Boislinard, s' de la
Noue, la moitié de la métairie de TÉtang des
Bienvenus, par contrat du 30 mars 1739 reçu Burat,
notaire à Saint Gaultier. L'autre moitié apparte-
nait à Mme Fadeaux, sœur de Mme de Saint-Igny.
Ayant perdu sa femme, Antoine Richard épousa
Renée-Marthe Guillemot, fille de Jean Guillemot et
de feue Marie Brossin, le 3 juillet 1741 '.
A la mort d'Antoine Richard, sa veuve transige
avec Charles de Rachepelle, esc. , s'de Lépine, tuteur
des enfants mineurs de son mari.
2** Henri, s' de Fonlparnac, qui suit.
3* François, s»* de Fontparnac, puis de Pargèchc et
Vornay, qui a fait branche. (V. p. 204.)
A** Léonard, dont Antoine Richard était tuteur quand
il afferma la métairie de la Porte dans le village de
Mesle, le 9 octobre 1721.
5® Jeanne, baptisée à Chilray le 30 janvier 1701. Des-
tinée inconnue'.
1. Note du comte de Maassabré.
1. Etat civil de Peizay.
. 9jf Jeanoe et Léonard ne sont pas représentés dans le partage
'If !^l*'
r. -
G* Anne, mariée à François Fatleaux, ou FeyMù
(de Cli&teauroux), doni un Hlg : Nicolas Fadeaux.
XIV. Henri de BoUlinanl, s' de Foniparnac, bapllstï
à Nuret ie 33 aoûl 1C93. eut pour parrain Henri du
Four'.
Il entra au scrvico et élait lieulenanl au rëgimenl de
Vieille-Marine, quand il épousa, à Bourges, Marie-Anne
Giraudon, lille de Tcu Jean Giraudon et de Marie-Anne
Augras, de la paroisse de Saint-AndrédeCbàleaufoux,
le 13 février 1721 *. 11 élait mort dès 1734.
Sa veuve, comme mÈre et lulrice do ses trois enfant?,
figure dans l'acte départage de la succession de Jeanne
du Four.
Ces trois enfants sont :
1' É tienne- Jean-Hêtiri, né à Cliàteauioux le iG mai
1722. 11 fut qualifie s' de Fonlpaniac. Garde du
corps dans la compagnie de Villeroy, chevalier de
Saint-Louis le 18 octobre 1761, sous-brigadier en
1766, brigadier en 1769, exempt des gardes du
corps en 1773, alias il a la qualité de lieutenant-
colonel de cavalerie. Il reçoit en 1775 une pension
de retraite de 1,S00 livres*.
U 11 octobre 1773, il plaçait 8,000 livres entre
de la lucceiBioii de Jeanne du Fonr pu acte sooa leing privé dn
7 mai iUt. Voir carré» d'Hoiitr.
1. Veir carrés d'Hoïler.
i. Eut civil de Ssint-Folgent de Bourges, comTDaaiqnè par
U. RilTé.
3. Voir l'Histoire des ebevtliers de Stiat-Loaia, pu HuM.
DE LA FAMILLE D£ BOISLINARD 201
les mains de Louis-Charles du Ligondès, s' de
Connives, contre une rente viagère de 800 livres,
par acte reçu Baubiet et Matheron, notaires à Saint-
Gaultier * •
Il fut tuteur des enfants de son frère, le sr de
Boubon, et il envoya sa procuration en cette qua-
lité à rassemblée de la noblesse duBerry, en 1789.
Bailliage de Chàteauroux.
Il a dû mourir en 1790, en janvier sans doute,
car M. de Boismarmin signe, le 18 avril 1790, un
reçu de trois mois et demi de la rente viagère ci-
dessus, comme fondé de pouvoirs de M. de Bon-
bon qui avait hérité de son oncle'.
2o Pierre- Jean-Henri, s' du Coudray, qui a fait bran-
che. (V.p. 203.)
3^ Stlvain, qui suit.
XY. Silvain, alias Silvain Bernard de Boislinard, né le
15 février 1726, était aussi aux gardes du corps dans la
compagnie de Villeroy — porte-étendard en 1773. Il
fut fait chevalier de Saint-Louis le 25 avril 1770 et
reçut une pension de retraite de 500 livres en 1776 *.
On le qualiQa d'abord s' de Mesle et plus tard s' de
Boubon, propriété qu'il avait achetée de Jean de Boisli-
nard, s^ de Boubon le 11 mars 1769, pour le prix de
11,830 livres*.
1. Voir titres du château de Connives. Liasse E. bis
2. Voir titres du château de Connives.
3. Voir Mazas : Histoire des Chevaliers de Saint- Louis.
Bouban et la Bruère sont sur la paroisse d'Oulches,
4. Voir carrés d'Hozier.
Il Tul aus^i sr de la Brucre '.
Le G février I7G7, il avait épouse, par contrat reçu
Durât, notaire, Louise <Je Launay, fille de feu Jean de
Launa)',esc.,E'deViitenieB5QntetdeLoiiiaedeGrouleBU,
en présence de : l'ierre-Joseph-Benjamin du Bel, esc.
B' des Vrei, beau-frère de la future, Joseph de Lanel,
escuyer, Cliarles de Lanel, esc, s' de La Saile, Loui
Charles de Fournier, efc.,s' de Buismarmin, etc.,
renls et bons amis des parties.
Louise de Launay mourut à Oulchos el fut iohui
le 2 février i7î6.
Siivain de Boislinard décéda le 8 décembre 1783.
Le 18 décembre, Ëlienne-Jean-[|enn de Boislinard
nommé tuteur de ses neveux mineurs, faisait dresser
un inventaire de leurs biens*.
Ce sont :
met,
)Ub^H
1
1° Jean-Louis, (|ui suit.
2° Jean-Henri/, décédé jeune sans doute.
3° Louise, baptisée à Oulches, le 2 juillet 177i ; sOI
frère Jean-Henry est parrain. E^lle épousa vefl
IRIÔ Jacques-Pierre de Boislinard de ta branCa
du Breuil.(Voirp. 228.)
4° Marie baptisée à OulchesT août 1773. — Destiad
a paroisse d Oulchos.
DE LA FAMILLE DE BOISLTSAri» 201
Ces trois enranU mineurj sont nommé!? ilans
rinventaire do ilèî.
XVI. Jean-Louis de BuUlinard de Boubon, né à Oul-
clies en 1763, fui sous-lieutenant dans Poîtou-inrun'
terie, émlgra en 1791, alla à l'armée de Condé, Tul
blesse au combat d'Ober-Kamblack lo 13 aofil 1*706, el
enfin licencié avec l'armée de Condc en iSOl '. Il avait
Été créé chevalier de Saint-Louis en 1797 '.
Il vécut ensuite à Bnubon sans prendre d'alliance.
Vers la lin de sa vie, il quitta celte résidence pour
s'établir à Saint-Gaultier. Il y mourut le 22 avril 1810,
à l'Age de 77 ans et 7 mois, laîssaril su t'm lune û Mme
lie Lamberlerie, sa ni<^ce.
^ Hameau du Coudray.
P XV. Picrrejean-Henry de Boislinard, s'du Coudrny,
second lils d'Henri de Boislinard et de Marie-Anne
Glraudon, épousa leU février 174ôMarguerilede Bois-
linard. Tille de François de Boislinaid, s' de La Noue, et
de feue Marie l'erussault, en l'églUe de Nuret-le-Fer-
ron', après obtention de dispenses pour le troisième
degré (le consanguinité.
En 1730 il est qualifié capitaine â l'hAtel royal des
Invalides', allas ancien garde du corps pensionné de
Utgesté,
I. Voir giniilog ie do DoisUnard dans lei Familles ilu Poil'
luché et Filleau.
S. Haut : iliatoit'^ ilea Chevaliers de Sainl-Loaia.
i. Voir carrés d'Hoiier.
t. Voir tninuies de Bunl. notaire.
20i Ck«ÈJiLUG\K
Le 29 novembre 1788, il nCfermait le domaine des
Gimons appartenani à sa rcmme,
11 vivait encore en 1773, aînd qu'il résulte il'une
re de famille',
il eut Irmi fiU :
1° Silvain, baptise à Saint-Gaultier le 13 mai i74T,
parrain Sylvain Pcrussault, jésuite, confesseur du
. roi, son (jrand-oncle. — Destinée inconnue.
S" Autie Silvain, bapliaé h Nurel-lu-Ferron le
lljuiltel n&î. U Tula mis, après avoir founii ses
preuves, à l'itcole e militaire en I7G3'.
Il nssislail au mti ; de D"" Kouinier de IIoi«-
m.irmin avec M. de i Aleaubodeau en 1781, ua
qualité de parent du la future.
3° François, qui suit.
XVI. François de Boislinard du Coudray, Dé Ten
1733, morl sans alliance (à en juger du moins par son
acte de décèâ) à Sainl-Gaullier, le 19 mai ]800(i9 floréal
an VIII).
Rameau de Parsèc/te et Vomay.
XIV. François de Boislinard, s' de Fonlparnac et de
la Varenne, fils de Silvain de Boislinard, s' de Font*
BB LA FAMILLE DF. BOISLINARD 205
parnac, et de Jeanne du Four, élail lieutenant de milice
dans le 2° bataillon du Berry en 1734 ^
Le 27 février 174011 épousa à Bourges Marie Sergent,
fille de Louis Sergent, esc , sr de Parsèche et de Françoise
La Joye, bien qu'il eut 40 ans et sa femme 64.
Marie Sergent mourut le 19 décembre 1756 ' et son
mariconvolaen deuxièmes nocesavec Jeanne d*Ang1ars,
fille de feu Jacques d'Anglars, chevalier, sr d'Âvehy»
brigadier de chevau-léger de la garde du roi, et de
Françoise Le Sergent, demeurant paroisse des Aix-
d*Angillon, en présence de :
Jean-Jacques d*Anglars, s** d'Avehy, et de Geneviève
Marie de La Bussière, son épouse; Joseph d'Anglars,
srd'A8tiliyetJoigny,eldeSuzanneFoucault, sonépouse;
Guillaume Alexandre d'Anglars, chanoine de la collé-
giale de Saint-Ithier aux Atx-d*Angillon ; Jean d'An-
glars, garde du corps du roi, Anne d'Anglars, frères
et sœurs de la future, par contrat reçu Romble Pinard,
notaire à Yeaugues, le 7 novembre 1757 '.
11 fournit un acte de foi et hommage du fief de Par*
sèche le 27 novembre 1702. — Ce fief lui appar-
tenait comme donataire de Marguerite Sergent de La
Riche, sa belle-sϝr, et par suite de l'acquisition qu'il
fit de Jean Sergent, esc, s' de Parsèche, et au très devant
Souciet, notaire à Dun-le-Roi, le 22 avril 1758*.
1. Voir partage de la saccession de Jeanne da Four, carrés
d'Hozier.
t. Voir état-civil de Saint-Pierre-le-PuellierdeBourgea, et celui
de Vornay.
3. Papiers de fanniille de Mme de Boislinard. née Fréyau.
4. Arch. du Cher, C. 838.
â08 g^.»(:alG6ib
Les deux époux aclielërent, le 6 décembre iGîH, de
Georges du Genest, esc, â' des Chézaux, Qls de Fran-
çois du Gcnesl, esc, s' de la Brosse, et de Jehannc de
Fournioux, la terre, fief, seigneurie et cbevance des
Cbezeaux, paroisse de ItivarenDes, coDsislanI en mai-
son noble, grange, bàtimenls, terre, garenne, etc.,
pour le prix de l.OfiO livres, par conlral reçu Maodujt'.
11 semble que Jehan de Boislinard et son frère Char-
les, le s' du ChastelHcr, avaient la main vive, car ilï
furent accusés d'homicide. Les parents du mort, Joa-
chim Audoulcel, cédèrent les droits qu'ils pouvaient
avoir contre les deux frères, tantau civil qo'au criminel,
à lîcné de Vérisne, esc., s' da la Maison-Neuve, le
A février 1627 ».
Jean Mauduyt, prêtre, curé de In Pérouille, insliliia
Jehan de Boislinard sou héritier, en raison des services
qu'il lui avait rendus, par son Icstemeol reçu Maudiivt,
le 2 mars I63f
Dans un râle du ban de la noblesse do Berrjr, vers
1639, dont j'ai déjà parlé ', Jean de Boislinard, le
jeune, se présente avec trois chevaux, un valet et armea
complètes. Il est porteur des excuses de son frère le
s'd'Aché. Il n'existait plus dès 16il.
Je connais seulement deux de ses enfants bien qu'il
en eut cinq en 1635 * ;
i' Jean, qui suit.
I.Toir minutes de UaudaTt-
t. Voir miantes de Uftadu;).
i. nire appartenaDt à If. Léon de Sonnanlt.
i. Voir Arcb. du Cher, B. lOEO.
DR LA FAMILLE DE BOISLINARD 209
2"* Silvi'ne, qui épousa Mathieu de Lanet, esc, s' de
Tussac, fils de Pierre de Lanet et d'Iolande de
BasloD, par contrai reçu Mauduyl, le 16 avril 1657,
dont un fils et une fille :
A, Jacques de Lanet, esc., s' duditlieu, marié avec
Marie de Vérisne, fille de Léonard de Vérisne,
chevalier s' des Tribardièrcs et d'Eslher Ande-
bault, par contrat du 6 avril 1682 *.
B, Ànnet mariée avec Charles de Mazières, esc,
s' de Villeneuve, fils de François de Mazières,
esc, s' de Chambon, et de Françoise de Perro-
nin, par contrat du 9 septembre 1682 *.
XII. Jean de Boislinard, s' des Chézaux, se maria
avec Renée de la Thuile, fille de feu Henry de la
Tliuile, esc, s' de la Vernusse, et de Paule de Boisli-
nard, par contrat reçu Perussaull, le 6 juillet i656 ',
en présence, côlé du futur : de Jacques de Poix, es.
s' de Marecreux ; Marcel Callais, s' du Haut Cluzeau ;
noble René Pcyrot, conseiller du roi, bailly de Saint-
Gaultier, etc. ; — côté de la future : Loys de la Thuile,
esc, s' de Clavière, son frère, et autres, ses parents
et amis.
La future est dotée d*une créance de 3,900 livres sur
Anne Guérin, veuve d*Henri de La Thuile, qui l'avait
épousée en deuxièmes noces, je présume.
i. 2. Voir minutes de Ifaoduyt.
3. Minutes Pérussault. Etude Lochelongae, à Saint-Gaottier.
tf0 CËMËALOGIB
iMD de Bolslioard Clait tuteur de ses neveux de
LiBflt «t pcrmettail à leur oncle Jean de Lanet, esc, s'
dllditlwa, d'eiiipurLcr les pn [tiers de ramille des mineurs
[toar faire des preuves de noblesse, moyennanl une
reconnaissance passée devunl Miuiduyl notaire, k
18 février 1GG5'.
lient les cinq enTunls <jui suivent : ^_
i'Lé&nûrd, &' lies Clitzau.N, qui »uil. ^H
î* Jean.y de l'Élang. qui a fait branche. {Voir p. aï8.)
3* Chartes, s' de la Charpraie, qui a donné naissance
au rameau du Lys-Saint- Georges. (Voir p. 222.)
4* Autre Jean, s' du Dreuil, qui a fait branche. [Voir
■ p. 226.)
6*/eaaRf, mariée à Ferdinand de Darathon, (ils de
Chartes de Baralbon, esc, s' do la lUicbenne et do
la Itomagère, el de Françoise de Boislinard, par
contrat reçu l'erussault, notaire, le2 juin 1682'.
Elle reçoit 3,500 livres de dot.
Ferdinand de Barathon partagea avec ses quatre
beaux-frères devant le juge de Sainl-Gaultier,
le 27 juin 169.^'.
Jeanne de Boislinard lesta devant Mauduyt,
le 30 avril IG83.
1- Voir minaiet de Uaaduyl.
t. Tiires de la Romagère. Invcnlaire.
l' Titres de lu Romagère.
DE Lfi FAMILLE DE BOISLINARD 211
Ils eurent un fils, François deBaralhon, qui fut
inhumé dansTéglise de Bivarennes,lel!2mar8l71l.
11 avait fait son testament devant Mauduyt, le
12 mai 1710.
XIII. Léonard de Boislinard, s' des Chézaux, fut
aussi s' de la Bomagère quand il eut hérité de son
neveu François de Barathon ci-dessus nommé.
Il épousa Louise-Anne de Quinsac, fille de François
de Quinsac, esc , s' de Bord et de Foix, et d^Anne
Dubois, par contrat reçu Blanchet, le 7 août 1691*.
Il était né en 1663, s'il faut en croire Tenquéte faite
en novembre 1733 sur le prieuré de Saint-Gaultier dont
on devait aliéner les biens en faveur de la création d*un
séminaire à Bourges.
Léonard de Boislinard, chevalier, s'des Chézeaux et
de la Romagère, âgé de soixante dix ans, comparait
dans cette enquête'.
Léonard de Boislinard était veuf quand il mourut à
Tâge de 80 ans. Il fut enterré à Hivarennes le
6 août 1740 ^
Sa femme Anne de Quinsac, âgée de 71 ans, avait été
inhumée dans l'église de Hivarennes, chapelle de saint
Antoine, le 19 mars 1735.
Ils eurent six enfants :
1*" Jean de Boislinard de Foix, qui suit.
i. Note communiquée par M. de la Porte.
2. Voir les maouscrits de la bibliothèque de Bourges.
3. Etat civil de Rivarennes.
2" Antoine Joseph, s' de la llomagtre, qui afail
branche. (Voir p. 216.)
3' floVrM/?x«, baptisé à liivaren nés le 23 novembre
4* Anne, baptisée à liivarenncs le 8 avril 1701,
mariée à Jean de Vérir-e, esc, s' de Sainl-Mnrtin,
fils de Jacques de 1 isne et de Marguerite do
HoJJel, par acte de r riagedu 20 janvier f*I3l'.
.V Franrnise, baptisée à Rivarennes le 16 juin 1708,
qui pourrait être la D"" de Bolclinard dame de
compagnie de M"' de Châlaigner, suivant M"' de
Brémond d'Ars, et dont je possède une lettre datée
de 1773'.
6° Pierre, baptisé à Rivarennes, le H août 1700.
Destinée ini
XIV, Jean de Boisllnard de Fuiic, chevalier, s' des
Cbêzaux, baptisé à Rivarennes Ie7 août 1699, entra au
service dans la compagnie de chevau-légers de la garde
du roi, devint porte-étendard, puis brigadier dans cette
compagnie ; il est qualilié parfois capitaine de cavalerie
clievau-léger de la garde du roi'.
Il servit jusqu'en_1771 ou environ, après s'ëti-e marié
1. Ëlat mil de Rivarennes.
t. Titres de Boismarmin, liasse J.
S. Voir carris d'Hoiier.
DE LA FAMILLE DE BOISUNARD 213
ivec Madeleine Turpin, fille de feu Louis-Madelon
Turpin, cli., s' de Vihiers et de Madeleine-Angélique de
Crevant^ par contrat reçu Baudet, notaire à Argenton,
le il septembre 1727.
Il partagea avec £on frère Joseph-Antoine, s' de la
Elomagère, la succession de leurs père et mère, par
icte reçu Burat, notaire à St-Gaultier, le 8 janvier 1742.
11 fut inhumé à Rivarennes le 26 janvier 1774, après
ivoir eu sept enfants :
i"" Léonard^ né en 1728, mort et enterré à Saint-
Gaultier le 12 mai 1729.
2* Louis, né en 1730, chevau-léger de la maison du
roi, mort sans alliance^ inhumé à Rivarennes le
3 octobre 1756.
3o Autre Léonard^ qui suit.
4° Marie- Anne, née vers 1732, morte sans alliance et
inhumée à Rivarennes le 31 avril 1802.
5° Gabriel' Armand, s' de la Romagère, capitaine de
cavalerie aux chevau-légers delà garde du roi, né
le 22 novembre 1738.
Il reçut une pension de réforme de 210 livres en
1775 et fut créé chevalier de Saint-Louis en 1783. Il
comparut dans rassemblée delà noblesse du Berry
en 1789, bailliage de Châteauroux, et mourut en
émigration *.
1. Voir If axas. J*ai appris de Mme de Brémond d*Ars la parti-
cularité de la mort en émigration.
I géséa:i'C1e
Tous ses biens, pendant la révolulioo, ayant iié
confisi^ués et mis en adjudication, sa Temme, qui
n'avait ptiinl éinpgri;, racheta la propriété de k
Romagère le 15 germinal an III '.
Mme de la Domagère, devenue veuve, reven-
du ces propriclés le 19 prairial an XIII, k Michel
Parry, proprit-'laire, demeurant à Sermor, pour le
prix de 22,593 francs, par acte reçu Louis-Auguste
Marelioux et Tlionnï, notaires à Paria •.
Mme do la Itomagère habitait alors Paris, rue et
hùtel de Thîonville.
De son mariage avec Anne-Suzanno-Uenriette
do la Balme, lille do Gabriel de la Balme el do
Marguerite de Chanlereine, Gabriel-Armand de
Duisliaard avait eu deux enfants :
A. Marguerite-Cécile, baptisée à Rivarennes le
1" décembre 1783, morte à Paris vers 1832,
après avoir épousé N. d'fbarrarl, dont un fils
mort célibataire '.
B. Armand-Charles, baptisé à llivarennes le 27 mars
1787, tué à Lulzen lo S mai 1813*.
I. Voir le procèe verbal d'adjudication dar.s \et tiireE du ch&-
leau de la RomagèreappartensntsciucllemeDt t lafamilleBftubiet.
On avail fait IroU lois dont le prix loUt ^'éleva à Bl,SISIivre«.
1° La miiEOD de malire, Jardina, boulangerie, tarreï,-prâfl, boù,
ilang».
1° La métairie de la Porte et ees déptodances.
i" La grande métairie et ses dépendances.
1. Titrei de la Romagëre.
3 4. ItenBeignemenls commuoiquês par Urne de Brémond d'Art
et U. le comte de ll^ussabré.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 215
6* Marie- Madeleine^ baptisée à Rivarennes en 1740,
reçue à Saint-Cyr en 1751*; elle fut marraine au
baptême de son neveu Armand-Charles ci-dessus
nommé, et mourut à Poitiers le 3 avril 1811 *.
7" CAar/es, baptisé à Rivarennes le 21 octobre 1741.
Destinée inconnue.
XV. Léonard de Boislinard, chevalier, s' des Chézaux,
né le 21 août 1731, suivit la carrière militaire.
En 1748, il élait chevau-léger, puis lieulenant dans
Beau villiers-Ca Valérie en 1757.
Il servait dans les recrues d'Alençon en 1764, dans
Châteauroux en 1771 et avait le grade de capitaine en
1775. Dans une note sur son compte, ses supérieurs
disent de lui qu*il appartient à la première noblesse de
la province, qu*il est 1res bon sujet et plein de zèle^.
Nommé chevalier de Saint-Louis en 1779, il est alors
qualifié ci-devant capitaine au régiment provincial de
Châteauroux.
Il épousa, le 19 janvier 1779, Victoire Catherinot,
fille de GabrielCatherinot, esc, s' de Barmond, vicomte
de Cologne, et de Marie-Madeleine Soumard*. On le
voit figurer dix ans plus tard dans la liste des gentils-
hommes du Berry pour l'assemblée de 1789, bailliage
de Châteauroux.
1. Note communiquée par M. de la Porte.
3. Voir généalogie de Boislinard, par MM. Beaaché et Filleau,
3. Voir Mazas.
4. Voir état civil de Bourges.
Il mourut à Bourges le 16 rructiduran \l, nftrà
BTOir eu trois enfants qui suivent ; ^^1
l^ Gabriel- ^mand, qui suit. '^^^
■ ^ Marie- )ladebine-Éléonoie,hap\.hée à Booigea le
30 novembre 1781, mariée à ftivarcnnes le 20 août
1811 k Jean-Claiitle- Prudence lUvet Ouvignaui,
docteur en médecine, âgé île 21 ans, Gis de Claude
lUvet Dovignaux, chirurgien, et de Catherine
Burat Dubois, dont :
Emile Ravel Duvigaanx, marié à
N. Babio.
3" Marie- ànataiie, baptisée àBùnrges, iramlaiiT -da
Fourcbaud, le 36 mars 1783. De^ioée inecNHua.
XVI. Gabriel- Armand de B(^inard, baptisé i
Bourges, paroisse de Sainl-Aoustrillet, le 32 janvier
1780, vivait à Issoudun en 181H, manéàN..,Sautereau,
sœur de Jean-Baplistc Saulereau.
Il mourut veuf à Paris le 19 janvier 1845, n'ayant eu
qu'un flig;
Octave, mort jeune et avant son père'.
Rameau de la Romagère".
XIV. Antoine-Joseph de Boislinard, s' de la Roma-
1. Noie coiQiniiDiqafe par M. le comte de M&aggabré.
DK LA FAMILLE DE BOISUNARD 217
gère^ deuxième fils de Léonard de Boislinard, s' des
Chézeaux, et de Louise-Anoe de Quinsac, fut baptisé à
Saint-Gaultier, le 18 août 1701.
Par contrat de mariage, reçu Burat, notaire à Saint*
Gaultier, le 30 janvier 1737, il épousa Marie-Anne de
Forges, fille de Pierre de Forges, esc, s' de Blanzay et
de Boubon, et de Marie-Anne de Yérisne, en présence
de plusieurs parents du futur; et de Charles de Senne-
ville, esc, s' du Verger et Fiacre du Bec, esc, s' des
Prez, cousins de la future, etc.
Dans ce contrat de mariage, Anloine-Joseph porte
le nom de s' de la llomagère, mais il est bien spécifié
que la propriété de ce nom est à son frère atné.
Il mourut jeune, car sa veuve avait seulement 23 ans
quand elle épousa en deuxièmes noces Pierre Yeras de
la Bastière, fils d'autre Pierre Yeras de la Bastière et
de Marguerite Babert, 15 janvier 1745 ^ De son premier
lit elle eut deux fils :
1° Pierre- Joseph^ baptisé à Rivarennes, le 25 novem-
bre 1737, qui semble ne pas avoir pris d'alliance. Il
mourut le 29 brumaire an Y à Page de 59ans, dans
sa maison de l'étang de Blanzay '.
2' Jean^ aVia^ Jean-François, s' de Boubon, baptisé à
Rivarennes», le 25 mai 1739. Il était lieutenant au
régiment de Lemps-Infanterie en 1761 et proprié-
taire indivis avec le s' de Blanzay son frère, des
1. Etat civil de Rivarennes.
f . Etat civil de Rivarennes.
SIS GËiréALOGiE
mélairiei des Gagnerons el de Pe/. BouchatJ,
S8 mai 1761 ' ; lieulctiant au ri'gimcDt de VivaraU
en 1767'.
Il vendu Doubonà Silvain de Buislinard en 1769,
eoDnme non» l'avons di^jà vu p. SOI. Ayant émigré
paDdanl la Elévolution, il scrvil comme chasseur
noLle dans la campagnie numéro 10. Il Tut nommS
chevalier de Saint-Louis, le 5 janvier 1797 '.
J'ignore ce qu'il devint par la suite et je no
croia pas «ju'il se soit marié. ^^
Rameau de Lealang, La Chaire, Martizoy. ^H
XlII. Jean de Doislinard, s' deLeslang, deuxit'me Hla
de Jean de Buislinard, s' des Chenaux, el delteoéc delà
Thuile, (épousa Marie de Boislinard de Margou, fille
de Jean de Boislinard et de Françoise de Vêrîsne, le
1" décembre 1696'.
Il ne parvint point à un âge avancé, car il fut inhumé
dans l'église de Cliilray, le 2 novembre 1703, il avait
38 ans.
Sa veuve mourut 4 l'âge de GO ans et fut inhumée
également dans l'église de Cliitray, le 28 juin 1718.
Ils eurent deux enfants :
)" Marie- Angélique, née à la Grange-Brelon, pa-
roisse de Chitray, oii ses parents demeuraient et
baptisée àCbilray, le 4 mai 16^9.
1. !. Voir minutes de Barat, du 18 mai ITat et il mars 1T6T.
3. Voir Uaiu et les carrés d'Hoiier.
4. Eiat civil de Chitray.
DE LA FAMILLE DE BOISUNARD 219
Elle épousa dans la même localité, le 15 janvier
1720, Charles Fournier esc., s' de Boismarmin, fils
de Louis Fournier, esc, s' de Boismarmin et de
Charlotte de Barvilledont deux enfants ' :
A. Marguerite Fournier, baptisée le 30 décembre
1723, mariée à Charles de Goyon, esc, s' deSaint-
Plantaire, le 44 janvier 1714.
B, Louîs'Charles Fournier, esc, s'de Boismarmin,
baptisé le 14 mars 1725, marié à Louise Savary,
le 30 janvier 1752.
2® Léonard, qui suit.
XIV. Léonard de Boislinard, s' de Lestang, Ter-
rière, la Salvache, Pleinpinard en partie, fut baptisé
àChitray le 14 septembre 1700.
H fit sur son cousin Silvain de Boislinard, comme
nous l'avons vu p. 185, TacquisitiondeTerrière, maison,
jardin?, garenne, métairie de la Salvache, 75 journaux
de vigne, terres, prés, bois, plus les Loges et la moitié
de la forêt de Brenne, pour le prix de 10,010 livres, par
acte reçu Mauduyt le 22 octobre 1725 '.
Dans un aveu et dénombrement fourni au sieur de
Cors le 22 mai 1742, se trouve aussi compris le fief
noble de la Grange-Breton, paroisse de Chitray, cy-de*
vant en roture '.
I. Etat civil de Chitray.
f. Voir archives de l'Indre. E. 60.
3. Titres de Bofsm.irmin.
■ Ilavail épousé le 3(1 septembre 1725. Marie-Anne
d'Auvergne, lille <le Joseph d'Auvergne, sieur delaPi-
gnolicrc. de io Itobeiie cl de la Surazinière, paroisse Je
PaverollcA, et de M nrie- Louise de Monlléon, dame de It
Chaite el de DurtuI ilotis la paroisse de Marlîzny ',
lien eut:
1' Léonard Bertrand, qui suit.
S* Georges, bapliaiï à llivarennes le IJ mai 1746.—
Destinée inconnue.
3» Atarie-Anne, baptisée à tlivarennes le 'M janvier
1710, mariée le 'i novembre 1763 â Alexandre-
Joseph deCremille, esc, s' de Gratin, son cousin
germain, fils de Joseph de Cremillc esc, s' de
tSralin, et de Thérèse Emilie d'Auvergne.
XV. Léonard Bertrand de Doislinard, sieur de U
Chaize ', Terrière, la Pignollère et la Etoberie, épousa,
par contrat du 39 janvier 1760, Angélique de Crémille
sa cousine germaine, Tille de Joseph Maurice de Cré-
mille el de Thérèse-Emilie d'Auvergne.
Il fui représenté à l'assemblée de la noblesse de Tou-
raine en 1789 par son beau-père, M. de Crémille.
Ses biens furent partagés nationalement pendant la
Itévolulion, par suite de l'émigration de son fils qui
suit.
I. IteoseigDemenucoinniQoiqués parM. le comte de Hnaast-
bré.
t. La Chaise, commune de Uartluï, ladre.
DE LA FAMILLE DE B01SLINA3D 221
XVI. Alexandre Léonard de Boislinard, né à Marlizay
le 13 mars 1771, devint page delà comtesse d'Artois
après avoir fait ses preuves le 6 février 1786.
Pendant l'émigration, il servit à Tarmée de Condé
dans les chasseurs nobles, compagnie n» 10, fut nommé
chevalier de Saint-Louis le 25 octobre 1797, mais il
quitta Tarmce avant que sa nomination fût connue *.
11 semble avoir été le même qu'Alexandre de Bois-
linard, ancien officier nommé ou confirmé chevalier de
Saint-Louis en 1813, qui se réunit aux Vendéens et prit
part avec eux à la reprise d'armes de 1815.
Il mourut à la Chaize le 19 décembre 1821 après
s'être marié trois fois.
1** Avec Agathe Garât de Saint-Priesl, fille de Pierre
Garât de Saint-Priest et de Marie Angélique Morel de
Fromental *.
2° Le 7 novembre 1809, il contracta une seconde
union avec Félicité Pinault de Bonnefond, fille de Jean
Pinault de Bonnefond et de Philiberle de Brossard.
3° Il se maria en troisièmes noces, le 21 avril 1819,
avec Joséphine Radegonde de La Faire, fille de Sil-
vainde La Faire, sieur de Thollet en partie, et de Char-
lotte de Brouillac, dont deux fils et une fille :
1° Charles-Alexandre, qui suit :
2^ Marie- Angèle, née au château de la Chaize le 15
janvier 1822, mariée, le 7 juillet 1843, à Pierre-
1. Voir Ifazas.
2. lise trouvait, par cette union, beau-frère du marquis du Li-
gondèsde Connives.
Stf GÉItÉALOGtE
Loui.i-Jacques-Airrcd de Malinguehen, né à Beau-
vais, iô 27 avril 1816, de Pierre de Malinguclieo
el d'Anne Françoise Uéiicarl de Tliory.
3* Louis Alfred, né à la Cliaîze le 17 Tévrier I8£l,
marié le S octobre 1849 à Ismalie de )a Chiklre,
née à Monlmoi'illon, le 8 mai 18^, de Glande Mar-
rellin, baron de la Cttâlre, et de I.ouise-Rrne»lino
des Collards des Hâmes, dont :
Camille de Boislinard, Dëe le S ao&lI819,niAfi^ele
3 septembre 1871 â Pierre de Malioguebon, lîlt
de Pierre Octave de Malinguehen et d'Angèle
Picquenon, dont: ^^
A. Marie-Suzanne Angèle. ^^H
li. Louis-Charles Kngjcrrand. ^^|
C. Thérèse de Malinguelien.
XVII. Chartes-Alexandre de Boislinard, né à Poitiers
Ie28 janvier 18^L), marie' le. . .àCécile de Boscal
de [téalsde Mornac, fille du comte de BoEcal de néah
de Moroac et de Zoé de Barbeyrac de Saint-Haurice,
mort au château du Breuil près Saint-Savin, le 18 juil-
let 1887, après avoir eu trois fliles, dont deux mortes
en bas âge. La troisième, Oroline de Buislinard, née le
19 mai 1848, a épousé Henri de Bonsonge le 1" mai
1888 '.
Rameau delà Charprais', Liste, Rickebourg, Villemir,
Le Lys Saint -George.
XIII. Charles de Boislinard, s' de la Charprais, fils de
1. Renseigne menti ronrnis par la rimille.
t. U Charprais est située commune de Rivarennes.
DB LA FAMILLE DE BO!SLIKARD 323
^ean de Boislinard, s' des Ghézaux, et de Renée de la
^huile, épousa par contrat du 15 juillet 1698* passé
devant Mauduyt, Madeleine Bertrand, fille de feu Ilené
Bertrand, chevalier, s' de Coudière, Richebourg et le
Lys-Saint-George en partie, et de MariedeMoussy ',en
présence, côté du futur, de ses frères ; — côlé de la
future : Jean Bertrand, s^ de Richebourg, frère ;
François de Vaillant, esc, s' de la Tour de Riva-
rennes, grand-oncle; Simon ou plutôt Hcsmon de
Moussy, s' de Yillemort el du Clou, coujsin germain.
11 comparaît, ainsi que ses frères, devant Mauduyt,
notaire, le 30 janvier HOl, dans un acte au profit de
Sylvie du Bouex, veuve de Charles du Ligondès, esc, s'
de Connives.
Charles de Boislinard est aussi nommé dans le testa-
ment de son neveu François de Barathon, esc, s' de la
Romagère, du 10 mai H 10.
Il eut deux enfants :
i« Jean-Henri, qui suit.
2^ Elisabeth^ majeure et demeurant au Clou, paroisse
de Ruiïec LUe ratifie^ le 8 juillet 1726, le partage
fait avec son fn-rc, lors du mai*iage de ce dernier'.
Klle épousa Charles de Bony, fils de Pierre de
Bony et de Marguerite de Forges, le 23 avril
1727 ^
1. Le mariage religieux eat lieu seulement le 12 septembre
1698.
2. Voir carrés d'Hozier.
3. Voir minutes de Mauduyt.
4. Etat civil de Rivarennes.
17
291 OÉSËALOGIE
* ■ •
XIV. Joan, alias Jeaa«Menri de Boisliamrd, hè\
au Lys le S8 mai 1699, fut s' de Lisle-Richebooif , <
iiiire, le Lys-Saint-George en parlie.
11 épousa, par contrat passé au châfeao de Peasii
près ChAlillon-sur-Indre, devant Aadouj^n, notain
ao décembre 1724, Marie Bauilu, fille de feo M** Jao
lluullu ol do Françoise Poilelon, en présence de di
parents du fulur/Pdo la mère et du beau-père à
future'.
Los droits de la Tuturc sont estimés 10,000 livre
est (lit que Jean Bertrand, chevalier, s' de Richcbo
u institué le s' de Boislinard de Lisle, son héritier
versel*.
Marie Raullu perdit son mari et épousa en secoi
nuces, on 1750, Claude de la Chapelle, esc., s'
Hordes.
Kilo avait eu do son premier Ht :
I" S i'Ivaiu Claude^ qui suit.
ii" Marir'Annef luariêc à Jacques Thabaud de Bel
IrôsoritM' de France à Bourges.
.'J"7(//v/MrM, qui fut prt^lrc et curé de ChaumonI
ht'rrv.
■i» Jciin'Frmirnis^ s' ilo Villenoir. Ces deux derr
assislaiiMit au mariage de leur frère aine en i
1. Voir carrés d'IIozier. — Françoise Poitelon était alor
nnri^e à Janiocsde Sorbiers, ch. i^ de Sannay-la-Harcham
t. Voir r.arrt^i« d'il ozit'f. — Le Tu ta r laisse à sa sœor les
tairics dcA lli^i^audins. de» Fardines et da Quillois.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 225
XV. Sil vain-Claude de Boislinard, s' de Richebourg,
le Lys-Saint-George en partie, etc., fut baptisé au Lys,
le24mail73i^
Il suivit la carrière militaire et devint capitaine d'in-
fanterie.
Le 19 août 1765, il épousa, par contrat passé devant
Géré et Mazuray, notaires du duché de Saint-Aignan,
daté du château de Mare.uil, en Touraine, Catherine
Bonne de Muillé-Brézé, fille de Louis de Maillé-Brézé,
des seigneurs de Ilonjoux, et de Françoise Bonne de
Kochefort ; en présence, c6té du futur, de divers pa-
rents, parmi lesquels Louis-Marie Poitelon, s' du Tarde,
cousin ayant le germain, et Jeanne-Elisabeth Cherbon-
nier de Viilequetout, son épouse; Marie-Louis Girard,
chevalier, s' de Vasson, et Marie-Angélique le Blanc,
son épouse, etc.; côté de la future : sa mère; Louis,
marquis de Maillé-Brôzé, frère consanguin ; Joseph-
Ange de Maillé-Brézé, ancien capitaine de vaisseau,
aussi frère consanguin ; Marie-Anne de Maillé-Brézc,
sœur germaine.
La future a 6,000 livres de dot*.
M. de Boislinard perdit sa femme en 1773. Il fut
représenté à l'assemblée de la noblesse du Berry, bail-
liage de Chàteauroux, en 1789, par M. deMaussabré, s'
de Chamousseau, et mourut sans postérité au Lys-Saint-
George vers 1810^. 11 avait eu toutefois un fils;
1. Voir carrés o^Hozier.
2. Voir carrés d'Hoiier.
3. Renseignements dus au comte de Maussabré.
. touit-ilarje. baplisÊ le 18 «oiU iT(J6, cnii fournit ses
prenvea de noblesse pour Jeveiiir piige du comli;
d'Artois ' .
JiaiHèau du Brp.m'l, de la fîiwigi' el dvs Coiiit/ret. ^H
Xill. Jean de BoiélinarJ, Hls il« Jean de Boblinart^
8* des Cbétaux el de itenëe du la Ttiuilc, fuL seigociir
duBreuUde Tendu (Indre). Il épouBn. te ^8 septembre
4696, HeDrieUcle Bioys de la Pornerie, Glle dt; Fiar.r«
le Bloya, esc., &' do la Purnerie, lieulenant-coloucl au
régjmenl du roi, gouverneur de Verdun, et de Fran-
çoise SanlavJlle'.
Ella est déjà qualiHéc v»uvc le ST avril 1707 dans un
acte ealre touj les Rui^linard des Clt^zaux d'une pari,
et Glande de Lanet,esc., a^du Mezd'aulre part, au sujet
delatuteileexercÉeparJcan JeBoiâlinard des Chézaux
père, sur Jacques de Lanel (père dudil Claude) et Anne
de Lanel, mariê£ à Charles de Mazières '.
Je lui connais seulement trois fils :
i° Léonard-Hyacinthe, s' du Breuil en 1739, qui
épousa Anne-Dorothée d'Auvergne, dame de la
Pacaudière, paroisse de Faverolle, avant 1742,
Devenue veuve, celle dernière se remaria en 173i
avec Pierre de Seniieville, s' de Qoisrîbault et
mourulsans enTanls.
1. Voir carrés d'Hoiier.
1. ReaseiKnements dus BU coi
). Voir minutes de UauduyI.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 227
Elle n'exislail plus dès 1763 * .
2*» Jearij qui suit ;
3o S livani' Joseph, né après la mort de son père et
baptisé à Saint-Gaultier, le 14 février 1707.
XIV. Jean de Boislinard, s' de la Grange, épousa
vers 17iO Catherine-Elisabeth de Boury, fille de Louis
de Boury, s' de Champs, et de Marie de Bethoulat.
Par suite du décès de son père, elle apporta à son
mari les fiefs de la Grange et de Coursange mouvant
de Cluys-Dessou?, et le fief des Combres, paroisse de
Yelles, où Marie de Bethoulat et sa fille vivaient en
1736.
Jean de Boislinard et sa femme étaient décédés en
1787 lors du mariage de leur fils aine.
Ils eurent deux fils et une fille:
1*^ LoHiSy qui suit.
2° Marie- Anne de la Grange, née en 1747. Elle fit
profession religieuse à Châtcauroux, vers 1761,
dans le couvent de Notre-Dame, ordre de Saint-
Augustin, sous le nom de sœur Gaultier de la
Colombe. Elle était entrée au noviciat, le 8 juillet
1763».
3° Jacques- Louis ^ garde du corps de Monsieur en
1787. Aséièle à rassemblée de la noblesse du Berry,
1. Renseif^nements dus aa comte de \lau88abré.
2. Voir archives de l'Indre, H. 891.
CÉSLAUMilE
l>aiiliaKC de ClilU»urou\, en 1789, sousle nom ds
ehevalier de BoiàlinarJ «les Combre*. Il épousa
en ppemiércs noces sa belle-sœur, Jeanne de Hi-
gaiill, I.if|iielle mourut le W octobre 1R08. On Ift
qiialiSe, je ne saU pourquoi alors, s' d'Accnav'.
Kn deuxièmes nocesHs'iiiiil vers 4815, aLouisode
Boi^linanl de lloiilion, lillu de Silv.iin de Bublii
et lio Louise de Uunay, voir p. 202. Il était ai.
quiiiillé lieuti l-^ el en retraite. De
second lit, il eutur
1
en*V
Anne-Théiv. éo à SaiiiL-ficrmain-en-
I,aye,eniBi ma ilcliea, lu l"' révrlerlH^lC,
à Pierre-Louis Arnuul'i baron de Lamberlerie,
RIa du baron de LamI lerie el de Marîe-Anne-
Françoi^e Crozat c ira',donLquatre enfants.
A. Adkêmar, marié en 163 à N... de Morcour.
/y. M'i'rii-, maiié à N... de Monéys d'Ordières.
C. Mathilde, mariée en 1830, à Alexandre -Jean-
Baptiste de Bosredon^
0. Céii'e, religieuse carmélite.
Madame de Lamberlerie est morte &gée de 15 ans,
à Brive?, le 13 février 1890. Quelques années aupa-
ravant, elle avait été guérie miraculeusement par
Notre-Dame de Lourdes. Elle a, par sa vie et ses
1. Voir élat civil de Bourges et les mémoires maaDtcriU des
chanoine* Mal^ïi^tlelde Beogy.
S. Eut civil d'Oulcbei."
I. Vwir géaâatogiede Bosredon pu Tudieu.
DE LA fA:tfILLE DE DOISLINABD 229
œuvres, comme par sa mort, édifié ceux qui l'ap-
prochaient.
XV. Louis de Boislinard, s' du Breuil dès 1783. Lieu-
tenant de grenadiers au régiment de l'Orléanais,
épousa le 21 novembre 1787, à Sury-ès-Bois en San-
cerrois, Jeanne de Rigaull, fille d'Antoine-Joseph de
Rigaull, s' de Sury-ès-Bois el de La Vallée, et de Made-
leine Gay*.
Il mourut très peu de temps après^ car sa veuve est
qualifiée dame du Breuil dans rassemblée de la no-
blesse du Berry en 1789, où elle est représentée par
son beau -frère le chevalier de Boislinard^ s' des Com-
bres, qu'elle épousa plus tard.
Elle eut de son premier lit un fils qui suit :
■
XVI. Louis-Sébastien de Boislinard (qui dans son
acte de décès est dit par erreur être fils de Pierre de
Boislinard), parait élre né aux environs d'Argenton
en 1789 \
Il mourut à Bourges en 1856, le 2G juillet. A eu
deux fils deN...
1° Louis Charles, qui suit.
2o Philippe Charles, né en 1834, marié à Marie-
Louise Amélie Marobail, fille de Pierre-Antoine
1. Rxtrail du jourcal La Croix da i mars 1890.
i. Etat civil de Sury-es-Bois.
3. Les registres d'Argeo ton ne font pas mention de cette nais-
sance.
2.iO I.ENÉALOGIE
Mar^ibail el de I.oulae-Suznnne llenriellc Je Hi-
gaiih, le :il auiH 1«6I, Il fut receveur de l'enre-
(jisLremcnl à Sainl-Gaultier (Inilrti}, puis a u Ait-
{l'Angillon. vers 1860'.
XVII. Louis Oliarlea Je DoislinarJ, né en lïiao, con-
Irùleur (les conlribuUuns Jirectes à livicux en 1861.
lorsclu inaria(;e de son frère cailet.
Mnrié k Bayeux, ie 10 avril 1871, avÉc Rrrlhi; Drn-
gon de Goiniecourl, l'rlle do Louis Poicmon Dragon de
Goiaiucourt, et de Mëlanie-Jeanne Vcron, peI morl
directeur des cunlnl)ulions directes â Alençon, le 21
mai IH8:i.
Sa veuve est décodée le SI décemlirc Je la mfme
année el ils n'ont point laisàé Je postérité '.
4" ubancul; du cuASTiausn ^ ^^M
VILLtBBUVB, LA KORAIS, LA BbEABDË, ETC. ^^^
XI- Charles Je BoîilinarJ, s' du Cliastellîer el de
Villeneuve, en partie, iih de Joacbim de Boislinard, s'
de Terrière, ctde Jeanne Je Poix (voir p. ilC), épousa
le 27 juin I6â3 Jeanne de FaJal, Title de Jacob de
l-'adat,esc., s' de Saint-George-sur-Arnon.de Varennes
et du Chesne, el de Philiberte Lecomle. Elle était ïœur
1, Eut civil de Bourges, retiseignemcDIs parlicalien.
I. HenseignemeniB e^ramuniqué^ par la ramille.
J. Le Chaalellierétiiit $itiié piroUiie de RIvarennEs. sur la riva
druiie de U Creuse, &Ih limite de celle paraisse avec wl le de Cli)-
iray, — Une Tnaisan démolie deraièremeoisurlebord delagranda
ruute, an Gourde, portait le nom da Cbaslellier.
^
DE LA FAMILLE DE COISLINARD 231
de Marie de Fadat, mariée à Jean de Boislinard.s'
d'Aché K Charles de Boislinard assiste au mariage de
son neveu Noël de Boislinard, s' de Mesle, avec Marie
Petit, 21 juin 1638.
Dans une montre de la noblesse du Berry pour le
ban, vers 1639, il se présente avec trois chevaux et deux
valets pour lui et pour Joachim de Boislinard, s' de la
Salle, son cousin, commun en biens avec lui, parce
que ce dernier était malade de la fièvre. Ils ont seule-
ment 400 livres de rente *.
Ils avaient, en efTct, acheté de Jean de Ghoiseul, s'
d'Esguilly, la terre et seigneurie de Villeneuve en
communauté et pour le prix de 13,000 livres tournois,
par acte reçu Jacques Courauldin, notaire à Argenton,
le 13 mars 1635.
Ils partagèrent ensuite devant Mauduyt, notaire, le
4 novembre 1637. Charles eut pour sa part la grande
métairie appelée le Pavillon.
Il mourut sans doute vers 1657, car je trouve un par-
tage de ses biens en date du 14 août 1657, entre sa
veuve et leurs enfants qui demeuraient tous au ch&leau
de Viileneuye ^
I! avait eu trois Ois et une fille :
1* François, Taîné, s' de Villeneuve, en partie, qui
épousa le 8 octobre 1657, par contrat reçu Dela-
coux, Gabrielle de Besdon, fille de René de Bes-
1. Le coDirat de mariage fut passé devant Diette, notaire à Is-
soudun. Voir carrés d*no7ier.
2. Titre appartenant au \icomte de Bonnault.
S. Voir titres du château de Villeneuve.
don, etc., i'
Lurcuil, et <I<9 Mailc)«iii« de* n
Il était déjà murt et sans po«térilè dét le i nun
ICGO, i en juger par nn acte reçu Maodnyl a rMU
(lato,
if Jean, &' d« Iloiiliiurii ea I(i57,et enfuile i' da —
CliavtelUer, qui luit. ^Ê
3* Claude, 6' lie la Noraie, qui Tut parle- enseigBt'
ilanH k' rtgimenl de M- de Baral.
Lg 8 novembre IC63, eb trouTanI indisposé nu
piiinl de ne plux pouvoir remplir ses ronclions, il
crda ton brcvcl à eon parent Louis de Bouffeigoy,
eic , b' de Monlerot, paroisse d'Orsennes, devanl
Mauduj't, notaire à Sainl-Gaullier.
Iliîpuu»aen prcmicrcs noces Françoi^edeLanel,
nile de Pierre de I.anol, esc, a' duBreull, eld'lu-
land-tilultuslun, Cnnitnu tif^nii-rièrc de Malliieu •!»
I.diiul, c*.,&' de Tus^ac, il figure dans une quil<
tnncc tiotntiée donnée le 2 mai 1602, pour une
fomme duc parCalherine Peyrot. veuve de Marcel
Callai.'*.
Item sur un testament (reçu Mauduyt, notaire,
2IJjuillutl073), de Jean de Unet, époux de Made-
leine de Doi:jlinard.
Claude cl sa femme n'ayant point d'enfants, se
Ih'L'nl dunation réciproque de leurs biens par acte
reçu Muuduyt, le 9 août i662.
Ils demeuraient alors au Haul-Cluzeau, paroisse
de Ciiasseneuil.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 233
Le 3 avril 1608, sur lo point de partir au service
du roi, il donna une procuration générale à Fran-
çoise de Lanet pour l'administration de leurs biens ^ .
A près la mort de sa femme, qui testa devant Mau-
duyt, notaire^ le 11 février 1692, Claude de Boisli-
nard épousa en deuxièmes noces, par contrat reçu
Mauduyt, le 10 novembre 1700, Marguerite de
Turgis, fille d'Antoine deTurgis, esc, s'desTouches,
et de Paule Moret '. Elle était alors veuve de Gabriel
de Grandaiz, esc, s'duditlieu. GlaudedeBoisIinard
mourut trois ans plus tard et fut inhumé dans
Téglise de Rivarennes, le 19 novembre 1709. 11 avait
60 ans environ.
11 n'eut pas de postérité de ce second mariage
non plus.
* Marie, qui épousa : !<» Charles Barathon, esc, s' de
la Bomagcre et de la Michenne', fils de François
Barathon, esc, s' de la Michenne, alias de Lassé,
et de Jeanne Herpin, veuf alors de Françoise de
Boislinard de Margou (voir p. 253) ; T en deu-
xièmes noces, par contrat reçu Mauduyt, le 8
février 1669, Louis Guiot, esc, s' de La Perelle,
fils de feu François Guiot, esc, s' de la Rivière, et
de Françoise Jourdain. Elle demeurait alors au
pavillon de Villeneuve et avait eu deux enfants de
son premier mari :
1. Note du comte de Maussabré.
S. Minutes de Mduduyt.
I. Alias Mie-Chesne.
' À. l'kfif Daraltiuii, esc, s' du Pavillon
U, Marit:
Je no laclie pa« que Marie de Doùlinard ail eu
dei enhnls ùe taa sucond mariage.
\ll. Juan du lluiitliiiHrd, t,' de Uoislinard puis du
Cliatleiliur, (|u>iisii Yincunlc tic Mareuii, fîllo do Clini-
Ittsde Mnrciiil, c»c., s' de Monlifiuilt, et de Mitr^ucrJlc
de rraiio>>B(l'l!^^p&Sn« '■
Il ru cul Iruis RU el Iroifl lltle!i :
|-V.w,,<|ui.nil. ^
"i" Vhariti, [.\a\ donne naissance au rameau du Clias-
Icllipr-Viileneuve, (Voir p. m.)
3* /"''««ffl/si?, qui demoiit'iiil a la Blancliarderie, pa-
roisse de Itivarennes, quand elle épousa Claude de
Muif). c»c. , s' de la M iisse et de la Bruère, paroisse
du Loclio «n Touraine ; OU de feu I terre de Morel,
oc, s' do la Muîse, el de Anne de Guymeigoé, par
contrai reçu Mauduyl, le 3 mars 1700 '. Elle reçoit
Cl) dot 30 lir. de rente.
1. Wir noiice Kur VilleneuKtf, Pierre Barathoo éponu Ctth»-
riiia d Ttwl donl |<0M«riU. 11 n'ciUlaii plus ea ITIl.
Mario Baratlioii i««u eo Faveur da son Trtre Piem, le ii dé-
ccinlira les >. i Unuklujt > Ou trouve pour celte fainille laolôi Bum-
ttiuD. laulAl de Bumioii.
I. Noia ilu coniie de Uausïabri.
t. TilKt <te Bciismarinia.
I)B LA FAMILLE DE BOISLIKARD 235
En secondes noces, elle épousa Nicolas Constant,
marchand, demeurant à Rosnay-Ies-Bois *.
4* Anne ', qui demeurait à Leslang, paroisse de Iliva'
rennes, lors de son mariage avec Charles de Pied-
gut, esc, s' de Beaulieu, y demeurant, paroisse de
Sainte-Colombe, fils de feu Jean dePiedgut, esc, s'
de Beaulieu^ et de Silvine deBridiers, par contrat
reçu Mauduylle 21 mai 1712 \
5^ LouiSy s' de la Bezarde, alias s' du Yergnaud.
Il servait comme lieutenant au régiment de la ma-
rine en 171*1*.
Il épousa Renée de Launay, fille de feu Louis de
Launay, esc, s' de Villeneuve, et de Françoise de
Boislinard, après dispense en raison delà parenté,
le 2 décembre 1719 '. (Voir p. 187.)
Je ne lui connais point de postérité.
G*" Marie y religieuse à Longefont, où elle fit profession
le 20 mars 1684 ».
Elle est nommée dans le testament de son père.
1. Voir le testament de son père 14 mai 1710, et on acte reça
BlaQduyt du 1" avril 1712.
1. Jd crois devoir ridentifler avrc Anne de Boislinard de Lisie,
flilc de Jean de Boislinard s' dudit lieu, laquelle dans 1a testa-
ment de François Barathon .si* de la Romagère (minute Mandant,
to mai 1710) reçoit deux vaches et leurs veaux.
3. On écrit aussi Piégu. Voir p 175.
k. Titres de Boismarmin.
s. Etat civil de Rivarennes.Ii fut inhumi dans la chapelle de
Villeneuve le 7 septembre 1730.
6. Voir minute de Perussanlt, notaire.
236 afiNÎ:AUiGiK
. ieas lie Uoislinard, vers \ii lin île »a vie, vendiUtiulei
■es proptiiHi's imur 4,500 livrer de principal à Fran^uis
do Vaillant, cb-, s' d'Avignon, Monlaigii et autre» lieux.
par'CO[)lral pnssâ devant Mauduyt, le H nuvembre
1701.
Il M i|ualilic fc'di- l'Étang de HlanKay dans son tcMs-
ment tt-ca Mamluyl le 11 mnilTIO.
XIII. Jeun deDoislinaril,s'du CliaslelHer, QUda pré-
cédent, demeurait à I.a Noraie quand il épousa en pre-
mièrfli uncos gilvine (ïallund, lille d'Abraham Galland,
etc., »■ d'Espagne, et de Jeanne de Forge», pur contrat
reçn Mauduyt le 1* mars nu"'.
Il en eut :
[• Jifargiievrii:, biiplisée â Hi\
1708.
tme» le 'i\ juillet
3-* T/iomai, qui miturul en bas âge, Sa naissance coùia
la vie à sa mure gui fut tnliurni^e n ItiviircitiiieE le
17 septembre l'iOÎ).
Jean deBoislinard en secondes noces épousa Marthe-
Marie Brossin. Elle li^'ure dans le contrat de mariage
de sa belle-sœur, Anne de Boiilinat'd, avec Claude de
PiedguI, en 1712.
J'ignore s'ils eurent une postérité.
Martlie-Marie Brossin fui inhumée- plus tard dans
l'église de Longefond, le 2 mai 1726; elle avait 56 ans*.
(. Oa ciie acDlemenl au centrai Elieabtih d'Harembure, tgutc
de Louis de Lesiacf;, cb. h' àa Ris, amie de la tulure.
i. Etal ci^ii dePeiiay. Voir registre delà commune d'Oulche*.
DE lA FAMILLE DE BOISLINAUD 237
C'est peut-ôlre son mari qui fui enlerrédans la même
église, feous la qualificalion de Jean -Baptiste de Bois-
linard, écuyer âgé de 67 ans, le 2G août 1740 ^
Rameau du Chasteilier- Villeneuve.
XlII. Charlesde Boislinard, s'du Chastellieren partie,
épousa, le 13 septembre 1696, Catherine Crublier, fille
de Michel Crublier, s' de Forges, et de Jacquelle Gcor-
get*; elle était alors veuve de François de Cougny, esc.,
s' de Moulineuf près Sainl-Florenl-sur-Cher.
Ils eurent :
1° Charles, qui suit.
2^ Marie, née en 1702, laquelle en 1769 hérita pour
un septième de Hené de Ccqueborne, esc, s'deFussy,
son cousin issu de germain par les Crublier.
Elle mourut à Saint- Gaultier sans avoir été mariée,
autant que je le puis croire, le 7 décembre 1789 ^
XV. Charles de Boislinard, s' du Chasteilier et plus
tard de Villeneuve, épousa en premières noces Marie
de Launay, fille de Louis de Launay, esc, s' de Ville-
neuve, et de Françoise de Boislinard (voir p. 187), qui
lui donna deux filles.
i'' Marie Angélique, baptisée à Hivarennes le 12 dé-
cembre 1723.
1. Etat civil de Peizay. Voir re;(istre8 de la commune d Oalchcs.
2. Note communiquée par M. le comte de Maussabré.
I. Etat civil de Saint-Gaultier.
t» Fran cuite, qui (l-pousa le 19 jnDvitr 1740. Gabriel
de Brclot), a' du Mas, TiIe d'Henri de Rreloo, chu-
valier, a' du Mas, vl de Marthe de Boi^linard '.
Elfectail veuve en 1780 el fui représentée à celte
époque h l'assemblée de la nnblessAduRerr}', bnil-
liage île CliftLeauroux, pnr M, Calticrinot de ilar-
monO fils.
Elle eut ujj nisel une llllo :
A. Jean de BrelDn, %.• du Mnr, marié à N. , . dont
uoe (llle uniqno devenue Madame DroJy ilc la
Hotte.
B. Marthe de BreloD du Mas, mariée par coolrst.
reçu BusBiëre et de Vaureix, le M Join iT69>'4
François-Augustin de Pichard, dont deet fiHee ;"
a) Marie- Franfoite de Picbsnl, mariée à Gail-
laume-Jean-Bapliste Htguel.
b) Jeanne-.Varie-.iniie de Richard, mariée à Léo*
nard Mary.
Jean de Breton el ses deux nièces qui avalent
quille loBerry, vendirent après la mort de Fran-
çoise de BoisUnard, leur mère el grand-mère,
dêcédée à Saint-Gaullier le 16 décembre 1800,
la terre de Villeneuve à M. de Vanchaussade, le
21 février 1804, par conlral reçu Deyras et
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 23U
Queyrat, notaires à Aubusson, pour le prix de
17,408 livres ' .
Charles deBoislinard ayant perdu sa première femme
inhumée à Rivarennes, le 6 avril 1734, se remaria
le 14 mai 1736, avec Louise de Constantin^ et n*en eut
point d'enfants, que je sache.
Il rendit foy et hommage du fief de Villeneuve au
duc d'Orléans pour son comté d'Argenton, le 12 mars
1744.
Il mourut à Ciron et fut inhumé à Rivarennes^
le 4 février 1747 ^
O*" BRANCUE DE LA TOCK DE RIVARENNES
IX. Pierre de Boislinard, s' de la Tour de Rivarennes,
élait le second fils de Joachim Yergnaud, s' de Bois-
linard et de Terricre, et de Gabriellc du Murault.
[Voir p. 148.)
Le 25 février 15Gi, il acheta de Pierre de Boisber-
trand, esc, s' de Connives, le château et la terre de la
Tour de Rivarennes pour le prix de 1,200 livres*.
Il épousa Louise Courauld, fille de noble homme
AymonCourauId, s' de laRoche-Chevreux, et de Louise
Chasteignier, par contrat de mariage passé à la Roche
devant Camus notaire, le 24 février 1567*.
La future recevait 4,000 livres tournois pour tous
droits successifs.
1. Titres de Villeneave, dont le propriétaire actael, M. de la
Faire, est petit-flls de M. de Vauchaussade.
t. Etat civil de Rivarennes.
3. 4> Voir les titres des châteaux de la Tour et de Villeneuve.
is
Piem de Bobliatrd babitt la Tuur ponilant deux
ou Iroia «Di seulement, et mourut laissant»» rcmme
growe d'uD enfant qai vint ao -monde après la morL du
•on père et fut nommé Loaù.
LoaÏM.Conraald en deaxièoies noces épousa François
de la Marche, chevalier, s' dePomuc, IcU août 1571'.
1^ 8' d'ImbertOB, anteor d'nne géncalogie manuscrile
de ia famille de Coaraold, w trompe en fuisant épouser
la veove de Pierre de Boislinard par Jean du Itis, 9.' de
Hontgunand; ce mariage anraileu lieu en 1370, ce qui
est impoisible, paiaque Français de la Marclie vivait
encore rn 1601 et euislait alorâ au mariage du tik de
sa femme *.
Louis de Boislinard, s' de la Toor, n'avait que doq
ans lorsque sa mère convola en dèuXiftlnaea Meee et
le 17 septembre 1674, ieban Bien, lieutasant gfiaéni
de Uonsieor et bailly d'Argenton, présida nne réunion
de famille pour lui nommer on tatetir..OÉ j voit
figurer les oncles de l'enfant : Renéde Saulcey, esc., s'de
Nozer; Loys de Berymond,esc., s' des Kgaux; Claude
(le Saint-Julien, chevalier, s' de Luzeret, etc.
On confia la tutelle à François de la Marche et Fran-
çois de Boislinard fui nommé curateur " .
Louis de Boislinard épousa par contrat reçu Venin,
notaire à Saînt-Goultier, le 13 mai 1601, Marguerite de
Boisbcrtrand, (llle de Jean de Boisbertrand, esc, s' de
1. Tiiretduchiieau delà RocliccheTrcux.oii^etronfeÉgalcirienl
la généalogie du t,' d'Imberson manufcriie.
I. Tilre» do GonoÎTe».
I. Qè Reaéde Sinlcev est peal-éira fils df Floreol de BaataT.
et., h'dudiiliei), matiéàMargueriiede Doiïlinard, tante de ren-
iant. Voir p. 1*9.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 241
Connives, et de feue Françoise de la Ménardièrc, en
présence de François de la Marche, s' de Parnac, son
beau-père, et de beaucoup de parents et amis ; du côté
de la future figurent son père ; Marie de Boisberlrand,
veuve de Jehan Guérin, esc, s' du Plessis; Jacques de
Lanet, esc, s' de la Roussetière et du Breuil de Tendu
et de Pertubraull [pour Pertuis-BerauU»]; Marguerite
de Boisbertrand, épouse dudit s' de Lanel; Charles
Guérin, esc,s'de la Benaudière etGabrielle de Boisber-
trand son épouse; ÂnnedeBoisbertrand,veuved'Antoine
de Malleret vivant esc, s' de Boismarmin; Jehan de
Boisbertrand, esc, s^ de Boisberlrand , Pierre de Vail-
lant, esc, s' d'Avignon ; Laurent de'Malleret, esc, s^de
Boismarmin, cousin germain, et autres parents et amis.
La dot de la future est de 1,700 livres'.
Louis de Boislinard en entrant en possession de son
patrimoine à sa majorité en i596, avait trouvé certains
de ses intérêts compromis.
Ainsi sa grand*mère Gabrielle du Murault, comme
dame de Terrière et de Pleinpinard en partie, avait
trouvé bon de partager la prééminence et les droits
honorifiques dans l'église de Hivarennes avec Pierre
du Genest et Marguerite Herpin sa femme, seigneurs de
Buchignoux et de Pleinpinard en partie, par tiansaction
reçue Ghézot, notaire, le H juillet 1574^
i. Note du comte de Maussabré.
t. Voir titres de Gonnives.
3. Voir titres de la Toar. Item, je cite une transaction sur le
même objet, p. 183. Pleinpinard, Plaix-Pinard ou Plessis- Pinard.
On voit encore les ruines de ce château à 4C0 ou 500 mètres au
cord deTerrière, dans la commune de Rivarennes.
à4i '' ùiakkimis
■ Lm droiU ds Lonù de Bokliurd eo fut que s* de
la Tour de RinnoDes, «Ulsitt sopérienn eteoaMMH
èUil, ce semble, d'buraeor pea aeeoinmodanto; il m
tàrdt pu à entrer en procès avec mi parMiU et voMu.
. Jacques dé For^, f de Bameare, dat reeoRiitllra
par an certificat da 33 avril 1611 qoe Louis de BoMi-
nard, tant comme s' dn cliaslel et tour da RinrooMi
que comme fondateur de l'église dsdk Usa, BvaH étéH
i tons honneurs et prééminences en ladite é^isa.
Outre celte pièce on trouve dans les tltreadelsTcWr
deux lettres d'Henri de Bourbon, prinM du Coodé, «t
an règlement qa'il fit à Bourges le ii Borembre 1691,
da eonsenlement' des seigneurs de ta Tour et de
Tei^ère.
Par ce règlement les honneurs de t'égHse devaient
appartenir au ir de la Tour et aux siens, nais 11 2««iH
partager avec le sienr de Terrière (JoaehiM de Boisll-
nard) la possession d'une chapelle de l'4gHse, dlt« cha-
pelle de Pleinpinard, et lui laisser dans son banc lieu
et espace pour deux places seulement ' .
Louis de Boislinard toutefois devait profiler d'autant
moins des honneurs de l'église de Itivarennês qu'il fut
pendant une grande partie de sa vie en mésintelligence
avec son curé, messire Jullien Dubuis.
C'est à un point tel, qu'il obtenait d'Antoine Bîgol,
S' de Reaulieu, prévôt général en Berry, des lettres
datées du 30 mai 16â4 par lesquelles il était autorisé
à porter, pour la (uition et défense de sa personne,
armes à feu comme arquebuses, carabines et pistolets
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 243
pour se défendre contre le prieur de Rivarennes
et autres, ses complices, qui rôdaient autour de
sa maison de jour et de nuit, furieux qulls étaient
parce qu*ils pensaient que le s^ de la Tour s'entre-
mettait des poursuites faites contre eux. (J'ignore de
quel crime ou délit ce prieur de llivarennes était
accusé.)
Monseigneur l'archevêque de Bourges, le 20 décem-
bre 1619, lui avait déjà accordé la permission de faire
célébrer la messe en l'église de Rivarennes par un
autre prêtre, et en i6i4, la crise étant sans doute à
l'état le plus aigu, il obtint, le 20 mai, de faire dire la
messe dans sa maison de la Tour. Celte permission fut
renouvelée le 20 février 16i9 '.
Jusqu'à sa mort du reste, en 1635, il cessa d'allerà la
messe paroissiale, messire Jullien Dubois étant toujours
prieur curé de Rivarennes.
C'est peut-être à cause de ces difficultés et des procès
qu'il eut à soutenir^ qu'il vendit avec droit de réméré,
à Claude de Voisines, esc, s' de Beauregard, le bois delà
Bourrclière, le bois Lardé et la touche de Pleinpinard,
ainsi qu'il résulte d'une quittance notariée du 24 avril
1621 ^
A la mort de son beau-père, le sr de Boisbertrand, il
eut aussi un procès de succession qui n'était pas ter-
miné lors de son décès, le 5 janvier 1635. Il fut inhumé
le lendemain dans l'église de Rivarennes, mais ce fut le
curé d'Argenton qui vint présider la cérémonie'.
i. Voir titres de la Tour.
2. Voir notice sur la Tour de Rivarennes.
8. Voir registres paroissiaux d'Argenton.
SM tit.MÏAlOùIE
Harguerite'de Boiib«rlruiâ vécat loo^lempsaprèili
mort de son mari. Elle parait dana niM quantité
.d'actes du notaire Mauduyt, qui refnt Agalement mb
testament le 30 mars 16U.
Ils avaient eu un fils et quatre fiUes :
1« Jean, qui suit.
!■ Gabrietle, mariéeparcoDlrat reçu Georges Pcyrut,
notaire i Argenlon, le 26 février 1639, à Chnrlei
deHoussy,e8C.,sr|)eiBHolte-Marçny, lîlsdenillierl
de !!i(oussy,e5C.,8rdfllaMotte-Marçiiy,el d'Anne de
VigfloUes, dont neuf enfanta el parmi eux Jean el
Louis de Mouasy.
3* Françoue, mariée par contrai reçu Georges
Peyrot, le 4 juillet 1633, avec âuguea de Honssy,
esc.,. SI de Villemorl, beau-frère des» sœur, en
préeence de Louis d'Assy, oncle du futur.
La fulure est dotée de la (erre des Granges et du
fief des Mousseau-x, paroisse d'Izetire en Tooraine',
Ils eurent à ma connaissance :
A. Louis de Moussy, S' de Villemorl, tieulenanl
au régiment de Soulche en 1670, qui épousa
Jeanne de Vërisne.
ff. Miirie, qui, après la mort de sa mère, entrait
au couveitt dcl.ungefond, le il avril 1635*.
I. Voir les carrée d Kozier pour ce contrat de mariage et pour
le prêcédeni.
t. Voir minutes de Uaaduji, notaire à Saiut-Gaallier.
DE LA FAMILLE DIS BOISU.NARD 245
4<> CharloUe, mariée à François de Vaillant, esc, s'
de Beaugé, fils de Jean de Vaillant, esc, s^ d'Avi-
gnon, et de Gabrlelle Millon, le 24 juillet 1647.
Dont :
A. François de Vaillant, chevalier, sr de la Tour et
d*Avignon, marié le 19 août 1685 à Marguerite
de La Bouchardicre.
B, Marie-Françoise, mariée à Honorât de Boisli-
nard, s^de Margou, 30 juin 1676. (Voir p. 257.)
S*" Itenée, qui ne prit point d*alliance, que je sache.
Dans son testament reçu Mauduyt, le 6 juillet
1677, elle lègue à Téglise de Rivarennes une jupe
de taffetas vert pour faire un ornement.
XI. Jean de Boislinard, s' de Montagu, avait sans
doute épousé la querelle de son père. Un jour en 1620,
dans Téglise de Hivarenne?, ou auprès, il mit à mort un
s' Denis Glandois.
Il avait été assisté dans Taccomplissement de ce
crime par son serviteur Jehan Richard. Poursuivis tous
deux par M'** Jullien Dubois et Françoise Palte, veuve
du défunt, ils furent condamnés Jean de Boislinard à
avoir la tète tranchée et son domestique à être pendu,
sur un échafaud devant Téglise de Rivarennes.
L'arrêt stipule par précaution que dans le cas où les
coupables ne pourraient être appréhendés l'exécution
serait faite en effigie.
De cet arrêt lui-même, il semble résulter que le
146 (JËNËAUlGtE
t'Hicbard ayanl é(é arrêté, son miiîlre le ']élivra dc<>
roaini de la justice.
J'igQore s'il finit par subir le sort auquel il avait Hé
bondamné, mais Jean de Boislinaid n'eut pas du tout
la tète tranchée.
Vers 1633, avec l'aide dcsasœurFrançuiâe, il rossait
d'importance un infortuné sergent venu au ch&lcau de
la Tcor pour eignilier un exploit '.
Il vivait encore en llîil et assistait au mariage de
Charles do Ligondès, son cousin, avec Marguerite àv- la
Harebfl, le 3C novembre.
Il mourut sans doulc peu après et sans alliance, i]ue
je sache. r ,
6* BHARCBB Dl lliBGOU, HONTIfiUOR, LAVAi;, VILLERtU^H
U GBARSB-BBLTOK, ETC. ^^
IX. Claude de Boislinard, quatrième fils de Joacliim
Ver^naud, s'deBoislînard, etde fiabi telle du Murault,
était destiné à l'étal ecclésiastique suivant le d^sir de
son père qui par son testament en 1359 lui léguait
COO livres. (Voir p, 148). Mais il embrassa la carrière
des or m os.
Il fut d'abord qualifié s' du Cliézaux, puis il vendit ce
fief situé paroisse de Itivarenne^, vers 157H, à Fran-
çuise Ancelon, épouse de Pierre du Genest '.
Il était homme d'armes dans la compagnie du
marquis du Maine ', quand il épousa Itenée du Brenil,
I . Voir tilre! de Connives et de la Tour.
1 Vuir généalogie de Gïnest, par y. le comte de Mauesabré.
3 Charles de Lorraine, marqnis ilu Haine.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 247
fille, je le présume, de Gildas du Breuil, s' de Margou, el
de Marie duGenest, par contrai reçu Moussât, notaire,
le 22 octobre 1571 *.
Quelques mois auparavant, le 28 mai 1571, il avait
reçu des mains de son frère aine la somme de cent
livres à lui léguée par son oncle, vénérable M'* Claude
de Boislinard.
Dans des actes postérieurs, il est qualifié s' de Ter-
rière; on le trouve également gendarme dans la com-
pagnie du marquis d'Anglure '.
En 1576 il servait dans la compagnie du marquis
d*Aumont ; en 1581 dans la compagnie de Monseigneur
de Montpensier.
Claude de Boislinard acheta de Marcel Noiron, s' des
Forêts-Chauves, les trois-quarts de la seigneurie de
Margou par contrat du 20 mars 1578, signé Penin,
notaire.
Il devint propriétaire du dernier quart par l'acquisi-
tion qu'il en fit sur Jean du Breuil^ esc, s' du Vivier^ le
22 mai 15U5, par acte aussi reçu Penin, notaire '.
Ainsi devenu s' de Margou, il fournit un acte de foy
et hommage en cette qualité, au s' de Romefort avec
un dénombrement du fief de la Chesgnerie, le
21 août 1602, signé Peyrot, prêtre \
i. Voir titres de Ooismarmin. Preuves pour Malte d'Alexis de
Buislinard.
2. Voir un acte de 1673.
3. Voir titres de Boismarmin dans un inventaire du 30 juillet
ITOI. Margou faisait partie de la paroisse de Peiia y, actuellement
réunie à la commune d'Oulches.
4. Voir preuves d'Alexis de Boislinard. Titres de Boismarmin.
Pourtant Margou relevait de Cors, alors posfédé par les Babou ;
peut-^tre étaient-ils alors seigneurs de Romefort aussi.
Il i^tail au Bt't'vicG liiijtê lu CuriicUc Manche au siéçe
d'Amiens, i|iiaiul 8un Ikf de Margou lui §aisi. ^iie
msia-levée signée da roi lui fut octrojrée en data ds
6janYi«r {598 '.
Ayant p«rdu sa premlèra rcmme, il avait épousé en
deuxièmes noces Françoise do ia Cousluro, avant le
. S6 mars l&90r car à cette date il Uii donne procura*
Uoa pour recevoir de François de la Conclure, eac, «•
dea-ftoebes, paroisse de Blon, son beau-n-ère, la somme
de dOOlivres, due comme dot de ladite Fran^oi^e par
son contrat de mariage *.
lieut du prenier Ht deux enfants et tn^daaacondï
. i* Françoù, Er de Margou, qui suit.
if Françoist, mariée le 9 juillet 161S à Henédela
Trémouille, esc., side leBnière,QlsdeQeorgesde
iaTrémouille,esc.,s'deFontaDgter,etdeChariolta
de Voulict, dont :
A. /.couard de la Trémouille, S' de laBrucre el de
l-'ontaugier, marié à Anne de Boislinard. (Voir
/I. Pierre, morl en 1674 el inhumé le li janvier
dans I église de Sainl-Génilour du Blanc*.
3° Juachim, s' delà Salle et de Villeneuve, qui après
avoir été ?ur le point d'épouser Françoise de Vou-
1. Voir preuves d'Aletis de Boislinard.
i. Voir lilres de Boismarmin.
1. Voir aussi {lëiiéalug'e de la Trémouille, par le comte de Uaus.
DE LA famille; DE BOISLINARD 249
liel* (l'hérilière de Voahet de Villeneuve) se
maria deux fois :
1° Avec Marquise de Bourges * ;
â*" Avec Marie du Breuil, fille de feu Louis du
Breutl, esc. , s^ de Neuville, et de Catherine Dupré de
Guipy, par contrat du 17 décembre 1646 passé
devant PerussauU, notaire, eten présence: — côté
du futur, de divers parents et amis ; — côté de la
future : M" Claude de Montaignac de Larfeuillère,
commandeur de Lureuil, chevalier de Saint-Jean
de Jérusalem ; FrançoisdeBernot, esc, st delà Fer-
randière, cousin second ; Marie de Bernot, sa fille ' .
Joachlm de Boislinard semble ne pas avoir eu
de [)0stérité. En 16.19 il était malade et ne put se
rendre à la convocation du ban faite par Tordon-
nance de M. de Valençay, chevalier des ordres du
1. Voir son contrat de mariage, le 2 décembre 1623, minutes
Maaduyt.
2. Marquise de Bourges parait dans plusieurs actes et en par-
ticulier dans un acte du 8 avril 1638, passé devant Manduyt,
notaire à Saint-Gaultier.
Son mari et elle* Marguerite de Bourges, sa sœur, mariée à
François de Bongard, esc. h' de Chenefray et de la Romagère et
celui-ci, vendent par cet acte, à Israël de Suin, esc, ît de la Forest,
et à Catherine de la Bruère, son épouse, le lieu noble de Jenefray,
alias Genefray, sis paroisse de Saint-Lauriao, près Vatan, pour
4 400 livres.
Voir Arch. de ChAteauroux.E 60. Chenefray, Jenefray ou Gène-
fray, propriété da Mmes de Bongards et de Boislinard en 1638,
appartenait en 159t à Jean de Bourges, efc, sr de Chenefray, pro-
liablement leur père ou grand-père. Vcir titres du fief de la
Ronde, près Vatan. Communiqué par M. G. de Boismarmin.
3. Voir minutes Peruisault et titres de Boismarmin.
roi et maréchll (le ses canijiF, ainsi <]u'il resuWc
d'un exlrail du greiïc du bailliagR de buurges '.
J'ignore la date de sud décès,
Sa veuve testa le 35 août t674,devaiil Ibodayt.
Elle demeurait alon à la Beiarde et dflaMs&U
d'être inhumée dam l'église de Saint-Mualn ■mi
son banc.
Elle avait fait acquJsîtiuii de lii place pour mel-
Ire cebanc, devant l'aulel de Notre-Dame o-i celui
de Saint-Jean', a\'ec druil de sêpuUure pour elle et
ses succetteuH, seigneurs de la Bezardc, préémi-
nence du pain bénit, etc., moyennanl une renEede
10 sols tournois A employer en réparations de
l'église; et cela lui avait été concédé par messire
de MoDtaignac, s'de Larfeuillérc. commandeurde
Saint-Nazaire et autios commandQries do l'ordre
de Saint-Jean de Jérpialejii '.
Elle léguait ta métairie du Gué de La vati, pa-
roisse de Trissac, à messire François du Port, curé
■le Saiul-Nazaire, à la charge de payer auxreli-
gieiisesdel.ongerontunc renteannuelle de six livres.
Elle donnait cnlin à Honorât deBoislinard.s'de
Margou, sa métairie des Itoches, assiseau village
de la BozarJe, et insliluail son héritière Antoi-
nette de Bernot, Temmc de Jean Bien, esc., s' du
Cluzeau, et ses enfants.
4° /la/HisIf, i' de Lavau, <|iii a ruil branche. (Voir
r.26L)
1 . Voir tilres de Mar(;oa.
3. far acte reçu Uaudujri, le il Juin 1G6?.
DE LA FAMILLE DE BOISLfNARD i^\
5° Jeanne, qui épousa en premières noces Laurentile
Malleret, esc., s^ de Boismarmin, fils d*Antoine do.
Mallerel, aussi esc, s' de Boismarmin, et d*Annc
de Boisbertrand, par contrat reçu Arnault, notaire,
le 26 janvier 1609*.
Dont :
A, Jean de Malleret, esc, s*^ de Boismarmin, mort
sans alliance en 16i().
B, Gahriellej mariée à Henri-Charles de Nobict,
esç., S' delaChesnaye, le il mai 1637*.
En secondes noces, ^Jeanne épousa Silvain de
Bridiers, esc, s'de Léron, qui fut écuyer de la prin-
cesse Marie de Gonzague, duchesse de Mantoue.
Il était fils de Philippe de Bridiers, esc, s^ du
Solier, et de Gabrielle de Savignat.
Le contrai de mariage du 24 novembre 1616,
reçu Perussault, est passé en présence de : c6té du
fulur, Denys et Jehan de Bridiers, escuyers^ ses
frères ;Denys de Bridiers, esc, son oncle; Jehan de
la Hue, esc, s' de la Philippière, voisin et ami ; —
cùté de la future, ses frères, plusieurs cousins,
et FrançoisdeVouhel, esc, s' de Villeneuve, parent
de ses enfants'.
l . Jeanne reçoit en dot s,000 livres. Voir le contrat de mariafce.
ires de Boismarmin.
i. Voir le contrat de mariage aussi dans les titres de Boismar-
n.
i. Ce même Silvain de Bridiers devint gouverneur de Decize.
ï^t puis de Saint- Valery-sur-Mer, 1G54. Il épousa, en deuxièmes
2îi2 GtnhMlUilE
Cinuite Jo Boislinnnl fil uti [larlagc avec les eiifonii
do sa premitrre remtnc, le 7 octobre IGO", l'ar ce jiar-
Uge ils devaient avoir la [Duilit^ de Mar^^ou, de la mé-
tairie des Tricoches au village de Lnvau el de la Ilour-
rellère.
Il dut mourir en 1616, car le 27 nvtii de celte annfe
ses trois Elis et »an gendre Reni de la Tr^mouitte pat-
lAgèreiit ann liârilage devant Fiaiid, Tiulnire'.
X. Frurieuis de Uuislinnrd, i' de la liourrelière, puis
de Marfïoii uprirs la mort do son père, se mam Atmx
l'ois :
En premitTos noces il êpoiii'a Françoise de la
Mfirclie, flUede François de la Marche, esc. ,s'deParnac,
et de feue Louise C.oitrnud, par contrai de mariage
r('.;ii Fiaud, notaire, lo 3'J février 1010',
ICn scconiles noces il s'uniL à Françoise de la Trè-
mouille, fille de Georges de la Trémouille, esc, &' de
nwét. Marie Danger, [)l1e de Sii
el <lc Chriâline de P.tlouneaii, vi
Chastellicr,
Celte ChriMine de Patoufleau rappelle l'histoire tragique de son
premier mari, Jean de Wissel. qui l'avait fpouséeàlG ans. 6'éiaat
pris de querelle avec son Iwan-frère, Jean de Patoufleau, iU en
vinrent aui mains dans les bois du C lie ne- dei- Croix, près Vier-
zon, leU novembre lew. Ce dernier succomba le jour même, et
Jean de Wissel dix jours après. (Voir Cbrooiquta d» Lury. par
M.Taasserat.)
SJlvain de Bridiers, plus lard i,' da Solîer et des Romatia;. eut
de sa deuxième femme :
1' Marie Madeleine de Bridiers, née le 31 août 1)65, baptisée i
Luzerct. Elle vivait aux Chèieaui en 1T38 et, le 11 octobre, don-
nait les Romarins à François du Ligondès, i' du Plefsii. cont'O
ÏOO livres de pension viagère;
!« Silvine de Bridiers, baptisée à Chasseneuil le 11 décembre
1607.
1,2. Preuves d'Alexis de Boisliaard.
)
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 2o3
Fonlaugier, et de Charlotte de Vouhcl, laquelle lui
ayant survécu, convola en deuxièmes noces avec Claude
Uollin, esc, s' d'Uvier, paroisse du Bourg de Salagnac
en Limousin, fils de Jehan Hollin, esc, s' d'Uvier, et de
Gabrielle du Breuil, par contrat reçu Mauduyt le
2G octobre 1638».
De son union avec Françoise de la Marche, François
de Boislinard eut :
1° Jean, s' de Margou, qui suit.
2° Françoise, mariée à Charles Barathon, esc.,s'de la
Michenne, fils de feu François Barathon, esc, s' de
La?sé, et de Jeanne Herpin,par contrat reçu Mau-
duyt, notaire, le 28 avril 1643, dont :
A. Aott« Barathon, cellerier à l'abbaye de Méo-
becq, prieur curé de Chitray, de 1683 à 1718. Il
fut inhumé dans le chœur de l'église de Chitray
le 18 octobre 1718 ^
B. Ferdinand, s' de la Romagère. (Voir p. 210.)
C. Françoise.
D. Marie '\
1. Il semble que Françoise de U Trémouille n'ait pointeu d'en-
fants. Lors de son testament, reça Mauduyt, t septembre 1660,
elle était alors veuve pour la deuxième fois et habitait au château
de Chazelet et instituait son neveu, Léonard de la Trémoaillet
CSC, Kl" de la Bruère, son héritier univenel.
î. Registres paroissiaux de Chitray.
3. Nous avons vu, p. 233 que Charles Barathon épcusa en
deuxièmes noces Marie de Boislinard du Chastellier, dont il eut
encore deux enfants.
i^i fiv-MÎAUiGii;
Je ne connnis pas rt-|ii>i{iie de la morl de FiiinruU <Ie
Buiâlinard.
Il retidail aveu fit dénumbrement du lief de Cliatn-
liourdUse au seijtneur de itumefori le 13 jtiillel 16^.
XI- Jean de Boiâlinard, &' de Mnrgou, fut flommi
l'un des cent gentilshommea ordinaires de la mnison Ju
roi, ainsi qu'il résulte d'une lellre de I.ouià de Crevanl,
ca|titainc, (ialù-e d'Ainy le DJuin 1044 '.
Il rendit îoy el liommnge de Margou à Henri d'A'ou-
gny, chevalier des ordres du roi, à cause de la seigneu-
rie deCiirs, le H mai 1613.
Il transigea avec Jonctiim de Boislinard, s' de la
Salle, qui avait èlè son tuteur el curateur, au sujet de
la reddition de ses comptes, |iar acte reçu Pemssault,
notaire, le 20 novembre lGi8.
H rendit aussi un acte de Toy el liommage à Franouîs
de Vouhet, esc, s' de Boubon, pour la lerragcrie de
Ci^re, qui peut valoir étant ensemencée 300 boisseaux de
blé, mesure d'Argenton, le 3 décembre 1G33 '.
Il avait épous6, par contrat reçu Mauduyt le 30 juin
ifiH, Françoise de Vérisne, lille de René de Vérisne,
esc, s' de Maisonneuve, etde Françoise de Boislinard,
en présence de Juachim de Boislinard, s' de la Salle,
son tuteur, de Kené de Vérisne, père de la future, de
Pierre de Vérisne, son frère. — Bsmon de Dury, Pierre
d'Arnac, Charles du Ligondès, Silvain de la Marche,
Honorât Coursauld, Sébastien du Breuil, Hugues de
Moussy, etc., signent au contrat.
1
DE Là famille de boislinard 2o5
Françoise de Vérisnc lesta devant Mauduyt le 18 mai
1080, léguant 100 livres aux cordeliers d'Argenlon et
100 livres au couvent des Capucins de Châteauroux*.
Son mari était mort vers 1670, laissant quatre ou
cinq enfants qui suivent :
l"* Aymoiîy qui mourut jeune et probablement sans
avoir été marié. On trouve son nom dans divers
actes et en particulier dans le testament de sa
grand'tanle Jeanne de Boislinard, veuve d'Aymon
de Dury, qui lui donnait Monlignon en 1667.
2o Honorât, qui suit.
3** François, s' de Biray, qui ne se maria probable-
ment pas. On le voit figurer dans beaucoup d*actcs
du temps.
Le 23 juillet 1675, Charles de la Tréinouille, esc,
s' de Combres, lui souscrivait une obligation de
six-vingt livres, pour achat d'un cheval de poil
gris, tout harnaché, afin d'aller au service du roi'.
Il êtail né vers 1051 et testa le 10 mai 1714 en
faveur de sa sœur Mprie, mariée à Jean de Boisli-
nard de Létang, à la réserve de 1,000 livres qu'il
lègue à son neveu Honorât de Boislinard. Il habi-
tait alors la Grange-Breton, paroisse de Cbitray. Il
t. Minutes MauJayt.
i. Voir titres de Margou.' Biray. sar la commane d'0ulches«
appartient actuellement à M Blancbemain.
19
25G GÉNÉALOGIB
y fut enterré le lendemain dans le chœor de
^église^
4^^ Marie, qui épousa Jean de Boislinard, s' de
Létang, son cousin ijsu de germain, le i*' décembre
1696; comme nous Tavons vu p. 218.
6^ Peul êlre Marguerite de Boislinard de Monlignon,
qui Ht profession au couvent de Longefoot en 1680
et qui y vivait en 1686 *.
Xll. Honorât de Boislinard, chevalier, s' de Margou,
Monlignon^ et Chambourdisse, fut admis dans Tordre
de Malte en 1666.
Il en sortit en 1673, ainsi qu'il résulte d'un congé de
S. E. don Nicolas Cotonari, le 6 février 1673 *.
Un certificat du marquis de Rochefort, capitaine
d'une compagnie de gardes du corps du roi, en dale du
3 fé\rier 1675, atlcsle qu'alors le chevalier de Margou
servait à la CorneUe.
Le 7 décembre 1075, congé el cerllficat sont donnés
par Anriet-Jules de Noailles comte d'Aven, premier
capitaine des gardes de Sa Majesté, au chevalier de
Margou, garde du corps du roi.
Honorai de Boislinard devint plus tard aide-de-
camp du baron du Busqual, maréchal de camp aux
i. Voir minutes Mauduyl et état civil de Chilray.
2. Voirarch. de l'Indre, liasse de Longefont, H, 861 el 880.
3. Montignon est situé sur la commune d'OuIches.
4. Preuves pour Malte d'Alexis de Boislinard.
DE LA FAMILLE DE BOISLTNARD 257
armées du roi, ainsi qu'il appert d'un cerlifîcat duQavril
4689 ^
Il fui en 1690 choisi par les gentilshommes du Berry
pour commander la seconde compagnie du bande celte
province '.
Il avait épousé, par contrai reçu Perussault, notaire,
le 30 juin 1076, Françoise deVaillant, fille de Françoisde
Vaillant, esc , s' deBeaugé, la Tour de Rivarennos, Bu-
chignoux, Montaigu, etc., et de GharlottedeBoislinard,
de la branche de la Tour, commç nous Tavons vu
p. 2i5.
La future avait 22,000 livres pour tous droits succes-
sifs et Tacle fut passé en présence : — côté du futur, de sa
mère; Claude de la Marche, ch., s' de Parnac et baron
de Fins, cousin germain, Louis de Moussy, esc, s' de
Villemortet du Clou et Jeanne de Vérisne son épouse,
cousins germains, Louis Chcrdebœuf, esc, s' de la
Grande-Hoche et Marie de Vérisne, sa femme ;
François du Ligondès esc , s*" de Connives ; — côté de la
future : ses père et mère, François de Vaillantson frère,
Hugues de Moussy, esc, s' desGranges, oncle, Charlotte
de Vaillant, veuve de François Girard, esc, s' de Cham-
pignelle, tante; Jean de Bonaventure-Girard, esc, s' de
Champignelle, cousin germain ; Charles du Ligondès,
ch., s' de Sainl-Domel et Connives, cousin germain ;
Louis de Moussy, esc,s'deVillemort etdu Clou, cou&in
germain, et Jeanne de Vérisne son épouse, cousine;
1.2. Preave d'Alexis de Boiblinard. L'analyse du certificat de
1689. apprend qu'il est dA à Tinitiative du maréchal de Lorge ;
peut-être le chevalier de Margoa était-il même son aide-de-camp»
plutôt que celui du baron du Busquat.
iTiH GtVtAtBGW.
Joan Céiar Courauli],cli., s' de la Roche-Cherr
Bonnoril, etc., cousin; Silvaîn il« ta .Marclie, esc. s'ie
Puyguilbon, cousin issu de germain; Charles i]i; U
Marche '.
Honorât de Itoislinard fui inhumé dans Té^liic de
Peiiay le !> mars ir.05. Le corps de sa Temmc y Tul
aussi enseveli quinze ans plus lard, le 10 jailtet 1710 '.
Hi avaient pu Irois (ih et troiï ou quatre flUes :
1' Franraii, qui suit.
2° Franroùe-.Harie, alia* Charlotte, mariée à Citarlci
de Forges, esc, s' de t'EIang de Blanzay et de la
IlDurreiiëre, fils de René de Forges, esc ,s'<le Bar-
neuve, et de Marie Chauvelin, sa deuxième frmme,
jmr conlrat de mariage reçu M.ilheron, le âl jan-
vier 16U7 '. Le mariage religieux fui célebi-é le \i
f.HTirr el Charles de Fni'fre* élaîl alors veuf .le
Benoîte Itat. Dèi 170i il étail veurpourlaseconde
fois après avoir eu de Charlotte de Boislinard deux
enTanls :
Pierre et Françoise de Forges'.
3' .Varie if adeleine, alias Marie\iigélJqHe,nèe vers
1. Voir litres de Boismirmin.
f . Ettt civil d'Oulches.
3. Voir rarréi d'Hoiier et registre* état ciiil d'Oalchei, poor
t. Voir le letiament de Charles de Forges, il août VM. rniou-
tes MaadoTl.
t
DE LA FAMILLE im BOISLINARD 259
1682, inhumée dans Téglise de Rivarennes le 10
juin 174i.
4® Jean Alexis, baplisé dans l'église de Peizai le 18
juillet 1685.
Il fournit ses preuves pour entrer dans Tordre
de Saint- Jean de Jérusalem, au mois d'avril 1700,
devant Claude de Monlaignac de Larfeuillièrc,
commandeur de Lureull, et Jean de Uoehedra-
gon de la Vaureille, commandeur de Freignex ^
11 devint lui-même commandeur de Mont-
champ en ITli, de Verrière en 1769, de Saint-
Jean en 1779, grand bailly de Lyon, grand maré-
chal, grand-croix, grand prieur d'Auvergne.
On le qualifie marquis de Boislinard de Margou
dans une note du Mercure de France, 13 août
1785, où l'on dit qu'il vient de célébrer son cente-
naire le 18 juillet dernier.
Il mourut l'année suivante, le 8 novembre '.
5** Henri-Charles, qui est nommé dans une assemblée
de parents convoqués à la requête de Françoise de
Vaillant, le 10 décembre 1704, pour nommer un
curateur aux mineurs. Je crois qu'il mourut jeune.
6** Z>oroMee, qui épousa le 19 août 17i0, Louis des
Collards,esc., s'des Hommes, veufde Marguerite de
1. Voir les preuves d'Alexis de Boislinard. Titresde Boisroarmin.
t. Suivant le Dictionaaire des familles du Poitou, de Deaach^
et Filleao^ Alexis de Boislinard serait mort k Lyon, le 28 octobre
1786, âgé de 101 ans, 3 mois et li jours.
M Ofetf^LOG»
Jiollel, et fil» de Charles dn (U>ltard>, esc., v Ht
LelTe, et de BUrguerile Pminenteaa *.
l' itarieTfitrfW /tmét, qui e*l nommée àaat teci^o-
Iml iJg mariege de »a ttrvr avrc Cttorle* dr Por^
Dcilinéeinconaue.
Xin. Françmt Honorai de ttuiftiinnni, ch., s'delUar-
ftou,Mi»uti];n'>ni!tautreiplaco«,RcrvttîldaD} le régiment
ilo Picardie commolieulr.naflt en IG97, lors du marùp
do ift «œur.
lUpoun, lo,7 riian 1707, Kli«abv(ti de Bécliillim,
llllede Loui* de Bécllillon, eK., s* de Lipinoux-Préneet
et de Mnric de Ileuignmi *.
Les 17 mai cl 31 octulim 1710, lu deux Apoui h
fiiUsicnt drinalion r/:ci|>ro<iue do lears bien» par deratit
Maiiiliiyt, nutairc^, ûtintspéciné qu'tli n'ool paa d'en-
Tiinls.
ils en purent rependant plus larj.
l'VanQoiA-IIunoral de Buislinniil fut inhumé le ii oc-
lolire Mii d.-ins I ejjlisc de Puiiiii.
S.i vcitvo lialiiluit en 172i le cliAteau de Montignon et
iiiïnriiKiit la Hcigricurie de .Margou à Jean l'aclon, mar-
chiiiid.
IClle av;iil eu duux ti!lo= i|ui suivent, el plusieurs en-
taiit-t dont la dcMinét- m'est inconnue :
1 Mai-if-Aiiy-lii/iic, baplisi-u à Peizaî le 3 février
nu.
1
DE Là FAMILLE DE BOISLINARD 261
2® Marlhe-Élisabeth-Marguente, baplisée à Peizai le
2 août 1715. Elle épousa le iâ novembre 1732
François de la Faire^ escuyer, fils de Jacques de
la Faire, ch.^s'de Château-Guillaume, etde Marie
de Rouffignac \
Elle porta ainsi la seigneurie de Margou dans la
famille de la Faire qui la posséda jusqu'à la Révo-
lution. Elle eut entre autres enfants :
A. Louis, comte de la Faire, né en 1743, s' de Châ-
teau-Guillaume, marié le 20 novembre 1764 à sa
cousine Marie, alias Marie-Anne de la Faire '.
B. Angélique- Ursule,
C. Pierre- François^ garde du corps, capitaine de
cavalerie, chevalier do Saint-Louis marié en 1789
à Marie Thaïs des Collards, dont postérité.
Hameau de Lavau^,
X. Baptiste de Boislinard, s' de Lavau, troisième fils
de Claude de Boislinard, s' de Margou, et de Françoise
de la Cousture, était en 1635 à l'armée commandée
par le maréchal de la Force dans la compagnie du s' de
1. Etat civil de Peizai.
t. Etat civil de la commune de Velles (lodre).
3. Livaa est 8i:a6 sor la commane de Rivarennes.
Itaiiiburps '. En IC3H, leshabllanlsSÎ^Tlraj-rouliireril
que le 6' do Boi»marmin (Jean de M&llerel) et lui, les
deux seiiU {^enlilshommns liabitaiit la paroUte, tuieenl
en consîiiciralion <lii bien qu'ils avaient Tall el faisaient
coiiliniiellement à la paroUse *, exemptés d'uo tmpi^t
cxLraurOinairc auquel ils eussent pu ôtre aetreiiits.
Il vécut longtemps à la Grange-Itreton, part>i«Mi
de Cliîtioy, fit dcmiiniiii pur son teslument, reçu Mau-
Uuyt le 26 janvier 105U. d'élrc inliumé dans l'église fie.
t:iiilra)-.
Par ce même testament, il instituait son lii-ritiLT
Loui* de Uoiftlinard *on fils, & clinrge de payer 80(1
livres aux enfanls de sa eœur, mariée au s,' de Buis-
marmin '.
Il avait épousé Catiierino de Bellairet avait eu d'elle
unUls el deux lilies ;
1' t^uis, qui suit. ^^
T Jeanne, mariée par contrat reeu Muuduyt, le 30
avriliti30, avec Jacques de Launay, esc., s^dc Vau-
neuf, fils de reuOlivierdeLaunoy.esc.B'deCholin,
et de CiiarloUe Guérin. dont:
A. Charles de Launay.
I. De Rambures est peut-iïtre pour de Hirembures. Voirarcb.
du Cher, B, 1060.
1. Voir minuies Uauduyi. tt mare 1638. une astemMée des
httbiianij do ChitMï, reproduite dans le Courrier du Berry iv
tfi janvier 1877.
i. Voir minutes de Uaudu;!.
■>
I - »
DC iâ FAXILLE DE-BOISLINARU ^3
B. /rOw*>itnarîé avec Françoise de Boislinard. (Voir
p. 186.)
3° Caiheriney née vers 1025.
Elle épousa, par contrai reçu Mauiluyt, le 20 jan-
vier 1043, Claude Fournier, esc, s'deBoismarmin,
(ils de feu François Fournier,esc., s' de Varennes»,
et de Catherine de Mallerel, en présence de : —coté
du futur, sa mère ; Jean Fournier, cscuyer, son
frère; Catherine Fournier, sa sœur ; frère Georges
de Lanel, prieur de Tabbaye de Méobecq, cousin ;
Marguerite de Boisbertrand, veuve de Louisde Bois-
linard, esc, s' de la Tour, Benée et Charlotte de
Boislinard, cousines; Charlesdu Ligondès,esc.,s'de
Connivcs, Louisde Cogny, esc, s' du Chesne; Fran-
çois de Bongards, esc, s' delaBomagère, etc.; —
côté de la future : son père, sa sœur et plusieurs
parents et amis.
La future est apanagéeàlasomme de 3,250 livres.
Son oncle Joachim de Boislinard lui donna eii
outre 1,250 livres. Elle demeurait alors avec ses
parents à la Grange, paroisse de Chilray ^
Elle mourut en 1680 et fut inhumée à Chilray
le 1) mars 1680, après avoir eu au moins sept en-
fants :
A. CliavloUe Fournier, baplisée le 5 janvier 1646.
B. Catherine^ baptisée le 28 décembre 1040.
1. Voir miaules de Mauduvt et état civil de Cbitrav.
1
r
C. Jehaime. tiaplisèc le 13 janvier ICaO, mariée le
fiTévrier IG77 à Charles de Mareuil, <>sc,,!»'dudil
lieu'.
D. Madeleine, baptisée lo 10 septembre IG3Î.
E. Silvain, bapUsé le 17 juin 16o5.
F. louis, baptisé le 10 juin 1()57.
I
G. Autre Loui$, baptisé le 20 aoi'tt IfiGO. qui
devint plus lard s' de Hoîsmarmin et épousu
Charlollcde Barvîlle, le 23 novembre 16H3'.
XI. Louis dp Boi»linard, s' de Lavau puis de Ville-
neuve qu'il avait acquis par échange avec son beau-
frère Jacques do Launay, le 8 aodt it36l ', rendit foy et
hotiimngc de Villeneuve à Mademoiselle, dsmc d'Ar-
genton, le i6 novembre (6B1 '.
Je crois qu'il ne contracta point d'alliance. Par son
testament reçu Mauduyt, le ii octobre 1661, il insti-
tuait son Iiérilier Charles de Launay, son neveu, à
charge de laisser Jacques de Launay jouir sa vie durant
du chùtenu de Villeneuve et de payer 10,000 livres à
Catherine de Boislinard, épouse du s' de Boi^marmin,
sa sœur. 11 semble mort civilement dès le mois de sep-
tembre lG7i. En Tait il mourut letl novembre 1691.
t.l. Etal civil de ChitraT-
3. Voir miniiies de Mauduyt.
t. La duchesse de HootpeoBier, mie ds Gaston d'Orléaos.
DE LA FAMILLE DE BolSLINARD 265
NOMS ISOLÉS '
Jeande Vergnaut,esc., s' de Saînl-Marlin (probable-
ment Saint-Martin de Quinleu), épouse par contrat du
25 juillet 1435, Jacquette de Lage, fille d*Adam, s' de
Lage près le Dorai et de Chazelet en Berry, et de
Jeanne du Gué. Il pouvait être frère ou parent d'Ay-
meric Vergnaud qui épousa Isabelle de Lage en 1430,
comme nous Tavons vu, p. 132. (Voir la généalogie de
Lage dans Y Histoire des grands officiers de la couronne,
du P. Anselme.
Feue Michelle de Boislinard, épouse d'Alexandre
Bigot, laboureur, demeurante la Grand-Bruère, paroisse
de Nuret-le-Ferron, est nommée dans le contrat de
mariage de Silvain Bigot, son fils, avec Michel Perrin.
Les sieurs de Boislinard d'Aché et de Pierre-Levée
figurent au contrat, comme amis du fulur, 26 février
1647. (Minutes Perrussault, notaire.)
Demoiselle Marie de Boislinard d'Ajon, de la paroisse
de Peizai, est marraine de Marie de Mareuil, fille de
Charles de Mareuil et de Jeanne Fournier, 18 septem-
bre 138i. (État civil de Chitray.) Elle transigea, par
acte reçu Mauduyt, 26 juin 1696, avec Ferdinand
Barathon, esc, s' de la Komagère, dans des termes qui
me font présumer qu'elle était sa belle-sœur, tille par
conséquent de Jean de Boislinard des Ghezaux, et de
Uenée de la Thuile.
Sœur Catherine de Boislinard du Chastellier, au cou-
vent de Longefont en 1742-1766, prieure en décembre
1773. (Voir minutes de Burat.)
' SOO URKéALOGtR
Daniu Tlitri-ae de Boislinard, rcli^îk-iiie au couvent
de l.nij^erDnl, (i^iirc dans une Iran^aclion non dalcc
entre le cuuvcrit d'une pari, Frunçuisllonoral de BoU-
linard el ÉlUabcUi de Bécliillon ^on épouse, de l'autre.
(Voir litres de Margou.)
Silvuin de Uoislîriard, cse., s' du Mez, parait dans uo
aous seing privé relatiT à la succession ab intestat de
Jean de Bitiilîiiard, s' de Pierre-Levée, 31 aoiïl 1731.
Uuns cet acte, il est dit fils de Marguerite Vaillant,
sœur de Ctiaites Vaillant, e^c, s' de Chaudenny. Je
suppose que son père pouvait t^tre Silvaîii de Iloi^li-
nard, le jeune, que nous avons vu p. iH9, marié avec
Jeanne de la l'ivardière, et qui aurait alors épousé ea
deuxièmes noces cette Marguerite Vaillant '.
1. Vuir carrés d'Haiier. L'acte etl pusé entre :
I* SilTain ae Boi^lmard. !' du Ucz.
t« Lc) enrsDlï ou repréienlants deSilvaio de Boialinard, I'
V de Poniparaac, marié à Jeanne Dutuur.
3» Les enrnniH ou mpriiseatants de t<ouis de Boi'ltaard,
Dellu-Loue. marié i Anne Booy de la Vérone.
n
PIÈCES JUSTIFICATIVES
AUTOR»ATION DE FORTIFIER BOISLINARD
^8 juin 1444
Bernart Darmaignac conte de La Marche de Pardyac et de Cas-
tres, Ticonte de Cariât et de liurat, stignear de Lu«se de Comdé
et de Montaiga en Combraille, à Nos amés et féaulz les goaver-
near juge et procareur et atous nos aatres justiciers et officiers
de notre pais de la basse Marche et aleurs lieaten. Saint.
Recea avons humble supp«> de notre amô et féal escuier Méry
Vergnault conten. quil a une mayson appelée de boys L^nart, as-
sise en notre chastellenie de Rancom, laquelle se elle estoit em-
pirée et fortiftié seroit notre prouffit et du pais d'environ, à cause
que les homes nos subgiez et autres y puissent retraire leurs
biens toutte fois que besoin en sera si comme il dit; nous requé-
rant que lui vueillons donner congié ei licence que icelle maison il
puisse fortiffler.
Pour qiioy nous, ces choses considérées et ayant regart aux
bons et agréables services que led. escuier nous a faiz et fait
chacun jour, et aussi que nous avons entendu que ladicte fortif-
ficacion n*est au préjudice ne domaige d'aucun.
Nous, à icelluy notre escuier, pour lui tes hoirs et successeurs
et de luy ayant canse* avons donné et octroyé, donnons et oc-
troyons de notre cetaine science et grâce espécial, par la teneur de
ces présentes, congié et licence de fortiffler et emparer sond. hostel
2(18
UKNÏALOCIB
et mecire en «sut de furieredse et deReoce ei y ordonner et kn
fere, mors. Uar«, ma chi co li i, mure ui. Tassas, pool levcii, bnn-
levarl, p&lii ut tout anlrei chirei. pourvu que icelle DiijtoDoa
foriereste dudit boys I.inarl soit readable à nou« et no» hoir» et
iiICCiMjurs prit oti apagaai. De manière de eddiflcc qi>« i
tnumtti sont nécesiiires et y doiveul et psuveni appartenir,
pnur U itarde luiiioa deffense d'icelui hosiel et au naeuli ei |'lu«
conventtiilttmeiit «lu'il se pouvm el touldra fère.
Si voiï ilunnonseri maiideiueiitet ce cheacuns de vouiïl eomn
i lui ftppai tien Ira et aioas noa autres orilciere, pr««(iia et advenif.
quede notre prestntu grâce el octro; laiMeot et Tacent notre dit
escnlcr et setd lioinKtaaccâsseariet de lui ayant ca'JKjoirei umt
psi«ibl«ment et perpètuellemxui el i lousiour* et sur ce lea eati-
iralndre ou ireTsiller ou fuuirrir esire einpescliës aucunemiot
su contraire.
Et aflln que ce toit chose Curma et esi&ble à loueioure. noui
avons fait mecim notru (cel nd ces prdsentei, Saulve et rèiorté
notre droit en ces clio»cs et I.nuiruy en toutes.
Dunné en notre ville de Itelic le xviu Jour de jning l'an de graoe
mil CCCC quarariie-uuaire.
N. Alart.
Siir le verso . Par Uonseigneiir le conte les seigneurs de
Uortemer. di: Valon, du Doignon, de Bellefaye, de Uonesme,
Alart.
:Scellé en cire vermeille sur double queuj de parcberoln pen-
dant d'un sceau représentant un homme de race debout tous uo
pavillon tojal ayant l'épée haute nue à la main et tenant de la
gauche pendante, un ^cu écarlclé chargé aur chaque quartier
d'un lion. Au revers dans un écu rond les màmes armes.
On ne peut lire la légenle autour, la majeure partie de cette
légende est enlevée.]
Il
^
Jacques DarmaigDBc comte de Castres lui lieutenanU procn-
r«urs et antres orOciers de notre très redoubté 5>' el père en ton
pays de la Blase Marche salut.
DE LA FAMILLE DE BOISLlNARD 269
Receus avons humble requeste de notre bien amé escuyer Méry
Vernhaad, &' de BoUinart^ contenant qu'il est homme et tenent
eu fief noble de notre très redoublé seigneur, à cause de sa
chatai"^ de Rançon. Et que lui et ses prédécesseurs ont tousiours
acoustnmé à eulx armer et aler aux guerres qui ont esté le temps
passé en ce royaume au service de mon^sr le Roy et à rencontre
de ses anciens ennemis les Anglois et que pour aler en ceste
présente armée qu'il entend faire et mener en Guienne, il nous a
donné charge de certain nombre de gens pour l'accompaigner et
servir en icelle pour quoy notre très redoublé seign>^ et père a fait
crier et fère commandement par loutes ses terres et feigri'** que
tous nobles et autres tenant en flef noble de lui, dont led expo-
sant est lun, se mectent sus et en point por aller en n'< compai-
gnie, au service de mond ss^ le Roy ainsi quMl est raison.
Laquelle chose ap.t. led suppl. à cause qu'il est bien ancien et
povre des biens de ce monde ne lui est bonnement possible fère^
ne nous servir and voiaige ou de présent par le commandement de
mond s^ le Roy nous convient aler. Nous requérant très humble-
ment, que eu regard aux choses dessus dites, nous pleust pour
cest voyaige le exempter et tenir excusé de non y aler. Porquoy
DOS considéré la povreté et vieillesse dud exposant et que
fumes à plain informés luy quainsi est, avons octroie et par
ces preseies, de grâce especiale octroions congié de non venir en
notre compaignie au service de mond sor le Roy, po>^ cest voiaige
seullement.
Si vous mandons et a chacun de vous si comme a lui appartien-
dra que led Méry Yernhaud suppliant tenez quicte et exempt
por ceste foiz de non venir en n'* compaignie pourvu qu'il pro-
mette de soy abiller et tenir en point et estre tout prêt à venir
devers nous, si besoing est, quand le manderons.
Et si aucuns de ses cens, rentes ou reveneuz ou autres biens
quelisonques estoient pour ce pr* saisis ou empeschez, les meclre
ou faites mectes à plaine délinvrance. Car ainsi le voulions et aud
exposant Tayons octroie et par ces présentes octroions.
Donne à Belac le Vl>« jour de mai. Tan mil CCCC cinquante
et trovs.
Par Monseigneur le conte, le sén*i de la Marche, s' de S* Avit
[probablement Bertrand s' de S*-Avit, sénéchal de la Marche vers
1450, marié à Jeanne d'Aubusson (voir La ThaumassièréJ et le
procureur de la Basse Marche ad.ce présents.
Chutin.
GliNÂAUlttlB
Jehan Vif[ier conseillier da Roy noire sire en eb codtI de t
lemeni i Paris et en son granl cantcll, et Pierre Clerel. escuîor
J'escuieriû dailil sei^^neur et ion i>révrsi à Bajoiidc commit-
saires orilonnés et commia en etste partie de par \e Bo; noire d<I
selgQ.. ei noUc ei puissant ceigneur Uon^eïgneur le conu de i
domp Mania, erant maittre de France et lienleoBnl géuéial dudh ,
teiRnenr en les dui;bé de Guienne et Usrches de psr de çs<, ,
r laiioDS à tous ceuli qui ers présentée lelire« verront, qos ^
comme nous eossions Dagni^res par vertu de noire commit^sion,
priiis et mis en Ir nisJn du Roy noire dii seigneur on fait mettre
par Jehan de Si Quentin, lerfienl royal, tous les biens de uotile
homme Aaihoiue Vergneau teigneur de Bolinard ei de pluMcur*'
autres fcentitihomnies iu hauli pajs de Limosin. pour ce qu'il
Duut estoii deuement apparu que ledit Anthoioe Vcreneau, com-
bien qu'il soit nalile et tienne nolilement n'iTaii ■uconemeat ubé;
AU mandametil', baiiî. rerfliaus dudll 5ei^iieur ijui oni esté ciiet
et putillez en ce$ta ville de Limoge? «t es autre- lienx et villes de
Limosin eu tel cas acoustumé i tijre, depuis trois aLS. et ne
a'eslait armé ni mis en poini pour servir le Roj notre dit t', an
fait de la guerre. Hvec tes auires gentJtz hommes dudit pa^s de
Limosin et a ceste cause eussions rdil adjourner a ung rertain
jour pièca pas<é et escheui k comparoir par devant nous en cesie
ville de Lïma|;es pour dire les causes et les raisons pourqnoy Jl
n'avait oliéy auidiis mandemens. ban ei rereban soy armé et mie
en point, ou envoy4 homme suffisanl pour luy. armé et abill^.
comme les autres gentilz liommes du pa^i de Limosin ont fait, ou
sur ce bailler ses jusliFficacions et dLlTenses pour sur le tout y
eslre procédé ea ouït selon raisou.
Auq jel Jour led Aalhoine Vergneau s'est comparu et présenté en
personne, p»r devant nous coinmicsaires dessus diz en la ville de
Pu«11« d'Orléii
DE LA FAMILLE DE BOISLINAUD 371.
Limoges, et pour ses jastifficacions causes et raisons, il a dit et
effermé moy.n. serment qu'il a esté malade l'espace de trois ans
derniers passés et tellement qu'il ne Fefeustpas armer ne aller à
pié ne à cheval oud. 8er\^ . Pendant lequel temps de sa maladie,
son frère de père est allé de vie à trépas ou il a fiet et mis pour faire
son service beaucoup d'argent et luy estsurluy demouré la charge
de son hostel et de tout son mesnage, tant de son feu frère de
père qui lui a lessé sept filles les quatre à marier, 9 de luy et de
sa feme qui ont cincq petits enfants les S masles et deux femelles,
charge de beaucoup de debtes et petit de chevance, comme il dit
et afûrme par serment, il n'a pas en tout plus bault de vingt-cinq
à trente livres de rente pour son vivre et supporter les charges ,
dessusd. Et pour prouver et veriffier sesd. justificacions, deffensei*, i
causes et raisons par luy proposées il a produit noble Jehan .
Chaavet h^ de Sennac, Freissingaut de la Gousture v duJit lieU;,
Je bastard de la Coudre {?) lesquelz interrogés par nous moyenn,
leur serment ont dit et affermé lesd justiffications, causes et rai-
sons dudit Vergneau et aussi plusieurs autres geniilz hommes illcc
présent estre vrayes.
Et pour ce que tint par llnspection de la personne dud Ver-
gneau que par le rapport desd. gentils hommes avons trouvé et
nous est apparu qu'il avait esté tr^s fort malade par led espace
de temps. Et que ses dites juslifficacions, causes et raisons étaient
vrayes.
Nous commissaires susd. considéré ce que dit est les excusations
dui Anthoine Vergneau desquelles il nous a deuement informez,
avons levé et levons par ces présentes la main du roy notre dit
sr et tous autres empcs^hcments mis et apposez pour les causes
dessus-d. en et sur tous et chacuns les biens meubles et im-
meubles dud noble Anthoine Vergneiu escuier en luy en bail-
lant son acquit et descharge. Si mandons et commandons à tous
les justiciers officiers et suhgetz du Roy nostre dit seigneur que...
ils ne luy donnent ne facent donner aucun destourbiez ou empes-
chement au contraire, ains desdits biens le facent souffrent et
laissent joyr user planement et paisiblement et tout ainsi quMI
fai^oit auparavant lad main mise.
Donné à Limoges soubz le scel de nous Jehan Vigier comm.
dessus dit, le XV jours de mars mil CCGC soixante fiuit.
Par commanlement mesd. S. S. les commissaires.
GUILHOT.
i72 GÉ!I^.AL0GIE
IV
QriTTA5CE Dt LA rtlITBE M LOmCTORT
iâ aepiembrt iô^/
I
NoQf prieur et cooTeiît de notre dame de Loogefont coofetsoas
AToir recen la iomaie de Tiogt lîTrei tournois de mootienr de
iMlioard pour la pension de ta fl le notre chère leor S' Laereste
de bolinard religieuse en notre susdit cooxent, la terme de lad
paosion etchèant à la Teste de la St Michel prochaioemant Te-
nant.
De laquelle fom me de vingt lîTres tournois qoictons la sufd.
S' et tos autres.
Entesmoing de ce, nous prieur arons si^né oasta présente
qnictance du sigoe de salut, ce vingt et trcHsiesma iour de sep«
tambre mil cinq cens cinquante.
L. bi SnxT, prieure.
Cette prieure de Longefont est évidemment la m(^me Loyfe de
Sully, novice dan!^ ce couveot. dont le testament est aux archives
de rindre, en date du mois d'août 1526. Elle avait alors 14 ans.
M. de la Tiamblais, dans UiS Ksf/uisses pillorcsques de l'Indre
et au sujet de Longefont. parle d'elle ; mais dans une note à la
lin du volume, il exprime la pensée qu*elle est rentrée dans le
monde et qu'elle a épousé O.ivier Guérin s> de Claviéres, puis-
qu'on trouve son nom avec celui de son mari, dans une vente
de la terre de Komefort à Pierre Secundat en 1548. C'est évidem-
ment une erreur : (îuyon de Sully, s^ de Cors et de Romefori en
Ui9 l5U3-l5li. a eu deux filles du nom de Loyse :
— I/une relipieuse à Longefont t5l6-1547 '-1510.
— L'autre mariée à Olivier (îuérin et vivant ainsi que i^on
mari en 1548 et I5(;0 i.
1. Mil trouve aux Archives du Cher daoH le fonds de Saiot -Klienne,
1'.'' liat^Ho, une déclnralion dc4 bien« du jirieuré de Longefunt en date du
i8 d<M"oinbr».' 15i7, si^iié ^u•ur L. de Sully j»rirure.
!. Viiir la T jauma3-i»''re. j.M'nénIogie de Sully. j»our celte dernière Lovsc.
DE LA FAMILLE DE BOISLINARD 273
L*01D1I QUI I.S lOT VfCLT ISTftl TERU
>A1 LIS CAPP1TA15C8 DU CIRT GE5T1L7H0MMB8 DE SA SAISOH
!•* janvier iô8ô
Sa ma^ Yealt désormais avoir par chacan quartier an séjour
de sa eoart en près de sa personne cinqaaote des denlz cens gen-
tils hommes de sa maison, asscavoir pour le quartier de janvier
Tan des càppitaines avec son enseigne et cinquante de sa com-
paign^e; pour le quartier d'apvril, l'aultre capitaine et son ensii-
gne avec cinquante de sa compaigrn^e anssy; pour le quartier de
juillet le lieulenant de la compaignye qui aura servy la première
a avecq les cioquantes qui restent d*icelle;et pour le quaiticr
d'octobre le lieutenant de Taultre compsigoye ei les cinquanies
gentils hommes qui refteront.
Au co nmencemeot de chacun quartier et dedans le premier
jour d'icelluy lei susdictx capitaines ou lieutenants présfenteroni û
sad majesté, en tel li.u quelle voulJra, leslitx cinquante gentils
hommes pour les congooistret lefquelz ils luy nommeront nom
par nom et s'il y avoit aucun qui manqaast en ce cas perdra (on
quartier.
Et affiaqailz se puissent entretenir comme il appartient^ sa-
dicte Majesté veult et entend quilz soient payés doresnavant par
chacun quartier de leurs gaiges et appoinctement dont par ces t
effect sera haillé bonne assignation dès le commencement de
Tannée.
Veult aussy quil soit enjoinct par lesditz cappitaincs à ceox de
leurs compaignyes qui sont pensionnaires ou domesticques dauU
très que de sa majesté seulle, dequicter le service et obligation
qui leur ont, ponr e^pouser entièrement le service de sad cie ma-
jesté, sous peine d^esire cassés comme elle a ordonné quil soict
faict à faulte d*y satisfaire et obéyra son intention, defiendantaud
capitaines den'enrooler ny recepvoir dore8na\ant en leurs dictes
compaignyes, que geotiiz hommes de la qualité requise et portée
par leur instituon lesquelz à ceste fin seront présentés aupara-
vant à sadicte majesté par lesquelz capitaines pour en estremieulx
)
ÏI* GÉNÉ,tt(MilE
infarmé comme autsy ïili Feront point
ftDlire prince ou Klgasnr, sfla que ti\t si
comprlnt anadiciei compaignyeF.
Veult ausij sa cnij'' que les suidicii neaiili facmmes lemel
le qaailier se IroiiTenl ttus l«i Jourt en «en eDIiclismlre dit les
■iz heure* du malin pour rscompaignerjuiqurï 1 ce quf Ite dlioe,
ei Bprèa diiDÉ lorfquelle jr» en pnblicq, jaiqufs t ce qnelk
«Doppe. excepté les dimenclie* ei iHie* tolempeelles qae leidku
genlilz hommes se trouveronl aneq leur» (hcft tn l'antichambre
autdicles heures du malia, ajans leurs hirlies pour acompaifrner
ta majesté comme i'i onl atoustumé lonquelle torlira en publitq
ce quili (iront aubiy li^iuti jinri quind elle yra a Vtfptei el
tn tout «"lire acie pubUrq lors qui leur sera commande de la
paît de EaiiCla mnjeili.
Toutes les ToiB que lesdicli gentili hommes art □ m pa (trieront !i
majesié avec leurs haches, se meltiont au dsvanl d'icelle de rang
et en baye de chacun cosié de «a mfljeslé. Commandant ledicl
rang près et i cofiâ de la personne de sadicie majesté aui)ael lieu
fera le premier ta plus près à main droite le capitaine dtsdir.ii
(tentilsi homme::, ou celuy qui leur ce m mandera en sonattence.
Et à la main giache tU a vis A l'aultre tang, unit aultre cbeF
deiditi genlilt bommes, ail y en a, ou le ptns ancien dentreeulx.
Et potir éviter loule dÎFpaie de leurs lieux ou places ou iii devront
esire ou marchT. les tusdicli quand ils aci'ompiigneront sa ma-
j.-sié iivoc leurs iiaches. si sa uiiijtet-Lv eti i pjtd, les deinieis des
deux collée qui «eroni auprès el i costé d'ycelle ne p&iferoni
point en arrière la pommean de son crp^e, ai » majeité est a
chtval ne se tiendront point autsy ploi arrière que la pointe da
pied de sQsdicte majesté.
Le cappH eneei|rns> et tet cinquante gintili bommet qni serobt
en service non seullemeoi se rendront sohjerti prit de ladicle
msjeilé, mais ausgy ne luivront on accompaignsront aocune
autire personne que ca majesté Mule.
Ne aéra payé nul des susdicti en quailîer qn'il n'ayt rendu l'at-
sidnité tn labjeclion durant tout le temps du quartier qui In y
Bit ordonné de rervir et que le deruier jour dndici qaarller il
n'ayt signé de ta main de eelny desdicti capitaines on lieotenans
ferrant le cusdict qaarlier. le certirScat de ce que deasni, pour
bailler au ihétaurler duquel il doibt estie pay4. estant deffendn
andkt tbésBurler d'en payer ailcun qn'apréi avoir tcu et reuna
par devers ledlct ceri'tRcai.
DE LA FAMILLE Dti: B0ISL1NAUD 275
Eojoignaat sa majesté très expressément à tons ccalx qui sont
soubz la charge desdiciz capitaines des cent gentils hommes
d'observer de point en point le contenu cy dessus, chacun en ce
qui le concerne, sur peine destre privé de leurs estais et ausdictz
capitaines des cent gentils hommes de Tobseï ver et faire observer
sur peine d'en respondre à 8a majesté.
Faict le premier jour de janvier 1585. Ainsy signé Henry et
pins bas Bruslart.
[Cet ordre sur papier a été évidemment envoyé à François de
Boislinard, II« du nom, qui mourut à peu près à la même époque >.
entre le t8 mai 1584 et lef 0 mai 1585.]
1. r^ codicille du François de BoTsIioard est du 18 juin I5S4.
Dans l'enquête pour les preuves de Malte de Claude de Boislinard, son flb
qui est du 20 mai 1595, Claude est dit Ûla de feu François.
Istroteeiit»..
i. ~ BnuEha tlnéi. — Seigaeii» de BoUUnard. fioit-
la Bastide, le Mu de Lavau, tu Coiie
«dtTerrJère.,
• 4'Aehé
1 d" A ché-Pgnipama.!
lePierre Levée, Belle' Loue, Uesle.eii:.
n4«L*ire
B d« la yone
A d« CllBITBult
Daailtiiia rtmeau un Foolparnac. UeEl«, La
Braire, Bouboa
Rameaa du Coudr&T
Ilameaa de Parsèche et Vornay
3- lirancha des Cheiaui ,
Ramean de la Roma^Ëre
Rameau de Lealang, la Ctiaiee, Mjrtiiij
Hameau de la Chïrpraiti. le Ly> SaiLil-Gcortte
Ramea.li du Breail. la Grange, les CombrM...
4° Branche du Chaslellier
Itameau do Chaslel lier-Villeneuve
S» Branche de la Tour de Uivarennes
G° Branche de Margou. UontignoD. Lataa. Ville-
neuve, la Graose-Breton
Kiimaau de Lavau
Nome ieoli}»
Pièces justincatives
ETAT DES PERSONNES
sous L'ANCIEN RÉGIME
Par O. VALLOIS
Un volume entier suffirait à peine pour décrire avec
précision le sort des diflérentes classes de la popula-
lion sous l'ancien régime. Ce traité d'économie sociale
ne serait point ici à sa place, au milieu de simples notes
historiques embrassant des sujets divers; mais il est
difOcilc de ne pas dire quelques mots sur un sujet de
cette importance.
Quiconque a fouillé les archives avec un peu de per-
sistance, a pu s'apercevoir, quoi qu'on en ait pu dire,
que la plupart des institutions actuelles, droits politi-
ques à part, présentent la plus grande analogie avec
celles de l'ancien régime. Nos préfets sont-ils autre
chose que les intendants des provinces? On peut aini^i
mettre en parallèle nos tribunaux de première instance
avec les bailliages royaux ; les conseils généraux et les
assemblées provinciales; nos receveurs particuliers et
les receveurs des tailles ; la gendarmerie et la maré-
chaussée. On n'a même pas changé les noms des mai-
res, évéques et curés. Assurément il existait trop de
tribunaux, trop de couvents, trop de fêtes; mais
n'avons-nous pas trop de fonctionnaires, trop de caba-
rets et de jours de foires ?
2"8 tTAT DES rrftSCMES
En conïidt'raDi, non pas le» inslilnlions, mnie scmle*
nwnl les personnes, on apercevra encore tolre rancien
lemps el l« nuire de grandes ressemblances que beau-
coup d'Iiisloi'icns onl syslémallqnement m^connuee.
Les preuves ahoridenl pour le démontrer.
rOPt'UTIONS BUBALES
En y regardant de prés, il al tuâlo de voir que le
paysan en tîK!l, u'élail plus depuis longtemps soumis
nii servage, et qtt'à diverses époques il a joui d'une ai-
sance dont on ne se doute plus. Miteux que des raUon-
nemenU, des exemples te feront comprendre. Ceux
qui vont suivre sont tous tirés des environs de Menne-
lou-surClier et des archives de métairies déjà citées
dans une publication antérieui-u'. N'est-il pas permis
de croire que ce qui s'est passé en Sologne, la plus pau-
vre contrée du cenliv de lu France, a liù se produire
aussi dans des régions plusfavoriaiies?
La seigneurie de .Mcnnctou ne s'étendait pas au delà
des paroisses de Cliàtres et de Langon. Dans la plaine
qui se développe entre le Cher et la ttère, naguères en-
core entrecoupée de landes incultes, les métairies ne
sont pas bien nombreuses et presque toutes ont pris la
place d'anciens hameaux aujourd'hui dispa:us. Celte
particularité vaut la peine d'élre éluiliée, et en en re-
cherchant la cause, on éclairera d'une lumière toute
nouvelle le régime des classes rurales d'autrefois.
l'eut-étren'esl-il pas hors de propos de remarquer que
l . Mps archives, par G. Valloir, dans les iléa. rfc la Soe. dta
Ant. du Ceol-e, 1. VIII. p. 167,
50US l'ancien nèGiMiî 279
^e Paris à Strasbourg ou à Lille, les habitations isolées
sonl à Tétai d*exceplion. Ce sont là les roules de toutes
les invasions et la population a eu soin de s*agglomé-
rer dans les villages. Au sud de la Loire, au contraire,
Ie3 chefs- lieux de communes sont souvent d'une mini-
me importance, et les maisons sonl partout semées dans
la campagne suivant le besoin des exploitations rurales.
Combien donc faut-il bénir le fleuve dont le cours ca-
pricieux a fait la sécurité du cœur de la France, en y
laissant germer peut-être un peu plus de sang gaulois
que partoul ailleurs. Quoi qu'il en soit, cet éparpille-
menl permet de saisir la trace de certaines transfor-
mations de la propriété qui pourraient plus facilement
échapper à Tattenlion dans les pays où la population
s*est concentrée dans les bourgs.
Aux environs de Mennelou-sur-Cher, les lieux de
Bourdaloue, Bois-Hutin, les Barres, Lezouer, le Fer-
reux, où il ne reste plus que de grandes métairies, for-
maient autrefois autant de villages. Celui de Ville-
neuve a même complètement disparu, depuis que ses
dépendances ont été absorbées par les domaines du
voisinage.
Bois-Hulin est situé sur une lisière des paroisses de
Mennelou et de Langon, en un joli site qui domine un
horizon étendu. En 1C08, le \illage est peuplé parles
membres de la famille Iloury, tous laboureurs, culti-
vant eu-x-mêmes leurs propriétés. L'ensemble se com-
pose au centre d*un terrain vague, appelé la place com-
mune, (aujourd'hui n* 300 du cadastre de Mennelou)
où se trouve le puits commun à toutes les habitations,
bur le territoire de Mennelou, il existe là une métairie
280 ÉTAT DES PERSONNES
el une ou deux locatures ; sur la paroisse de Langon,
une petite mêlait ic el une localure. Le loul est habité
par cinq chefs de ménages, tous frères el sœurs, et le
nombre en augmente à chaque génération ; on en
compte bientôt huit, puiç dix, puis neuf, etc. etc..
Les bâtiments sont invariablement construits en bois et
en torchis, couverts de chaume; le domaine lui-même
en a ainsi fourni tous les éléments.
Cette colonie est certainement dans l'aisance, car il
n'est pas rare de lui voir acquérir quelques lopins de
lerre, mais c'est boisselée à boisselée * que se font ces
acquêt?, tant la propriété est alors morcellée. La com-
munauté des pères se continue avec les enfants et de
temps à autre on fait un partage, notamment lorsque
l'un des associés va s'établir ailleurs. On divise les
terres labourables pour en donner une petite part à
chacun sans soulte ni retour, parce que le numéraire
est alors de la plus grande rareté. Quant aux pâtures,
pâtureaux, ?:âts, l)ruyères et ajoncs, utilisés seulement
[)our If |)ai(M»urs du iK'lail, on les laisse en commu-
nauté, el Cri If in(livi^i(m, en s'accroissanl à chaque
iréncralion, finit [)ar prendre des proportions qui scm-
Ideraienl aujoni-J'lHii inl(jlL'rables.
('/c?l ain?i que le :1\ mai Itioi, entre les Poupelin,
(JiH'nr't, Itaisnrau el autres descendants des Ilourv de
Mois lïulin, au in(unent où l'un deux quitte la famille,
il e>t pr<M'«'d«' au partage de deux pâtureaux el de vingt
l)oi^^<■lt■es de terres acquis en commun. Le tout, estimé
212 livies. est divi>r en vingt six portions el demi. Les
1. l.a hoisselce vaut 7 ares 60 centiares.
sous l'ancien régime 281
partageants sont au nombre de onze; l'un en prend
paris; cinq d'enlre eux en reçoivent sept et demi
^^r indivis; le reste est réparti par une ou deux por-
^"^ons. Le mobilier, à partager entre cinq têtes, a été
^-^ivisé en vingt-six portions.
Comme preuve de ces habitudes de communauté, on
Ipeul encore citer les faits suivants: Le 11 juin 1561,
Jehan Macquaire, laboureur aux Barres, achète la
trentième partie de la taille des Bondonnières, et le
J9 juin 1669, Silvain Macquaire, Tun de ses descen-
dants, en achète une autre vingtième partie. Celui-ci,
à la date du G avril 1611, achète deux tierces parties et
deux cinquièmes parties, d'un pré en la paroisse de
Maray. Le 31 octobre 1645, il achète la sixième partie
indivise d'héritages sis à Villeneuve.
L'un des ménages fixés à Bois-Hutin vend, le
' 29 décembre 1614, sa part de terres qui néanmoins nç
sortent pas de la famille, car c'est un oncle qui les
achète. Il y en a sept septrées\ et François Lallemant,
qui les possède, se dit homme de bras, homme de
labeur. De nos jours il se qualifierait propriétaire, car
on n'appelle p\u9 journalier ou homme de peine, que
celui qui ne possède rien ou à peu près. C'est encore
un trait particulier à cette époque qu'il est bon de
relever en passant.
La Renaissance n'a pas seulement favorisé les arts ;
elle a en même temps marqué l'apogée d'une période
de grande prospérité à laquelle les guerres de religion
ont porté un coup funeste. Au commencement du
1. Soit 6 hectares, 38 ares, 40 centiares.
it^i £iAT DES rBesonnES ^H
xvi:( ftiécli?, lu trouble ctt encore dans 1rs espnU;1B
brùiu le lemplc du Homoranlin' ; tes partisans (ûUttA
leiin amif Russl bien que \ean ennemie; la peur te
fait «enlir, car les parlicDlicrBilo Bourdalooe cachfot
an Tond du leurs jardins le Truit de leors éciinonùes
qu'un haBArd beiireux a rvinit rûctmment au jour*. Ko
uo mol les uiïairc) sont parolv&é«s, car les temps ecdI
durs,
On peut affirmer que la nécessité d'empranter te fil
alors senlir chez la plupart des petits propriélaîrcs
ruraux, qui avaient penl-Alre aclielé plus de terre»
qu'iU n'en pouvaient payer; mnis In misère, loin de
•'éteindre, a'aggrave encore do jour en jour et les res-
Bourcea manquent bienlfiL même pour enlrelenir les
bAlimcnU grevés d'iiypolhcqueï. I.e rentier, c'est son
droit, exige qu'on les répare, parce que c'est la ga-
rantie de Ha créanco. D'autre part les capilalistes sont
rares, et si personne nu se prÉsenle pour acheter le
Tond, tTiAmc à b:is |iil\, It-s arri^rages s'ajoutent au
principal de la dette jusqu'à ce que le rentier se
diacide (1 prendre l'immeuble lui-même pour son
pajemenl. Telle esl, en peu de -mots, l'histoire
lamentable de presque tous les hameaux du voisinage.
Toussaint Mcre, l'un des copropriétaires de Bois-
Hutin, emprunte cinq cents livres tournois, Ie7 novem-
bra 1651, à charge de payer une rente de 27 livres, IS
Bols 6 deniers, garantie par hypothèque, et quelques
années oprés, certains Je ses associés se reconnaissent
solidaires de cet emprunt et en passent titre nouvel.
1
sous l'ancien régime â83
dlemi-siècle plus lard, six années d'arrérages en
impayés el les débileurs poursuivis, déclarent le
^u:>ikt 1700 à l'audience de Mennctou, qu'ils sonl aussi
n hors d'élat de se libérer que de réparer leurs
menls en ruines. Contraints d'abandonner leur
n au créancier, ils deviennent simplement fermiers
domaine. Quant au nouveau propriétaire, il annexe
^^lecessivement à cet acquêt deux des peliles localures,
'^^ charge de servir diverses renies foncières que les
détenteurs étaient hors d'état de payer.
Jacques Quenet, autre propriétaire du BoisHutin,
commença pur vendre une partie de ses terres, puis
Sur le surplus, il constitua, le il novembre 1647, une
rente foncière el le 1°' juillet 1652, une rente en seigle;
un de ses héritiers y ajouta une nouvelle rente fon-
cière.
En 1715, la rente en grains est en souffrance, et les
poursuites exercées contre les délenteurs sans res-
sources, ont pour effet de faire passer la métairie entre
les mains du créancier. Celui-ci resta chargé du ser-
vice des rentes en argent, qui ne furent amorties que le
14 novembre 1744. On voit ainsi qu'il a fallu près d'un
siècle pour la libération du fonds.
Les détenteurs d'une dernière locature se trouvèrent,
en 1741, hors d'état de payer les arrérages d'une rente
assise sur leur lieu de Bois-Hulin, dont les bâtiments
étaient en fort mauvais état. Il fallut vendre à quelque
bourgeois de la ville, et c'est ainsi que peu à peu, sous
l'influence de mauvaises recolles el de l'exagération de
tous les impôts, la population rurale est tombée de
l'aisance dans la détresse.
28i KTAT llRS rtttSÙHKES
(iti traversait alors une ^ptKjiie [liirliculiûreuient
muthoureuBe. La gri>li> ovail dOïolé la conlrÉe en
17i9, 1731 , na*. 1737 ; la n^colte des grains avait iM-
mt'di.icic en 1718 et i"H), el roauvaide en l/^H. San»
parier d'unt! violente épidémie d'an^ioe coiienneuse
qui emporta norahre d'habitante, les bde» h laine,
frappées de Hux de Bang,p£m»aieot touvenl en (|uel-
({ue» heures, uns qu'on put porter Mcours au troa-
peau.
Diverse» transmiSMons successives anl fuit encuilc
passer toutes les portions de bois-llutiti dans la mime
main ; les ma^iures du temps paFsë ont Hè rasi^es, et an
tiiilreu ûf. l'ancleiine place coaimiine, on n construit un
beau domaine qui è'est subslilut- au village.
Il est fort connu que la vignu était autreriiîs trH
unllivC-e un Sologne. Certaines Inndes en cunsurvent
encore des traces et les noms de lieux en ont garde
partout le souvenir. Bois-IItitin avait foo vignoble» de
même nue BnurOaloue el le l'erreux. A quelle caufi-
en attribuer la disparition ?
On a prétendu que la révocation de l'édil de Nantes
en forçant les prolestants à sortir du royaume, a dé-
peuplé la Sologne en la privant de ses bras les plus
industrieux, !.'esprit de parti a seul pu formuler celte
allégalion , car au moment le plus aigu dei guerres de
religion, Romorantîn, qui devait renfermer plus de reli-
gionnaires que les villagei;, puisque là seulement se
trouvait un temple, n'en comptait que cent quarante-
six, formant trente-six familles'. Quand bien même
1. Arcli. du Loiret; G, e^ndtcal du clergé.
sous l'ancien bégime 28.^
tous se seraient expatriés, ce qui est loin d'ôlre la
vérité, leur départ n'aurait causé qu'une insensible
diiïérence dans la population d'une ville comprenant
plusieurs milliers d'habilanls.
La vigne n'aurait-elle pas tout simplement subi des
accidents analogues à ceux qui la frappent aujour-
d'hui?
Aux abords des villes et des bourgs, la population
rurale, laborieuse et économe, a recommencé de nos
jours le morcellement de la propriété que la dureté des
temps avait fait interrompre. Mais voici que les nou-
veaux vignobles ne produisent plus rien ; tous les
fléaux paraissent devoir en devenir les maîtres, et le
moment n'est peut-être pas éloigné où on les arrachera
av^c autant d'empressement qu'on en a mis à les
planter.
L'histoire du Perreux, en la paroisse de Châtres, est
moins désolante que celle de Bois-Hutin. Elle se con-
fond avec celle d'une famille qui^ ayant acquis des terres
par lambeaux, a su agglomérer cette métairie et la
transmettre à ses descendants.
L — Michau Macquaire fut père de :
IL — Denis Macquaire l'aîné, demeurante Châtres, et
de Denis Macquaire le jeune, laboureur aux Granges,
même paroisse. Tous deux sont laborieux et économes,
carde 1531 à 1537, ils achètent un grand nombre de
petites parcelles d'héritages au Perreux ou à Ville-
neuve.
Denis le jeune laissa trois fils :
ni. — l' Jclinn Macquairc l'alné, laboureur ;
2'Jehnn Madjimire le Jeune, épuiix on prcmiLTCs
nuccs (le Mirgucrile DavîiJ et en sccoiiJea noces
Perriiie Menard ;
a° fiL-rro Macquaiie.
A poi'lir Je lunnÎT 1557, Ions Irois acliûlfol divers
héritages cl notamment le lieu des Barres, paruisee de
CliAties, où ils vonL ensenihlo â*6lablir comme labou-
reurs, puur cullivur leur bien. Lee bàlimcnls sont en
mûovai* élat el on -y coiislruil aussitôt maisons et
élalile£ ; [iiiiâ, le 3i aofil lôdT, on fait le ciim}i[e des
dépenses communes et un |irocÈde à un partage. \as
Darrcs et nne part du Perirux éL'hurfnt à l'aîné;
I.ezouer â sa ri;mme; le Jarrier à un de ses neveux.
Jehan lo juune el Pierre furent eolloqués au l'errcux, h
cAlû d'un autre Macquaiie qui pusa^diilt au$si une por-
tion de ce petit village.
Jehan Maequaiie l'aîné reste aux Barres en commu-
nauté avec ses enfants; il s'arrondit à outrance et sans
doute au delà de ses forces, car ses affaires s'embar-
rassent, 11 vend les Barres le lï février 1594, moyen-
nant 700 écus et bienlùt après il meurt couvert de
dettes. Etienne Macquaire est nommé curateur à sa
succession vacante; tous les biens sont saisis, et sa pari
du l'erreux est vendue aux enchères, le 36 mars ICOI,
moyennant 200 écus.
Jehan Macquaire le jeune se montra plus prudent,
en achetant moins de propriétés. En 1517, il parlage
partie du Ferreux avec son frère Pierre, et lorsqu'il
mourut à la Pin de l'année 1579, il laissa sa Icrre du
sous l'ancien réûimb 287
Perreux inlacle à Silvain Macquaire, son fils, issu de
&on second mariage. On voit que la destinée des deux
lehan a é(é bien dissemblable, et d'ailleurs, entre les
membres de cette même famille, ia divergence va
s'accentuer davantage. Pendant qu'en 1617 un Pierre
Macquaire est encore homme de bras au port de
Châtres et reste ainsi au dernier degré de l'échelle
sociale, Silvain Macquaire ne va pas tarder à s'élever
à un niveau plus élevé.
Ce serait sortir du cadre de ce chapitre que d*en
parler ici; mais avant d'en donner le développement au
paragraphe suivant, il convient de faire ressortir que dès
le XV* et le xvi* siècles, on voit la terre aux mains du
paysan sans qu'aucune entrave empêche celui-ci
d'acheter ou de vendre. Entre ses mains, le sol est
même infiniment plus morcelé que de nos jours, malgn';
les allégations des théoriciens qui ont prétendu et
soutiennent encore qu'il a fallu la secousse de la
Hévolutîon pour arracher le serf à la glèbe. Cette
rénovation était accomplie depuis longtemps, et si
l'histoire affirme le contraire, c'est que l'histoire est à
refaire.
BOURGEOISIE
IV. — Silvain Macquaire, I*' du nom, resté orphelin,
fut d'abord placé sous la tutelle de l'ainé de ses oncles,
Jehan Macquaire des Barres, qui procéda, le 30 janvier
1580, au partage de la communauté ayant existé entre
Jehan Macquaire le jeune, père de Silvain, et Pierre
Macquaire. Les deux frères étaient si bien associés
qu'ils ne possédaient ensemble au Perreux qu'un
seul four et une seule grange.
21
288 £taT des Pi.k50siifis
l'icrrc Slac^oaire rcçol pour sa part deux loils à
bêles, des lems et dépendances el une mabon avec
four silure en la paroisse de Slennetou e( séparée de
la maUoD voUinc par une clutsoa fonnanL ta limite dfî
paroisscâ de Châtres el de Uennetog. Il fut altnbuéâ
Sikain Macqiiaire dn terres, la grange, dcox loits à
bètes el une muiîoa as^ise en la paroisse de Chilres,
séparée de la précédente par la cloison limite.
Dans c«lte chambre, il cxUle deux portes en Tace
l'one do l'autre, ouvrant respectivement à l'esl el à
l'oueâl. C'e>( par là que circule annuellement, d'oprvs
nn ancien ti<age, ta prœeïsicn dis Rogations qui fait
le loiir de. la paroisse de Cli&trcs. Tuai récemment on
n voulu condamner l'unn de ces ouvertures qui parais-
sait inuiile; mais le métayer s'y est énergiquement
opposé, en alléguant que la procession n'y pourrait
plus passer.
Devenu majeur, Silvain Macquaire épouse Calherine
Goonl-'n; il quiHc le labourajie de ses pcres el devienl
procureur praticien et notaire à Hcnnelou-surCher. Ce
n'e.'t plus un paysan, mais un bourgeois. De 1588 i
1607, il arrondit sans ces»'' son héritage, souvent par-
celle à parcelle, mais surtout en achetant successive-
ment ta part du Terreux précédemment saisie sur la
sucuession de son oncle Jehan l'alné, el celle de son
oncle Pierre.
il eut pour fils :
V. — Silvain Macquaire, 11° du nom, procureur et
notaire de Komoranlin. Sa position fut meilleure que
celle de son père puisqu'il a rempli les mêmes emplois
sous l'anciln régime 289
:]ue celui-ci, mais dans un centre plus considérable.
De 1605 à 1626, il annexe sans relàcbe les boisselées
d'hérilage à son domaine du Ferreux. Ses enfants
furent au nombre de quatre :
i^ Silvain Taîné, ci-après;
2* Françoise Macquaire, épouse de Jacques Benoit,
chirurgien à Romorantin;
3* Silvain Macquaire le jeune, époux de Calherine
Delabonne;
4* Michel Macquaire^ baptisé à Romorantin le
6 octobre 1624, fermier de la seigneurie delà Ferté-
ImbauU.
VI.— Silvain Macquaire, lii'du nom, d'abord avocat
à Romorantin, puis conseiller du roi et son procureur
alternatif en Téleclion de celle ville, est qualifié noblo
homme à la date du 14 juillet i6i7. Quel chemin, à un
siècle de distance, a fait le descendant d'un laboureur!
11 n'en fallait pas davantage, après trois générations
successives vivant noblement^ pour acquérir la noblesse
transmissible, qui se trouvait ainsi, on peut le dire, à
la portée de toutes les familles bourgeoises.
Silvain Macquaire racheta de son frère Michel et do
sa sœur leur part du Perreux, qu'il augmenta encore
de diverses parcelles. Il acquit en outre^ le 9 octobre
1647, de Henri de Passac, écuyer, sieur du Chesnc,
la métairie de la Modeilerie, voisine du Perreux,
moyennant 2,000 livres tournois en principal, fOO livres
pour les épingles de Mme de Passac, outre la charge
de servir certaines rentes foncières qu'il a amorties
en 1648 et 1649.
no tttt »a tFuomts
la faaiille de l'atMC, «o emprunUiDl 80b ItTTcs «*
flW^ avail caDstiloé ces nota limcierrâ rorsnnt ■«
Mil 4» c)n<|uanle livrcf d'arrênçes: il Ini a £tUs
UiMb-drui Btii ponr s'en liLK-r«r ao mojea d'an acrî-
Sm. Oa Toilqiie la nobleiw, paf |iIbï qne le partan,
n'élaili l'-iltri det einl>an-a! da momcol.
Silnin Uacquaire dî*paraH en tSâi; trait 3lari«
BMtsIt, M veuve, conlioueè arrondir te» dent nt^uiriet
puérile à parcelle. Iji quatrième partie du l^rreos
éllU çmH de filvaîn Maequaire )r jeune à la Elle de
eH«M< Aline Mau|uiire, epoofe de Norl DelaUnde.
marebudàfliimoranlin, ell'indimioncoalinueciimtne
{H'éeédemnienl entre la (anie g( la nièce. Le» baux wnl
MBlrKtéacDCOflimtin, et le gérant de celle as&octnltoo
MtDelaland«. Il tient note des rect-tlcs et dépenses et
m fwod compte; mai* il tonilie en élal de TaiblcsM
d*MprU( ci sa feminc, aDtori»ée par jn»lice, vend sa
pwtda l>err(?ux à Marie Didaull qni «ivail encore en
1083.
VU. — Ajir^s elle, le Ferreux et la Modellerie
paetèrent à sa nite unique, Marguerite Macquairc,
épouse de noble homme Guillaume Thorin, conseiller
du roi. présîilenl au grenier à sel de Romorantin. Au
moment oii cntte brandie des Macquaire va s'éteindre,
elle esl précisément en voie de sorlirdc la roture.
Que n'a-t-an pas dit contre la noblesse ? Ses membres
avaient à la vérité le privilège d'être dispensés de la
taille et de diverses chnrges ; mais on savait bien les
socs L*ANCI£1I RÉGIME 291
reprendre par la capitation elballre monnaie en spécu-
lant sur leur vanité au moyen des droits de conflrma-
iion. On va voir que la petite noblesse de province,
poortanl si enviée, était le plus souvent dans une
situation fort précaire. Au surplus il n'est pas sans
exemple qu'un noble ait renoncé à ses privilège?,
comme plus onéreux que profitables. Le registre des
maintenues de 1666, dont il sera question plus loin, en
fait foi en divers passages.
Il est assez curieux pour un généalogiste de voir les
familles modifier peu à peu leurs relations et leurs
alliances à mesure qu'elles s'élèvent ; rien n'est plus
naturel d'ailleurs de se maintenir au niveau où l'on se
trouve soi-même. La pépinière la plus habituelle de la
bourgeoisie, c'est le commerce qui mène à la richesse
plus sûrement que l'agriculture, à raieon des intem-
péries sans cesse renaissantes dont le laboureur supporte
toujours le contre coup. Que de bourgeois ont épousé
des filles de marchands !
Un bourgeois acquiert-il à beaux deniers un offîce de
judicature ? Il veut s*élever encore et c'est de préfé-
rence dans le monde des fonctionnaires, des bas offi-
ciers de la maison du roi et des princes, des avocats et
procureurs qu'il se chrrchera une alliance. Il n'a pas
cependant renoncé à frayer avec le commerce et on en
trouve de nombreux exemples. En voici quelques-uns
puisés au sein d'une famille qui, pendant deux siècles,
a tenu les premiers emplois de la magistrature dans
une petite ville.
Les Gallus, venus^ croit-on, de la Champagne, se
sont établis à Romorantin vers l'an 1500. Les chefs de
I
i'JÎ itAI DES l'ERSUKSEj
cette Tarnillu fonl argentiers, c'esl-à-tiire receveurs dct
du» d'Angoulème, et leurs ileicendanl^, pendant buU
geuéralions successive», rumpliïseni en la même ville
l'oriicc de cb&lcUin, juge ordinaii'i^. Sans être niible*,
ils visent à la noblesse et vivent nolilnmenl. Néanmoins
une Marguerite Gallus Épousa un morcband d'Orléans,
Jean Ni'yer, dont elle ^tail veuve en 1S7I. L'année
suivante, elle épousa en secondes noces Simon Leelerc,
marcliand à Romorontin. qui quitta lui-mi^me bicntdt
sa Itouliiue pour devenir grenetier na grenier à «1.
l.eiir nu, Simon Leclerc, 11* du nom. est nvucat,
bailli du la Fertè'Imbault, seigneur du Lui, en la pn-
roi:'!>e <le Giëvres (1606-1626). Il fi>t père de noble
bommc Simon Leclcrc, 111* du num, cunscillcrdii rot et
son avocalau bailliage et clidlellcnic de Itomoruntiii
(1634- IGOi). Ce dernier eut luirotme dûtix fil.- :
l'Noble homme Simon Leclerc, IV' d« nom, sicnr
du Lui ;
4° NiiMl- liomme Jaciiiip^ LrcIcTC, sieur de Dony,
paroisse de ChAtres, conseiller du roi au siège prési-
dial d'Orléans (tC-3-1688).
Chaque génération accomplit ainsi un progrès sur
celle qui l'a précédée.
Mais revenons aux Gallus.
Le 30 novembre 1580, )>aul Gallus, I"du nom, cbftte-
lain de Itomorantin, épouse lui-même la fille d'un mar-
chand, Marguerite Bczard. Plus tard, il se met en
mesure de Tiiire reconnaître sa noblesse, et àa lettres
patentes de l'année 1600 chargent la Cour de» Aydes
d'ouvrir les enquêtes à ce nécessaires. Seulement il
élail mal renseigné sur sa généalogie. Prenant son
sous l'ancien régime 21)3
grand-oncle, TargenUcr, pour son arrière grand-père,
il se considérail à tort comme le quatrième cliatnon
d*ane famille dont il ne formait lui-môme que la troi-
sième génération. Bien qu'il exerçât son office depuis
vingt ans, la solution offrit des difficultés et, par pru-
dence, il laissa dormir Tafiaire.
Ses petits-enfants réveillèrent cette instance et prirent
ouvertement la qualité d'écuyer. Jean Gallus de Riou-.
bert, YI' du nom, conseiller au siège présidial de
Bourges, épousa en cette ville, le 10 mai 1661, une
.demoiselle Tuilier, et pas un seul marchand n'assiste à
la fête * ; on n'y voit que des gens qualifiés. Â plus
forte raison en fut-il de même par la suite, car sur
rinitialive de Jacques Gallus, sieur des Gats et du
Douart, frère du précédent, une ordonnance rendue le
10 mai i6G0 par M. de Machault, intendant de la géné-
ralité d'Orléans, donne acte aux sieurs Gallus de la
représentation des titres justificatifs de leur noblesse,
pour en jouir, ainsi que leurs descendants, conformé-
ment aux dispositions de l'anèt du Conseil d'État du
22 mars 1GC6.
On n'aime pas à déroger. Ainsi en fut il dans les
principales familles de la contrée, les de Bénard de
Sauveterre, de Crespin de Billy, de Rodes de Lon-
gueville, etc., etc. Les exceptions à cette habitude sont
si rares qu'elles méritentd'èlre citées à titre de curiosité.
Par exemple, Louis de Barbançon, gentilhomme ordi-
naire du duc d'Orléans, dont l'un des ancêtres était
chevalier lorsqu'il acquit, en 13f4, le fief de Chample-
1. Papiers RifTét sur la généalogie Tuilier. Voir Mém, de la
Soc. des A al. du Centre, t. IV, p. S68.
î
991 ÉTAT DtS rEU'OKSiS
roY, prés de ItomoraDlin, épousa le 1 1 Juin i6J
BL'guin, Sllii lie Pierre, marchand drapier à Romoi
lia.
Celle union elle-même rournira l'occasion de montper
qne l'usage de perpétuer l'indivision des propriétés ni
e'cslpasseulcmenl conservé chez les peUles gens. En
«•(Tel, le 11 juillet IC8J, les propriëlaires du moulin du
poni de bois, au lauhonrg de riale^Martn, à Ilomoran-
(in, donnent rei'oonaisssnce des cens du-i au ciiAlcaii
de celle vitir. 11» appartiennent prefiiuc luus à de?
familles qualillécs; ce sont : Jean Le Comte, sieur de
la Dabiiierie, comme mari de demoiselle Claude île
Boifguérel; Jean de Brinay, avocat; IHerrc Couibaull,
sieur de Mérainville, etc., etc.. Louis de Diirbançon.
aieur de CIiBmpleroy, est du nombre, â couse de >a
Tcmme, Marie Béguin, qui posiii^de un tiers moins un
quart du moulin '.
AECOSSAlâSASCi; ET CONnilMATIOS DE NOULESSE
Bien souvent on avait à justifier de sa noblesse, pour
être dispensé de h taille, en vue d'occuper certains
emplois, ou pour diverses causes. A défaut de titres for- '
mels il devenait nfcessatre de faire reconnaître ses
droits. Les décisions en cette matière furentfrcquenles;
mais nos archives en ont si mal conservé le souvenir
qu'il est intéreEsant de ne pas laisser égarer celles dont
la trace peut y être saisie. Tel est l'objet de ce cha-
pitre.
OdetDetadus, sieur dcsAlingards, était en inslance
1. Vrch. du Loiret-, A, TJ9, fol. »S.
pjj> T.* SOUS l'ancien régime 205
■Ébureâu des finances de Bourges, pour obtenir la re-
Hbnoîssance de sa noblesse^ Les pièces qu'il produi-
RP'alors el dont il n*exisle plus qu'une analyse soni-
|ppire, permettent d'établir ainsi qu'il suit la filiation
âe ce gentilhomme.
1
Louis Deladus, sieur de Pommeray, épousa demoi-
selle Collette David, suivant contrat signé Froidault et
Merault, notaires, le 6 novembre 1520. Leur succession
fut partagée par acte du 9 mars 1553, signé Frelin, en-
tre leurs deux fils :
!• Pierre, ci-après.
2^ Claude, qui a continué la branche de Pomme-
rav.
■>
II
Pierre Deladus, scieur de Yillechamp, épousa Cathe-
rine de FIcury, suivant contrat passé le 4 juin 1558,
(Jevai)t le juge de Yillechamp. D'un acte postérieur, il
appert que Catherine de Fleury, veuve de Pierre De-
ladus, avait accepté la garde-noble des enfants d'elle et
du dit défunt eii secondes noces, lesquels enfants
étaient:
1* Georges ;
â"* Claude ci après.
m
Claude Deladus, sieur deVillechamp, se maria suivant
(^onlrai du 4 septembre 1583, signé Panolly. Le nom de
i' Arch. du Cher, C, 1017, fol. 46.
âOO
Atat ub» PEnsoMXes
«on épouac a été dh-crïcmcnl ^crit par le copï^le;
Gtt fuccessivcmcnt apgielCe : Marie itagiiet el Maris
Itavcl,
]<ar Icllres patentes do S. M. du 20 octobre 1392, fi-
gnËcs por le Roy. Itenol, il est Tait don à Claude Delà-
duA, ficur de Villcchamp, dt-s Truilsdc la terre il« Char-
Us, qui appartenait à l'é^^que d'Auscerre, lors rcLx-lk-,
en coitsidirulion des services rendus k 8. M. U'enlrcs
lettres patentes, données au camp de Nevers, le 7 dé-
cembre 1597, exemptent Claude Dcladiis de la contri-
bution el service du bon el arrière-ljan. En outre, dii|
ccrtiflcnU cottstntcnt les services rendus à S. M. par le
»ieur de Villecliamp, pendanl les années 159â, 159^,
1391, 13%ctl63
I.e 27 aofil 1620, par un acte si^iié Bourgeois, gref-
6cr, intervient en la juslice de Gicn, un partngc entre
ûuillanme do Montigny, damoisello Constance Kaguel
(»(» son épouse, et Claude Deladus, sieur de Ville-
cliamp, clirniiic ayant la ^ai'de uuble de ses cnTant^ et
de défunte Marie Ravel (me), des biens apparlenaolà
ses enfants à cause de leur mère.
BRANCHE DE POHHtRAY
I
Claude Dcladus, sieur de Pommeray, eul sans doute
pour (Ils ;
ni
Jean Dcladus, époux de Marie Duchesnel, dont la
succession fut partagée le 18 février 1383, entre leurs
enfants, savoir;
sous l'ancien rlgime 207
!• Odet, ci-après.
2"* Marie Di^ladus, par acte du 18 février 1583, passé
par Minoty notaire, vendit à son frère les hérilages qui
lui étaient échus par le décès de ses père el mère.
IV
Odel Deladus, sieur de Pommeray, épousa Anloi-
nellede la Porle, suivant contrat du 19 août 1618, si-
gné Uimbault. Un arrêt de la Cour du Parlement rendu
le G août 1627, signé du Tillet, maintient Odet Deiadus
commeseigneurdcsAlingardscten lajouissance et pré-
séance des droits honorifiques en Téglise de Coulions.
En conséquence des pièces produites devant le bu-
reau des finances de llourges, les trésoriers de France
de cette ville rendirent une ordonnance, le 23 avril
1637, pour confirmer dans sa noblesse Odet Deiadus,
écuyer, sieur des Alingards, et interdire aux collecteurs
de la paroisse de Coulions de le comprendre à Tavenir
au rôle des tailles.
Un arrêt du conseil du 3 avril 1696 conféra la no-
blesse à Louis Busson, sieur de la Breuille^ conseiller
au présidial de Bourges, en exécution d'un édil du mois
de mars de la même année portant anoblissement des
cinq cents personnes à choisir parmi celles qui se se-
raient le plus distinguées par leurs mérites, vertus et
bonnes qualités ^ Il va sans dire que ces situations ho-
norifiques ne se concédaient que moyennant finance.
En 17i9, Antoine Rivière, sieur de Chalieu, fun des
gendarmes de la garde ordinaire de S. M., demanda à
I. Arch. du Cher, C, 10 ©5, f» 27 verso.
2118 ÉTAT uEi rensussEs
Aire niiiinleiiu tlans sa noblesse comme dcicciiiiant
d'un écLievin de Dourges. Il expote qii« eon auleur,
Jean Itivière, tciievin en 1Ô91) et i&M, a, «poii&é en
srcondifg noces Cttllierine Jaiipllro, d'où :
François {livière, qui épuuEO Marie Barjon, lesqucU
eiirenl :
Antoine lliviére, sieur de Chalieu, époux do Marie
Bodin, d'où :
Ignace Rivière, pèie du réclamant.
De l'cnquètu faite par l'iDtcndarit du Uerry il c>it ré-
sulté que le pélilionnaire descendait bien direcleinent
de Jean Riviî'ro, avocat, mais rien n'adémontnï qui? ce
fut ce Jean IlivitTC qui a Clé i'chcvin en IQÏIl) '.
François Itobin delà Bcrthii-rc, éCLtyer, sieur du la
Gaiscliniére, est auloris6, le H mara 1763, à faire en-
rej^islrer » Bourse?, pour en jouir sans trouble, lesiet-
1res de noblesse accordccs au mois de juillet H'Aîi et
conflrmées par Louis XIV au mois de mars !67), en
r.iveur de Louis [tubin de Munscnoult et Isnac Ilnbin,
sieur de Lambru, à raison de services rendus à TÉtat.
baac csl décédé sans enfants, mais son frère Louis a
' laissé un fiU, Louis tlobin, ïieur de Mcrvault, qui a
joui du bénéfice de ces lettres, ainsi que ses descen-
dants, du nombre desquels est le réclamant*.
M. du Mcsnil-Simon, major au régiment de la Sarre,
demande à l'ijilendant du Beny un certificat de no-
blesse en faveur de son neveu, qui venait d'être pour-
vu d'une place de la marineau dé[jartement de Roclie-
forl. L'intendant Dodart a délivré aussitôt lecerUftcai
sous L*ANG1EN RÉGIME: 299
suivant, dont la minute est écrite entièrement de sa
main :
« Certifions que MM. du Mesnil-Simon, dont un est ma-
« jor du régiment de la Sarre, sont d'une des plus an-
« ciennes et des plus illustres maisons de cette province,
« y sont reconnus comme tels et passent sans contradic-
« tion pour avoir contracté anciennement des alliances
« avec les plus grandes maisons, telles que celles de Ro-
« chechouart, de Bauffremont et de Courtenai. »
« Fait à Bourges, le 11 novembre 1715 K »
Sur une information prescrite par l'intendant, le
subdélégué du Blanc répond le 16 mai 1757 :
M. de Marans, engagé dans la compagnie de M. de
Champinel, du régiment des gardes- françaises, est fils
de M. de Marans de Laudellerie, capitaine au bataillon
de Châteauroux. Sa famille est de Tune des meilleures
maisons du Poitou et acompte un officier distingué sur
mer, un autre dans Tartilierie, un troisième lieutenant-
colonel au régiment de Beard (sic) qui n'est mort que
depuis peu, et un autre officier des gardes du roi, vi-
vant actuellement et pourvu d'une pension.
Il a peu de bien de son père ; il en aurait davantage
du côté de sa mère, qui est fille de M. des Rosiers,
mort capitaine des portes de la Rochelle. Mais celle-ci
est calviniste et la différence de religion Ta poussée à
ne rien faire pour sa famille. Ses deux frères sont aussi
de bons sujets : Tun sert dans le régiment de Picardie ;
l'autre dans celui de Poitou '.
Le 25 mai 4769, le sieur d'Arthuvs envoie à M. Du-
1. Arch. du Cher, C, S88.
8. Arch. da Cher, C,288.
."'.OO f.TAT !>£!! PERSONStS
prc lie SiiinL-Muiir, înlenJanl, un cxempluirc du 1 am-l
qu'il a ol)lC[)U contre M. Popiiieau, qui lui conleMail
In qn.itilé ilo genlilliomine. Cel exempiaiti! manque
malhciircuiciiicnt nu dossier; il n'y rc*le que lo Iracu
lie son passûge. nienlionnée par la lellrc d'envoi ',
Loiiià XVI accorda, In 30 aofil 1785, des lellres d'hon-
neur cotiriïraul In noble^ïe ù Jacques -François Bernot
de Clmranl, conscillur du roi, liculcnanl particulier au
bailliage el siège présidial de Bourges, après vingt ans
d'exorcice, depuis le 23 mars I7C5, sur provisions du
20 février procèdent, jusqu'au 26 n.*ûl nSSJouroùle
ïieur IMiilipppa Itapin a lïté pourvu de cet office enaon
lieu el place. Ces luLlies furent cnre^jislrÉes au parle-
ment le 7 septembre, puis ou sii'-ge prôsidial de Bour-
ges le 28 novembre nsS '.
M. de Laboulaye, chevalier de SainL-Louis, demeu-
rant h l'hôtel d'Anjou, rueDaupliine, à Paris, demande
à l'intendanl du Berry, le 15 uclobre 17S7, des pièces
que ri^clamcM. le prêsiilunl d'nozier,chei lequel il fait
des preuves de noblesse pour Sainl-Cyr. 11 voudrait
produire ce qui a été prononcé au sujet de su Tamille
lors de la recherche de noblesse en 1666 jusqu'en Wïi
et de ICflC à 1721.
L'inli^ndant se borne à faire connaître qu'il n'exïsie
dans fcs bureaux aucune trace du travail fait en (666
el en ItiOG pour la vérification de la noblesse dans la
généralilil de Bourges'.
Celle réponse ne fait pas honneur à l'adminislratioR
(.\rcb. du Cher, C, 188.
S. Arcti. du Cher, C, 3t«.
ï. Arch, du Cher, C.iSl.
-^
sous L ANCIEN RÉGIME 301
de Tancicn régime, car chacun sail aujourd'hui que
Tarmorial général de France a été dressé par d*Hozier
à Taide des vériOcations de noblesse faites en i6v)6 et
années suivantes. La Société des Antiquaires du Centre a
publié ce travail; pour la généralité de Bourges, dans
le tome XII de ses Mémoires. Par une autre publica-
tion \ on connati dans ses plus grands détails les résul-
tats de celle opération que Ton considérait comme de-
vant être fructueuse pour le trésor et qui a entraîné des
frais excessifs. En efifet, le 2 avril 1700, le montant des
rùles de la généralité s'élevait à 101 ,562 livres ; on avait
accordé des décharges pour 18,655 livres et recouvré
seulement 37,907 livres. On s'attendait enfin à un nou-
veau mécompte pour déduire des taxes à recouvrer :
lo Les curés dont le revenu était inférieur à
200 livres, malgré les dires du traitant ;
2° Les trois quarts des huissiers et notaires dont on
serait obligé de vendre les meubles, ju?ques aux lits
même, pour recouvrer la taxe ;
3^ Les commis des fermes à pied appointés à
350 livres, ou à cheval appointés à 600 livres.
Quant à la vérification de 16G6, elle a été consignée,
pour la généralité de Bourp^e-, en un registre in-folio
dont la destinée a été longtemps obscure, mais qui
heureusement est tombé en bonnes mains, puisqu'il
appartient aujourd'hui à M. Anatole Doazan, membre
libre de la Société des Antiquaires du Centre. Il serait
facile d'en donner ici une description, môme une ana-
1. De BoisUlle, Corresp, das contrôleurs généraux^ t. II,
p. 3S.
^
SOI tTAT DtS PEElSOSNFa
lyic (le ce qu'il coiilionl, si la primeur n'en revenait
(le droit à celui qui lo po^nède.
En 1188, iDiKlarne Delcau, née de Laigue, allacliée
nu service Je inaJume Èlifubelh, avait à produire des
preuves de nobleâse à raison de sa chnrge, et les
recherche!! Tniles à ce sujet moatrenl que â'il existe de
trop nombreuses iacuocâ dans les Archives de rinlrn-
dance ce n'est pns seulement de nos jours qu'on a pu
les conslalcr.
En efTet, à une date qui n'est pas indiquée, M. Lam-
bert d'Herbigiiy, intendant do Berry, aurait rendu, en
Faveur de Jean de Laitue, seigneur de Vernnge cl de
Bellevue, une ordonnance qui ne s'est pas relrouvfe.
Un recueille à co snjeL des rcnscigncmenlB dans la
province, et f> la date du 3t} juin 1788. Guiilaume de
l,ei>pinasse, capitaine de dragons, chevalier de Saint-
Louiâ, ''crit de la Ûranf^c-au-Gouru. paroisse de Sainl-
Itenott-du-Sault, qu'il peut mieux que personne ren-
seigner sur la génédlojfie de la riimille de I.aif;ue.
parce qu'il a 6pousé lui-même une demoiselle de ce
nom, propriétaire du château de la Grange où il
demeure, et qu'il est en possession des titres de la
famille. A la suite d'une correspondance dont il ne
reste que quelques traces, il communique à l'inlendant,
le 1" octobre suivant, les titres que feu Gabriel de
Laigue, écuyer, avait produits ù U. Tuheuf, pour lors
intendant du Berry ; titres résumés dans un inventaire
au bas duquel Tut écrite, à la date du 3 juillet 1669,
l'ordonnance de M. Tubeurqui maintient le sieur de
Laigue dans la jouissance de sa noblesse.
Gabriel de Laigue, écuyer, sieur de la Grange-au-
sous l'ancien régime 303
Couru, fils du précédent, obtint à son tour un nouveau
jugement dans le même sens, rendu à la date du
14 décembre 1714, par l'intendant Foullé de Marlan-
gis *. Ce furent donc les archives parliculières qui
vinrent ici suppléer aux lacunes des layettes adminis-
tratives.
Ântoine-Charles-Gabriel, marquis de Folleville, sei-
gneur de Manancourt, Beaumarlin et autres lieux en
l'élection de Péronne, colonel d'infanterie et chevalier
de Saint- Louis^ possédait des terres considérables en
Berry, notamment à Casteinau, du chef de sa femme
Catherine-Charlolle-Sophie de Bussy. En cette qualité,
il pensa qu'il était de son intérêt de faire enregistrer
ses titres de noblesse au bailliage de Berry et siège
présidial de Bourges. Il formula dans ce sens une
requête, le 24 février 1789, en produisant ses titres
généalogiques et des lettres patentes du mois d'avril
1719, érigeant en marquisat, au profit de ?a famille,
la terre de Folleville, en Picardie*. Ce n'est assurément
pas aux archives du Cher qu'on aurait eu la pensée de
chercher un pareil document. La Société des Anti-
quaires (le Picardie en a accueilli la communication
avec empressement, et a publié cet extrait de la généa-
logie de Folleville dans son bulletin de 18i;5, page 39'J.
De tout temps les usurpations nobiliaires se sont
multipliées. Si de nos jours elle ne sont plus qu'une
simple satisfaction d'amour propre, jadis elles soule-
vaient à la fois le mécontentement des nobles qui
voyaient s'infiltrer dans leur classe des gens sans qua-
î. Arch. da Cher, C, «88.
2. Arch. du Cher, B, 334.
u
30* ÉTAT m» PERSONNES
lilù, et les clameurs des roluriers sur lfsi]uel* reUim-
Liaictil le poids de la Inillc, donl l«s noliles liaient
exempts, Aussi fut-il Tait en cette matière Ue fc^qucnti
rrglcment!'.
Un arr^l du conseil du 7 juin I7S7, en con»iiltrnlioii
lie ]'av<>neinenl du roi à In couronne, ordonne le
recouvrement li'un droit de conflrmnlion portant (iir
les octroii, rranctalli^, oriice», forgng et Tourneaux,
marcliuiulj, cab.ir«lirrs, artâ H métiers, i<leâ et i»lol».
noMcssc, dimiainc. nalitralilé, foires ri mnrclitïï, fussi-s
el rfmpnrti. 1^ taxe sur la nublesEO ëlait en principe
lie 3,UUI1 livres par clicf de famille, mais dan^ la prali-
quo, on abaissa, en praporlicm de chacun, ce don de
joyeux avènement '.
Bienl6l encore, il faudra supporter une nouvelle
coniribulion, car une ordonnance du 30 juillet 17f>0
enjoignit aux nobles de foire enregistrer leurs armoi-
ries, sous peine de rn> plus |Hiiivoîr en poHer. Il arriva
ce qui se passait toujours en pareil cas : c'ett qu'on
m plus de nouveaux nobles qu'on n'en détruisit. Le
désir d'augmenter les recettes engag«iil à passer
légèrement sur des déclarations équivoques, el pour
|ieu qu'une branche fût anciennemenl sortie de la
roture, tous les rameaux de la même famille s'en pré-
valaient cl réussissaient souvent à faire admettre leurs
prétentions.
Un fit vainement obscrverau contrôleur générai que
l'ordonnance sérail d'une application parfois difiîeile,
la plus grande partie des nobles de province ne portant
1. Arch. du Cher, C, 187, 113.
^
sors l'ancien bégiue 305
>oinl d^armoiries, si ce n'est sur leurs cachelSy el beau-
coup d*enlre eux n'en possédant môme pas. Où les
porte raie nl-ild? Ils n'ont point de carosses ni de ban-
doulières pour leurs gardes. A la vérilé leurs armes se
Ironvenl sur leurs châteaux et quelquefois sur leurs
lilres, mais elles y sont depuis longtemps, même sur
des châteaux el des églises dont les droits seigneu-
riaux ont changé de main.. Faute d'enregistrement,
faudra-l-ii les faire eiTacer* ?
Un autre édit du mois d'avril 1771 porte confirma*
lion des anoblis depuis i7l5, en leur imposant Tobli-
galion de payer chacun une taxe de 6,000 livres, outre
2 sols pour livre. Au mois de septembre suivant, on
exempta divers offices de cetle finance, à charge de
faire enregistrer gratis les lettres de vélérance ou
provisions'.
Enfin un édit du 11 mars i776 ordonna de faire en-
registrer sans frais au greffe de la cour des Aydes, et
dans un délai de six mois, toutes les conflrmalions de
noblesse antérieure ^
Ce ne fut pas sans de nombreuses réclamations que
les recouvrements s'effectuèrent, car les nouveaux
droits frappaient des chefs de maison pourvus souvent
de beaucoup d'enfanis et de peu de revenus. Les
enquêtes faites à ce sujet fourniront parfois aux généa-
logistes des indications inédites et intéressantes.
De toutes les familles de Bourges qui ont acquis la
noblesse par mairies et échevinages, depqis Tannée
1* Arch. du Cher, C, 288.
2. Id.
3, /(/.
300 ÉTAT DKS TEBSOSSES
16411 jiisijir.iu mois ilo scplembrc 171.1. ri siijellesen
consËquence à payer uh droit de corillrmalion, il n'en
resUilplua qu'un petit nombre à la dat« du 10 janvier
1730. Li {ilupnrt, déi cette épotguc, étaient élcinle^ nu
sorties de la province, ainsi qu'il réstiHe de la liste
suivante drcBfi6c par la municipalitû et annotée de la
main m^me de M. Dodait, inlemlant du Derry '.
1(>13. — Maire : l'icrre Durand, On ne le commîl /nn.
Eclicviiis : Hitbcrt du Coing, ïieurd'Acon.
Hubert Hodeau, (ienr du Tronçnv.
/.a race èleinle.
Simon Depardieu, sieur du Merni-'.
/.a race élf'nle on a quiUp In
pron'nee.
l'icrre Pilluux, ficur de Liclii. On
ne connaît pas celte famille.
I04f. — Maire : Pierre t)urand. Comme dessus.
Éclievins : Itobert Hodeau. Comme dessus.
Simon Depardieu. Comme dessus.
Pierre Pilloux. Comme dessus.
Jean Chenu, sieur de Mangou. //
y eu a deux; un fort pauvre çui
demeure près d'Aubigny; l'autre
es( major au régiment de la ma-
16{3. — Maire : KobertHcurtault, sienrdu Sulier. Un eu
I. ,Vrch *i Cher. G, M?.
sous L'aNCILN RéGIMB 307
reste point d'enfants mâles. Les
filles ont épousé des gentils-
hommes,
Fkhevins : Pierre Pilloux. Comme dessus»
Jean Chenu. Comme dessus,
Jean de I*Espinasse. Il ny en a,
plus,
Jacques Gougnon, écuyer, sieur
du Bois de Vèvre. Ancien
gentil/tomme,
1646. — Maire : Robert llcurlaull. Comme dessus.
Éciievins : Jean Lespinasse. Comme dessus,
Jacques Gougnon. Comme dessus.
Simon Poupardin. Il y en a un qui
meurt de faim,
Henri Yignaudon, sieur de la Bel-
linière. Inconnu,
4647. — Maire : Etienne Mercier. Ancien gentilhomme ^
mais il nen reste plus,
ÉcJievins : Simon Poupardin. Comme dessus.
Henri Vignaudon. Comme dessus.
Pierre du Bel, sieur de Montillct.
// en reste un qui est fou,
Pierre Berault, sieur de Fonbon.
// nen reste plus,
1648. — Maire : Etienne Mercier. Comme dessus.
Échevins : Pierre du Bet. Comme dessus.
Pierre Berault. Comme dessus.
Jeun DaiDours. ficur ôe Vauverl.
Il y a un jitttie enfant fous la
tutelle de sa mère-
FrançoU Monicaull, sieur de la
(^bausei^e. Jl y en a un qui pré-
lend remonter plut haut.
-Maire : Claude Biet, »ieiir de Maubrancbo,
Ancien gentilhomme.
Kclievins : Jean Damourd. Comme deisus.
François Mouîcault. Comme deisus-
Pierre Pelct.
François Chollel, sieur de la MuLle.
/l n'en retle point.
lO. — Maire : Philippe Lcbègue. Attcien gentil-
homme.
Ëchevins : François Tbibaull, sieur duCarroy.
// eu reste u„e vieille fllk qui ne
fera point de lignée.
Pierre Decuau, sieur du Kozay. //
en reste qui se prétendent plus
anciens.
François Lesieur, sieur du Noin-
leaii. // en reste un malaisé.
Iloberl Ilodeau. Comme dessus.
S
1631 . — Maire : Claude de Biet. Comme dessus.
li^clievins : LaurenLMoieau, sieurdela Grand-
Faye. Il en reste deux: unmaric,
un garçon .
SOLS L^ANCIEN RÉGIME 309
Etienne Coibin, sieur de la Renar-
dière. H n'en reste plus,
Jean Scbize de la Molte-Turlin.
Jl n en reste plus,
Ursin Fougeron, sieur de la Folie-
Bâton. Il n'en reste plus.
. — Échevins nommés par le roi :
Jean Ruelle du Ghaudry, sieur des
Beurtes. // en reste un marie,
Jacques Gougnon. Comme dessus,
Etienne Gardinal. £n reste un
garçon, officier dans le régiment
de^Picguigny ,
François Monlagu, sieur de la
Brosse. En reste un garçon fort
pauvre,
1662. — Maire : Jean Hemeré, sieur de Tuet. //
n'en reste plus,
Échevins : Glaude Leiarge, sieur de Guiily.
En reste deux chanoines,
François de. Montagu. Comme
dessus,
Philippe Bonnet, sieur du Gen-
netoy. En reste deux garçons,
Nicolas Gourdon, sieur de
ISainte- Catherine. On n'en
connaît point,
et 1652. — Maire : Claude Bict. Comme dessus,
Échevins : Jean Ruelle. Comme dessus.
Jacqnei GcMigitoo, Cm
1053. — Maire : Jean llemeri. Comme deata.
^.Rhevino : Philippe Donnel. Cummu dtÊam.
Nicolas GourdoD. Comme iatta.
Silvain Poupardin, sieurdee Grea-
gièrti. // n'ftt reste jUtu.
JoQR Chenu, sieur d« Chou. Il n'eu
rem plus.
I63i. — Moire : Jean Hemeré. Comme 4euut.
Echevîn* : SilvAÏn Pouparilin. Camtue rfciow.
Jeun Clieiiu. Comme tlertut.
i'ierre de Buurdiiioue. Iht'en reuf.
jili'H, celle fawUU a fouiiu dam
unv de ffenlils/iom'aes.
Loiii» (le Ligonnt. // n'en reileplut.
- Mnire : l.«iiii Foucaull, sieur de Chambon.
// vn rcxlc, mais ils se pr'^lemtciU de
plui ancienne noblesse.
lîclievin! : Vierre de Dourdaloue, sieur de la
Creusée. Comme dessus.
I.uiiis de Ligonat, sieur de Laubcs-
piiie. Il n'en reste plus.
Ocnnain de Monicault, sieur de la
Chaussée. lien ivsie, mais il a
reniinci- aux privilèges par un
arle ati greffe.
Jean Prévost. On n'eti connaît
point.
>
sous L ANCIEN lŒGJME «UI
i6o6. — Maire : Louis Foucault. Comme dessus.
Kchevins : Germain Monicaull. Comme dessus.
Jean Prévost. Comme dessus,
Nicolas Turlier, sieur de Luis. //
n* en reste point.
Léon Guinel, sieiir de la Traye. //
ny en a plus.
1657. — Maire: Pierre Gayaull, sieur de Menelou.
Ancien gentilhomme.
Kchevins : Nicolas Turlier. Comme dessus.
Léon Guinel. Comme dessus.
Gabriel Desfriches, sieur d'Aubiilv.
// en reste un veuf qui a un
fils.
Jacques Bourges, sieur duBouchel
et de la Haudelle. Mort depuis
peu sans enfants.
i058. — Maire : Pierre Gayaull. Comme dessus.
Ëchevins : Léon Guinel. Comme dessus.
Gabriel Desfriches. Comme dessus.
Jacques Bourges. Comme dessus.
Pierre Niquel, sieur de Terre-
franche. IS'^en reste plus.
IG59. — Maire : Henri Lebègue. Comme dessus.
lichevins : Vierve^'iquei. Le dernier mort de
cette famille était chanoine de
Vatan.
312 ÉTAT DtS PEES05&ES
Jude Tliadée de Bourgeot, sieur
de Boissoudy. // en reste un em^
ployé des gabelles.
Guillaume Pinault, sieur des
Ormeaux.
François de Fougay. // n'en reste
point,
iG60. — Maire: Henri Lebègue. Comme dessus,
Échevins: Jude Thadée de Bourgeol. Co/w/we
dessus,
Guillaume Pinault. Comme dessus,
François de Cougn}*, sieur de
Molineuf.
Denis Catherinot, sieur de Cham«
proy. Jl en reste un garçon et
mourant,
lOGI. — Maire : Henri Lebègue. Comme dessus,
f]{'\\c\ïn< : Fraiirois de Cou^ny, Comme des-
sus.
Denis Calherinol. Comme dessus.
(iille Augic, sieur de la Chouar-
(iière. I\'en resie point,
Jean Fouchier, sieur de la Boisse-
lée. \'en reste point.
IO(L\ — Maiie: Pierre Petit, sieur de iMopré. // en
reste, mais ils sont plus anciens
f/enfilslfommes.
Kehevins: Gille Augiê. Comme dessus.
sous L^ANCIEN HKGlMii: 313
Jean Foucbier. Comme dessus.
Morisse Bichier, sieur de Cbanle-
grelet. N'en reste plus peut-être
que le receveur du Blanc.
Jacques Lebloy. N'en reste plus
que dans les environs.
3. — Maire: Pierre Pelit. Comme dessus.
Échevins : Jacques Lebloy. Comme dessus.
Jean Danjou, sieur de Moison.
N'en reste plus,
Henri Chamillarl, sieur de Yillale.
N'en reste plus dans la province»
Nicolas Catberinot. N'en reste
plus.
4. — Maire: Henri Labbe, sieur de Champgrand.
Ancien gentilhomme.
Echevins : Henri Cbamillart. Comme dessus.
Nicolas Catherinol, Comme dessus.
Paul Leiarge, sieur de Crezancé.
// en reste un marié avec des en-
fants.
René Dorsanne. // existe des Dor-
satine dans la province^ mais on
ne sait s'ils viennent de là.
Ils ne le prétendent pas, ils se
disent plus anciens.
o. — Maire : Henri Labbe. Comme dessus.
Échevins : Henri Chamiliart. Comme dessus.
311 ttST I>eS fERSâXXEs
Nicula» Calherioot. rfWRut; éfuia.
Paiit L«lar^. Comme drttia.
Ftené Dorî«nD«. Comme dfuui.
9 août IflAS. -- G3«[iar(l Tliomot de laTliaaina&»i(-f^,
à tB place de lleori Cbamillard
•lécédé.
iCOO. — Mairi! ; Jacques Gougnon. Commtdetiut.
ÉcbeviD9 : Gaspard Thomas de la Tbaoïnss-
sicre.
Denis IleurUult. Ae mie point de
miUes.
Louis Pinson, tienrdc la Coulure.
N'en rêsle plus.
Pierre Picot, sieur de Soupiie.
Eleinl.
IC67. — Privili'ge de noblesse révoqué aux échevjns,
continué seul aux maires.
iri68 à 1671. — Robert Hodeau, mBÀre. Comme dessus.
)C72 à iG7l, — Clément Agard des Roziers, maire. 5e
prétend de plus ancienne noblesse.
1073 à IC77. — Pierre de la Chapelle, maire. Éteint.
1C7RàlC8l.— Claude Bêcuau, sieur des Ruauic,
maire. Celle branche est éteinte.
>
sous l'ancien régime 315
1G82 à 1685. — André Chenu, sieur de Boisday, maire.
En reste deux misérables,
#
1686 à 4689. — Germain Leiarge, maire. Eteint.
4690 à 1692. — ÉlienneGassot, sieur de DefTend. Plus
ancien,
1693. — Gabriel Lcbèguo, sieur du Ghaillou et de la
Cour, maire en lilre d'office jus-
qu'en 1704.
Malhias Lcbègue, chevalier, sieur
de la Cour el du Chaillou, Ois du
précédent, maire jusqu'en 1717.
Nous, maire el échevins certifions le présent état
véritable. A Bourges, en rHùtel-de-ville, ce 28 février
1730.
Signé: Baralon de Dames, maire; Tuilier, Dema-
zières. Couturier, Bonnardel.
De tous les membres de cette ancienne noblesse
bourgeoise, c'est à peine s'il reste aujourd'hui quel-
ques rejetons.
Les sieurs Mangin, à la date du 7 avril 1730, deman-
dent une réduction de leur taxe de noblesse. D'après
les renseignements recueillis, l'un, le sieur Mangin de
Poussioùx, ci-devant lieutenant au régiment d'Anjou,
fils d'Etienne Mangin de Poussioux, a pour tout bien
une maison au Blanc, qui n'est de nul rapport, un
morceau de vigne à récolter cinq ou six pièces de vin.
31(1
ÉTAT DBS PEnS'tHHES
un pclil dieini; ilana la paruiâsc de Sainl-HiiLone ilii
Diane, deux mélairies ilnns les paroisses de Ncons et
(le Saint- Pierre du Tournim, en Touraioe, pouvnnt
valoir cbacutte cent vingt ou cent quarante livres de
revenu annuel. Il a six etiTanla, dont lroi>« garçons el
trois tilles, L'niné est prêtre, cl le ptre a dû faire d»
emprunts pour le conduire à cette dignili>. I.e cadet
s'est fait religieux. Le troisième s'est jelé dans le
rOginienl de Niculuy-Cudel, faute d'avoir pu recevoir
l'éducnlioR qui conviendrait au rang de sa famille. Lra
trois filles restent à la mnison sans qu'un puisse les ËlaMir,
L'aulre est te sieur Mangin des Touche.', ci-devant
lieutenant au rÉgiment de Picardie, Gis de François
Mangin des Pelils-Agcs, Il a six enfants, dont un
garçon qui reste au Blanc sans rien faire, sa famille
ËInnt hors d'étal de lui faire donner de l'éducation.
Par indivis avec ses six sccurs, il possède pour lt<ul
liien deux métairies. L'nlnée de ses sœurs a vendu sa
|inilioii pour mille livres cl ne peut être payée '.
Qu'on ne dise pas que des situations aussi précaires
sont des exceptions ; assez d'autres exemples permet-
tront de inonlrer que la petite noblesse de province, si
gcncralement enviée, possédait au premier rang de
ses prérogatives le privilège de la misère.
M. Desrocliea du Coudraj'-llerpin est déchargé de ht
capilation, le S9 juillet 1730, pdur une autre cause,
car il est chevalier de Malte, et cet ordre a contracté
un abonnement pour payer directement les impositions
de ses membres ',
■n
sous l'ancien régime 317
la claie du 21 septembre 1730, le sieur Berlrand,
îlhomroe du Berrv, demande une réducUon de sa
de noblesse, parce qu*il a perdu pour 25,000 francs
dans un incendie survenu le 5 mars précédent,
un de ses voisins ^
e contrôleur général communique à l'intendant, le
septembre 1730, un placet par lequel Maximilien-
^îenne Cholet, écuyer, sieur de la Planche, remontre
^*il ne peut payer la somme de 2,000 livres pour
^ilOrmation de sa noblesse. Déjà son père et son aïeul
^tii payé la même somme. Quant à lui, il a le malheur
^'étre chargé d'une gro5se famille, notamment de
quatorze filles, dont douze sont religieuses professes.
Deux d*entre elles ont vu leurs maisons ruinées par le
système (l^w) et sont actuellement chez le suppliant
et à ses charges. Après le décès de son père, il s'est
révélé un si grand nombre de créanciers qu'il a été
obligé de renoncer à sa succession. La liquidation du
»}slème a absorbé le peu de bien qu'il a eu de sa mère,
en sorte qu'il est hors d'état de subsister et encore
moins de payer ce qu'il doit '.
«
Le sieur Corbin des Chaumes, dont la famille avait
été anoblie paréchevinage, était porté pour 2,000 livres
au rôle de la taxe de la noblesse. Il avait été interdit
par sentence rendue le 10 juin 1297 au bailliage de
Bourges. M. Turpin de Saudre, son curateur, demande,
le 2 octobre 1730, qu'il lui soit accordé une forte modé-
ration, attendu qu'il est réduit à vivre avec une
i. Arch. du Cher, C, 187.
2. Arch. do Cher, C, 187.
318 tTAT DES rEtSOXXCS
l^nsion An HO livres i|iie Itii foiil see créanciers '.
SI. (le BoUrey. sieur de MoDtagu. expose, )o 97 octo-
bre I7JU, iu*il n*e9t pas en Clal de |i»y(r la (axe k
lAi)uellc il a vM iinpU:i> pour druit Uc conrirmalion '.
Cne n-elamalion tlifTt^rftilc csl failc, le G avril 1731,
par te »tcur Pelil de Tracy, qui pri>t«ii<)ail m^ pas
devoir dire compris au rdle. £n I7l1î, il demamlo encore
une rédiicliou de %i livrer, 10 sole, â laquelle il aurait
ilé mal à propos irnpo&^, ne possédant qu'à liLrc H'usu-
frtiil le lioii e( Ùet de Villaiiie, en In paroUsc de Lugnj^
Cltompagne. Ce kicii apparlvnail à sa Temme défunle
^ui l'avaîl pn^ct'demiiicnt iloiiné à bail. Il produit n
ctl eflel un acte du £6].iiivier I7£3, r<^çu par Français
llagueaii «I porlanl bail du lien de Viltaine par dame
Françoise de Sauiay, vcave il'Esme Anjoranl, vivant
écuyer, seigneur de la CnjÎJi-Ncuilly. L,'un de ses frêrea
avait aeipiis la noblesse en IGIU par l'êchevinnge de
Bourges '.
l.e conlnMeur gtniiMl coinmuuiijtip â l'îolpndnnl, \>-
13 juillet 173'2, un placet de Pierre Lemort, élu en
l'élection de Bourges, taxé pour sa noblesse àSOOlivres
et qui représente que sa situation est mauvaise. Il
demande une réduction sullisante pour qu'il lui suit
possible de subsister avec ses gages ',
Un n^sez grand nombre de décisions du contrôleur
général, en mntiére de confirmation, ont été notifiées
en bloc à l'iitlenJant du Beriy ', mais elles sont conçues
I. Arcli. du Cher. C. î87.
ï. Id.
3. Arch. du Cher. C. IST, IBS.
- 4. Ari^h. du Clier. C. MT.
t. Aich. du Cher, C. îs».
sous lancien régime 319
en lermes si sommaires qu*il esl impossible d*eri don-
ner autre chose qu'une sèche nomenclature. On excu-
sera l'aridité des détails qui vont suivre, eu égard à
rinlérél qui peut en ressortir pour certaines familles.
Rôle dh 3 maks 1730. — La dame veuve du sieur
Pierre MonicauU et le sieur Claude Monicault, s(m
frère,, taxés à 2,000 livres pour noblesse et déjà modé-
rés à 500 livres, demandent décharge complète. Ils se-
ront tenus de payer sous quinzaine, sinon déchus de la
modération accordée et leur taxe sera portée à mille
livres.
Rôle DU 30 NOVEMBRE 17:28^ article 228. — M. le
baron de Fonlenay, taxé à 30 livres pour le péage de
Nérondes, est modéré à 20 livres.
DÉCISIONS DU MOIS D AOUT 1736
HoLss Du6 janvier 1730, article 471, et iiu 15 no-
vembre 1735, article 326. — Claude-Dominique de
Mouchet, comte de Yilledieu, taxé à 350 livres pour un
péage ainsi que pour les foires et marchés de la terre
de Yilledieu, est modéré a 30 livres.
ROLB DU 7 MARS 1730, ARTICLE 478. — Joseph Chenu,
sieur de Thué, taxé a 2,000 livres et déjà modéré à 500
livres, le 21 août 1733, est modéré à 300 livres, à la
charge de payer comptant.
DÉCISIONS DES MOIS DE JANVIER ET FÉVRIER 1737
RoiE DU 7 MARS 1730, ARTICLE 470. — Le sieur de
S3
'J20 Etat bcs pebsohhes
Mangou, laxi-ii S.ÛOU livres ol tiioilt'Të àSOO ic â juil-
let 1731, demande ilÉcliargc. La précédente décision
sera exécutée.
La coinniiinaulé ilm l>oulangers-p& Lissiers de la ville
de la CliAlrc demande que la cinquième leltre de niai-
Irise, dont le nommé Blanchon est acquéreur, soil en-
nalt'i;. Elle doit aubsisler.
ttuLKs HES lit(uVEUitr.i; 1726, ahticlks 5tG et 5:.3 ;
VV'M SOVEMBIIB t'zH, ARTICLE 23) ; OU 17 JANVIER i730.
AUTICLB *(l."i ; ne 6 JtlILUT 1731, AIIT.CLE 3(I.J. — M. l'i-
non, taxé à ilO livres pour ile, ponl, Imc, foiresel jii?-
liCQ à Quidcy, brI modtïr'^ à fiO livres ponr ce qui eêl
sujet au ilroil de cootinnalion .
IJËCISIOXS DES HUIS DP. .'AHTIER ET FËVIIIEn 1739
Rôle du 12 «ovEufins 173G, article SG6. — Simon
Itiehelin, [.ikl- ;i 60C1 livres pour le mimlin Boiitel, pa-
roisse de Chaires, demande décharge. Faute d'avoir
justifié des baux, le r6le sera exécuté.
Même ROLi?, AnTiCLE56l. — Jean e( Pierre Gizcau,
taxés il 90 livres, pour le moulin de la Loge, sur la ri-
vière de Clier, font une demanile analogue qui est re-
pousséc pour le même motif.
AltMUIRIES
Les privilèges de Bourgrs, l'armoriai général de
France, La Thaumassière en son Hinoire de Berry,
^
sous L ANCIEN RKGIME 321
pour ne parler que des publications les plus étendues,
ont fait connaître nombre d*armoiries appartenant aux
familles du Berry. Néanmoins, quiconque s'occupe
d'études héraldiques est bien souvent arrêté soit pour
déterminer Tatlribulion d'un écu, soit pour désigner
les armes d*une famille. C'est que la quantité d'armoi-
ries qui ont paru dans une province pendant une série
de plusieurs siècles est innombrable et que les recueils
contemporains en ont passé beaucoup sous silence. Il
n'est donc pas hors de propos de relever ici celles qui
sont inédites, afin de combler quelques lacunes dans
l'histoire de nos familles provinciales.
A. BARATON, le 15 juin 1671, fait son testament
qu'il scelle d'un cachet portant trois bandes, sans indi-
cation de couleurs ^ Il n'est pas dit à qui appartenait
le cachet. Ces armes sont toutes difïérentes des varian-
tes que donne La Thaumassière, Histoire de DetTy^
111, LXix, CLV ; VI, Lxxxiii ; Xll, xiii.
BERTRAND DE GREUILLE, subdélégué de l'inten-
dant à Châteauroux, a scellé de ses armes, le 12 février
1756, l'engagement pris par trois charpentiers de se
rendre à Lorient,au service de la compagnie des Indes.
Le cachet porte trois aiglcttes au vol abaissé, 2etl,
surmontées de trois étoiles à huit rais, 2 et i '.
BECHEREAU (Marie), femme de Nicolas Lepain, à
Bourges, fait son testament le 24 mai 1715 et le scelle
i. Arch. du Cher, B, 42i, marqué 4t5 à l'inventaire.
S. Arch. du Cher, C, 137.
3-2Î ÉTAT DES PEIISOSSM
lia son cachet orilJnniri! poriant Iroû cceur? eiillamiuf»,
2el 1 '.
BLANCHAHD iltoberi;, conseiller du mi, t^lu en
l'tlilectiuii de Buurge», fuil son teslamenl le 20 mars
10G7 el le izeWi-' à ses arme?, qui sunt : itne Tasre, ac-
compagné en clieT d'un croissant cl en pointe de deux
palmes. Le l" dccemlire IGS8, ItobRrt Blanchanl, clia-
nuine de Nulre-llumc de Salles, scelle son teGlnmcdl
d'un cjchel à ses armes, qui sonl les mêmes que ei-
degsus'.
IlONGAltDS (Guy de], lîcuyer, sieur du Tiioraull, el
Gabiielle du ConlreraoïeUson épouse, le ^7 avril ITiNI.
scellent leur (eslamenl mutuel d'un cachet aux ainie»
du siiiur du Tliorault et portant cinq Lésants, poséâ 2,
1,3'. La Tliauma^aière donne aux Bongards des ar-
mes difl'érenles (XII, xi-i). Les manuscrits du chanoine
Hubert blasonnent leurs armes : d'azur, à cinq besants
d'or iVi, 33).
•^
BONNET, le i" février 1736, scelle une lettre qu'il
écrit de Saint-Amand, d'un écu portant : d'azur à trois
fusées d'or posées en Tasce '.
BOUIlSAULT(Jean), marcliand tapissier à Bourges,
fait son testament, le ^septembre 16<j9, et le scelle de
I. Arch. JuCher,B, 1717.
i. Ar.:t>. du Clier, B, 1771.
3. Arch. duCher, B. iii, marqué tlt à l'inTentoire.
i. Arch. du Cher, C, 137.
sous L*ARCIEN RÉGIME 323
son cachet portant : d*azur, à la croix d*or V D'Hozier
a donné d'office des armes difTérenles à Etienne Bour-
sault.
BRAGËLONGUE (La dame de] de la Maisonfort, le
23 juin 1774, écrit de la Maisonfort une lettre scellée en
cire noire avec un double écu. Le premier porte : de
gueules, au chevron d'or, accompagné de trois tètes de
cigognes. Le second : de gueules, à la fasce d'argent
chargée d'une coquille et accompagnée de trois mo-
lettes d'éperon ou étoiles à 6 rais*.
BUSSON de Villeneuve écrit, le 13 juillet 1786, à un
notaire de Dun-Ie Roi en scellant sa lettre d'un cachet
portant : de sable à un lion d'argent^ ; armes con-
formes aux indications de La Thaumassièrc (IH, CLVi),
tandis que d'Hozierénonce qu'elles sont : d'argent à un
lion de sable.
CHARANT (de) écrit de Mesve, le 18 septembre 1744,
une lettre qu'il scelle d'un écu portant : d'argent, à une
fasce chargée d'une croix paltée et accostée de deux
étoiles*.
CHEVALIER (Jean), avocat au bailliage et siège pré-
sidial de Bourges, fait son testament le 4 avril 1670 et
le scelle d'un écu italien portant une fasce, accom-
1. Arch. du Cher, B, 1777.
2. Ârch. du Cher, C, 303.
3. Arch. du Cher, E, 786.
4. Arch. du Cher, C, 13>.
^
3il ÈTÀi B» nnasta
p«gi)*e en chef il'unc éUiile i 0 ni»
nu« (l'une (Aie d« chèvre '.
ClinUTS (Cfiarlft (le), |>r«re, cluitoio«d« li^kt
rjiDiétli'ale de Ncver* et <l« Noirc-Itome de Sallct 4
Htiurn"*, fuit (Ofi <tr»laini;ril le ZO uciohre 1091 et le
*ci.*llu (lu cucliet dont il a coulume do te «enrir, pot'
Uni i d'oziit. Il Itt barre d'or, accompa^éc de Irob lo-
•angoi (le mérite, deux en clicfet le (roisicaifi enpoiole.
un cAlfi (eneilre '.
CIJ8TB (Henri de la), écuyer, lieur Jo Beaavaù. UU
»i)ri Ixttamenl h Kuiirge», le 23 fiivrirr 1081. cl la fait
éorire par inn ami Devilluige, chanoine de Saiol-
flllamir. I.e [t^>laniciil enlocellA d'un cachet (inriani un
llnn poiiatit pl un chefcliargt^ de <riiî« ticrcec feuilles'.
It n'a*l pu» dite qui apparlenail le cachot, mai» sui-
vant riiio){c, c'6Lnit *aa» doute celui du testateur. Les
Brinoiric" diT la Oistp. itidii|ii6e!p.ir il'Hoiîcr, on! et*
hnpniËci d'uflicc.
DKI.AISTItlC, iimire tleclif et lieutenant général de
piilicu fi CliAlilluii Kiir-liidrc, adresse, le 15 snplembre
I74t, au liin-ciiii lies lliiarices de Bourges, une lettre
NCiilli^o de duux L'Ciiit acciil(^!i, portant : le premier,
d'aiiiniu irh(!vroii d'... accompagné de deux croissants
I!» chef Itt d'une Kcrhe de blé en pointe ; le second : de
siiIjIoù une iniiinccncslrc ouverte du càté de la paume '.
1. Arrli. iliiCher, B. 1177.
I. Ar.;li. ilu Chor, B. 1717.
1. Arch. <lu Cher, il, 4It. marqué its k l'IaveniiirB.
t.Arch. du Cher, C, 1DB3.
sous LANCILN RÉGIME 325
DESTAT (Nicolas), écuyer, sieur du Tremblay, de-
meurant à Bourges, le 16 juillet 1676, scelle son testa-
ment du cachet a ses armes, qui sont : un aigle à deux
tètes cpioyée, accompagnée de trois cœurs â et 1 et en
chef un lambel de trois pendants ^ C*est une varianlo
ou une brisure des armes indiquées par La Thaumas*
sière (f, 426, 470), et par Leiarge, page 29.
DUFOUKDE VILLENEUVE, intendant du Berry. Les
1 1, 12 et 16 octobre 1787, en son absence, M. Lesourd,
son premier secrétaire, expédie pour le servicede Tin-
tendance diverses lettres cachetées d*azur à un chevron
accompagné de deux étoiles et d'un croissant '. D*après
l'armoriai de Migne, Dufour de Villeneuve (Guyenne
et Gascogne] porte : d'azur, au chevron d'or, accom-
pagné de trois étoiles de même.
FEKRÂNT (Claude), ci-devant procureuret bourgeois
de Bourges, fait son testament le 13 janvier 1681, et le
scelle du cachet de ses armes : à une bonne foi bro-
chant sur une palme ^.
FLEURY(noâe de),veuvedu défuntsieurNibelie,le 14
décembre 1705, scelle son testament de son cachetpor-
tant un chevron, accompagné en chef de deux fleurs
(marguerites ?) eten pointe d'une autre fleurqui semble
un bouton de rose ^. D'IIozier lui a imposé d'offlce des
armes diiïérenles.
1. Arch. du Cher, B, 424, marqué 415 à Tinventaire.
S. Arch. do Cher, C, 46.
3. Arch. du Cher, B« 1777.
4. Arch. du Cher, B, 1777.
391 Cuti
FOCCACLT .&»Imm: . écaKcr k rr«TC«aé 4e Baw
fet.i«i4e«iw«rwH, Ir 9a«M MSlfcdB*»»
Aéem
MdMica «alair. U poMeaitei'.
taac i m (rèra* el MOT
tearIcsUaaoUinABlane F««ca«lt, ^canr. •ir«r et
ChMapCMt, Mw (infcn,4M( lawae* éUiei>( IsatesAT-
ftfMrtci, wrffial LiTlwwMMiiri (tll.an;.. CecacM
nppellc iMUWdtries des P. P- AasMtiu : d'ar^rsi. h
n« «tnr de gocalc» euBsamé d*«r (b Oamae esr le
clttf; «D chef de mUc*.
GAMACHRS (Aadr4 de},diei«ljrr. dMoninDl w lica
de Coadroo, {rtroMM de ChavaBor, an mnmrnl d'aller
«u lenfice lin rui dons le compa^îc du minfub de
llijodr», le l'' juillet I6TÎ, à Bvuiiem, trclle um lesla-
Btenl de hiu rarlirt nrJiiuirv, piitlunt d'aior au chef
d'of *. CmI nne «riante d^*» erme^ în-lii[utfi far d'îlo-
zîcr, le l>. Anselme et E. rhénon, dans les Mémofresdt
(a Sifktii de» Antii/uaàts du Centre, L VII, page liC.
GAL'CHKIt 'Je.in', conseiller clavccat du roi au bail-
liage de Vieraon.Le 27 septembre 1712, Marie-Thérèse
Cliarlnmagne, sa veuve, scelle son testament de son ca-
i-hel ordinaire, porlant une Tasce, accompngnêe de Irois
éU'ilci'. D'Ilozierallribuc à Jean Gaucber des armes à
peuprèi semblables.
I. Arch, du Cher. B, (M. inarqaf iti a l'invenUire.
t. Clia»aiil cl Uelliarre. Dict. de sigill., p. ik.
■i. Arth. du CJier, B. (il, marqué 415 i l'inventaire.
',. Arch. du Cher. B XK«i.
"■ .* . ;^ ■ .
.*
SOUS l'ancien régime 3i7
GAUDINOT DE SAINT-MARTIN demeurant à la
Charilé, )e lOaoût 1746, scelle une lellre avecuncachet
portant une bande, accompagnée en chef de deux
étoiles et en pointe d*un cœur soutenu d*un croissant*.
GEORGES (Guillaume), demeurant à Bourges, le 5
juillet 1677, scelle son testament de son cachet portant
un Lion passant^. La Thaumassière indique des armes
toutes différentes en 1469 (llf, xxxviii).
GILLET (Jacques], docteur en médecine à Bourges,
paroisse Saint-Oustriilct, le 12 janvier 1672, scelle son
testament du cachet de ses armes, qui sont : un soleil,
accompagné de trois merlettes, 2 et 1 '.
GUÉRIN ou GFLLABD, de Blet, porte : d'azur, à une
fleur de lis, accompagnée de trois boites de pharmacie
2 et 1 et accostée des lettres majuscules L, G *. Ce ca-
chet fermait une lettre des syndic et officiers munici-
paux de Blet, parmi lesquels Guérin et Gillard sont les
seuls dont le nom commence par un G.
GUYET ^Lionnet), bourgeois de Bourges, le 15 mai
1G70, scelle son testament du cachet à ses armes, qui
sont : un arbre renversé (la racine en Tair) posé en
barre, fruité, et un chef chargé d'une étoile et de deux
:œurs (posés en fasce), Técu sommé des lettres majus-
cules L, G ".
1. Arch. du Cher, C, 135.
2. Arch. du Cher, B, 424, marqué kti à rinventaire.
3. Arch. du Cher, B, 424, marqué 425 à Tinventaire.
4. Arch. du Cher, C, 135.
5. Arch. du Cher. B, 42), marqué 425 à l'inventaire.
■ tfciiil , «oafe Hm* nt»mm tatlre
fa3 icdb 41n caskd p««Mt : «otW*: u I et 1,
€aËm, mm efcgty ^«r, ■unfiy i 4e li»b wiiiM»! i
4'w«n«. «M 4e to pMlc iwsoMé d*aw mm ■«
itonri, revAlM Car. IwmI «m faiga^ 4e Ué île
wtt. yn art nwil— M : «a >, 4» giiill F, A aac émit
faaMeUc; as 3, parti : aa I à aae Cfaîs pattéc. au S
faxaràlniKacfltUc**. h
LEAXâ C4e}, w^mw 4m Résaad*. porte : «TmM
aa crr^ÏHanl moolaat d'or, en aMiae. accomps^ri^ 3e
Ifoii êt'/ilet d'artrenl 3 el I.Sapports, denx liodS; le
cimier îurmunl*' d'une •îréct '.
LEBLANC. — Une lettre du 4 mars 17e, signée
Le)>lanc et adressée aux trésoriers de France do bureau
de Bourses, est &c«llêe d'un cachet portant un chevron,
acciim[ngné de tn-is pommes de pin renversées*.
LEItLOY Anne^, au moment d'entrer au monastère
I. Arth. du Cher. B, kik, marqui (is 1 l'ioTenuire.
9 Arch. du Cher, C, 1*7.
1. Arch. du Cher, E. '>1. terrier dei llirandi ea I6it.
i. Arch. da Cher, C, 77s,
sous L ANCIFN hÉG:ME 329
de la Congrégation de Notre-Dame, à Bourges, fait son
testament le 3 janvier 4656. Elle nomme :
Son frère François Lebloy,
Son frère Georges Lebloy,
Son frère Jacques Lebloy, docteur régent en la
faculté de médecine de Bourges, qu'elle institue son
héritier. Elle scelle ion testament d'un cachet portant
un lion passant, soutenu d'un chevron renversé ^ Selon
LaThaumassière(]II, cxlv) etd'Hozier, Jacques Lebloy
portait d'azur, au lion d'or.
LEGRIFFE (Jean), bailli de Villefranche-sur Cher,
seigneur de la Savardière en la paroisse de Saint-Julien-
sur-Cher (Hef relevant de Graçay) en 1643, scellait ses
lettres d'un cachet à armes parlantes, savoir : un
griffon, accompagné des lettres majuscules I, L'(Jean
Legriffe).
LEMORT (Nicolas), écuyer, sieur de laForest, con-
seiller du roi et grenetier au grenier à sel de Bourge::,
scelle son testament, le o septembre 11663, d'un cachet
à ses armes, qui sont comme l'indiquent La Thaumas-
sière (111, cxxxv) et d'Hozier, un navire. Mais ce que
ni l'un ni l'autre ne disent, c'est que autour est placée
la légende : super ambulo morti'a vivos ^
MORISSET (Claude), prêtre, curé de Méry-sur-Cher,
le 6 août 1716 scelle son testament de son cachet ordi-
1. Arch. du Cher, B, 1777.
2. Arch. de la Savardière, dans les papiers Vallois.
». Arçh. du Cher, B, 1777.
WO r,TAT ItF-S PEBSOSKeS
nairo, porlnnl une barrr, nccompagncc de deux ëluilc»,
I et I '.
NIHU:i.LK. notaire à Bourges, le 7 mars lÛSG, dresse
le [i'«inmerit de Jiici|ues Dcetal, mnltre des eaux cl
furAts à Bourges el le scelle de Eon propre cncbpl por-
tant, sur une lerrac^c un ca>ur dans lequel un arbre a
priï racinfî, accoïlé de deux oiseaux iilTrontés el accom-
pagné de deux lellF-es majutcules, I, C.
NOYRON (Charles), fils de défunt Charles, écuyer,
«icnr de l-'oreschauvesel do Françoise DnhcrI, n pré-
sent femme de noble Jean Clienu, conseiller du roi et
receveur des lai'les en Berry, fait son leslament à
Bourges, le 'ô di^cernbre 1660, avant d'aller à (Juimper-
Corcnlin s'engager comme novice dans la Compagnie
de jË»us. Il niiinme son oncle Ktîenne Noyron; tuit
aïeule paternelle lïcnéc Bengy cl col Iccli veinent ses
frère et so:ur8 ulûrins. 11 scelle 5on leslamenl d'un
cachet portant un lion passant et un chef chargé de
trois oiseaux échassiers (cigognes ou autres)'. Iliffé,
dans sa généalogie de Bengy, a interprélé diiTéremment
ces armoiries'.
PAlSSIïLIEK DE BUXIËHF: (Martin), directeur des
affaires du roi à Bourges, fait son leftamcnl le 4 avril
.1721 et le scelle de son cachet ordinaire portant un
1. Arch du Cher. Il, ssao.
t. Arch. du Cher, B, 1777.
3. Arch. du Cher. B, 1777.
4. Mém. de la Soc. des Aat. du Centre, t. V, p. SDd
^
A
sous l'ancien régime 331
chevron, accompagné en chef de deux rose», cl en
pointe d*un arbre arraché de trois racines*.
PERAULT (noble Gabriel), ci-devant conseiller du
roi au siège présidial de Bourges, fait son testament
le 18 juillet 1646 et y fait apposer le cachet à ses armos,
qui sont^ dans un écu italien, un chevron, accompagné
de trois fleurs (marguerites?) ligées et feuillécs*.
PERRINET DE VALUÈRE écrit de Sancerrc, le
23 mai 4748, et scelle sa lettre d*un cachet portant :
coupé; au 1, d'azur à une oie (ou autre oiseau); au !2,
d'argent à un serpent ou guivre posé en fasce '.
DE LA PLANCHE, prieur de Barzelle, écrivant
le 4'' mars 1772 au prieur de Tabbaye de la Yernusse,
scelle sa lettre d'un écu : écartelé; au 1 et 4, d*azur
à un lion; au 2 et 3, d*azur, à un croissant en abîme,
accompagné de trois étoiles 2 et 1 \
PLESSIS CHASTILLON. Une lettre du 23 août 1753,
signée de ce nom, et adressée à M. Péneau, receveur
du domaine à Issoudun, est scellée d*un cachet écartelé.
En abime, on y voit un écu portant trois roses '^.
POMEREUd'Eaubonne(de),lc3janvier4729,adresse
à M. Bougaret, à Paris, une lettre scellée de deux écus
accolés et surmontés d'une couronne de comte. Le
i. Arch. do Cher, B, 1777.
2. Arch. du Cher, B, i777.
3. Arch. du Cher, C. 136.
4. Arch. du Cher, G, 3699.
5. Arch. du Cher, C, 77C.
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sous L*ANCIEN RÉGIIIE 3:f3
el Marie Gasparde de Monesln}% son épouse, font
ensemble leurs teslamenls qui sont scellés de leur
cachet ordinaire à deux écus accolés. Le premier
porte : pallé d'argent et d'azur de six pièces, au che-
vron de gueules brochant sur le lout (qui est de Rivière).
Le second : coupé; au i, à un lion et une fasce bro-
chant (qui est La Faye] ; au 2, à une bande chargée de
deux étoiles (qui est Monestay) \
ROBINET (Catherine), veuve de François Ducoin,
vivant écuyer, sieur de Chalus, demeurant à Bourges,
fait son testament le "à'S janvier iG85 et le scelle de son
cachet ordinaire portant trois oiseaux qui pourraient
être des perdrix, les deux du chef affrontés et celui de
la pointe tourné à senestre '.
ROSSIGNOL (Jean Gautier), sieur de la Ronde, con-
seiller du roi, grenetier au grenier à sel de Vierzon, et
Catherine Chazeray, son épouse, font leur testament
mutuel le 15 décembre 1712 et le scellent du cachet
ordinaire du sieur de la Ronde, portant un chevron,
accompagné de trois merieltes percées d'une flèche, la
pointe en haut (chaque merlelle semble posée en sau-
toir avec chaque flèche) et un chef chargé de deux
étoiles*. Ces armes difl*èrent un peu de celles que
donne d'Hozier.
SLMONNEAU (François), sieur de Gulluy-Saclas et de
la Voûte, paroisse de Fouillé, près de Saint-Aignan-
1. Arch. da Cher, B, 4t(, marqué 42^ à l'inventaire.
2. Arch. da Cher, B, 424, marqué 425 à l'inventaire.
3. Arch. du Cher. B, &804.
XH «TaT DKS rKliSONlTES
nur-Clier. confirmé en îa Dublcssè par Icllres [latcnln
tic Louis XIV, données h Versailles au mois de mai
nOfl cl enregislréc» au parlcinenl ]e 20 avril nH),
iiiilint pnr un oiri^l dVnregislreinenl du 20 marstui-
vanl, rpndu par d'Hoiîer, juge d'armes, le droit de
porter -. h nn écu ilaïur, à trois coqs d'or, crètfp, bec
u qui-^, barbi-g et onjjlt^a de gueule», cl un chiTd'argrnl
" chargé d'une épte de gueules pos<îe en Lande, la
H polule en haut. Cet écu, limbrc d'un rasqne lie pro-
" fil. ornÉ de lonibreipjins d'or, d'uiur, d'argrnl cl de
R j;ueulus '. »
SOUMAIID Dcsr.ir^es .■'ciil le .1 mai 172» an ^reflicr
du bailUngc criminel du Dourges en scellunl fn letlre
d'un t'cu portant deux ^pées en sautoir el une aigle
Éployce Lroclianl. Supports : deux grilTons '.
TASSIN de Ueffes écrit de la Charité, le 23 fôviier
l"M, en affilant sa Icltre d'un écu d'argent à Irois
trèfles de sinoplc '.
TEXIER (Marie), veuve de Jean Lestoré,marchandii
Bournes, Tait son (eâlamcnt le H janvier 1C54 el le
scelle de son cachet portant un arbre arraché, soutenu
d'un croissant, et autour la légende : j'endchë poub
PARVENIR '■
TIXIER DE VILLAIN ES (Madame) écrit de la Chfttre,
t. Papiers Roaei de Clermoni el G. VbIIoIi.
i. Arth. duChi^r, B, lit.
3. Arch. du Cher, C, I3S.
4. Arch. du Cher, B, 1777.
^
I
sous l'ancien régime 33S
le 2^^ aoûl 1753, à M. Peneau, receveur du domaine à
Issoudun, disant que son mari est absent. Elle scelle
sa lettre d*un cachet à deux écus accolés. Le premier
porte : au i et 4 à un léopard ; au 2 et 3, losange
d'argent et de gueules. Le second : de gueules à trois
têtes de chien \
VILLOT (Léonard) prêtre, chanoine de la Sainte-
Chapelle de Bourges, fait son testament le 3 avril 1710
et le scelle de son cachet ordinaire portant un chevron,
chargé de trois roses et accompagné en chef de deux
étoiles et en pointe d'une gerbe de blé '.
VIGN0LLE3 (Nicolas de), chevalier, seigneur de
Maultour, demeurant à Bourges, le G mars 1671, scelle
son testament du cachet ordinaire dont il a coutume
de se servir et portant : écartelé ; au i, d'azur à trois
besantsS^ i ; au 2, d'azur à la croix pommelée; au 3,
d'azur à trois étriers ; au 4, d'azur au lion passant'.
Le 12 février 1682, sa veuve emploie le même cachet
pour sceller son testament. C'est une variante des
armes indiquées par La Thaumassière (XII, Lxxxvi).
DROITS SEIGNEURIAUX
Rien n*est plus varié que la nomenclature des droits
féodaux. Les redevances dues par le vassal s'appliquent
souvent aux objets les plus invraisemblables et sans
vouloir faire ici un relevé complet de cette matière, ce
1. Arch. du Cher, C. 770.
l. Arch. du Cher, B, 1777.
8. Arch. du Cher, B, 424, marqué 4t5 à rinventaire.
14
4k kU iirimi de Bem-, dai»
i gMiigiy, Sûal-MicbH ile
An ■ubiuiM de baob,
4eSwl-aBdwl«lceha-
hfcaww Iw— I (en et tteo.
- La ^Mfilé 4r la nàenaet nric d'aiUean seJon
rWcat ImUbU. à tMMM de ■> AmiBe Francise
Tct;*. m aii^car pevpnêuire de la velieiie et
litiMli dt Hbs-Ic-Km, qn caB»»t« dans le droit de
frwJw la <bîè«» partie Je lonies le* aoeades jus>
qa'i la taaMt 4i eoîxaate sols pariait et «D-dcsmus;
b Ji&MefartiBdelB»tealetépevea;U tierce partie
4t lealcs les amcDdcs, JD7q(i*â soixante sols partais,
tUn: :.r .;: -ijr .:i'-n .^ , -: ir^-natil aux hospitaliers
de Jêroïa'em ; le droit de prendre one chopine de vin
car chaque lonneaa venda au détail ; le droit de mesu-
rer seul dans la ville, blé, rîn, sel, huile, verjus, vinai-
gre et toutes autres choses, escepté celles qui seront
mesurées à l'aulne ou à la toise; le droit de prendre
une pleine mesure de ce qu'on voudra vendre et mesu-
rer, outre quatre deniers parisis ; le droit de prendre
quatre deniers parisis pour prêter son pot à mesurer
tonneaux ; le droit de Tournir aui foires et marchés les
gassaux et boisseaux à mesurer blé, farine, pois, fèves.
1. Arcb. daCher, C, 7B).
sous L*ANC1EN BÉGIME 337
noix et autres; s'il y a exécution à mort, perte de
membre ou autre peine corporelle à quoi l'exécuteur
de justice doit mettre la main, droit de prendre des
biens du condamné jusqu'à la somme que le fait de
Texéculion coûtera '.
Au 15 mai 1519, Pierre d'Anlezy, écuyer, sieur de
Boisbnard, fait foi et hommage à raison de son fief, et
en même temps à raison de la royauté des jeux de
Dun-le-Hoi, avec leurs appartenances et dépendances'.
Foi et hommage au roi, à cause de sa grosse tour de
Dun-le-Roi, est fait le 16 mai 1669, par Jean Fala,
bourgeois de Paris, pour le droit de la Prosie^ faisant
partie des droits de coutumes qui se lèvent les jours de
foires à Dun-le-Roi, et encore pour deux pieds de cha-
que porc et deux côtes de chaque boeuf qui se lèvent à
certains jours en la ville ^.
Pierre Ruby, fermier général du comté de Sagonne,
le 7 mars 1673, adcense pour trois anSj àSimon Guivier,
pour le prix de vingt livres par an, le droit de péage
qui se lève dans l'étendue de la justice de Sagonne sur
toute marchandise de passage, plus le jeu de battoir
ou de quilles dans le bourg de Sagonne \
Par sentence du 30 avril 1700, le bureau des finances
maintient les abbé, prieur et religieux de Tabbaye
Notre-Dame de la Prée, ordre de Citeaux, en posses-
sion et jouissance du droit de poisage, ou autrement
pougoise, en la ville d'Issoudun, malgré les oppositions
1. Ârch. da Cher, C, 811, fol. 69.
2. Arch. du Cher, G, 813, fol. 123.
8. Arch. du Cher, C, 821, fol. 86; 868.
4. Arch. du Cher, B, 1824.
friwili ■ai.lMjofi4e''Ml liw ■^limi gl «s ta
Ut pèra jtirilBi da colUei 6t Sâale-lfarie de
Bovqce», MsisMsn de Kïhafg, Mwwt c« «cUc ipia-
liU, Ml ISttptcalwc 178. «■ paHawiBB de pmcToir
Ifl droil d'amiiafe ua Iaw lei parlkalien doot le bé-
Ud paciyH depuit le» pHaçhe* da fcvsrs d* Silnt-
Maor, jaH]tM>atii ebeacvicreade HîrcbetB. Pomr ce
droit de (wcage do 39 mtn â U fin d'iTril de duqoe
Cinq *4il» (i>nr cliaran lirqocl de inouloiu,
Uix dcoicrt poar cbaqDe cbenline ferrée,
Ouûtre deuieri pour cliai]iie cbefaUoe doo ferrée,
Qiiatrfr ilrnivro par IHt A'aamatUf. ftièles à comes.l
Pour la perception tle ce droil, chaque année on
faitail annoncer un jour certain an prdne de la messe
paroiuiale.
Il etl à remarquer que ce droit d'avrJllage s'était
Bingulièrement aggravé en deux siècles de temp;.
D'après un aveu et dénombrement donné le 1" juil-
let 1329 par Jean du Verdier, écuycr, seigneur de
Niliernc, la redevance était alors :
Pour chaque mouton, une obole,
Chevaline furréc, quatre deniers,
Cbevaiinc non ferrée, deux deniers,
%
I. Arch. du Cher, C, lOBS, toi. 4t bi>.
sous l'ancien régime 339
Chaque chcrd*aumaille, trois deniers.
Niherne relevait en plein fief du duché de Chàteau-
roux, et lorsque les pères jésuites en eurent fait Tac-
quisition, par décret adjugé le 23 juillet 16H2, le prince
de Condé, seigneur de Châleauroux, fit signifier une
retenue féodale sur celle lerre ; mais hientôt, par con-
vention du 23 novembre de la même année, on tomba
d'accord que le droit à payer par les marchands étala-
gistes aux foires de Châteauroux, qui se liennent aux
jours des Brandonniers, de saint Denis, de saint André
et de saint Thomas, ainsi que le droit d'avrillage,
seraient réunis et incorporés au duché de Châleauroux,
les Pères jésuites restant seigneurs propriétaires du
surplus de la seigneurie de Niherne ^
Au xvii^ siècle, cette seigneurie de Niherne jouissait
du droit de boulage « qui est que hôte qui vend vin
dans retendue de la justice, doit quatre pintes de vin
sur chacun poinçon de vin vendu au détail » '.
Louis Millet^ écuyer^ comme héritier de dame Made-
leine Cougny, en son vivant veuve de Louis Millet,
écuyer, sieur du Mosnay, ses père et mère, fait foi et
hommage, le 15 janvier 4751^ à raison des droits mou-
vants de la tour d'Issoudun qui se lèvent en cette ville
sur les denrées et marchandises. Ces droits sont :
L — Le droit de rouage, qui est de dix deniers sur
chaque tonneau de vin sortant de la ville.
IL — Le droit appelé anciennement la sache de cou-
tume, qui consiste à prendre treize gros charbons sur
chaque charretée et sache de charbon.
1. Arch. du Cher, D, 19i.
2. Arcb. daCher, D, 141.
3t0 f:rAT oiis fehsorhks
m. — Une pièce à clioisir après la principale, pour
chatgue charroi de poteries entrant dans la ville,
IV. — Preniire et lever sur clinque marchand fyrain
Lui se place suus lus liullcs, dix sols leâ jours de foif-e
et ie lendemain et cinq sols les Jours de iiiarelié
ordinaire.
V. — Lèvera pareils jours sur chacun de ceux qui
dressenl des Lianes es enlour df.p halles et kous les
gouttières et joi^^nant les piliers et bancs de ceux qui
sont sous iceiles, deux sols, six deniers.
VI. —Finalement un Irochet (petit houquel) d'oi-
gnons sur chaque charge ' .
Georges Jourdan, entrepreneur des ouvrages du roi,
demeurant à Vierzon. parnclp du 10 mars 1750, reçu
DIandin, notaire à Orléans, avait acquis de Pierrc-
ittienne d'OrlËans, clieviilier, seigneur de Ctiarnay, et
do Madeleine Lcnormand, son épouse, le lieu, fief et
métairie de Charuay, avec ses appartenances, siluà
paroisse de Méry-sur-Cher. De celte petite seigneurie
dépendait le droit de lever à la foire de Vierzo», le
mardi de la l'enlecôtc, des droits fixés par un ancien
tarit qui a été imprimé sous format in-i", le 9 mars
11o9. On ne s'explique pas quelle a pu 6tre l'origine
des droits ainsi perçus, dans une ville close, par un par-
ticulier du voisinage '.
Ou a souvent cité le curieux exemple de l'hAlcl
I.allemant, à Bourges, qui dépendaitde trois paroisses.
Voici, dans le même genre, l'Iiiftoire sommaire d'un
^
■• k-
sous l'ancien régime 341
immeuble qui relevail à la fois de deux gros sei*
gneurs.
Le 27 novembre 1449, Jean l^onlon, bourgeois de
Graçay, fait foi el hommage au chapitre de la Sainle-
Cbapelle» comme baron de Graçay, à raison d'un ter-
rain silué au port de Sainl-Julien-sur-Cher. Charlotte
d'Argouges du Moulin, dame du Lyot en la paroisse de
Langon, fil rebâtir tout à neuf un moulin sur cet em-
placement, et le 16 juin 1530, Vincent du Puy, sei—
gneur de Vatan, son gendre, en fit pour elle foi et
hommage au chapitre. Bientôt même la dame du Lyot
en passe bail à rente à Vincent du Puy, qui en fit un
nouvel hommage le io juin 1514, comme tuteur des
enfants que lui avait laissés Jeanne du Moulin, sa dé-
funte épouse. Jacques d'Estampes, seigneur de Va-
lençay et du Lyot, en fit à son tour foi et hommage à
Graçay, le 16 octobre 1571. Jean d'Estampes en fit
encore hommage le 25 août 1596 *.
Encore près d'un siècle s'écoula sans apporter de
trouble à cette paisible possession, lorsque, le 4 sep-
tembre 1675, Charlotte Bruslart de Sillery, dame du
Lyot, veuve de François d'Estampes, marquis de Maul-
ny, passa bail à rente, à son meunier Macé Girault, de
ce moulin du port de Villefranche et de Saint-Julien
assis sur la rivière du Cher. Girault en porta son hom-
mage à Graçay, le 27 juin 1682. Les officiers du comté
de Bloîs s'aperçurent seulement alors que la roue, dé-
passant le fil de l'eau, se trouvait en Blésois. Ils pro-
duisirent l'extrait d'un vieil aveu de 1344, rendu au
1. Arcb. du Cher, Sainte-Chapelle^ Graçay, liasse Ui.
312 ÉWT DES PEnsOKBEg
cliàlcau (le [tomomnlin pur Irs anciens feignnurs du
Lyot qui pussédaienl la moitiâ du moulin. Iles, bois
et |iftcherics silués enlrn le fil du Ciicr et Villefranche.
Soixio rcodale du moulin fut opérée le 18 dccemUre
IbHU, par le domuinc de Romoi-aiilin, TiiuIg de foi et
Il 0 m ma;;;!'.
Lu chapitre essaya de défendre se* droits, en invo-
quant les homniagea successiTs qu'il avait reçus; il
no réussit qu'à juslirior do sa bonne foi et fut eonlraînl,
le 93 mars IfiSR, de donner pouvoir à Pierre Gnilus,
nvocftlii ItomoranLiu, de companitlre à l'audience du
bailliage de celle ville pourconsentir en son nom à ce
que la roue du moulin cl dépendances situées en Dlé-
»ui», soient allribufes au domaine du roi '.
iïn conséquence, te 3 mai ICAfi, M. de I.csirce, grand
maître de* eaui et toréls au déparlemenl d'Orlcuns,
ordonna que Mnc6 Girnnll, acquéreur du moulin, au-
rait à rendre foi cl hommage au roi el au duc d'Orléans
pour lu uiiiiUi^ do ce mouliu et sf!,^ dépendances slluées
entre le Clier el Villefranche ; l'autre moitié, du côlé
de Saint-Julien, relevant en riefde MM. de la Sainle-
Cliapelle de Bourges, barons de Grnçay ',
L'emplacement de cette conteslalion féodale a main-
tenant bien changé de face, el se trouve placé à trois
cents mètres de la rivière, depuis que le Cher, perdant
peu à peu ses innombrables Iles, a concentré loutcs ses
eaux dans un seul lit. Si bien que du moulin, comme
dcscomlesdc Biois el des barons de Graçny, il ne reste
plus que le souvenir.
>
sous l'anciln RKOiMt: 343
DHOITS UONOaiFJQUES DANS LC3 ÉGLISES
Le patron ou fondateur d*une église, et ses succes-
seurs, ont toujours joui de privilèges spéciaux. A dé-
faut de patron, Tusage a prévalu de concéder les
mêmes droits au possesseur de la justice, et souvent,
par extension, au simple seigneur habitant la paroisse.
Cette pure tolérance offrait Tavanlage d'assurer au
clergé local, à la célébration du culte, à l'église elle-
même, le concours bienveillant de la plus riche famille
de la contrée ; mais il fallait la conquérir par l'honora-
bilité, les aumônes, les services rendus. On eut élé mal
vu à la revendiquer avec arrogance, ainsi qu'un exem-
ple pourra le montrer.
Louis de Patoufleau, écuyer, sieur de Laverdin et de
la Roche d'Anjoin, chevalier de l'ordre du roi et gentil-
homme de sa chambre, avait acheté, le 14 janvier lG«'i8,
de Jacques de Launay, maréchal-des-logis de la com-
pagnie de la reine, demeurant à Saint-Aignan, et de
Marie Allaire, son épouse, la métairie de la Charbon-
nière et Sinsonnière, en la paroisse de Saint-Julien-sur
Cher. Prenant immédiatement possession de cetle mo-
deste gentilhommière, il s'arrogea, de sa propre aulo*
rilé, le droit d'occuper, à l'église de Saint-Julien, une
place d'honneur. A Toffice, il s'emparait de tout le
chœur, ayant en mains un pistolet et une arquebuse et
faisait placer auprès de lui sa femme, son enfant et un
valet armé.
Le 14 mars 1638, le prédicateur avait dû interrompre
son sermon, par la fierté de Madame de Patoufleau qui
s'était placée tout près de l'autel.
I
Mt tu7 m» ruts*»£s
Dès le lettJeMÎa, le car£ fort ilarmc de cet éqai-
fage milHatrc, éerinîl an bûlli de Gnçay :
■ I] o\ a plas mojra de fairt loenti «crvice k di-
■ BBocfac. Le wear de Lafenlio eît h oalrecaidaitt,
■ que ce nutiD, rlaat en du place ordinaire pnor ea-
• tendre le* cuo'euwii», anal ane f'^mme a mes piedi
■ «1 d'aalm qui alleadaîeal, il eit cbItc à réglbe le
• pislaict à la raaiB. et f'cU Tenu mettre os Uev où
« j*él^ letlenent (|all a Talla looi qailler. >
Ls bûlli fil BOHitAl défenie à lotile personne, de
qiiel<|iie <{ualitè <|d'elle fui. de Irovbler les ccrèmoaies,
de mellre ttm permi^tion en l'église de Sunt-Jaiien
ou atilres, aocan banc, ietle, ni wt^, noUmmenl ans
endruiu un le placent d'habitude le prieur, ses ckrcs
et les autres pertonnM qui Tassi^tt ni dans la câlèbrn-
tiou du service tlÎTin. Celle ordonnance, publiée par
le Mrgeol, ne fit qu'excîler le dédain du sieur de La-
Terdîn.
Notre g-rnlilhoniiTie ne fe desisla pa> île aei extrava-
gance!, et le dimanche 22 mars, la messe était chantée
jusqu'au Oedo, quand il arriva. Voyant que le clerc ne
voulait ni bouger, ni s'interrompre, quelque comman-
dément qu'il lui fît de retirer son pupitre, il posa son
chapeau sur le livre de plain-chant, en disant: i Ole
ton engin de là. » En mime temps, il poussa lui-même
le lutrin Juâi|ues au bas du chœur, pour disposera son
aise de la place qu'il entendait occuper. Sa femme et
son fils s'inslall^renL sur une grande selle, à main gau-
che. La meise chantée jusque-là, fut achevée basse, et
depuis lors, le sieur de Laverdin ne cessait de menacer
dcmortlecuréainsiquefrcre llobcrt, qui venait d'Olivet
^
socs l'a!(Cien bégime 345
tous les dimanches pour prêcher. Bien plus, quatre
jours après, il rossa le chantre avec tant de violence
que celui-ci fui contraint de garder le lit.
11 paraissait Indispensable de mettre fin à tant de
désordre, et l'orgueilleux seigneur fut cilé, le 27 mars,
à comparaître à l'audience de Graçay. Le chapitre de la
Sainte-Chapelle, prenant fait et cause pour son prieur-
curé, fit présenter le récit de ces troubles intérieurs ;
mais l'inculpé se borna à faire répondre par son pro-
cureur qu'il n*avait placé aucun banc dans l'église, ni
causé aucun empêchement et que d'ailleurs on n'avait
aucune action contre lui.
On s'étonne que la justice se soit ainsi montrée désar-
mée, car il n'en continua pas moins, lorsqu'il allait à
l'église, à s'asseoir au plus haut du chœur, du côté
droit, un pistolet à la main, tournant le dos à l'autel,
la face vers la grande porte, excepté pendant l'éléva-
tion du Saint-Sacrement ^
Cette anecdote montre à quel point certains person-
nages se montraient jaloux des prérogatives qui pou-
vaient les faire distinguer de la foule. Dans l'espèce, et
c'est le cas le plus simple, un seul seigneur habitait la
paroisse, et le pauvre prieur ne réussit même pas, mo*
menlanément du moins, à empêcher la plus flagrante
anticipation. Combien la situation devait se compliquer
lorsqu'il se trouvait deux ou plusieurs châteaux dans
une localité ! Le voisinage, quand il n'enlratne pas Tin-
timité, fomente souvent les rivalités, et si les susccpli-
1, Arch. du Cher, Sainte-Chapelle, Graçay, 124,
3t6 ÉTAT Vi:S PCRSUMIES
l'ilitt-s s'i'vcilleiit, liieiiti'il ladiïcorJe esl ullum^e. On
pourrait mal lieu rcii sèment en ciler plue d'un exemple.
Au coinmencemeut duxvit* siècle, Usac île Beau-
quaire, écuycr, sieur tic l.iénesse et Je Sainl-Argnan
de» Noyer», jouissait avant tou# antres des honneurs de
l'église de Neuilly-eu-Dun ; mais l'usage nvait prévalu
que seul il posséderail per^'onnellemenl ce privilège et
il ne pouvait se consoler (]uc les mtmes droils ne fus-
sent pas accordés aux pcr-sonnes île e.t famille, â sa
femme, à ClirisLinedc Iteiiiiijuaire, snFœur, etàJÉrôme
de Beaiiquuire, son frète Mlard. AussitAt après lui, ve-
iiaienl, dans l'ordre de préséances locales, Claude de
I,éani>, Ëcuyer, gjeurdes llôratids, llieronismc de la
Desniére, épouse de celui-ci, puis leur fils, Claude de
Léans.
I.c mercredi des Cendres de l'année IG03, M. de
Dcauquaire n'assiflanl point A la ci^rémonle, on donna
les cendres tout d'abord à M. des Hërauds père. Agé de
soixanlo-six ans, au jirand déplaisir de Mademoiselle
de Liénessc et de sa belle-sœur, (gui ne manquèrent
pas de dire que le curé aurait à s'en repentir. Dès le
même jour M. de Liénesse envoya son frère Jérâme de-
mander à M. des Ilcrauds pourquoi il avait pris les
cendres avant sa femme et sa sœur. Celui-ci répondit
avec dignité et modération que, sans rien entreprendre
contre ce qui apparlenail au sieur de Liénesse, il en-
tendait conserver ses droits.
— Dimajiche prochain, lui demanda JérAme, pren-
drei-vons les honneurs de l'église ?
— Si j'y suis, répondit le sieur de Léans, je saurai ce
qui m'appartient.
^
SOIS L*A1ICIE.\ lÉGIXE 317
— Nous le verrons.
— Vous le verrez.
La sécheresse de celle explication présageait ao
orage ; mais la querelle 6t du brait ; des amis intervin-
rent et M. deSainl-Géran, gouverneur da Bourbonnais,
obtint la promesse que ni Tun ni Tautre des adTer-
saîres ne réclamerait les honneurs de Téglise jusqu'à
ce que leurs prétentions respectives fussent vidées. Les
choses en étaient là, lorsque le jeune des Uérauds, en
sortant de la messe un dimanche, Gt rencontre de six
ou sept arquebusiers accompagnant le sieur de Lié-
nesse, qui, tirant l'épée haute, s'écria en présence des
paroissiens réunis : Mordieu, à quoi lienl-il que je ne
vous rende déplaisir 1 Si ce n'était la parole que j'ai
donnée, je vous apprendrais à me fâcher.
Supporter publiquement une pareille avanie, ne pou-
vait être du goût d'un gentilhomme. Après avoir retiré
la parole qu*il avait engagée à M. de Saint-Géran, le
sieur des Hérauds envova deux de ses amis vers le sieur
de Liénesse qui, non content de refuser toute répara-
tion, se rendit à l'église le dimanche suivant à la tète
d*une escorte de gentilshommes armés et à cheval et
d'une quinzaine d'arquebusiers à pied, en menaçant de
mort le curé et le sacristain si Ton ne commençait par
apporter à son banc l'eau bénite et le pain bénit pour
lui et tous ceux de sa maison, même quand il ne se
trouverait personne dans ce banc. En apprenant cette
boutade, le sieur des Hérauds prit à son tour la pré-
caution de se faire accompagner à Féglise par ses amis,
et il réclama les honneurs qui lui étaient dus en afGr*
-\
3i8 ÉTAT hrs PBIISONKCS
mant au curii cl au sacrisUin iiii'îl saurait ItL-ii les ga-
rantir iJe (oui désagrt-mciil.
Sur ceaentrernUes, l'un des fermiers de la terre des
IlérauJs avail Hé ballu p.ir un tiummii Sauterre, qui
fut mis à son tour à la raison par le jeune Clauile de
Lëans, au moyen d« quelques coups de b:iton. I.iê-
nesse, saîaissunl avidement ce prétexte, ri soua le nom
emprunté de Siiulcrre fil arrëler Claude de l.éans à
Moulins, le S mai 1603, el par le (lïinuignage de quel-
ques imposteurs, càsa}-a vainement de lemir la bonne
réputation de ce Jeune homme, Cispendant, à raison de
la correction induement donnée, celui-ci fut condamné
à une auniOue de trois cents livres, à payer cinquante
livres BU battu, et aux dépens. Les deux concurrenls
on appelèrent cliaciin de leur cMé par devant MM. de
la Tournelle, où l'affaire resta longlemiis pendanle. Le
jeune des Hërauds fut mis en libcrlé, après consigna-
tion des amendes encouruci>, maïs à partir de ce mo-
ment, son \}i't\:, àriiistigalion deLiénciso, fut en bulle
à de nombreux procès de voisinage qu'on s'crforçait de
faire traîner en longueur.
Pour répondre à ces mauvais procédés, on drc».sa le
bilan des méfails commis par le sieur de Lié*
nesse et on réussit à le faire décréter de prise de corps.
Assez habile pour ne pas se laisser prendre, et ajourné
a (rois jours devant le sénéchal du Bourbonnais, celui-
ci refusa de comparaître et n'en continua pas moins
de battre la campagne en se faisant accompagner par
dix ou douze vagabonds armés.
Il eut bientiM l'occasion, le 7 octobre 1605, de mani-
fester sa malveillance. M. des Hérauds avait vendu à
sous L*ANCIKN l\tù\UE 349
des marchands le poisson d*un étang, mais retenu au
Ht par une indisposition, il chargea son fils de le sup-
pléer pour la livraison. Claude prit une arquebuse
chargée de dragées, dans Tespérance de rencontrer
quelque canard, et engagea deux de ses cousins à rac-
compagner. L'un d'eux, Yillars, prit une arquebuse;
l'autre, Colal, ne portait que son épée.
A peine avait-on commencé la pèche, qu*on aperçut
près de Tétang, à la tète de neuf arquebusiers et de
deux laquais, le sieur de Liénesse qui accourt en criant:
Par la mort Dieu, tu en mourras. — A moi, s'écrie
Claude, pour avertir ses cousins qui battaient les ro-
seaux. Puis> quittant la chaussée, il saute sur une huche
à poissons; mais il n'eut pas le loisir de la détacher, car
Liénesse, criant toujours : Tocs à moi, mort Dieu, lui
fit tirer plusieurs coups d'arquebuse qui percèrent ses
chausses de trois grosses balles. A son tour Claude tire
sur l'un des assaillants et presque à bout portant, lui
loge dans le corps son coup de dragées; en même temps
le pied lui manque et il roule sur sa huche flottante, au
milieu de la fusillade dirigée sur lui. On le crut mort,
Liénesse, placé à vingt pas derrière ses hommes, tira
le dernier.
Au bruit, les deux cousins accourent. Viilars en-
voie son coup d'arquebuse sans toucher personne ; Co-
tai arrive l'épée haute et va devenir le point de mire
des bandits. Courage, s'écrie Claude en se relevant, et
tous trois bientôt réunis, se mettent en courant hors
de la portée des arquebuses. En résumé, aucun d'eux
ne reçut la moindre blessure, tandis que l'un des ar-
-^
3S0 tTAT nus pensoiturs
quebueiers avait mordu la pousâtèru. C'Ëlail un nommé
Dnnon, lécemment sorLi des prUons de Moulins.
I.iéncBâfl voulut faire passer cet événcmcnl pour un
nieurlre et provoqua une inslriiclion du jugedeBanne-
giin. CIhuJc reçut assignation à comparailre devant ce
magistrat sous trois jouis; mais déjà il avait lui-même
avisé de l'atlcnlnt le prëvAl tic Bourges, qui envoya
sans relard sur les lieux. Vainement les arcbers de la
maréchaussée se prtïsenlèrcnt devant le cljàteau de
Liéneïse; on refusa de leur ouvrir la porte. Procès-ver-
bal en fut dressé, avec assignation à I.iénc?se et à ses
complices de comparaître à Bourges, sous troia jours.
Depuis lura, tous Il'S chemins étaient plus que jamais
gardés par une douzaiue de vagabonds armés, afin
d'empêcher In piiclio de l'élang. On ne le pôcbera pas
tant que je vivrai, disait Liénesse, qui fit mettre en
pièces les armoiries de la famille des liérauds figurant
dans le tableau du grand autel de l'église paroissiale.
llliri'lpndait niiime construire un engin pour meilre le
feu au clijliteau dus Hérauds et le faire sauter.
Liénesse fut àBourges condamné à mort par contu-
mace; mais il se pourvut en appel et réussit même à
faire arrêter Claude à Paris. Toutefois, par arrêt
d'appel, il fut encore condamné en tous dommages et
intérêts et aux dépens du défaut et contumace de Bour-
ges. Il fut en même temps renvoyé à Bourges pour y
vider son procès, car à son tour, Claude avait enfin
trouvé moyen de le faire emprisonner. Liénesse s'en
vengea en faisant arrêter le jeune de Leanssous l'incul-
pation de porter des pistolets et arquebuses. C'était la
vérité et Claude, qui ne s'en défendit pas, futcondamnâ
sous l'ancien RÉGIHE 351
â auroùner six livres aux capucins, avec défense à
Tavenir de porter des armes.
Sous un nom d'emprunt, Lîénesse n*hésita même pas
à faire accuser le sieur des Hérauds el toute sa famille
de se livrer à la fabrication de la fausse monnaie. Les
archers de Moulins^ guidés par ses valets, escaladèrent
le château des Hérauds el en conduisirent prisonniers
tous les habitants à Moulins, où leur procès fut suivi ;
mais de tous les témoins cités dans la complainte, au-
cun ne put être retrouvé et les inculpés furent bientôt
élargis.
Il serait superflu de raconter tous les incidents de
cette mésintelligence, qui menaçait de se perpétuer,
lorsque des amis communs parvinrenlà faire entendre
le langage de la rcison à ces ennemis acharnés. Le 4
juillet 1609, un compromis fut signé à Paris entre les
intéressés el le 23 septembre suivant, on choisit à Mou-
lins des arbitres chargés de trancher toutes les difficul-
tés pendantes; c^étaientMM. de Gamache,deBigny, de
Champeroux et deVomax, assistés de deux avocats de
Moulins.
Le 3 novembre, les amiables compositeurs se trans-
portèrent à Neuilly, visitèrent Téglise, la chapelle cl le
banc du sieur de Liénesse, les bancs el sépultures de la
famille des Hérauds ; se firent représenter les titres de
part et d'autre et discutèrent si longuement les droits
de chacun 'que le lendemain ils n*avaient pas encore
réussi à se mettre d*accord. On peut à peine s'en éton-
ner, car sur les quatre membres du tribunal, chaque
partie avait sans doute choisi deux des juges.
Pour sortir d'embarras, on reconnut la nécessité de
25
353 ËTAT DKS FEnsoNttEE
recourir à une inlervcnlîun plus imparlialc, et d'un
commun accord, MM. de Gamaclie et de Bigny furent
cliar(;é3 de se rendre auprès de M. de Beauvaiï-Nangi^
pour lui soumeLLre le litige et le prier de s'en rrndre
l'arbilre.
Antoine de Briclianteau, seigneur de Beauvais-
Nangis, après nvoir entendu au cliàleau de Meillant
l'exposé lie l'alTaire, le 13 novembre ICOi), Tut d'avis
que des sept lionneurâ de l'église en la paroisse de
Neuilly, le sieur de Liénesse devait en avoir cinq,
savoir : l'eau bénite, l'offerte, le pain bénit, les cendres
et l'encensoir; elle sieur des Hérauds, la procession
et le poêle; ces différents droits devant être respec-
tivement apporlûs à eux et aux membres de leurs
ramilles. Cbailes Thibault, notaire royal à The*
neuilles, remplissant les fonctions de grenier, notifia
ce jugement aux difTérenLes parties, qui signèrent au
bas de la signiHcalion à litre d'acquiescement.
Un nurail pu croire l'affaire terminée; ce sérail mal
connaître les fertiles ressources qui peuvent germer
dans l'espril des plaideurs, et une nouvelle décision
devint encore nécessaire.
I.e 7 juillet IC30, Jean François de la Guiche, sei-
gneur de Saint-Géran et la Palisse, gouverneur du
Bourbonnais, sur le procès mh par devant lui entre les
sieurs de Liénesse et des Bérauds relativement aux
droits honorillques dans l'cglise paroissiale de Neuilly,
«près avoir ouï les parlies et examiné les pièces qu'ils
ont voulu produire, a jugé que, des cinq honneurs de
l'église, les trois suivants ; l'encens, l'eau bénite et
l'ofTerte, apparliendraienl au sieur de Liénesse, et les
^
sors L*AKCIE5 RtGiXE 3S3
droits qui sont la procession et le pain bénit, appar*
tiendraient au sieur des Hérauds. Le tout est soin
fl*one formule exécutoire adressée aux coré, Tieaire,
marguîUers et fabriciens de Nenilly, même aox babi-
tanlSy pour les inviter à faire observer de point en point
ce jugeaient, à peine d'être déclarés infracteors des
ordonnances de S. M.
Etendant cette querelle qui avait doré dix-sept
années, il était éclos devant diverses juridictions une
foule de procès soigneusement entretenus et toujours
pendants. Les laisser suivre leur cours eut fourni de
nouvelles occasions de ranimer les animosités. Aussi
le maréchal de Saint-Géran ne manqua pas de rendre
un nouveau jugement, à la date du 12 août, pour
déclarer éteintes toutes les instances civiles et crimi-
nelles intentées par les parties soit directement, soit
par personnes interposées.
Les intéressés acquiescèrent à cette nouvelle déci-
sion, qui ne laissa pas cependant d*étre menacée de
quelques atteintes. Mais toutes les mauvaises volontés
paraissent avoir définitivement fléchi devant l'autorité
de M. de Sainl-Géran, qui écrivait le 14 septembre 1620
à Mlle de Liénesse, pour se plaindre de ce que, de son
c6té, on avait contrevenu à toutes les paroles données.
Je m'en tiens, disait-il, au jugement que j'ai rendu, et
je saurai bien le faire exécuter ^
Ces dissensions avaient atteint le plus haut degré
d*animosité, et malgré certaines tendances à pousser
les choses au tragique, il en résulta surtout des égrali-
»
1. Arch. da Cher, E, 795.
>
351 ËTAT DBS PtRSORSES
f;nur«ft d'iimuur-jtroprc «1 (les Trais de procès iaulilei.
Il aurait pu en ilkoukr des conséqueDces ioaDimenl
plut fçraves, ainsi qu'un nouvel exemple va le monlnr.
La famille Siinonneau pussédail aux environs de
Itarnliouillel le (îcf de Galluy el, par alliance avec
(Catherine de Poilloue, avait acquis celui de Saclas,
prë» (l'Etampe»'. Sans entrer k ce sujet dans de longs
détails généalogiques, il eulfirade dire ici que François
Simonneau, sieur de (îaltny-gaclas, d'abord premier
capiloiiie au régiment de Béarn, puis au régiment de
Bourbonnais-inranterie, vint épouser en 1699, auprès
deSatnt-Aignan en-l)erry,Marie-AnneIeJart, el devint
de ce clieT seigneur de la Vofile, en la paroisse de
Pouillé. L'usage priivalut de l'appeler M. de Saclas,
pour le distinguer de Eon frère l.ouis-Jèrùme, capitaine
de grenadiers au régiment de Béarn. Ce dernier vint
â son tour ËpouBcr dans la ni^me paroisse, le 13 févrii^r
1710, Franriitse Le Jart,damede la Brosse, cousine de
sa betle-sœur.
La réunion des deux frères dans la même contrée;
leur alliance dans la même famille, avaient fait conce*
voir d'Iieureuses espérances qui ne furent pas de longue
durée. M. de Saclas, réformé du service, mourut à
Courjon, paroisse de Villentrois, en 1715. Sa veuve,
fixée au cli&teau de la Voûte, n'avait autour d'elle que
SCS trois jeunes enfants, deux fdles et un fiU.
Conioft seigneur dominant el patron de la paroisse,
le seigneur de la Voùle jouissait des droits honorifiques
dans l'église de Pouillé. L'absentéisme, puis le jeune
1. La Chesnaï des Boii, V. Poilloue.
sous l'ancien régime 355
Age deâ héritiers de laYoûle-Saclas, avaient suspendu
longtemps Pusage réel de ces prérogatives. Au manoir
de la Brosse, constamment habité, on s'habitua faci-
lement à jouir de toutes les préséances publiques, mais
lorsque l'apparition momentanée du seigneur de la
Voûte venait replacer chacun à son rang, il en résultait
des froissements qui dégénérèrent en jalousie violente,
sous l'influence des commérages féminins.
Au surplus les prétentions de la maison de la Brosse
dataient de loin, et tendaient à raviver une vieille que-
relle qu'on aurait pu croire éteinte. En effet, par un
partage du 12 septembre 1592, Pierre et René Le Jart
avaient liquidé la succession de leurs père et mère et le
fief de la Brosse était échu à Pierre, l'alné de la famille.
Trois ans plus lard, le 25 avril 1595, René Le Jart fit
l'acquisilion de la terre de la Yoûle, d*où relevait le fief
de la Brosse. Ëtait-il convenable que l'alné devint ainsi
le vassal de son frère cadet ?
Sur ce thème, on discuta sans doute longtemps en
famille, car par transaction du 22 avril 1623, René
Le Jart, écuyer, sieur de la Voûte, fils de René, con-
sentit que Pierre Le Jart, sieur de la Brosse, son oncle,
en considération de son grand âge, puisse jouir
pendant sa vie de la préséance et des honneurs eri
Péglise de Pouiilé, sous la réserve qu'après lui ces
droits feraient retour au sieur de la Voûte et à ses
successeurs.
Malgré celte stipulation formelle^ Charles Le Jart,
sieur de la Brosse, fils de Pierre, tenta de rester en
possession des privilèges dont avait joui son père;
mais par une sentence arbitrale, acceptée le 1" mai
^
ne fenr ta i
IMS p*r IM f«1ic*, prit u jagMom 4a S< iùa IMK
rni4ii esUjwtkedeSaiirt-AignMi.UâMriicla V«Uc
fyt atattilrau ea joniiattce du dpaili bominOqin* M
rt^^iw de PmiîIIp. Mflf (|b11 fut »ccof4c ma «wsr 4e 1«
ItroHe <le preadn téaaM •■ cfatrur.
Ua Mède ftluft lard, lu GaUay de U Broue renaffcal ■'
• la ch*rfe. Le cart de PooSIé, Andcr, épowi Inni
iotér^U arn puiùm, ri lear Mcord eut (Taalaat flw
de Kicori qu'il d'^UJI pai dilQeiJe de loUcr contre une
veuve, lu deui Cllei de H. de SacUiet le jeane Lcmîf,
eocore enfiuit, detUoé an Kn-ice mUiUire. Ct ae f»i
guère qu'au raoïoenl da k>o mariage (12 ittU 1733)
que fie dernier revendiqua !«■ droitt de sa maifon, bien
qu'il fftt retenu au KTrice du roi uoe partie de l'anMe.
Sa femme, (;iUabetfa GilLard, r»lait »tile na ch&lean
de la Voûte, en pri^nce dei uigoears de la Brosse,
doni ranimo»ité «'enracina de plas en plus.
Ou commença par plaider avec ardeur sur le» droits
d« yri-téance ; l'une île» premîi-re* pièces du procéf,
datd-e (le 1737, est une plaidoirie un faveur de Louis
bimonneau de la VuAle, contre les prétentions de
lértunit bitnonneau de Galluy. A l'instigation de
quelques amis, le duc de Saint-A((;naa Tu consentir
les inléreisC's 6 un compromis portant reconnaissance
de la prééminence des seigneurs de la Voûte.
Cel accord, soumis au parlement en 1744, pour être
Iioniologuû, paraissait de nature à éteindre la mésio-
telligcncc. mais il ne semble avoir eu pour effet que de
la raviver cliez le Jeune fils de la Drosse. L'esprit de
Celui-ci s'est exalté outre mesure dans ces rivalités
d'amour-propre, et il va devenir un instrument de
">
i l'ancien HtGIHi;
ntla
lerelle
eiïroyable
tner. en (crmuianl
catnslroplic.
Louis lie Simonneau élait venu en congé à «on
cliAleau de la Volïle. La Iradilion, encore vivante dans
le pays, raconle qu'au sortir de la messe, où les
honneurs lui avaient été rendus, il fut menacé violem-
ment par son jeune cousin. Le 24 février 1748, dans la
matinée, accompagné de sa fille. Marie-Suzanne, il
faisait uue courte promenade, lorsque lout-à-coup, au
coin de* murs du parc, il fut frappé d'une balle à la
lète. M. de Galluy, emlinsqué dans le petit chemin
couvert qui conduit à la Brosse, avait tenu parole. Et
depuis lors, quand on voulait parler, dans la contrée,
d'un chasseur lisbile, on disait encore, il y a cinquante
ans : » Il lire comme M. de Galluy ii.
Leconpablepril la fuite; il s'exila, dit-on. En tous cas
il n'est plus reslé trace de son existence. Ses sœurs
eurent des sorts divers, et l'une d'elles épousa le frère
du curé Audry, qui avaitsi vivement servi les rancunes
de la maison de la Brosse.
Quant à madame de Saclas, le séjour do la Voûte lui
devint insupportable, et elle vint s'établir, avec «es
enfants, a Saint-Aignan, où elle ne cessa de résider
juscpi'en 1187, époque de sa mort'.
I. Pipicrt Rouei de Clermont et Vallujg.
f i
"j
'^
r.
NOTICE
SUB
UN CACHET D'OCULISTE ROMAIN
TROUVÉ A BOURGES EN SEFTEMBBE 1891
Par Charles de LAUGARDIÊRE
Des fouilles profondes ayanl élé opérées à Bourges,
dans la première quinzaine de septembre 1891, sur les
deux berges du Canal de Berry, pour rétablissement
des culées du pont métallique de la rue de TAbattoir,
les ouvriers du chantier municipal ont rencontré péle-
méle, dans les excavations d'une ancienne sablière, les
mille débris caractéristiques d'une décharge publique
de l'époque romaine : tuiles à rebords brisées, innom-
brables tessons de vaisselle de luxe et de poterie gros-
sière, ossements d'animaux et défenses de sangliers en
quantité considérable, quelques vieilles ferrailles, un
anneau de bronze.
Un seul objet de réelle importance s'est trouvé dans
ces rebuis de la vie journalière antique; c'est une toute
petite tablette de pierre, écornée à l'un des angles et
portant des lettres gravées à rebours sur les quatre
tranches. Recueillie par M. Egret, directeur des tra-
vaux de la ville, elle a été remise par lui à notre con-
3G0 SdTiCE
rrcpc, M. lie Margiierye, qui a bien voulu la soumettre
âmon examen, me la coiilicr el me laisstr très gra-
cieusement la primeur île In publication.
A piemière vue, je n'hésitai pas à y reconnaître une
(le ces curieuses pierres aigillaires (jue les arcliéologues
sont d'accord pour désigner sous le nom de cachet;'
d'oculistes '. Bien que It-gèremeril empalées de minus-
cules grain» de sable , identiques è ceux qui ailliéraient
aux fragments de poterie sortis des mêmes rouilles, les
lettres des inscriptions, très nettes, se lisaient aisément
une à une. Il était facile d'en composer des mots ou des
portions de muta ; mais la lecture scienlifîquc, le dé-
cbiCTremcnt el l 'éclaircissement des légendes deman-
daient une élude atlenlive. Je l'ai fiiite, et j'ai l'hon-
neur de la soumellre à la Société des Antiquaires du
Centi'R, avec la satisfaction de lui présenler quelque
chose de nouveau pnur elle el qui ne peut manquer de
ilxer son intérH.
i. Lid%aoin\ùil\oaâe ctcbels d'Asclépiides, proposée comme
plus rationnelle par U. Delf.iririe (Ctcbet dAsclépitdo ou de
médecin-pharmacien de l'époque gallo-romtine. — Soeiélé Ar-
r.héologique de Bordeaux, t. VEi, 4' fj^c.; Bordeaux. Feret. 1880.
\a-i'\ pp. 1T7-Ig0\ n'a paa éli Adoptée. Quoi qn'eo ail pa dirË le
eavant bordelais, nul moiif earflaant ne justifiiit la modifIcatioB
de 11 défignatioD reçue. — A plus forte raiton devaii-on écarter
le terme : caclift d'empirique, employé par U.l PoQce'et dana
une note Tantaisisie sur l'une des pierres défonveriK à Sens
(Bulletin de la Société des Siiencea historiques el ntiurellesde
l'Ynnae.tl' vol.; Auierre et Paris, 1873, iO'i' [procèa-vtrbaiix,
p. nxivi). El cependant ceito innoveiion pea heureoK a'éuit in-
sinuée Ja*qiie dans la Hevue des Saciêlês savantes. 16* série. 1. 1,
p. t16). U. Julliol s'est bien gardé de l'admettre dans l'élude cé-
rieuse qu'il a conoacrée au tnéme sujet. (Cacliela d'oûalisiea ro-
maias trouvés à Sens I Yonne), i" et V arliclea. — Bnllelin d«
/» Suciétâ Archéologique de Sens. l. XIII, 1885. in-8', pp. T9 el
saiv., pp. t»l et l8t-6. Tirageàparl: pp. t-8, is, 17-10).
■>
SUR UN CACOLT DOCULISTt; ROMAIN 361
Le cachet d*ocuUste romain de Bourges [Lapis Bilu-
neensû^ comme on se serait exprimé autrefois), surgit
fort à propos pour combler une lacune de nos collec-
tions d'antiquités locales. C'est le premier que Ton ait
eo occasion de rencontrer dans notre ville ; je dirais
presque dans la région Biturige, car il nous faut exci-
per de Tidendté, vraiéemblable mais non toujours ab-
solument certaine, entre les limites des anciennes divi-
sions administratives romaines et celles des grandes
circonscriptions religieuses d'autrefois, pour revendi-
quer comme nôtres les deux cachets de Néris (Allier)
et celui de Yillefranche près Gièvres (Loir-et-Cher), ces
localités ayant fait partie jusqu'en 1789 du vaste dio-
cèse de Bourges, sur les confîns duquel elles étaient
Tune et l'autre situées \
Avant d'en aborder la description et l'explication, la
nouveauté même d'un sujet peu familier sans doute à
quelques-uns d'entre nous, et la nécessité de justifier à
tous les yeux mes déductions et conclusions, m'enga-
gent à condenser en quelques pages les données géné-
1. J'aurai occasion de revenir plas loin sar le premier cachet
de Néris. Le second, signalé dès 1861 par Tudot, a été magistra-
lement étadié par MM. de Villefosse et Thédenat. dans un ouvrage
excellent, couronné par l'Académie des Inscriptions, auquel je
ferai de fréquents renvois {Cachets d'oculistes romains, t. I ;
Tours et Paris, 1881. in-8t; p. 163. — Bulletin monumental, S*
série, t. 10«, 1881; p. t08.) Gelai de Viltefranche, édité dans le
principe par le D' Bourgouin, (Elude sur la Sologne, — Mémoi-
res de la Société des sciences et lettres de Loir^t-Cher, t. VU,
p. 177; Cf. Bulletin de la Société Archéologique du Vendômois,
t. XI, planche jointe aux pages lOf-3, n» '), a été de nouveau pu-
blié d*après lui par M. de Kersers, dans son Bocueil des inscrip-
tions gallo-romaines de la 7e division archéologique^ [Congrhs
Archéologique de France, Séances générales tenues à Château-
roux en 1878. Paris et Tours, 1874, in-8» ; p. 143.;
raies de la question, à bien préciser les poinis acluel-
lement élablis par ceux des maîtres de la science archéo-
logique qui ont étudié avec le plus de succès les ca<
ctiets du genre de celui qui nous occupe.
I,a première découverte datée de l'un de ces petits
monuments remonte à 1606; elle eut lien dans les
ruines de Mandeure près Montbéliard '. C'est à l'anti-
quaire hollandais Smet que l'on doit d'avoir publié le
premier, au svii' siècle, des cachets d'oculiates '. 11 en
donna deux, mais » sans en connaître l'usage et l'uti-
Itlé » '. En i753, lorsqu'il imprimait le tome 1 de son
Bfcucil d Anliquiléi , Cajlus en réunissait onze '. Ce
nombre était porté àdix-neuf lorsque, vingt-deux ans
plus tard, l'êrudit allemand Christophe Saxe livra au
public sa lettre à Henri Van Wyn: De velei'h medipt
ocularii gemma spliragide pt-ope Traiectum ad Moaam
nuper eruta. Ulrecht, 1774, in* ^ Tôchon d'Anneci.
1. Aatiqaitatts Neomtgeaaes. Nimigue. 16TB, In-te; p. 9t. ~
Le reDMignemeat esi emprunté à uo oavr&ge d'Eroeit Decjar-
dina. qui cooiient un très inslractif chapitre, de près de soiisnie
pages, sur les cachets d'oculistes : Notice sur les moaumeata
épigraphiquca île Bavai. Douai, Crépin, et Parii, Damoulin, 1871.
in-B"; p, 69, n. l. Suivant la Nouvelle Biographie Didot, tei Aa-
liqaitates élaient la réimpression avec additions, par ieflltde l'u-
teur. prénooimé Jean comme lai, d'un ouvrage posthume de
Smat père: Thésaurus aatiquarius Smetianus. Amslerdam, t658,
îp-li.
3. TÔCHOx b'AKNEti, Dissertalion sur l'inaeriplioo grecque
d'IACONOC AVKION tl sur quelques pierres antiques qui ser-
vaient lie cicbcis aux méileeiiis oculislea. Ptrh, Ilicband, 1816,
i. Desjaddins, Notice, p. 69. n. '
i. De'iaidius. Notice, p. 66, n. :
1
SUR UN CACnLT d'oCUUSTE iOMA» 363
dans un ouvrage qui fait date et longtemps est demeuré
classique en celle malière, publia en 1816, les
trente cackels alors connus ^ En 1811, dans un mé-
moire présenté celle année à la Société des Antiquaires
de France, mais édité seulement deux ans plus tard,
Duchalais en recensait quinze restés ignorés de cet au-
teur ou signalés depuis 1816; il en décrivait lui-même
six nouveaux, ce qui portait le total à cinquante et-un*.
Dès lors, l'élan était donné aux recherches, la faveur
des amis de Fanliquilé leur était à juste titre acquise,
etrimpulsion ne devait plus s'arrêter. En 1858 et 1859
le D' Grolefend , directeur du gv-ronase de Hanovre,
avait puLilié, dans le PAi/o/o^ui deGœtlingen, la col-
lection de tous les cachets que l'oo connaissait à ces
dates; elle en comprenait soixante-dix-neuf. Léon Re-
nier, qui le rappelait dans un rapport lu à la séance so-
lennelle des Réunions de la Sorbonne, le 2i avril 1865,
déclarait en connaître alors personnellement plus de
1 . Je viens de donner rintiuilé de cette publication ; elle se
compose de 74 pages et S planches, afec graTore d'an l>eao ca-
chet tar le titre.
1. Obserraiioas sur les CMcb^isdes médeeias oculistes aaeieas
à propos de eioq pierres sigilUires inédites. Paris, Dovergcr,
1S46, in -S*, (Extrait des Mémoires de Is Société des Antiquaires
de France, t. XVIII. p. 159-139.) — Darant le temps qui s'éiait
écoula entre la lecture et l'impression de ce mémoire, on rpé-
daliste renommé, le D' Siebel, prélu lant à set travaux d'en-
semble, avait publié un opuscule où il s'était exercé »ur quatre
des mêmes pierres que Duchalais : Cinq cacitttd inédits de mc^
dicias oculistes romains; Paris, 1845. in -8e de 12 pages. (Extrait
delà Oaxette médicale de Paris, o«« 38 et 39 de 18(5). Je n'en-
trerai pas ici dans Texamen minutieux des différences et
des ressemblances qui existent entre les travaux des deux savants;
il me suffira de dire que le cachet d'Eotrains, édité dans sa pri-
nreur par Siebel, augmentait d'une unité le total ci^essus indi-
qué.
ttm *. Ton liBtae tf hm. ■■ «aale 4e l'éninent
i|Mfi|i rtt. ir iK J. SJdJrl, ^ pHpIas que lai n'a
^ acàmerd acIInaBJaw h aooeenphie tata-
, ctiacun
ts. qalU eoreol à un
■ ftftiTiiifTilc*. déclarait que
t qse dcja pabli»,
'. Bien-
Ut ce MaAfc Mtarda pat a 4tf« tcsAlcawnl dépvM.
fi*iililcJ «lait 4o«M ■■• smie à toa jMvmier tra-
«a3 H Vattait ttimprimé aiec adJitioiu, portant à c<-nt
bail te* ii— wriiH ctiwiirï et CDr^tïIré**. Peg aprrs,
■a antre favaat allf laaod coatîaaojl et «agnentail à
tmm tM«r IVavntcTilwo '. Dwu an rapport préMitlé,
le f décembre 1872. â U écclioa Aht^bétAo^t dn r^
lailé dotr«T«Bt fcktiiriqaa. Betûer de »<m e&tè mit
dîl.iprope» du «coNid cachet de Naît* (CAle-d'Or J:
• e'cM leccntlrentièiiK d«ot j'aie pa jaaqn'ici recacillir
!« în<crî[ilîc>nï ■ '. M. le M" Je lloctiamWau iiidi-
quail, an commencement de 1880, le cachet de Fon-
I. Iterue dm S^^ietêM saramlts, i'iérie. L I, p. U7.
I. H. SCBEiiu*!, Troi» Boarrlles pitrrta aigilltirti d'oru-
IJaUa roaitiai. {Rtrai ArcbèoloQÎqut. DOOTella série, 1. XVI,
pMi*. Didier. IMT, in-«»; p. 7S.)
J. Noattta rtearil. p. 1. — A la page Itï. l'anienr iadlqne eo
Dote qoe la pierre cicqaiéme de hMOfon, Duotéroiée par lai
9t, eu ea réalité la Ht*. Il l'aTait acquise, Bio^i qn'ane luire
de BiÉme proTeniQce, w »i. penJant qae ton oaTrvge était Kra>
preaie.
k. Dic^teinpfl dtr roetniscbtn jlujroaerl». Uaniumr, IB67,
io-B* de TlO pages. — Di&iiaDn», Notice, p. 69 et p. 6t, n. t.
Cf. Bivut dfs Sociétés atraolea. Y série.l. IF. p. MU,
5. Klii;(. Stempel roeiaiscbfr âagtotertzt. Bodd. IS7(, iii-4°.
6. fleme d'-a Sociétéa atranlfa, ibiJ.
SUR UN CACHET b OCTUSTÏ biMAaS
taine-en-Solo^ne Loir-et-Cher tsommt èiiBlle crsl
cinquante-qualrième dêcUrè \ Moûis d'wke 9mmt€
après, Florian ValleoUo, rendaBl compie de la fMbiii-
cation du cachet da méJecîo ocalkle fVnu*. par
M. i'abbéThédenat, écrirail: «cette acaTelle pîerre
« sigillaire, récemment dêcoaTerte à Reims, porte le
« nombre de ces précieox cachets à cent soîxaale '.
Depuis, les iuTestigatioDS, poosêcs dans des Iîttcs oa-
bliés ou négligés et jusque dans les soarces aMans-
crites, devenant de plus en plus adÎTes, et les Iroo*
vailles se multipliant d*une manière presque inquié-
tante ', de nouveaux cachets affluèrent en quelque
sorte. Celui de Bourges est le deux cent-lnoiâième con-
nu ^. Si Ton ne peut plus dire que ce soit un trésor ra-
rissime, c'est toujours une rareté de prix.
La grande majorité des cachets d*oculistes provenant
de France, d'Angleterre et des pays qui formaient jadis
les deux Germantes romaines, on avait édiGé sur ces
origines des systèmes aujourd'hui abandonnés. On ne
prétendrait plus désormais, comme aux temps de
Tôchon d'Anneci et de Siche!, que les pierres sigillaires
faisaient partie du bagage professionnel des seuls méde-
cins attachés aux légions cantonnées au nord de l'Em-
pire romain, en Gaule, en Grande-Bretagne, dans le
Belgium ou en Germanie. 11 en a été trouvé à Larobèse,
1. Herue Arcbéologique, nooTelle série, XXXIX* vol., pp. 17S*
182. (Livraison de Mars IStO.)
s. Bulhi'D Bpîgnpbiqut^ delêGêuIe, f* ann^e. n* 1, (Janvier-
Pévrier IS81}; p. 45.
m
3. BuJJetia Epigrêpbique^ 4* ancée, n* 5; p. 155, irt. bibiio-
^aphiqae de M. Robert Mowat).
4. Renseigocment obligeamment fourni par M. Kalbé Tbédenat.
pap^^M
lutelon
I, • g^l Fiini-J'AMer. m
iaAfMîl.* t f iwr «'y ■J|iiih'i. b ^nfiKAi
4tfét yi IwOTta >f trtH OT«c l«i dMvla mml\
U ttUlm immO» 4c loM • ta nb 4e p
tlènam» rttélil— r ifs'afcc Inii ■
M M» snaJ MHBbn dlattrasMab tUrargkaas en
hr»ttM, phMvpAcbleneattppficaUciaasaabAadct
r^os, «;1 un caeltet caracUrûliqae, elle a Toarnî pla-
*i«Hn ((«(iU t>AU*nneb, de la forme tl*ane réglette car-
ifjt, mir leiwfneU avaientélé imprimées â I elal mon, à
l'«i(lft (J'iiriirei cachets non retroutés, diïenes légendes
>
1. tf BuTHUtiD. Rteberch't tar lt»càebMM d'oealfsita dama
I- NuraanrAfri'iar, Iflerae Afriaiur. t. XIX. Itn, p. 4M].
t. Comminlctlton de M, de Villefoue 1 la SodéU des AdU-
1i|«lr«a (In CiaDM, diDi la (éinee da l" dtombre ISH. {Balle-
f/n deJa Mœl^ii, in*: p- *«<'}
;*. ftir.NRr.. No'ivfu fitnii-U, p. t et lair ; - M. le D< Maiime
(l« CiMiuiiii ■>>( dercrhef occupé de celle inUretuate décoa-
*«rl« diDii un mémoire \ntijt aux AoatJes de /■ Soeitlé d'agri-
'■iiHur*. n'.l'orfii. art» i-t commr.tee da Piiy. (V. dani la Rf.rur
<hê SiirlMi:H nêrtiilei, L* «érir, I. I. pp. M-6t, la comple-rendo
de Caul l.irroli.)
sut m CACHET d'OCTUSTC BOlUlSI 367
et DoUmmeot celle-ci : [IYL]IA5I NARDINYM AD
UPPIT, Collyre au nord de Juliamts (?) eanire ropkial"
mie * . Cette constatation décisif e a permis de reconnaî-
tre à qael emploi étaient destinés d*ordinaire les
cachets dont, à deax reprises différentes, les arcbéo*
logaes avaient releté des empreintes sor des récipients
en terre coite, ayant d6 con tenir des colljrres liquides' ;
leur principale et habitoelle destination était de tim-
brer, an moment de la confection et avant qu'ils ne se
fussent solidifiés, les con3rres secs mentionnés par les
auteurs. On sait d'ailleurs, tant par les écrits des méde-
cins de Fantiquilé que par les légendes mêmes de nom-
breux cachets, que ces derniers collyres s'employaient
après avoir été préalablement délayés dans de Teau, ex
aquâ, dans du blanc d'œnf, ex 090, dans du vin doux,
e musiOf voire même dans du lait de femme, e lacté
muliebri^.
Je viens de donner une des légendes des bâtonnets
de Reims. A Texception de deux en grec, dont l'une se
lit sur un cachet d'Arles, toutes celles qui ont été rele-
vées sur des originaux sont en latin. Les plus complètes
contiennent d'abord les prénom, nom de famille ou
genii'ltce et surnom ou (ro;m>m^ii du médecin, au génitif,
le nom du collyre par lui composé, celui de la maladie
\. SiCBEL. Nouruu recueil, pp. 7t-3, 76-84.
t. Le Tase de Saiot-Rémy (Boacbet-da Rhône) et celui de Lon-
dres. [Bulletin de h Société de» Antiquaires de France, 1879,
p. 90-1.)
8. EX OVO, intégralement on en abrégé, est one mention très
fréquente sur les pierres pabliées; par conséquent l'emploi do
blanc d'œuf, consiJéré comme lénitif, était le plus recommandé
dans la pratique.
26
^
S6B SOTICB
tfoat ce remède «i le E|rfciGqtie, précédé de la prcj»»-
potiUon AD, et enfin, comme je Tiens de le dire, doc
brève tndicalion lur la manière de t'ta serrir'.
Toui les cachet) d'oculitles sont en pierre', le [>la«
loitYeiit en itéalite, verle, verdilre ou lîraol p*rtois
■ur le bruo ; (ro ea menlioflnequelqaes-ans en serpen-
tine el en icbiile nrdoisier. Leur forme coiutante est le
pirallélipîpéde, dont les dimenuons varient de &6 mii-
limélreft de long el de large à 32 sur 0, avec une èpais-
•eur qui de 13 miliimètresdcacendàS' ; on cite comme
absolument exceptionnels deox cachets triangulaires',
un dÏKO'Idc ' el un dernier, hexagonal irrégulier *.
1 . Ceci réiiinie en qaelqeei mot* l'emeittoemeiii qni re«(on det
ouvngu citda dias ce irxail. et docit Je ne crois \>t> otctsâûn
de repreiidrv Ici la biblioi^raphie. V. ■nui Rat Cicxtr. Coar»
ifSpi'jrtpIiie tiliot, ileuxiia7« édiliuii; Paris, Thorin, ISS», ia-
I* ; p. sie.
i. Il est bl«n queilloQ, din« la Rtruû dr» Soeiélf» atrtDlta.
t* série. I. IX, p. ts, d» l'empremie d'un cachet d'oculîiu tn
(.ro<i/«, trnuïfl pr^ii de SJilni-Ctii'roiÉ (Beine-et-OiseJ, coflimuni-
cttlon de II. Lenoir S la Section d'Ari;héo1o|Ete. eo ra séance da
Il novembre 1838, rfDvo]éc à M. Léon Renirr. Ui>is le savaoi
é)il graphiste n ajsjit jamais fait ton rapport, on peul croire qu'il
y avait erreur dan> l'niiribution du correspondanl du Comité.
I. Tels lonl du moins le mixiinum et le minimum que j'ai cru
pou voir établir en faisant le relevé de toutes lei tnenurej données
par les anteuri qu'il m'a été loisible de consulter.
t. Celui qui porte le n°96deSlchel, Lapis Vesoatinas quialu»
iNoutpaureeucil. p. 115,1 el celui à'àclws Foliaiis, (HB>o^ db
Vii.LiKKsti ai Tutoixti, CachiU ifoculislen romains, t. I. p. tl.
— Bulletin Monumental, fi, série, I. 9*. 1B8I; p. Si).
t. SiciiiL, A'oure«u recueil, p. 117, §. i. — C'e»t par inadver-
lan(^e que dans le volume du Congri-s ArcliôoloQiqw de Cbâ-
le»aroux, p. ISt et lâl. le cachet d'Entrains et celui d'Alluy sont
déi>ignéi> comme des disqiii^, l'essence même du disque étant la
rotondité circulaire; en réalité, ces deux pierres figurées dans
l'ouvrage de MU. de Viltefosse el Thédenat, p. 174 el p. 9U, sont
du Diodéte usuel.
t. Da'JAsorss, A'olicr; p. Si et pi. VI, Og. 1.
SUR UN CACHET D*OCULlSTE ROMAIN 369
Les inscriptions y sont gravées de droite à gauche,
c*est-à dire à rebours, sur les tranches ; presque tou-
jours en deux lignes superposées, très rarement en trois
lignes ou en une seule. Les mots qui les composent
sont fréquemment écourtés par des abréviations inévi-
tables, vu le peu d*espace dont disposait le graveur,
mais non pas comme l'a cru jadis un savant normand,
M. Baudry, pour déguiser les noms des remèdes qui
n'avaient rien de secret ^
Ces indispensables préliminaires terminés, j'arrive
enfin à la description et à l'explication du cachet de
Bourges, l'un des plus petits qui aient été découverts'.
C'est une sléatite d'un gris verdâtre, taillée en forme
de parallélipipède rectangle, d'une longueur de 23 mil-
limètres,sur une largeur de 17 millimètres et une épais-
seur de 4 seulement. Les arêtes n'en sont pas vives,
mais très légèrement adoucies, de manière à faciliter
son extraction de la substance molle sur laquelle on
l'applique pour y imprimer les légendes qu'elle porte
gravées à rebours. Un éclat, anciennement enlevé à Tun
des angles, a fait disparaître plusieurs lettres sur deux
des côtés.
i. Notice sur un cachet sigillaire, dit cachet d^oculiate, trouvé
à Saint'Aubiû'Sur'Gaillon. {Bulletin Monumental^ A« série,
t. t«, 1866; p. 36.)
3. SiCHEL, Nouveau recueil, p. 17, cite comme Tune des plus
petites pierres connaes le cachet de Titus Julius Atlalus^ qui a
t3 mil. 1/2 de longueur sur 20 de largeur, etest épais d'environ 6 mil.
Sauf la dernière, les inscriptions ont deux lignes.
^
Ot tâtKT^'kyta ctvn*i t»m itmi tniU borîzoï»-
U«i. pr<fc»î*Ut«**î lr«** far ie znT««r f.>«r aasonr
la rézn'anU -it ton XnrtU. L» kUra «ont D«tm. je
l'ai <i^j« dîi , «4 •l'«o« b->oae tonmt ; !e A ont loo* la
Ukrf: UvHrtnale. Sar l'enpmote, nûrax qoe dans '
n'être d^wio, eetU Lorre m TÎfible dans l'A de la
dtatitmif. lizne, qa« la c^ore a fait disparaître en
panîe. A 11 Irouiénie li^e, le bas *eal de 11 existe, .
(n»fi I'^p3r« mté libre à la içancht dn T, doot la par-
lie i^auclie lie la barre îDptrieare a élé efOeurée anîsi
jiar la caMure, ne donnerait place à aucune aotre lel-
SUR IS CACHET D'oCI'LISTE ROMAIN 371
tre. Il nV a pas un poinl dans les inscriptions. L'un
des plais est absolument lisse ; sur Tautre, parmi plu-
sieurs érosions, je crois apercevoir vers les bords,
sans certitude absolue, deux lettres tracées à la pointe :
un I correspondant à l'ouverture de l'A de la troisième
tranche, et un Y qui, en se prolongeant, atteindrait les
lettres 0 3 de la quatrième. Cela n'a pas paru assez
irrécusablement saisissable pour être dessiné.
La première et la troisième lignes donnent en abrégé
le nom des deux médecins dont les remèdes sont indi-
qués à la seconde et à la quatrième. On doit supposer
qu'après avoir frappé de Tune des grandes tranches du
cachet le bâtonnet de collyre, celui qui l'avait préparé
le frappait de la petite tranche subséquente, soit à la
suite, soit au dessous de la première empreinte.
KATIDIAN, qu'il faut lire KATIDIANI, en suppléant
ri final, est le cognomen, au cas génitif, Kalidianus, que
j'ai tout lieu de croire nouveau dans le catalogue des
oculistes romains. Le prénom et le gentilice manquent.
Le fait n'est point particulier à notre cachet; on pour-
rait en citer plusieurs autres exemples ^ Le cachet de
Compiègne a fait connaître l'oculiste Senlius itaiidia*
mis (auquel manque seulement le prénom), mais la lec-
ture de ce cachet n'est point douteuse', pas plus que la
1. Sar quatre des pierres publiées par Tôchon d'Anneci* cer-
taines tranches ne portent qae le tamom, tandis que d*aatrcf
tranches offrent en ontre le prénom et le gentilice (n** 3. 6, 7, S).
Mais on connaît on certain nombre de cachets où Toculiste n*est
désiré que par son seul surnom ; je n*eni reprendrai pas de les
cataloguer ici, me bornant à citer ceux de PauJinus, de ReginuB,
de RomanuSt que Ton trouvera dans les ouvrages de Duchalair,
de Sichel, etc. J*ai rappelé déjà celui de Ferox,
t. SicHiLiAToiireaa reçue//, pp. 94-97 ; texte réimprimé parM. de
>
372 SûTice
lecture de uolu) Jo Buurgesi ce q'cbI donc poinl du
mâmu purtonoage qu'il s'agil, mais bioa de deux ioili-
vidunlilés portnnl chacune un surnoni qui ne diffère du
l'autre que par l'initialo.
La leltro K qui &6 voit sur uolrc cacliel n'a piis lî«u
denurjtrendre. On la reocon tre plusieurs rois sur d'aalres
pierre» sigillaircs devant l'A. ' ; elle a été relevi^e sur uD
certain nombre d'inscriptions, devant celte même lellre,
tant A Home mfime' que dans la Gaule ' ; et itans ce
Uoucy, d«n« m Kotic» sur iftux ciebels ifoeulislea Iroarés danM
h* «aviron» de Compagne. iBuUelin de ta Société liialorigue
J# CompiigM. l. 1. 187!, In-Bo ; p.3l7 et euiv.). Cooiolier *m«i.
AiD» \b Bulletin Arehéologlquii da Comité des Irarsux /i/sfo-
ri'iana. taar'i I8SS : Paris, Lerooi, jn-g° ; p. SIS, une lellre de
1,. nt<n<«r, vriUemhUblemeni adressée au m^me H. de Roacv,
qoi dlrigMlt le* louillei d'où est soril ce petit monu mcoi. tera
1. C1KATRICES M lu râduil & CfK sur Is pierre d'Iéns [TdcHox
d'Ahhki, Diautrtttloa. p. AG. n" IS) et Eur la cinquième pierre
dB Davfti (D»Uiimii*, Notice, p. ai), rËduil i C1KAT. donl le*
tro[» deriiii>r(?» laitrei forment monoBramme, sur la première
l>aui- iU> ll.vHi i,f'./.A.|>. 7i:: KALIGINEU ai.rls première j.ierre
de Nuit! iSiciiiL, Noiireau n-eueil, p. 19); KALEGINES sur le
cachet à'Apolaualu^ trouvé k Amien», publié p» UU. de Ville-
roue et Thédenti, [liullHia Monumental, s* série, t. U* , tHM ;
p. 666].
i. Je n'alléguerai iju'une épiiaphe d'un chrétien du temps de
Commode, où se voit k laiepilAme ligne KASTRENSE, (DiRoni.
Inari-iptioana ehrinUtnic iirliis Itot^ic, t. I. n'K; cilé par U. E.
Le Riant, dam ses Instructions sur L'Epigraphie chrétienne en
Otalei. p. 3).
3. An hasard je rappelle : COMVGI KARIS51UAE, surlasièlc
de Jiilia Maximilla. épouse de Julius Basileus. cxirallc des fon-
dations ries antiques maraillps de Poiliem (Mémoire sur iVo-
ceiûta gallo-romaine de l'oitiprs, par M. Lidai?!. — Bulletin
laonumeotal. !• série, l. 9". 1873 ; p. 331 elpl, jointe); K\RVS,
iur le cippo de Pommiers près Voreppe (Isère), retrouvé et cor-
rectement édité par M. G. Vallier {Aléioc collection. 6' série.
1. 6', 1S78 : p. 68SJ : KAPRIANI, nom gravé & la pointe tous ie
Sri V% CACHET d'OCCLISTE iOXAI5 373
pays où, selon le témoignage de Cé»ar, l'alphabet grec
a été le premier usité, l'emploi du K poorC, loin d'être
un indice de basie époque, pourrait être plutôt consi-
déré parfois comme un signe d'archaïsme.
La seconde ligne renferme en abrégé le nom d'un
collyre, ClRfiOX, qui bien connu par les textes médi-
caux de l'antiquité, n'a été releré jusqu'à présent que
sur un seul cachet, le premier de Néris, où il se lit en
ioates lettres*.
L'inscription^ telle qu'elle subsiste, occupe 12 milli-
métrés et se continue par un A, première lettre du mot
AD, qui précède sur tous les cachets où on le rencon-
tre, le nom de l'affection que doit combattre le remède.
Un espace de cinq millimètres reste vide. Sachant par
les textes que le Ctrron était employé premièrement
pour la guérîson des tcabritiei, peut-être serait-il licite
de supposer que, dans la portion de la pierre enlevée
par la cassure, le graveur avait, après AD qui aurait
même pu former, pour remplir moins de place, un
monogramme dont on a des exemples', tracé les deux
pied d*ane des tantes d*argent troofées à Montcornet (Aisne),
ainsi qa'il réiolte d'one coromanication de M. Tabbé Thédenat à
la Société des Antiquaires de France, (Bulletin de cette compa-
fcnie, 1SS6, p. t99); VIKAN AGIED. rar la plaqae de bronze de
Sens, ao 11 tuée do Louvre. (Bulletin Archéologique du Comité
desiraraux historiques, Paris, Leroox, 1888, in 8<> ; p. 31 3j.
1. Voir à la suite de cette notice la lettre de M. Tabbé Théde-
nat. — Ce cachet, aojoarJ'hai conservé an Masée de la Société
Archéologiqae de Tou raine, a été publié pour la première fois par
Dafour, à la sn'te d*nn autre, découvert à Amiens, dans un opus-
cule où Ton ne songerait pas à l'a' 1er chercher. (Notice sur un
cacliet d'oculiste romain; Amiens. 1847. iu-8»; pp. Î4-27. —
Extrait du tome Vllldes Mémoires de la Société des Antiquaires
de Picardie.)
t. Sur toutes les tranches du cachet des Martres-i'Artiières
374 KOTicË
IcUres iiiiLiales SC, comme on les possède sur )e cachet
biignlinde L. Saccius Menander'. ^
L'inscriplion formée par nos deux premières lignes
réunies pourrait donc se resLJluer ainsi :
KATIDIAN (I)
CIRH[on) A[D èC{aànlies) ] 1
<■ Collyre Cirron (c'est-à-dire Collyre /irun oa toutl)
'• de Catidianui contre lei granulations des paupi^ret'. ••
Quant à la seconde inscription produite par la réu-
nion des deux dernières lignes du cachet, elle ne laisse
rien à rhjpolhèse el n'olTre aucune ambiguïté.
A la Iroislëme ligne de notre lecture, la première
lettre de la dénomination du médecin, la ^eule qui fasse
défaut, était incontestablement un V. Cela résulte d'une
façon certaine de la découverte du cacliet de Verlault
(Cûte-d'Or), l'antique l'erdï/nm, qui a révélé l'existence
de l'oculiste Quinliis Albins V'italio. Cette pierre remar-
quable par ses grandes dimensions el l'ampleur de ses
légendes, tout au contraire de la nbUe, a cela de com-
mun avec celle-ci qu'elle était destinée à estampiller
des collyres formulés par un homme de l'art qui paraît
avoir été habile et, sans doute, jouissait d'une certaine
notamment. — HIkoh de Villkfoui tr THÏDDut, Ctcbets ^ocu-
listes rom»ina, I. t, p. 6, et Bulletin Vonaraeatiil, S< série, 1. 1'.
18S1. p. 76.
1. A'oles sarguel'fuea cachets il'oeuHstfs romains (1* pailie)-
par HM. de Villefosse et Thidenat, dans Bulletin moauiocDlal.
ftér'if, i. le,. isïî.p. esî.
t. V. i/iiU p. 887 el suiï. — Cf. SicuiL. Cinq ctchets inédits.
p. 10 ; passage reproduit par l'auteur dans son JVouveau recueil,
p. 1*.
SUR UN CACHET D*0CUL1STE ROMAIN 375
répulalion. Elle a élé Irouvée dans les ruines d^une
chambre, avec quelques monnaies, dont une en argent
de Constantin, et divers objets ou ustensiles qui déno-
teraient assez la demeure d'un praticien. Les collyres
indiqués sur ses quatre tranches sont le Melinum acre
ad pulverem et caliginem tollendas, le Mixlum ad omnt'a
prœter Hppitudinem, le Chelidonium opobalsamatttm ad
caliginem et VIsochrysurn ad incipïentes sufftisiones et
claritates ».
Le mot abrégé NECTAR de notre quatrième ligne,
qu*il faut compléter par la finale lYM, et qui figure
pour la première fois sur un cachet, indiquerait un
cinquième collyre de la composition de Vitalio. Toute-
fois le Nectarium que l'on débitait aux Bituriges d'Ava-
ricum avait, comme l'écrit Galien, des propriétés fort
multipliées, « fere ad omnem ophtalmian facit ' » ; ce
bienfaisant collyre, au nom sonore et emphatique ',
jouait en quelque sorte dans la médecine oculistique
1. Dans le Bulletin de la Société des Antiquaires de France ^
1884, II. de Villefosse a publié (p. 159, Séan«^ du 30 avril) une
belle reproduction de ce superbe cachet, accompagnée d'une
notice à laquelle j*ai emprunté les renseignements ci-dessus. Le
même savant lui a consacré un court rapport lu, le It janvier
1885» à la Section d'Archéologie du Ck>mité des travaux historiques
{Bulletin Archéologique, Paris, Imprimerie Nationale, 1885, in-8<>;
p. 10). — Cf. Bulletin Epigrapbique, 4* année, p. 94.
î. V. la lettre de M. l'abbé Thédenat. p. 380 ci-après, lig. 3.
3. Outre l'isochryson du cachet de Vertault, déjà nommé sur
plusieurs pierres, on peut citer comme tant soit peu charlata-
n€»ques, Texpression appartient au D' Sichel, YAmimetum
(rinimitabl<^) du cachet des Martres-d*Artières, le Divinum du
cachet rémois de D. Gallius Sestus, etc. Notre Nectarium rentre
dans la même catégorie. (HéaoR db Villcfossb bt Tbédbrat, Ca-
cbets d'oculistes romains, t. 1, p. 9, 78, 98). - Cf. Sichel,
Nouveau recueil, p. 41 et 111.
378 NOTICE SUR us C.XCUZT D*OCl'U»TB kOMAIX
de UuurgcM, dans leit queligues moU (|ue nous venons
il'éluclier, nouB râvèle un nom de collj're qui n'anil
|iu» encore ÉIË observé «ur lea pierres sigillaîres con-
tmoi {IVeclariiim), et Irèt prubobleincnt le nom d'an
nouveau médecin (Caliiiiajitu); il nous rappelle le nom
d'un collyre uniquement relevé jusqu'à ce jour sur le
premier caclicl de N6ris, aux fronlières du pays Bitu-
rïge, el répète le nom d'un médecin pour la première
rujsiignnlé Cl) IH84. C'en e^t assez pour lui assurer
un rang honorable dans la téric de se& homogènes ; il
ne lera pas une de» moindres curiosilés de notre beau
Musée [le l'IlAIel Cujn», auquel le destine M. Egrcl.
Puul-filre n'o»l-il pas hors de propos d'exprimer en
flniHkanl revpoir que, l'iitlenlion élant éveillée, nous
ne tarderons pas à voir sortir du sein de la terre ou du
fond de quelque colleclion, une seconde pirrrr de
Bourges, Aa/fii /ii'luricenm leciimlut, à laquclli; la So-
ciale det Antiquaires du Cenlro s'cmpres^erall de don-
ner la publicité de ses Mémoires.
7 Oclobi-e 1891.
>
LETTRE DE M. L'ABBÉ THÉDENAT
Monsieur el honoré confrère,
M. de Villefosse est sur le point de partir pour un
voyage d'une assez longue durée ; il est très occupé,
comme on Test toujours au moment d'un départ. Je
me fais un plaisir de vous transmettre les renseigne-
ments que vous pouvez désirer, en restant tout à votre
disposition si, après avoir lu ma lettre, vous avez be-
soin d'un supplément d*informations.
Le collyre Nectarium ne se rencontre sur aucun
cachet ; le vôtre est donc le premier qui fasse mention
de ce collyre déjà connu par les auteurs.
Voici, tout au long, le passage de Galien auquel nous
f?.isons allusion : « Nectarium Marci. Facit ad incipien-
1 . Tandis que je préparais ma Notice, je pris la liberté de sol-
liciter des autears du plas récent et meilleur ouvragée sur les ca-
chets d*oculistei>, MM. de Villefosse et Thédenat, des éclaircisse-
meats et des renseignements complémentaires, touchant certains
points qui me préoccupaient. Le premier des deux savants colla-
borateurs partait pour Rome; M. Tabbé Thédenat mit à répon-
dre à mon appel une bienveillance empressée et une libéralité
dont je ne saurais me montrer asses reconnaissant.
Par plusieurs lettres consécutives, mon généreux correspon-
dant m'autorisa spontanément et m*engagea même à fondre dans
mon travail ses importantes communications. Tai dû résister
à ces instances : il ne convient pas au disciple novice de se parer
d*un savoir qui n'est pas sien. La Société des Antiquaires du
Centre y gagnera* pour ses Mémoires, des pages d'érudition si-
gnées d'un nom qui lui fera grand honneur.
Ch. de L.
3W lOTICC
m Icn opbUlaiam, Tacit cl sd îllaUoiwnt flosus tenufe,
« Mdtbemmàt, tumore*, pellieuUnim «nmcoliu d
« bni wl omoeni npbtalmîatD Udl et ad palpcbr»
■ craMU. Oporirt suUtin (tmomnititu romenlam ulbî-
•I Iwre, dcrndc ipsuni infuiMJcne la prindpîo qniden
■ nuxionb ctjm aqooM ovi tM|uore, ubi vero processe-
u Ht Iiit^c curatio, paulBlim banc Irmpericm exienilcrv
u et augere oporlet. Csteruni ad palpebras aspcru
" cullyriucuin aquaulIiDur. Apudaliosiplira^i* ap[>el-
« Intuf. -
Siiil In rurmtite liille qne iiaut la donnon»'.
Duni un nuire cndroil, Golienduone ta rormuled'un
uuiro ciillyre ilu in6ino nom.
<i MciIiciimrnUim accumodatum nrctarinio iosciip-
luni.
.. Cudiniac.
draciim.
XII
u SiluaiiiiiH anris Cypi-iac
lolae, i.
XII
u Crocl,
..
xn
« 0|,ii.
i>
IV
X Acrig uali el loli,
■'
XTI
1. Aerit iiili et loti, drachm*.
Cailmiae.
ACKCiiC.
Crocl.
TV - cui»re brùlé,
IV - oiyde de linc.
IV — gomme d'acac
IV - Mfran.
Upii,
Giimmi,
Il — opium.
VI — gomme.
Aqu* pxeipe »c utfre ni indicatumcaUnifi auvfljsfj,- jivp
1, IV, chap. VIII. p. 7ltl-75i du lome XII de l'Édition Knn
Cae.hH.i d'oculistes romtins. [,7S. Cf. Bulletin Mooum.,
•' se-
ilN
381
Jrachm.
IV
»
IV
»
IV
»
IV
»
IV
»
IV
grana
XXV
drachm.
, XII
SUR UN CACUET d'OCULISTE ROMAIN
« Myrrhae,
c< Lapidis haemalilae,
« Hosarum siccarum,
a Spicae nardi,
« Mysios assi,
c( Casiae fîslulae,
« Piperis aibi,
(( Gummi,
(Galien, ïispi ffuvôiffcw«, etc. 1. IV, c. VIII, p. 773 du
tomeXIT, éd. K.)
On peul ciler aussi, comme simple rapprochemenl de
nom, car il ne s'ai^il pas d'un collyre, Tanlidolus nec-
tarea ad hepalicos el iclericos. (Galien, Ibid., 1. VllI,
ch. VII, p. 203 du tome XIII.)
Dioscoride mentionne aussi un vin qu'il appelle d*un
nom semblable :
« De vino neclarile : Neclarites paratur ex helenio,
« quod alii medicam, alii symphytum, alii phlomon
(( idacum, alii Oreslion, nectarion alii nominant ».
(DiOSCUfllDES, ni/5t uXi}; éaTjOtxï?;, 1. V, ch. LXVI, p. 731 du
tome I, édil. Kuhn.)
Dans ce texte le mot Nectarion est le nom d'une plante ;
Cf. Pline, Hist, ml,, 1. XIV, xix,6(éd. Littré): « In-
n venitur et neclarites (vinum) ex herba quam alii
« helenion, alii medicam, alii symphyton, alii idacam
« et Orestion, alii n^c/aream vocanl. » Pline a traduit
ici Dioscoride.
Actuarius s'exprime ainsi au sujet du collyre Aec-
tarium :
a Nectarium valet ad inchoantes lippitudines, et
• ■flwlwMiM exlabontîMiei, d ma Msaea fofe
■ mImi oonia fimre, ddode Bniaaii iaitie iafsB-
• dcre ■qMO mri Gqnore ; «l, progredienle canlîoM.
» IcmponinnibiB lalcodcfe et lo^re. Veram *à
■ upen« palpebm uliniDr eoIlTrio r% vfOM- Apod
« allM appellalur «?^«]^ :
4
"^
• Aerti aili etcloli, cadoûc, «eadac,
Mogulamn draebnu P
« Croc], dpU, atria»TDr • I
■ nnnmf, ■ V
(AcTt'ABIt». Medieui, Ub. V], c. V. colonne 3(]8
(lau> lUerlicx arth prinn'pet, éJÎI. d*Eti«an«).
(jUAntka collyre CifTon (n^j. tl se renconlre «ur
un cachf t d'oculislc, Irouvcà NérU i Allier) el puhlié
dnns le recueil de Grolefend, n" 83. En voici le lexte ;
rnallieureusemenl le nom de la maladie n'est pas
Iniliquë :
1. PROCVLI- EVO
DES- AD- VOLCE
2. PROCVLI
STACTVM
3. PROCVLIDIALE
PIDOSADASPK
4. PROCVLI
Cl R It 0 N
SUR UN CACflET d'OCOLISTE ROMAIN 383
Ce collyre est aussi connu par des texles d'auteurs :
« Collyrium fulvum {fulvwn est la traduction du mot
0 xt/}|Bov qui se trouve dans le texte grec] panchrestum
a inscriptum, accomodatum ad scabros et circumrosos
« angulos, ac intensos prurilies etpalpebras sicosas*
a Cadmiae drachm. LXXX
a Cbalcitidis ustae » XL
« Piperisaibi » XL
if Gummi » XL
« Âqua pluviali excipito.
« In alio exemplarf aequalis omnium apponderatio
habetur.
« Aliud : Cadmiae
drachm.
LXXX
n Cbalcitidis ustae
«
XL
« Piperis albi
»
XL
« Croci
»
XII
« Myrrhae
»
XII
« Gummi,
»
XL
« Aquae pluvialis quod satis est. »
•
(Galien, ntpi. trwAêJtfoÇj 1. IV, c. VU, p. 783 du t. XIL)
ce Aliud (collyrium) gilvum*, quo utor, cerycium
diclum :
n Cadmiae, drachm. XX
« Aeris combusti, » XVI
1. Gilvnn]=fulvum; le teitegrec donne: kXko /2/»^oy, etc.
27
I es uonr s'acAmt mkus
• Opii.
• Croci,
VUI
. XXVf
• Gtunfnl UiUdem.
(Auxtsiisi TuLUAiO, /^ arte mediea, l. Il, c i,
col. 170 D, daiu Mrdiex ariâ prmetpa, é^t, Etitaae)-
AiUiu nentioaoc «oui de* nédkaiBcats falta, tnb
tt ne Mot pu dM colljrre*.
Cttmae b«sact>up d'autres, le collyre Câron Ute
ilonc »4>n nom iJe m couleur.
Uiunt Bux lellre» qui raaDqueol après
CrRR(on)Ald....) J
il Mll>HtD difficile de lee reslilner, etpeal-fttre serait-'
ttUmérairede restayer;le plus souvent, en e (Tel, le
Ine collyre était employé contre un grand nombre
de mnla<lics, et souvent auisi Ie& inJicalions dunnées
sur ce point par les cachets ne concordent pas avec
celles des auteurs...
Veuillez agréer, etc.
H. Tdëdehat.
20 septembre 1891.
l/
BULLETIN NUMISMATIQUE
(No 17)
Par HM. DE KERSERS, D. MATER, PONROY
MONNAIES GAULOISES
PAR
D. MATER
La pauvrelé de la récolle numismatique dans nos
contrées cette année, me parait une occasion favorable
pour remplacer Tétude des découvertes nouvelles, qui
font presque entièrement défaut, par celle des mon-
naies gauloises sorties de notre vieux sol biturige,
et venues à ma connaissance personnelle dans le cours
des années précédentes. L'examen de ces monnaies
apportera son contingent de renseignements utiles à
rhistoire numismatique de cette époque reculée.
I
A- — Tète laurée d'Apollon à droite. — ^. Bige
allant à droite avec la Victoire ou l'aurige tenant un
■ ^ imkâlB,lalaBdreet
^
. rLiïj..-i.|
<âdB< WUi^ n. I. ■• I.
m. — TIt>k
! J-I|iliij*iae. — «. Cknrf
doricf* <t aB-deaws h Tldoire oa
r>_^ iKb» K»! ••• «rnnii i hM'"' «'
h nK <• ■*> ea KBfhni par aa âeac semUibk ;
MT h Ula * cAcnl cflt BB foâacfa ca fufae d« croà-
«■l;àranpKaaa adto 4aaackba«ec ippcadtcf
thlff II ili^nr.
B. »ii,a*I.!
Pl-I, »-S.
OUe pièce e£t ïdeatjqM à au moaiuie tronvée à
Soia^s ,loir-«l-ClMr3 ta 18% et dêciite dans U /terne
watrâM/ifue, xaDêc I83C, pi. U, o* 4.
C. — Tète laorée d'Apollon à droite. — ^. Cheval
galopant à droite ; derrière et aa.dessas la Tictuire ou
laorige tenant une branche d'arbrv oa an épi.
Onart de stalère d*or pile : I çr. 80.
Jfawe de Bovçet-
PI. I, n- 3.
9II1IISMATIQUE 387
D. — Têlc laurée d'Apollon à droile. — i|l. Bîge
allanlà droite, laorige tient un fouet; au-dessous de
Tattelage un symbole indéterminé, peut-être une main,
et le monogramme arverne ap ; à Texergue ♦lAinnoY.
Trouvée à Méry-sur-Cher.
SUtèred*or:8gr. 06.
PI. I. n*4.
Ce magnifique spécimen du monnayage arverne
iremonte certainement au commencement de la période
numismatique gauloise qui prit pour type les monnaies
de Philippe de Macédoine.
M. de Kersers a décrit dans le Bulletin numismatique
des Mémoires de la Société des Antiquaires de nom-
breuses monnaies, statères ou quarts de statère,au type
macédonien découvertes dans le Berry, notamment à
Bourges, Issoudun, Nérondes, Yierzon, etc. :c*est la
preuve certaine de la faveur générale dont cette mon-
naie jouissait en Gaule et Findication probable qu'elle
était également fabriquée par les Bituriges. On peut
donc voir dans la majeure partie des pièces exhumées
du sol de notre province le produit d*un monnayage
local.
II
Tète à droite, dont la coiffure est formée de grosses
mèches disposées en couronne autour du visage. —
Sj. Cheval marchant à droite ; au-dessus un échassier,
vraisemblablement une grue ; au-dessous une couronne
de feuillage.
- r
• a«:iV<
I
mmt â^ofanM •• Waa Maitn nmàUi dsulc
^
HinsMit^ d'an aîf}« aoi ailes êplov^c* ; aa-dessoui
■ mis uiodcU poocUM^ en tnan^e et la lé^nde
A — BTCAT — O e*>opée en trois partks par l» pieds
dn cberal.
Sutcre d'or.
PI. I, a' C.
C"tf. CrrvKil à BeaurO'*.
(//<Tu«l83C. EoruDi&iement: de la Sologne blêsoUe.
pi, ir, n'2. — Rerue 1838, p 141.— Bccdei, VArt
'jauhit. pi. LXXIX-t.)
htt monnaies du chef ABVCATO sont rares ; elles
■ont altriboées aux Bîtariges et îl nous a para inléres-
i
!cnxisiiATiouB 389
sanl de publier celle pièce, Irouvée à Ardenais, à
cause de sa provenance locale. La disposilion de la
légende présenle d'ailleurs sur celexemplaire une légère
différence avec les monnaies déjà connues.
IV
Le Musée a fait Tacquisilion de Irois des monnaies
gauloises que renfermait la singulière et primitive
tirelire brisée sur le territoire de la commune du
Tendu (Indre) par un casseur de pierres du chemin de
grande communication n^ 80. Le trésor qu'avait réuni
un de nos ancêtres se composait de 248 deniers d*ar-
gent et d'un petit bronze presque fruste. Les monnaies
d'argent qui appartenaient toutes à un même type bien
connu, attribué aux Bituriges, présentaient 7 varié-
tés^ Voici la description de celles qui sont entrées
dans le médaillierdu Musée:
Tête à gauche, la chevelure divisée en trois grosses
mèches, dont une formant diadème sur le front,
torques à pendeloques au cou. — ^. Cheval marchant
à gauche; au-dessus un glaive la pointe en arrière et
au-dessous un annelet ponctué.
Ar. : 2 gr.
PI. II, nM.
Musée de Bourges,
Même tète. — j|l. Cheval semblable ; au-dessus une
branche garnie de baies; au-dessous annelet ponctué.
1. Bulletin du Musée municipal de Châteauroux, n*^ 4. — Nu-
mismatique par If. GreuBot.
330 BULIKTIS
Ar. :2gr.
PI. H, nM.
Musée de Bourges.
Mëmelèlc. — ^.Cheval semblable; au-dessus u
sanglier; au-dessous une croix bauleléo.
Ar. : 2 gr.
PI. II, II* 6.
Musée de Bourges.
Ces monnaies, comme toutes celles d'argent décou-
verles au Tendu, Tont parlio d'une des séries de la
numismaliquo gauloise, la plus riche que l'on con-
naisse, ne présenlanl pas moins de dix-huit variétés
dont huit anépigraplies et dix avec légende. En voici
la nomenclature détaillée qui ne signalera que les
dignes ou les légendes du revers placé au-dessus
et au-dessous du cheval, toutes ces pièces otTrant
au droit la. liMe à gauche dont on vient de lire la
description, sans autre modification que des difTé-
rences insignifiantes, simples erreurs de gravure,
et au revers toujours le cheval marchant à gauche,
le rapprochement de ces monnaies et des diverses
variétés de type Tera apparaître, d'une façon évidente,
l'étroite parenté qui tes unit et la communauté de
leur origine.
1* MONNAIES ANÉPIGRAFDES
1. — Au-de«us du cheval un glaive, la pointe en
arrière ; au-dessous un annelel ponctué.
\
*\ /'" l'A BÎW
1 iïT^Ç^I
^^^t/
for i^ty/-
T
,li
■\
M
NUMISMATIQUE 391
La trouvaille du Tendu renfermait 60 pièces à ce
type.
PÏ.II,nM.
2. — Même type avec un annelet non ponctué.
Dans la trouvaille du Tendu il y avait 10 pièces à ca
type.
3. — Même type avec un annelet ponctué sous
lequel est un fleuron.
PI. II, no 2.
(HucHER. L'art gaulois.)
4. — Même type avec un pentalpha sous le
cheval.
{Revue^ 1836. — Enrouissements de la Sologne blé-
soise. PI. VIII, n« 3.)
PI. II, n- 3.
5. — Au-dessus du cheval, une branche garnie de
baies; au-dessous un annelet ponctué.
Il y avait au Tendu 60 deniers à ce type.
PI. II, nM.
{Revue, ibid., n® 10.)
6. — Même type avec trois annelets en triangle sous
le cheval.
Trouvaille au Tendu : 8 deniers semblables.
{Revue, 1846. — PI. XIV, n* 3.)
PI. II, n* 5.
7. — AudoBSDf du choral sd sanglier; an-deaui» '
noe croix bnuleU^G. -^
Troavaille du Teadti ; 08 dcniert aiMiognei. f
[ffeeue, 1836, >f>i4. — PI. VIII, 7-1 - *>j|
PI. ll.ft'e. S
8, — Même lype, annclel ponctué sous le cheval.
Trouvaille du Tenda : tti pièces semblable».
2° HOVVAttS AVEC LtùEHOt
0. — Au-dessus du cheval A ; au dessous dd annelet
ponctua.
La lettre A serait-elle la lettre initiale à' Avaricum?
(flevtte,ibid., n".)
PI.U. n'7.
10, — Au-duAsus du cboval le luonogramme AVKC ;
au-dessous VU. ' ~^
(Revue, ibid., n*9.}
PI. Il, n°8.
On a cru retrouver dans le monogramme le radical
à' Avaricum et dans les lettres VR une partie du mol
BUuriges.
11. — Au-dessus du cheval un torques avec pende-
loques; au-dessous la légende rétrograde AVRC
que l'on peut considérer comme une abréviation
A' Avaricum.
PI. n, n" 9.
HucuEB, CArt gaulois.
NUMISMATIQUE 393
12. — Au-dessus du cheval un anoelel pondue;
lîi-dessous la légende AYRG.
^PJ. II, n« 10.
HuCHEB, ibid,
* 43. — Même lype avec la légende plus dégénérée et
rétrograde IlV-Jl (liés) C pour AVRC.
{Revue y 1838, p. 307.)
PI. Il, n» 11.
14. — Au-dessus du cheval C\ ; au-dessous IVH.
PI. H, nM2.
HuCHER, ibid,
15. — Au-dessus du cheval CA ; au-dessous VR.
PI. II, n« 13.
HucHER, ibid,
16. — Au-dessus une branche garnie de baies; au-
dessous CAM.
Trouvaille du Tendu : t pièce.
PI. 11, n« 14.)
{Revue, 1836. — PI. VIII, n* 11.)
17. — Au-dessus un glaive; au-dessous CAM BOTRE.
{Revue, 1838, p. 142. — MiOfVfiET, incertaines des
Gaules, supp., t. I, p. 133. — De Lagot, Méd.des
Gaules,)
18. — Au-dessus du cheval OYI; au-dessous RT.
PI. II, n« 15.
(Revue, ibid,, n* 12.)
En résumé la trouvaille de Tendu renfermait 7 de ces
variétés : les variétés cotées sous les n®^ 1, 2, 5, 6, 7, 8
et 16. — Pourquoi toutes ces variétés d*un même
p
s 4t h|ie lUribmbles à
ï partimlien? La
sMcriU HNB les noméroa
■ tosle TTaùeniblance, à
, caySab de* Bitoriges. Oa avait
I i h légCBde CAM et
CA aax rialiltilii AgôÛMlce. pwiplwlr voûioe des
HdMMCt haUta^MT In bwds dcr\UaBtM|ue dans
b Tcadte. i OMC da devief CASIBOTRE qa« l'oo
iwiafyrttail par CiMBOLECTRI. Oa a enuule pensé
■Bx CmaiimrmiFi. peaplade iitîUlIcc aux environs
d« rfciMbiw. tmr la froatière do Anrvrnes et des Bitu-
tï^H, at daal en ■wwaaÎM sigaalenient une allisnce
anekaffitarifes, CmmUafûrnrn Btiiuign, événement
qai aarail rcbapp< à IttUtotre. Od a è^emenl mis en
annt Ctwnlelle. UCanlilia de la Table de Penlîoger.
Asenréfsent le radical UM pourrait se rapporter aux
Canil>i->^i:i:fi>-^-, mai- : -'-i-.- ■-.': ;.- attendre celte
adaplaUoDaamotCAUBOTREdonlC\M,CA serait bien
le radical, et je serais dbpo:^ à voir dans ce mot le nom
d*na chef Biturige plulùt qu'un nom de localité. La
légende OTl — KY dans laquelle on avait voulu lire
BlTTaiGES CVBI écrit en grec, doit vraisemblablement
concerner on autre chef Bilurige.
L'altribulJOD de ces monnaies aux Biluriges, basée
sur des découvertes antérieures, ootammenl sur celle
de Cheverny, en J8i7 ', se trouve confirmée par celle
I. Itevae. 1836. Let eafooitsements de la Solojïne blésoiM.
— Le* Ijpef coiéi mui le* 0°* 4, 5. 6, 7, 9, IB, 16 et 18 TaitaieDi
pinie de t Ironvaille de Cheverny.
,,f^s.
I?. 13
niij/ wiw
NUMISMATIOUB 395
da Tendu et par les observations personnelles de
M.Creusol qui déclare avoir souvent recueilli dans l'In-
dre des monnaies à ce type.
Il est impossible, avant de terminer cette note, de
ne pas signaler en passant la présence, sur des mon*
naies gauloises attribuées aux Bituriges, de Tétolle à
cinq pointes que l'on retrouvera dans la numismatique
déoloise. Nous n'en tirerons d^aiileurs aucune conclu*
sion positive.
MÉROVUIGIBNNBS
Voici la description d*un triens mérovingien de Toul|
provenant des environs de Lignières :
+ TYLLO CIVITA. — Ruste diadème à droite, dont
rœil ed figuré par un 0 losange.
^. — h-VCTOAIDVZMOpourDVCTOALDVSMOne-
tarins. Croix latine sur un globe, surmontée d'un globe et
accostée des lettres T — Vdans une couronne de feuil-
lage.
Or. Tiers de sol : i gr. 30.
PI. I, n* 7.
Cette monnaie est connue, elle a déjà été décrite avec
diverses variantes : TVLLO CIVITA elDRVCTOALDVS
MO*, — TVLLO CIVITA et DRVCTOALDO M0\ —
TVLLO CIVETATI et . . .TOALDO MONE', — TVLL
CIVITATI FICIT et DRVCLDO MO*.
D. MATER.
I. Gatalogoe de la coUection Pooton d'Amécoort, o* Sli.
t. Caul., Gariel, n« 507.
s. Citai., Jarry, o« SI.
4. Catal., Gariel, o« 508.
^
JET0N9 ET HÈHEAL-X
M. Ponroy a pu étudier à Usoudiin un jeton île
cuivre appartenant â M. Dardeau.
Ëcu burelé chargé d'un lion ; l'ëcu est surmonté ei
accosta dt! trois roses à cinq pétales. — ^. deux
râteaux poséi verlicalemeut sur un fond poînlillé.
(PI. I, fig. 8.)
On sait que lo râteau se trouve souvent sur les jctona
se rapportant aux ofCices de l'écurie du roi. Ceux que
nous avons ici sont analogues au râteau rcprési-nlé
diiris l'tiistoire du jeton de MM. Roujer et Huclicr
(1>I. V, lig. 38) ; ils n'uni qu'une seule dent de cha<)ue
côte du manche, et celte simplicité concorde, ce nous
semble, avec la forme pointue de l'ëcu pour affirmer
l'archaïsme du jeton et le placer aux premières années
du XtV siècle. I] est fort diriicile, vu l'absence d'indica-
tion des C'maux, de luidonncriineallribulion certnine;
les armoiries pourraient appartenir a la famille de
Lusignan de Chypre qui porte : burelé d'argent et
d'aïur, au lion de gueules, brochant sur le tout. Mais
ce ne saurait être là qu'un rapprochement fort hypo-
thétique.
M. Ponroy a recueilli les méreaux suivants:
Un méreau du chapitre métropolitain de Bourges :
ECCLESIA PATRI.\RCALIS. Saint Etienne portant
l'église cathédrale. — R -f- SANCTI STEFANl.
BITVRIS. Dans le champ XLV. Ce chiffre 45 n'avait
pas encore été trouvé.
NUMISMATIQUE 397
L*aulre roérel est de Saini-Ursin : Croix palriarcale à
deux branches, accostée des lettres S. U. Bordure en-
grêlée. — ^. croix latine à branches très longues, occu-
pant tout le champ ; autour de Tintersection des bras
est disposée une couronne d'épines ; au-dessous, et à
l'extrémité des bras^ s'élèvent deux saillies verticales.
Dans les cantons supérieurs, larmes ou clous ; au-
dessous du pied deux sortes de tenons verticaux ; bor-
dure engrèlée. (PI. I, fig. 9.)
Ce revers, dont la frappe est malheureusement très
médiocre, parait représenter les instruments de la pas-
sion ; il est, croyons-nous^ inédit et diffère absolument
de ceux jusqu'à présent connus pour les méreaux de
Saint-Ursin, qui ordinairement ne portent que des
chiffres.
.■ ■ •
•y m
LISTE DES MEMBRES
Dl
LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES
DU CENTRE
Président :
Vice-président :
Secrétaire :
Secrétaire -adjoint :
Trésorier :
Bibliothécaire :
Membres du Comité
de rédcœtion :
BUREAU
M. DB KlftSIftS.
M. CH. DB LAUGÀKDiftKB.
M. DBS MtLOlZBS.
M. Bbbby.
M. le C^ Ratmo^îd db u GuBrr.
M. DB GOY.
MM. P. Dubois db la SablokiKbb.
le M» DB u GuftBB.
0. ROGBB, iftS.
ITOUBBAU DB MaISONNBUVE.
N
La réunion des membres du Bureau et du Comité de
rédaction forme le Conseil d'Administration de la Société.
i8
400
LISTE DES MEHB1tF.!i
MEMBRKS FONDATEURS
ET TITULAIRES
((,« iiimlre en rtt limilc n ciii'/Kanle par l'arl. 3 <Us ttuluts.)
MM.
Dale d
\
. Kersrrs [A. liL'HOTDK), membre non
rË^ideDldu ComilË des Travaux
historiques el scieulifiques, rue
(lu Dojen, a, 4 Bourges, memlira
fondateur. 23 jan\
. MlLOizKB (OKs), 4ii rue Jacques*
Cœur, 18, à Itourges. membre
fotiialeur. Id.
. RAPiNDvPLAtx,ancb&teauduPtsii,
par Levet (Cher), membre fon-
dateur. Id.
. Salle (Charles), rue MoyeuDe, 1 1 ,
h Bourges, membre fondateur. Id,
. TouBiAUDEMAisoNNEUVBjr. Moyenne,
i'j, à Bourges, membre fondateur. Id.
. NicoLAl (Marquis dr), au château
de Blet (Cher), ou rue SalutDo-
niinique, 'J'6, à Paris, membre
fondateur. 5 juin I
. Ulgardiëbe (Vicomte Charles de),
ancien conseiller â la Cour d'ap-
pel, rue Hdlel-LallemaDt, 13, &
Bourges, membre fondateur. 10 janv
. GiiËHE (Comte Alphonse dk la), rue
de la Grosse-Armée, I, A Bour-
ges, membre fondateur. 10 févri
f»E LA SOCIÉTÉ »es ASTIQCAIRES DC CCBTBB 401
Lalgabmébi (If At My, ancien ma-
gistrat, me Saint-Loois» 2, à
Bourges. 2 join 184».
GiBABD DB VnxfSAifosi ^Pbo],, me
Moyenne, 40, à Bourges. t fèrrter 1871.
Vallois ^Georges;, C^, cbàlean de
Valette, par VlUefrandie - snr-
Cher (Loir-et-Cher), memUre fon-
dateur. 7 juin 1876.
Abicot dc Bagis (Albert), château
de Bagis, par Aubignj-sur-Nère
(Cher). Uférrier 1877.
CBÈ3iOJt ^Émile), professeur agrégé
à la Faculté de droit, quai Chà-
teaubriant, 9, à Bennes (flle-et-
Vilaine). 50 juin 1877.
VoGL'B (Marquis Melchiornc), C. &,
membre libre de l'Institut (Aca-
démie des inscriptions et belles-
lettres), ancien ambassadeur, au
château du Pezeau, par Boulle-
ret (Cher;, et rue Fabert, t, à
Paris. 2 janvier 1878,
Bbimont (le vicomte Thierry de),
rue du Colombier, 22, à Orléans
(Loiret). 6 mars 1878.
GoY (Pierre m), rue de Paradis,
20, à Bourges, mem6re/i()n(ia^eur. 17 mars 1880.
PoNBOY (Henri), avocat, rue Cour-
sarlon, 21, à Bourges. 5 mai 1880.
Bengy db Puyvallêb (Anatole db), rue
Cour-Sarlon, 2, â Bourges, ou
rue d*Ague3seau, 12, à Paris. 3 juin 1880.
4(i:
nEs ^^^H
19.
riuBois DE u SiblonUrg (Pierrc), ^^^|
avocat, ru6 des Arènes, 6t, à ^^^|
Itourges. 12 janvier ISSI^^H
20.
LfiOKAKD-DESKUUHKEAUK, atlCleU Hia- ^^M
gisiral, rue de Croîsj, 3, & Bour- ^^^|
^H
21.
GiËRB (Comte Raymond de la), rue ^^H
Porle-Jaune, 33, à Bnurges, ^^H
2i.
Meunier, A\ au cli&leau de Varie, ^^|
par Bourges. G juillet 168t.
23.
Verneuil (Huarl de], ancien magis-
lral,ruedeUnières,4,à Bourges, ijanvier I88Î. ^^
ai.
Pehsonnat (l'abbè), licencié ès-lel- ^H
très, direcleurde l'institution de ^^^|
Cliezal-Benoil (Clicr). 7 juin I8S*. ^^|
■i:>.
ItoiiER (Oclavej, vt, ancien magis- ^^M
trat, rueMoyenne, 24, à Bourges. Id. ^^M
2li,
Jl'ga>d, docteur, médecin, à Issou- ^^
1
duD (Indre). 3 janvier 1B83.
. Macoaht (Paul), capitaine d'artille-
rie,àVincenoestSeine). 7 mars 1883.
. Mater (Daniel), avocnt, président
de la commission du Musée, rue
Fernault, 20, à Bourges. Id.
. Guère (Uarquis de la), rue Cour-
SarloD, 7, à Bourges. 2 mai 1883.
. Toulgoet-TrSakna (Comte de), C 4,
au ch&teau de Ilozay, par Thé-
nioux (Cher), ou Champs Ëly-
sées, 21, à Paris. 22 février ISSi.
. Gaucherv (Paul), architecte, à Vier-
2on (Cher). Id.
DE LA socirre des axtiocaibes du cihtre 403
32. BfitT ; Victor;, ao ehlteaa de Fea-
Urde, par Saiot-Martiii d'Aaxi-
goy (Cher), membre fondateur, tt février 1884.
33. Bazesubti (Armand), avocat, an-
cien magistrat, me Saint-Michel,
2, à Boarget. Id.
3». DctAUi (Alfred), profetieur au ly-
cée, 3 i, me d'Orléans^ à Bourges. 5 mars 1 884.
35 . CflAnKxiT-QcrniT (Marquis Félix de)
#, ancien capitaine d*élat-ma-
jor, an chÀteaa de Maubranches,
par Bourges (Cher). 4 novembre 1885.
36. Saisit- VsRAiiT (Julien di), 4^ , inspec-
teur des forêts, à Uzès (Gard). 8 décembre 1885.
37 . GaossouvsB (Albert di), it» Ingénieur
en chef des Mines, boulevard du
Progrés, à Bourges. 5 mai 1886.
38. CntJiO!! (Abel), me du Guichet,
I, à Bourges, membre fondateur. 30 mars 1887.
39. CHAiijnAGNi (Edmond), ancien
magistrat, place La Fayette, à
Chàteauroux (Indre), ou château
de Lépiniére, par St-Eloy-de-Gy
(Cher). l*raoùl 1887.
40. Tailiii (Emile), architecte, inspec-
teur diocésain, avenue Bdurbon-
noux, 5, à Bourges. Id.
41 . RocHi (l'abbé Auguste), professeur
derhétorique au petit séminaire
Saint-Célestin, me de Dun-sur-
Auron, 84, à Bourges. 4 janvier 1888.
42. Méloizbs (Henri dis), rue Jacques-
Cœur, 18, à Bourges. 7 mars 1888.
^VlOI
LISTE Des H CM BUES
iH
1"
CaciCLoi (Comte Paul ue), Lieute-
Danl uu SU' règimeol d'infan-
9
tfric, i Cowc 'Mèvre).
n ^H
1"
Tu À B* CD DIS IloilUËRES [FraDcoît),
au chàleau de l'Iele-sur-ArooD,
'H
par Lignièrea (Cher).
■27 lévrier ISHft. ^|
1 '''
llKSoï DR PtïïJLUÉE (Anioinc ut).
^H
H u.
rue Couriiarloa, a, à Bourges.
4 décembre I8BI^^|
Jacquikkt (Léon), impasse Saint-
j^H
Louis, ou au château de l'Oiie-
^H
^^1
nulle, par Aubigny - sur • Nère
^H
^^1
(Cher).
lii juillet IHW. ^H
H t-.
Glatigui (Baron le 1'u.LETrEi m],
^H
rue tiu Four, 8, i nourges.
id. ■T
1 ''
BoisMtMHi» rchristinn de), doclour
en médedne, rue Jacques -Cœur,
^^B
7, à Bourges.
o novembre Inuu.
lînoisouviiE (Heuii de), rue llùlel-
V :;0.
Lallemant, U, â Bourges.
S décembre I8!)l.
BuunMC)io.i [l'abbé), curé de Saint-
JuBi, par Savigoy-en-Seplaine
(Cher). 2 mars imiï.
ASSOCIÉS LIBRES
[Le nombre n'en est pas limilé par les slululs]
m\.
AcuET (Louis), ancien notaire aux Aii-d'Angillon
(i;her).
AiiENBEiKi [le prince Auguste b'), ^, dépulé du Cher.
BU chiVleau de Menelou Salon (Cher), ou rue de la
Vjlle LévÉque, à Paris.
Assat (le comte Léonce d'), au chàleau des Hodons,
par la C^hapelle-d'Angillon (Cher).
^
DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DU CENTRE 405
4. A8TIBR DB LA YiGEiii (d*), #, aocieD Capitaine d'artil-
lerie, au château de RaDçaj, par Yilledieu (lodre).
5. AuuiGNÉ (Gaston d*)» à Giron, par Le Blanc (Indre), ou
place Saint-François-Xavier, 5^ à Paris.
6. AuBKtTOT Di G00LAN6I89 conseiller général du Gher,
au château de Goulanges, par Lurj (Gher), ou rue
du Mont-Thabor, 7, à Paris.
7. AucLAiR, conducteur principal des Ponts et Ghaussées,
à Saint- Arnaud (Gher).
8. Balsar (Auguste), #, ancien député, à Ghàteaurouz
(Indre), on rue de la Baume, 8, Paris.
9 . Baraudon, au château de Quantillj, par Saint-Martin-
d'Auzigny (Gher).
10 Bayi (le baron Joseph de), de la Société nationale
des Antiquaires de France, avenue de la Grande-
Armée, 58, à Paris.
1 1 . Bbaufils (rabbé), curé-doyen de La Guerche (Gher).
12. Bbacyais (A. db), auditeur à la Gour des Gomptes, rue
de Lille, 37, à Paris.
13. BoiSGUBRBT db LA YalliRrr (Hcnri db), à Blois (Loir-et-
Gher).
14. BoissiBU (db), au château du Grand-Resse, par Ghàteau*
meillant (Gher).
10. Bo:«NAi]LT (Gabriel db), boulevard de la Liberté, 20, à
Bourges, ou au château de Montpensier, par Saint-
Martin-d'Auxigny (Gher).
16. Bo^iNBLAT, rue Fernault» 1, à Bourges.
17. BoNNEGBNs (db), au chàteaa de Moison, par Ivoy-lc-Pré
(Gher).
18. BoraiBTAL (le comte db), 0 ^, ancien colonel de cava-
lerie, conseiller général du Gher, au château de
Thaumiers, par Dunsur-Auron (Gher).
19. BoNNEVAL (le vicomte F. de) ancien député, à Issoudun
(Indre).
16 LISTE DES MtMDBES
. BoïisiiiR Tabbd), curÊde Sainle-Montaiae, par Aubi-
gny-sur-Nère [Cher .
, ItofiHEDONT (le comte Gèrald ve). aveoue SÉraucourt \
Î2, à llourgee.
. Boi'ouuE. h la Bourgeoisie, par Sancerguea (Cber),
, BouHBo?i-Liti:(i6iiis (le comte de), au chilleau de Ligaiè- 1
res(CherJ.
. BouaDALOVB, receveur -principal des portes, à Château- 1
roux (Indre).
. Bousquet (l'abbè), lice n ci é-ës- lettres, proFesseur aa 1
petit séminaire Saiut-CéleslJD, rue de Dun-eur- |
Auron, Ht, h Bourges.
. BiACH (Raoul uï), au cliAleau de la Beuvrière, parJ
VierzoD (Cher),
. BiiissET [CètestiD), aux Aix-d'ADgilloo (Cher;,
. BuRDEL (le docteur CdouarJ), ^, membre associe i
tional de l'Acadéiiiie de médecine, président dal
l'Association médicale du Cher, à Vierzon (Cher).
. [tiRiiEL, avocat, rue Samsoo, <'2, A Bourges.
. Canard i>e Plvhohï (l'abbé), chanoine de le métropole,
rue SamsoD, 18, A Bourges (Cher).
. CHiPkLAB», ^, ancien capitaine d'artillerie, & Saint-
Ainand (Cher).
CbLnon nK LtcBÈ (Heory). rue du Puits-Noir, ou au
château du Solier, par Saint-Florent (Cher).
CiiKRTita (Ferdinand), #, A CliAteaurous (Indre].
. ClEment (l'abbë), chanoine honoraire, curé-doyen de
Charcnlon{Cher).
. Clëxbnt (I abbé Maurice), archiviste-paléographe, cité
Vaneau, 10. Paris.
. Clërahrailt (de), conservateur des Hypothèques, A
Beau vais (Oise).
. CoLLARD, i!j^, ancien capitaine d'infanterie, au chAleau
de l'esseliéres par Veaugu6s{Cher).
■>
DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQCAIBES DU CE9TBE 407
38. CoBBiif (Edme), ancien magistral, ao cbàleao de
Chambon, par SaTigny-en-Seplaine (Cher).
39. CoBBiN (Paul), ^, ancien magistrat, au ch&teaa de
Villair, par Dunsnr-Aoron (Cher),
40. CoEBUiDB Mangol-x (Pierre), au ehàteau duCrenzet, par
Charenton (Cher).
41 . Costa de Bbaubegabd (le comte, au chàtean de Beau-
regard, par tXouTaine (Haute-SaToiej, on ao château
de ChÀrost (Cher).
42. Dabdbau (Jules), président de la commission du Musée,
à Issoudun (Indre).
43. Dbscbamps, docteur médecin, à Uenrichemont (Cher).
4i. Dbsjobkbt (Léopold;, au château de Corbilly, par
4rthon (Indre).
45. DoAZAii (Anatole), au château de Fins, par Saint-
Christophe-en-Bazelles (Indre).
46. Dbakb dbl CASTU.LO, BU chàtcau de Saint-Cjran, par
ChàUUon (Indre).
47. Dubois db la SablomiBbe (Joseph), rue Porte-Saint-Jean,
4, à Bourges.
48. DuFOUB, au château de Lauroy, par Aubigny-sur-Nère,
(Cher).
49. DuHAiL (Eugène), aTocat, docteur en droit, à Chàteau-
roux (Indre).
50. DuPBt-GouDAL, notaire, à Saint-Amand (Cher).
51 . DuBOiSBL (l'abbé), curé de 1^ Celle-Bruère (Cher).
52 Egbxt, architecte, directeur des travaux communaux,
rue de Crosses, 63 bis, à Bourges.
53. EsrÉBAiiDiBU (Emile), capitaine d*infanterie, corres-
pondant du minislère de rinstruction publique, à
Toulon (Var).
5^. FouGfcsES (Raymond de) conseiller général de Tlodre,
au château de Fougères, par Chàteauroux (Indre),
ou faubourg Bannier, 35, à Orléans (Loiret).
BVHHPiV
^^F 408 LISTE DZ^ UF.UnRER
^H
Ftwamiti (ll«iiri), ancien sénateur, au cliAteau <le
JorricD, par Sainl-Floreot <Clier\
^H
GilOSACti (Alphonse), imprimeur, à Issoudim (Indrej.
^H
Gancsiuos (Henri), avocat, rue .Moyenne, 3S, û
nourge».
^v
CorptiT, ff, conseiller gëni^ral du Cher, & Vierzon
(Chw).
^H
GOBoîiT(Kréd*ric), tieutenanl d'artillerie, rue de Font- «ir
morigtiy, il, Itourges. ^M
^^Ê
(iRANDjiAfi, Receveur de i'EnregiElreŒentetdesDomùe^H
nés, à Aubigny-sur-NËre (i^her). ^H
^^B
Cbassir (le vicomte nt), au ch&teau de Lanton, pM^H
DuD-sur-Auron (CLcrj. ^B
^H
lluAVBT DK L* RimÈKK, copitninc d'artilleric. ft CasIrM.^""
^H
(iRKnouiLLtT (l'rothade), au ch&teau de Parç^oy. pur
ChAteauroui (Indre).
^H
GaiLuw (faut), avenue du Déols, à Chàleaurouï ^
(Indre). ^
^^P
GvinAULT. (l'abbË Placide), aumAnier des Sœurs de tB'^|
Charité, à Saint-Ladre. Houiees. ^|
->
. GuiLLABD, architecte, rue Descente- de- Ville, à Ch&-
leauroux (Indre).
. Halv O'Hanlv, ^, ancien Directeur des Conlributions
directes, au ch&leau de la Vallée, par Jars (Cher).
. IlEMBtiï DE Lairnay, au ch&teau de Lazenay, par
Lury (Cher).
. lloRTU (l'abbé Pierre), directeur au petit séminaire
Saint Cèlesliu , rue de Uun-surAuron, 86, &
Bourges.
Jarre (G.), rue de Rennes, 82, à Paris.
. La Cellk, (le comte Hildebert de), ^, au ch&Ieau du
Dreuil-Vvin, par Orsennes (Indre).
. I.AUNDE. avoué près la Cour d'Appel, rue Sainl-Sul-
pice, 18, Bourges.
DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DU CENTRE 409
73. Leblanc db Lbbpinassb (René), i(, archiviste-paléogra-
phe, conseiller général de la Nièvre, au château de
Luanges, par Guérignj (Nièvre).
74. Le Bourgbois, au château de Launaj, par Thénloux
(Cher).
75. Leddet (Louis), inspecteur des Forêts, rue de Varenne,
28, à Parif .
76. Lbddbt (Pierre), inspecteur-adjoint des Forêts, à La
Chanté (Nièvre).
77. Ligrand (Ernest), maître de conférences à la Faculté
des Lettres, cours de la Liberté, 3, à Lyon.
78. Lelo!ig (Fabbé), curé-doyen du Buzançais (Indre).
79. Lemoinb, ancien conseiller général du Cher, à Corquoy,
par Chàteauneur(Cher).
80. Le Normand du Coudray, à Nérondes (Cher).
81. L'Étang, ancien notaire, rue Vaubécourt, 8, à Lyon.
82. Létang (Camille), architecte de la ville de Chàteau-
roux, rue de la République, 6, à Chàteauroux
(Indre).
83. LiÈGB (Émiland du), rue d'Alsace, 17, à Bourges.
8L Liège (René du), rue de Strasbourg, 2^ ôis, à Bourges.
85. LiGNAC (le comte de), au château de Touchenoire, par
Levroux (Cher).
86. LiGNAC (Ferdinand de), au chÀleau de Chapelutte, par
Saint-Éloi'de-Gy (Cher).
87. Lyonnb (le comte de), $, ancien capitaine d'artillerie,
au château de Coulon, par Graçay (Cher), et rue de
Varenne, 88, Paris.
88. Maillet, ch&teau des Murs, par Vierzon (Cher).
89. Mallard (Gustave), ancien magistrat, à Saint-Amand
(Cher).
90. Mallebay (René), rue des Marins, à Cbdteauroux
(Indre).
. Mam'cron. conservateur des liypotliëques, à Llpcmay 1
(Marne).
. MtiA5S4NCi \Heury oï), au chAleau de Vieille- Ko resl, I
par te i:hàlcic[ (Cher).
. M«RC*Ni)ieit, au cb&leau de Itillerat, par Melnin-sur-]
Yèvre [Cher].
. Uarchain (Léonce), au cli&teau de la Lienne, par Cb&-
leauroux (ladre).
. MAtiGUERVE(lt. dk], nie ttourbooDoux, lU, A Dourgea.'
. MiitK (Paul), ancien capitaine d'arlillerie, rue da |
Strasbourg, G, à Bourges.
. Uasql'elikh (Valéry), ait ch&leau des Planches, pari]
Ch&teauroux (Indre).
. !tUtssABBfi(lecomtenK), au chAleau de Puy-Barbeau, ^
par Sainte-Sèvère (Indre).
. HiGN»», au cbAteau du Chaumoy, par Stint-Florent- 1
(Cher.)
. UiMiASsoN (l'ahbË). curé-doyen d'Argcnlon (Indre).
. MoKFKHKÀKD (uk). ^, BDcien directeur des ccntribu- ]
lions directes, au château du Mèe, par Neuvj-
Pailloux (Indre) et rue de Clichy, < 1, & Paris.
. MoNTALivKT (Georges Masson db), au ch&teau de
Villedieu (ladre).
. UoNTESQtiitu (le baron de), au cb&teau de Uricy
(Cher).
. MoiBAU [l'abbé}, curé de Vendœuvres (ladre).
. HoBrAit (Ftenè), & Sancergues (Cher).
MouLiNGAU (Albert;, ancien magistrat, avenue de la
Préfecture, & Ch&teauroux (ladre).
. Nauoin, au ch&leau de Maubertia, par Nouan-le-
F'uzelter (Loir-et-Cher).
. .NeuFLizK [le baron u%), au château de Brioay, par
Foecy (Cher).
. Orsannk (Reaé d'), à Ulois (Loir-et-Cher).
^
DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DU CENTRE 4ii
110. Pascaud (Femand), rue Moyenoe, H, à Bourges.
111. Paultri, au château de Chàteauvert, par Jouet-sur-
l'Aubois (Cher).
112. PittOT M Prboil (Julien), avenue de Déolf, à Châ-
teauroux (Indre).
113. PBTR0ULx(Ie comte dd), au château de Mazières, par
Saulzais-Ie-Potier (Cher),
f 114. PiEEie, homme de lettres, au Blanc (Indre).
113. PiGEAT (l'abbé Louis), curé de Saint Baudel, par Chà-
teauneuf (Cher).
116. PiGBLiT (Pau]), imprimeur, à Gien (Loiret).
1 17. PiLLiwuTT (Louis), à Mehun-sur-Yèvre (Cher).
118. PuiBAU des Fobêts, docteur en médecine, au châ-
teau des Peluées, par Charost (Cher).
119. Pirot, au château de Boisvert, par Savigny-en-Sep-
taine (Cher).
120. Porte, archiviste-paléographe, bibliothécaire de la
Yille de Bourges.
121 . PouPAT (Charles), photographe, place Jacques-Cœur,
â Bourges.
122. Rabibr (Camille), ancien notaire, rue des Ponts,
16, â Loches (Indre-et-Loire).
123. Raact (Gaston), â Graçay (Cher).
12i. Rapin (Philippe), rue Paradis, 23, â Bourges.
125. Raynal (de), C^j ancien procureur général â la
Cour de cassation, au château du Vernay, par
Saint-Ëloi-deGy (Cher).
126. Rbgnault (Théagène), au château des Epourneauz,
par Saint-Amand (Cher;.
127. Rnmr (l*abbé), professeur au collège de Lourdoueix-
Saint-Michei (Indre).
128. Revenaz, ancien conseiller général du Cher, au châ-
teau des Réaux, par la Guerche (Cher).
I
4l2 USie DES HEMBIIES
lît) ItrcBiBD-DesAU (l'Iric), aux Hiaimes, & IssouJud,
(Indre).
130. RoCfK (l'abbé Xavier), curé de Foécy [Cher).
131. StiAtotH t)'abbé}, chanoine honoraire, supérieur du
petit sémiDaire Samt-CélestiD, à Bourges.
132. Stl^T-<:ilHIBTOPaE [HKVHTUtLT DE), BU Cb&lcau (1<^
Saint -Christophe (Indre).
133. Saint-Uartik (dk), #, député de l'Indre, au chAteau
de Puy d'Aïuon, par Cluis (ladre) et rue de l'Ar-
cade, i'A, & Paris.
131. S*nT-SiLVEUB [le vicomte i»b). au château d'Aulry,
pir Vierion (Cher).
133. Sjkii<T-SAirEi.'fl(rieor)fes DK),au chAkau de Uadrolfe;,
par Vierzoo (Cher).
136. StHRiAU (Henri), rue de Berry, 43, & Paris.
137. SallC (l'abbè), curé-doj-en de Va(an|lndre).
134 Sai-LE de Cbou (François), rue Moyenne, 13 bis, à
Bourges, et au château de Chou, par Savigny-en-
Sep laine (Cher).
130. Skrvois du Watelet, au cbâleau d'Aubigny, par
Jouet (Cher), et rue de la NËva, tO, à Paris.
140. Sëzk ( le vicomte Maurice de), au cbàleau des Tou-
relles, par Cour-Cheverny ([.oir-el-Cher).
I tl . TAL'ssEnAT,au chfLteau de Cbevilly,parVierzon(Cher).
iiî. Vasson [Jean Girard de), au château de Laleuf, par
La Châtre (Indre).
U3 Vergbnnbs (le comte Charles de), au ch&teau de
BoJïbrioux, par Saint-Marlin-d'Ausign}' (Cher).
14k Yerdon (de), avocat, ancien m3gtslrat,rue du Puits-de
Jouvence, 9, & Bourges.
143. VER^E (Charles du), au chAleau du Veutilin, par le
tiuélin (Cher).
146. VoRvs (Jules de), au chftieau de la Chaume, par
Sainl-Gaullier (Indre).
>
CORRESPONDANTS 413
MEMBRES CORRESPONDANTS
1 . Bariau, membre de la Société d'émulation de Moulins
(Allier).
2. Barthélémy (Anatole db) ^, membre de Tlostitut,
membre du Comité des Travaux historiques et
scientifiques, rue d'Anjou- St-Honoré, 9, à Paris.
3. Bertrand (Alexandre) f^, membre de Tlnstilut, mem-
bre du Comité des Travaux historiques et scientifi-
ques, directeur du Musée des Antiquités nationale?,
à Saint-Germain-enLaye (Seine et-Oise).
4. Chabouillet, 0. ^^ conservateur sous-directeur hono-
raire du département des médailles et antiques de
la Bibliothèque Nationale, vice-président du Comité
des Travaux historiques et scientifiques, rue Col-
bert, 12, à Paris.
3. Chastellux (Comte de), au château de Chastellux
(Yonne).
6. Delisle (Léopold) C. ^, membre de Tlnstitut, admi-
nistrateur général de la Bibliothèque nationale,
président du Comité des Travaux historiques et
scientifiques (section d'histoire), rue des Petits-
Champs, 8, à Paris.
7. R. P. Delatrb, de la Société des Missionnaires d'Afri-
que, à Alger.
8. Lasteyrie (Comte Robert de) ^, membre de l'Institut,
professeur à l'école des Chartes, secrétaire du
Comité des Travaux historiques et scientifiques,
rue du Pré-aux-Clercs, iO bis, Paris.
9. Le Blant Edmond), 0. ^, membre de Tlustitut, pré-
sident du Comité des Travaux historiques et scien-
tifiques (section d'archéologie), directeur honoraire
de l'école française d'archéologie de Rome, rue
Leroux 7, à Paris.
t LISTE DES MEMBRES CORBESI'ONDARTS
. I^isBL, docteur-médecin, h Cherbourg-
. M*Rsv [Comte dk] directeur de la Somété Trançaisc
d'archéologie, à Compiègne [Oise).
. UoBKAu (Frédéric), rue de la Victoire, 98, & Paris ou a
Fère-en-TardeDois(Aisne}.
. MuwAT (Roberl) 0. A, de la SociËlé ustioDole des
Antiquaires de Frauce, rue des (-euillantioes, 10, ù
Paris.
. RoBiLLiSD Ds Reaurepaiiie (Cbarles de), ^f, archiviste
de la SeiDe-IorërieuFe, & Rouen.
. RoBiLLtno DK Deaurepaire (Eugène de), $:, ancien con-
seiller à la Cour d'appel de Caen, secrÉtaire général
de la Société française d'nrcbéoiogie, à Caen (Cnl-
Tados).
. RiiiLE Ibaron Alphonse de), au château de Ruble, par
Boaumont-de-Lomarque (Tarn-elGaronne).
. SicotiUe (de u), sénateur de l'Orne, à Alençon lOrne).
. TiitDENAT (l'abbé Ilenrv), de la Société nationale des
Antiquaires de France, quai des Céleslins, 2, A l'nns.
^
USTE DES SOCIÉTÉS C0BBESP05DA5TES 415
Aisne I . Société académique de Laon.
— 2. Société archéologique, histori-
que et scientifique de Sois-
sons.
Allier 3. Société d'émulation du dépar-
tement de l'Allier, — à Mou-
lins.
Alpes (Hautes-) i. Société d*études des Hautes -
Alpes, — à Gap.
Aveyron 5. Société des lettres, sciences et
arts de l'Aveyron,» à Rodez.
Calvados «... 0. Académie nationale des scien-
ces, arts et belles-lettres de
Caen.
— 7. Société des Antiquaires de Nor-
mandie, — à Caen.
— 8. Société française d*archéologie
pour la conservation et la
description des monuments,
— à Caen (direction à Com-
piègne).
Charente. 9. Société archéologique et histo-
rique de la Charente, — à
Angouléme.
Charente-Inférieure.. 10. Société d'archéologie de Saintes
(réunie à la Commission des
arts et monuments historiques
de 11 Char ente -Inférieure),
— 11. Société des Archives historiques
i9
^^f 4IS
USTE DBS EOCJÉTÉS
de la SaJQlooge el <le l'Auuis,
- & Saintes.
^H
12,
Sociélé historique , lilléraire ,
aHislique et scieDlilique du
Cher ( ancieuDe Commitsûn
hUtorique), — à Bourges.
^H . . . .
13.
Société scienljfique, historique
el archt-ologiquc de la Cor-
r6ie, — 4 Brive.
^H
li.
Société bourguignonne de géo-
graphie et d'hiîloire. à Dijon.
^H
13.
Sociélé dcï sciences historiques
et naturelles de Semtir.
^^m tireuse
le.
Société des sciences naturellesel
archéologiques de la Creuse,
- à Guèrel.
^H Dordogne
'"■
Sociélé historique et archéolo-
gique du PèrigorJ, — à Pé- ,
rigueux.
^P rwnbs
i«.
Sociélé d'émulalion du Doub». '
- A. Besançon.
Eure-el Loir 19. Société archéologique d'Sure-
et-Loir, — & Chartres.
— 20. Société Dunoise, - & Ch&leau-
dun.
Gard 21 . Académie de Mmes (ancienne
Acadéuiie du Gard).
GaroDne(l(aute<) S2, Sociélé archéologique du Midi
de la Frauce, — & Toulouse.
Gironde 23. Société d'anthropologie de Bor-
deaux.
— 24. Sociélé archéologique de Bor-
deaux.
llle-el'Vilaine 2a. Société archéologique d'Ilte-et'
Vilaine, — à Rennes,
)
COABESfONDANTCS 417
lodre-et- Loire 26. Société archéologique de Tou-
raine, — à Tours.
Loir-et-Cher 27. Société des sciences et lettres
de Loir-et-Cher, — à Blois.
— 28. Société archéologique, scienti-
fique et littéraire du Vendô-
mois, — à Vendôme.
Loire 29. La Diana, société historique et
archéologique du Forez, à
Montbrison.
Loire (Haute) 30. Société agricole et scientifique
de la Haute-Loire> - au Puy.
Ix>ire-Inférieure 31. Société archéologique de Nan-
tes et du département de la
Loire-Inférieure.
Loiret 32. Société d*agriculture, sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans.
— 33. Société archéologique et histo-
rique de rOrléanais, — à Or-
léans.
Maine-et-Loire 3i. Société académique de Maine-
et-Loire, — à Angers.
Manche 35. Société d'archéologie, de litté-
rature, sciences et arts d'A-
vranches.
— 36. Société nationale académique
de Cherbourg.
Marne 37 . Société des sciences et arts de
Vitry-le-Français.
Meurthe-et-Moselle. . 38. Société d'archéologie lorraine,
— à Nancy.
Meuse 39 . Société des lettres, sciences et
arts de Barle-Duc.
AIR LISTE DES SOCiftTËS
Morbihan ... 40. Société polfmslhique du Mor>9
biliaD, — à Vannes.
Nii>vro *l. SociètÉ Mvernnise (iea ïcienccf, I
lettres et arts, — à Nevers.
Nord a. Société' d'émulalion de Cam^
brai.
Oise 43. Société hUloriqiie de Cotnpiè-d
gne. !
— 4i. ComitéarchèologiquedeSenlis. I
['yrénées (liassej-). .. 4o, Société des sciences, lettres ot |
arts de Pau.
[tUùne 4li. Société lltlâraire, liiuorique el
archéologique de Lyon.
Sa àae-el- Loire -t". Société Èduenne, — A Autun.
Sartbe W. Sociétt^ historique et arcbëolo- I
^■ique du Maine, — au Mans, f
Savoie >'■. Académie des sciences, belles- 1
lellres et arts de Savoie, — i |
Chambèry.
Seine 'm. Société d'anthropologie, — r
de ri'Icole de médecine, 15, k
Paris.
— Hl . Société française de nomisma-
lique et d'archéologie, 46,
rue de Verneuil, — à Paris.
— '.M. Sociélc nationale des Anti -
quaires de France, au palais
du Louvre, — à Paris.
Seine el-Marne :i3. Société d'archéologie, sciences,
lettres et arts de Seine-et-
Marne, — à Melun.
— al. Sociélc historique et archéolo-
gique du GMinais, — à Fon-
tainebleau.
^
CORRESPONDANTES 4i9
Seine et- Oise 55 . Société archéologique de Ram-
bouillet.
Seine- Inférieure 50. Académie des sciences, belles-
lettres et arts de Rouen.
— 57. Commission des antiquités de
la Seine - Inférieure , — à
Rouen.
Somme , ..... 58. Société d'émulation d*Abbe •
ville.
— 59. Société des Antiquaires de Pi-
cardie, — à Amiens.
rarnet-Garonne 00. Société archéologique de Tarn-
et-Garonne, — à Montauban.
Vienne G i . Société des Antiquaires de
rOuest, — à Poitiers.
Vienne (Haute-) 62. Société archéologique et histo-
rique du Limousin, — à Li-
moges.
Yonne 63. Société dés sciences historiques
et naturelles de TYonne, —
à Auxerre.
— 64. Société archéologique de Sens.
Algérie 05. Académie d*Hippone, à Bône.
Angleterre 66. Institut archéologique de
Grande-Bretagne et d'Irlande,
à Londres.
États-Unis 67. Smithsonian Institution, à Wa-
shington.
Suéde 68 . Académie royale des belles
lettres, d'histoire et des anti-
quités de Stockholm.
^ iaO PtBUCATIO.fS SEÇt'E? PAU LA SOCIÉTÉ ^^M
^^H Publications pâriodiquea reçues p&r la Société
^^H 1 , Dibliothique cU l'Eci-U iks CharM. ^^H
^^H 3. Journal dis &axantt.
^^B i. aullelin du Cwnità des travnvs hUli/riqucs cl scitnUfi-
^^^^
^^^f 4, Mperloire des travaux hUtoriques. ^^H
^B C. Bulletin d-hùlùire «t d-arcMolagit religieuse du diocèse
^^Ê de Dijon.
^^L^ ;. DuUelin d'histoire ecclÉsi-uUque et d'anhéologie rcli-
^^^h i/ic'iiïe des diocËBes de Valence, Cap, (Ireoobte et Viviers.
^^^ H. Anakcta Bollaadian',.
^ —
"^
BIBUOTHÈQUES RECEVANT LES PUBl.lCATIONS 421
BlBLÏOniÈQUES RECRVANT LES PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ
{ . Archives du Cher.
2. Cabinet des Médailles à la Bibliothèque Daliouale.
3. CommissioQ des monuments historiques, rue de Va-
lois, 6, à Paris.
4. Musée du Trocadéro, à Paris.
0. Cour d'appel de Bourges.
0. Kcole normale d'instituteurs, à Bourges.
7. Grand Séminaire de Bourges.
8. Lycée de Bourges.
9. Petit Séminaire de Bourges.
10. Petit Séminaire de Saint-Gaultier (Indre).
il. Association des anciens élèves des Frères des Écoles
chrétiennes, à Bourges.
i2. Ville de Bourges.
13. Ville de Chàteauroux.
14. Ville de Saint- Amand.
15. Ville de Sancerre.
16. Ville d'Issoudun.
1
. *
TABLE
'décret reconnaissant la Société des Antiqaaires da Cen-
tre comme établissement d'atilité publique
Statuts approuvés parle même décret U
tiapport sur la situation fîDdncière et morale de la So-
ciété, année 1891; par M. Bubot db Kersbrs, prési-
dent IX
Kapport sur les travaux de la Société en 1891, par M. A.
DBS MftLOUBs, secrétaire xiu
Tamalus en Sologne, par M. le Comte Raymoiid db la
GviM 1
Tumnlns à Bouzais, près Saint Amand-Mootrond, par
M. J. DB SAniT-VEirART 17
Vase en bronze trouvé à Sancoins, par M. R. db Mar-
GFBBTB 25
Note sur la découverte de subslructions romaines à Lu-
nery (Cher), par M. A. des IIéloizes 88
Stèles romaines découvertes à Saint-Aoustrille, près
Bourges, en 1890, par M&l.de Kersers et Marguerye. 39
Sépultures méro vin pennes.
L Tombes du cimetière des Capucins, par &IM. de
Kersem, de Marguerye, R de la Gdèrb 51
n. Sépultures trouvées en Avril 1891, à l'ancien ci-
metière de Saint-Marj^n, par M. R. de Mar-
gubrye (>4
43 ( TABLIi
III. Découvertes de tombes soliquei place Saint-
ienn-des-ChanipE. Caciueltement LoaU Lacombe).
rnr M. R.DEM«»i;ci:mi:
L'ancien Jii]t6 de la Ciihédraie de Bourgef, de M. Oc-
TiïK U'JCK»
Le chlieau de Ju^iy, noie par U. de Kemeii
GénéBlogie de la famille de Boiilinard, par U. Ciiiistu!i
Dï DoiSUVilH
Etii de* pereoanet tous l'am^D régimei par U' 6. Val-
NulkcsuruiirAcUH d'ocuUalc ruiDaiii.Iruuv^ 2iBuitT(;i's
rnspptciiiltr'-lKït, pnr M. r.iitai.n «a LAtiUkuitai.
Biillelia nu mit ma tique [a> il), par UM- Buiiot tu Kaa-
MU, D. Maui et Pottaov
LUli' des im-mbcei de la Société des AailquUret da Cen*
Liste des tocîÉtéacorreipondantea
BoDPgC'. — Inip. TAHDV-PIGELET, ratJoytut,
,n
lit Ul>l( lAui^l* 6** Diltinn.
BtïMIngna Sa tSaaé» tapliuitT», *
hDM«) (ta a BmMt (hiiii
I Rniuktl'ie lia B«iTa*>. <*
1 Ittpiiun aana»! (DU IfU)
- rinalvTTtlnt ria l-nvntt A.
i'1fU),C
:é HLin>
f •nIU«t l> 0»K^ I (H4-4 tu{, A M
UKiaoUniiM.
•uHft 1 Man. M ltiiiin*a. ,_ . . ,.... ._
Il A. i>c 14 autna. — IlèDAtluKie de Mnl-lMIi^, auoi» ila JliLM.uii-
f"i-\ O. ViLiijEi.^ DuAm A« brouT*. P. iK aiiy.~ fl
Muni 4* M«linn<dd. b»
l;"»l«i SL J^l^lll)ï. — fi-ii lie ee oolaur» .■
W)i.u«( : napjmrt «nnoel llO^'-tl**!. -- -
, ne QKimiil.viK.— Kiaal lur If* UiifiItllM,
>IHi'-Vii*9i. — Kfitt aa tàr, a[ t*ft '
_.JI HtuaiiU. — g6pa1IUiM iiiVh|IU*. ..
ffUn. — VaiM «atlinat Mnoneto par UTt>riitu«E
I niallJiDl [V aM»), R. CntKON.- KcUm da »Ai
M*c 0.n*llD Dt Viltt«Al|ios. — "■■ — *■ ■
<t), ut Kinitiin, Rkiih
num'ali^m S
|M>1 Dï K.nWM.'Bïnn*, J.W^I-
0. V*LUOi» M
A.DiaHi
IWUtB. -I«Mard.l!«,
l>llM.M8a>K
— eialion BtollUiiqu*, ot
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.. — tUfnuWMMma. A.
Thittr* d'Alldon, bk KrHn><> i-i ni
t)nl>au«a, t>t i
SOMI-Vlt»
kai.— Main ■a^CL«t»ll-
Ida Olma,
P- Oauchiui — PoUlo LiBibourn.
lelItM.bnnlu
-NiiminotlIqnciSaDiia
^•.U.MAT■a.-BulUljn
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uiHtT. DEOoTalPiiKanr.
Htt: Bappsrt aBDueUiMt-llll'I.A. px> Uiuiuits. — MuuIm da i^raralqi
_. . 14 K. nKM Uulnt. -~t*' tnjulcmiul au Cattkiaita du KdiM lanldalrn
UiUInr^un, vu kt,'i>T-ViK*ni'. - BipnllDrn utlqnK.. P. nu DaY.— bl.M. ^
— - " "- -...-"- 1 "iiirjtBa, P. iw Ont.
H. PuxRai.— Wtim dIenuvariM
— Tamhii m*»ilft«i«nii«. A
a.HotWR, — L'aorirm r^gimi', 0. ^
Hatiii niuni<n)siiij>i* (n> lï), »i. I
-, . Aqmdno aullqiitf. H. t»
MitUi'K». - HsppaHditDiaroniiMriaCiih*.
Cnpraii^isrrnilsal, 0. H. unVnMv'iL.
: Hwpan tDotisl (l!ll>ilM). A, du MlbOiUS. — DiiMnin, Dt Kuiem. —
iinia ilu SuhdMX, nnoH al ^UHiov. — Hachai an braou, ne Kih*im. ~
;niilui>. A. uti Mtuiiuo. — Huinn ramatniui, D( Ktb«». — 8*lDl-ChaUn,
"< III. — Ltt Aubala, ba KUiiiM. — CuniM» da l'Ilrtlal da dm d» Bacrv.
.xrr.'Xi-. - iDiwdtkdïlaCalhMM». R. D( Nmikuvi. _ M».m.». ,.^'
lu Bi„irim, 11, MAmn. — DiilIftÎB Diiiiil>iniiUiTD*|D>
OL.ji!it Un dafiii»! B|« dt b»n« al il" ■— — — i--»
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